10 bonnes nouvelles pour la Terre

Rares sont les informations encourageantes, en ce qui concerne l’environnement. Et pourtant, des élus et des entreprises travaillent à améliorer la qualité de l’air et à développer les énergies renouvelables. Voici 10 exemples qui font du bien.

Unsplash ; Getty images / Montage L'actualité

Rares sont les informations encourageantes en ce qui concerne l’environnement. Et pourtant, des élus et des entreprises travaillent à améliorer la qualité de l’air et à développer les énergies renouvelables. Voici 10 exemples qui font du bien. 

Capter du CO2 dans l’air… pour de vrai

Capter le gaz carbonique directement dans l’air risque d’être nécessaire pour limiter au maximum son impact sur le climat. Cette idée circule depuis longtemps et des projets à grande échelle prennent forme. L’entreprise canadienne de commerce électronique Shopify affirme être devenue carboneutre en 2019 en compensant l’intégralité de ses émissions auprès de plusieurs autres entreprises. En mars 2011, elle est devenue le premier gros client de la britanno-colombienne Carbon Engineering, à qui elle va payer la capture de 10 000 tonnes de CO2. Avec 1PointFive, Carbon Engineering va construire au Texas une usine qui prévoit capter un million de tonnes de gaz carbonique par an d’ici 2024, soit environ autant que 400 millions d’arbres. 

Des climatiseurs moins énergivores

Le nombre de climatiseurs en usage dans le monde risque de quadrupler d’ici 2050. Ils occasionneront à eux seuls une hausse de 0,5 °C de la température moyenne d’ici 2100 à cause de l’énergie qu’ils consomment. Plusieurs jeunes pousses et de grandes entreprises mettent au point des modèles radicalement moins énergivores. Huit d’entre elles sont finalistes du Global Cooling Prize, qui allouera trois millions de dollars au vainqueur, dont l’annonce est imminente. Parmi celles-ci, Transaera, fondée par un chercheur du MIT, prévoit diminuer du quart la consommation des climatiseurs en utilisant un matériau qui capte l’humidité de l’air avant de le refroidir. Ses prototypes sont testés par l’entreprise chinoise Haier, l’un des plus gros producteurs de climatiseurs au monde.

Moins de charbon, plus de plantes

Plusieurs études récentes ont démontré que la fermeture des centrales au charbon avait un effet bénéfique sur les plantes qui poussent dans les environs, probablement à cause de la diminution des émissions d’oxydes d’azote. Fermer ces usines fait indirectement augmenter le rendement des terres agricoles ainsi que la quantité de gaz à effet de serre absorbés par la croissance des plantes. Juste aux États-Unis, une étude publiée dans Nature Sustainability montre que l’arrêt des activités de 324 centrales au charbon, entre 2005 et 2016, serait directement responsable d’une hausse de 8,4 millions de tonnes des récoltes de maïs. D’autres chercheurs ont pour leur part observé, dans les mêmes circonstances, des hausses de rendement du soya et du blé. Cela leur fait dire que la végétation dans son ensemble pousse bien mieux sans ces usines. Plus de 300 centrales au charbon ont été fermées aux États-Unis depuis 2010.

Encore du charbon, mais moins polluant

La Chine, qui produit 28 % des émissions de GES de la planète, a annoncé vouloir devenir carboneutre d’ici 2060. Un panel d’experts internationaux interrogés par le magazine Nature juge cet objectif ambitieux mais quand même atteignable, moyennant de grands efforts. Bien que la Chine soit déjà le plus gros producteur mondial d’énergie renouvelable, le charbon lui fournit encore plus de la moitié de son énergie. Ce pays continue donc de construire des centrales au charbon, augmentant sa puissance installée d’environ 3 % par an. Or, selon l’Agence internationale de l’énergie, les nouvelles usines sont nettement moins polluantes et situées beaucoup plus près des mines, ce qui va notamment diminuer la pollution due au transport du charbon. Certaines de ces nouvelles centrales sont les plus performantes jamais bâties dans le monde. L’efficacité énergétique moyenne des centrales chinoises, calculée à partir de la quantité d’électricité produite par tonne de charbon brûlée, est désormais de 40 %, contre 32 % il y a 20 ans, et elle est bien supérieure à celle des centrales au charbon encore exploitées aux États-Unis ou en Europe.

L’énergie éolienne mène en Allemagne

L’énergie éolienne est devenue pour la première fois, en 2020, la première source d’électricité en Allemagne, devant le charbon. Pour l’instant, un peu moins de la moitié de l’énergie produite dans ce pays provient de sources renouvelables, alors que l’objectif est de 60 % d’ici 2030. Quand l’Allemagne avait annoncé vouloir renoncer au nucléaire, au lendemain de la catastrophe de Fukushima en 2011, beaucoup d’observateurs craignaient que le charbon n’y prenne une place prépondérante. Des investissements massifs dans l’éolien et le solaire ont permis de limiter le recours au charbon, que le pays espère arriver à abandonner d’ici 2035. 

