Le secteur qui est responsable de la plus large part des émissions de GES du Québec, soit 43 %, et qui est également responsable de l’augmentation des émissions de GES en 2019 (dernière année pour laquelle des données sont accessibles) est celui du transport.
Le gouvernement du Québec mise principalement sur une stratégie — l’électrification — pour décarboner le secteur. Certains prétendent que l’électrification est inefficace. Or, la réalité est plus nuancée : cette stratégie est à la fois nécessaire et insuffisante.
Comment faire, donc, pour résoudre le complexe problème des émissions liées à nos déplacements routiers ? Il faudra, tout simplement, plus d’une stratégie. Plus précisément, il en faudra trois, à appliquer en ordre de priorité : éviter, transférer et améliorer.
Éviter, transférer, améliorer
L’approche « éviter, transférer, améliorer » hiérarchise les actions en trois étapes pour réduire les émissions de GES liées au transport et favoriser une mobilité durable. Élaborée par une commission d’enquête du Parlement allemand au début des années 1990, c’est l’approche adoptée par les organisations et experts membres du Partenariat international pour le transport durable faible en carbone (SLOCAT). Elle s’articule comme suit : d’abord, mettre en place un aménagement du territoire et une planification qui cherche à faire éviter les déplacements ; ensuite, favoriser un transfert de l’auto solo vers les transports collectifs et actifs ; enfin, électrifier les véhicules restants sur la route.
Selon le SLOCAT, les stratégies « éviter » et « transférer » peuvent représenter de 40 % à 60 % des réductions d’émissions de GES liées au transport, à des coûts inférieurs à ceux des stratégies d’amélioration. Pourtant, les plans climatiques mis à jour des États signataires de l’Accord de Paris continuent de se concentrer fortement sur des stratégies d’amélioration. À elles seules, celles-ci représentent 52 % de toutes les mesures listées par les États pour réduire les émissions de GES liées au transport.
Première étape : éviter les déplacements
Si parler de réduction de l’utilisation de l’auto solo peut faire hérisser les poils de certains, c’est parce qu’on oublie souvent que nos villes et régions sont actuellement conçues en fonction des automobiles, et non des humains. C’est pourquoi le premier élément de l’approche vise à d’abord réduire les distances à parcourir.
Malheureusement, depuis les années 1950, l’approche du Québec favorise exactement le contraire. Ces erreurs d’aménagement — ou, dans les mots de plusieurs organisations, dont Équiterre et Vivre en Ville, ces horreurs d’aménagement — sont, pour n’en nommer que quelques-unes : l’étalement urbain qui empiète sur les terres agricoles et les milieux naturels, la prolifération des autoroutes, l’omniprésence du stationnement et sa facilité d’accès au stationnement, tout comme la désertion commerciale des centres-villes…
Avec l’élaboration en cours de la toute première Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire de la province, dont la publication est attendue au printemps 2022, le gouvernement a l’occasion de corriger le tir en se dotant de règles communes pour aider les collectivités à se développer tout en préservant le territoire agricole, les écosystèmes et le patrimoine bâti.
Selon les experts, un des éléments principaux que devra contenir cette politique est une révision de la fiscalité municipale, de façon à réduire la dépendance des municipalités à l’étalement urbain, notamment en diminuant la dépendance des municipalités aux revenus fonciers et en mettant en place des mesures d’écofiscalité. Les routes font partie du territoire et ont une incidence sur les distances que parcourent les gens. C’est pourquoi il faudra également décréter un moratoire sur l’expansion routière — en commençant par dire non au projet anachronique du troisième lien. Dans le cadre de son plan pour lutter contre l’urgence climatique, par exemple, le pays de Galles a suspendu tout nouveau projet de construction de route.
Deuxième étape : favoriser le transfert modal
Après avoir réduit les distances à parcourir, il faut favoriser le transfert modal de l’auto solo vers le transport collectif et actif. Il y a de nombreuses choses à faire sur ce front pour améliorer l’offre d’autobus, de métro ou de tramway, de pistes cyclables sécuritaires et de qualité, et d’infrastructures et de trottoirs accessibles aux personnes handicapées. Mais la façon la plus efficace de susciter ce changement de mode de transport est de réussir la première étape. Il est bien plus attrayant de sauter sur un Bixi si on n’a qu’une courte distance à parcourir — et cela n’enlève rien au plaisir des irréductibles qui parcourent plusieurs kilomètres par jour.
Même si le gouvernement a prévu des rehaussements importants des investissements depuis 2020 dans le transport en commun, la majorité des investissements du Plan québécois des infrastructures (PQI) sont encore attribués au réseau routier. En 2021, le PQI prévoyait plus de 28 milliards pour l’amélioration du réseau routier et 2,6 milliards pour des nouveaux projets autoroutiers, tandis que le budget alloué au cahier des projets de transport collectif était de 12,8 milliards.
Pourtant, dans son Plan pour une économie verte, le gouvernement lui-même s’est doté de l’objectif de financer le réseau routier et celui du transport collectif dans une proportion de 50-50.
De surcroît, la part de financement qui manque aux transports en commun sert principalement à lancer de nouveaux chantiers routiers, qui mettent du temps à être achevés. Pourtant, des mesures à court terme comme la mise en place de voies réservées