Aux cigarettiers de gérer les mégots

Avec sa loi sur l’économie circulaire, la France vient d’annoncer qu’elle allait appliquer le principe du pollueur-payeur aux fabricants de cigarettes. Les entreprises devront dédommager les villes, jusqu’à deux euros par habitant et par an, pour payer le nettoyage urbain, et financer des campagnes de sensibilisation et la distribution de cendriers de poche aux fumeurs.

Moscou, ville plus propre

Entre 2010 et 2020, la capitale russe a divisé par deux les émissions de GES dues aux transports sur son territoire et diminué la pollution de l’air, même si elle reste plus importante que dans les villes européennes de taille comparable. Des véhicules moins polluants, le développement des transports en commun (déjà très utilisés) et des investissements dans des systèmes de transport intelligents qui fluidifient la circulation ont permis ces progrès. 

Économies d’énergie à Chicago

Depuis 2013, tous les propriétaires de bâtiments de plus de 50 000 pieds carrés sont obligés de déclarer chaque année la consommation d’énergie de leurs bâtisses à la Ville de Chicago, qui la vérifie régulièrement et leur donne une cote, à la manière du programme Energy Star. Depuis 2019, ils doivent aussi afficher leurs performances et les divulguer lorsque la bâtisse est vendue ou louée. La Ville vient d’annoncer qu’entre 2016 et 2019, cette mesure avait fait diminuer de 15 % les émissions de GES attribuables aux 2 000 bâtiments tenus de respecter cette nouvelle réglementation. 

L’intensité énergétique globale s’améliore

Il faut de moins en moins d’énergie pour créer de la richesse sur Terre, comme en témoigne la diminution de l’intensité énergétique globale, qui a reculé de 2,1 % en 2019, contre 1,6 % en moyenne entre 2000 et 2018. Cet indicateur mesure l’efficacité énergétique d’une économie. Il est calculé en divisant la consommation globale d’énergie sous toutes ses formes par le produit intérieur brut. Une nette amélioration serait encore nécessaire pour espérer pouvoir atteindre les cibles de l’accord de Paris sur le climat. 

Les énergies renouvelables gagnent plus de terrain que jamais

Entre 2010 et 2020, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est passée de 19 % à 26 %, les ventes de véhicules électriques ou hybrides branchables ont bondi de 0,5 à 10 millions dans le monde, alors que les investissements dans la transition énergétique ont doublé pour atteindre 500 milliards de dollars, selon un nouveau rapport du Forum économique mondial. La pandémie n’a pas ralenti la progression des énergies renouvelables : 2020 a connu une augmentation sans précédent de la capacité de production d’énergies renouvelables, avec une hausse de 260 gigawatts de la puissance installée. Entre 2000 et 2020, la part de toute l’énergie produite à partir de sources renouvelables (hydroélectricité, énergies éolienne et solaire) dans le monde est passée de 7,4 % à 11,4 % du total de l’énergie produite, soit une hausse de 54 %. Entre 1980 et 2000, elle était passée de 6,4 % à 7,4 %, soit une augmentation de seulement 16 %.

Les commentaires sont fermés.

Merci pour ces nouvelles encourageantes!
Il est important qu’elles circulent.
Elles remontent le moral et nous encouragent à aller de l’avant avec les SOLUTIONS.

Il serait intéressant d’avoir une idée de la pollution engendrée par la surconsommation des pays riches.

La pandémie. Heureuse catastrophe qui nous fera éviter le pire !

Un proche d’Obama aurait dit : «Il ne faudrait que jamais une crise soit sacrifiée.»

Merciiii pour cet article espoirant!

Chère Madame Borde,
Vous me donnez des raisons d’espérer et de croire que le genre humain ne s’autodétruira pas par avidité et stupidité.
Merci et au plaisir de vous lire à nouveau
Scientifiquement vôtre
Claude COULOMBE

Merci Mme Borde ça fait du bien de lire de bonnes nouvelles.

Sur le sujet de la capture du CO2 il est difficile d’admettre que ça fait parti des solutions.
La pollution des énergies fossiles ont fait plus de dommages à l’humanité que toutes les guerres ensembles.

La vrai solution est vraiment de laisser ça sous terre et de cesser d’en produire, mais les tuyaux d’échappements de pick-up et les torchères qui pourrissent notre air ont encore trop d’adeptes (on a qu’à voir cette excitation morbide autour du Grand Prix F1 à Mtl)

Étant donné qu’on a pas compris encore, la fondation de Elon Musk a décidé de s’y prendre autrement en donnant $100M pour la capture du CO2

Ce qui est en soi une bonne nouvelle aussi pour contrer les fondations ignobles comme Koch brothers et Exxon qui investissent leurs argents dans la désinformation pour prolonger le problème du fossile.

https://www.theguardian.com/environment/2021/feb/08/elon-musk-pledges-100m-to-carbon-capture-contest

Un déversement d’énergie solaire ça s’appel une belle journée et c’est bourré de vitamine D.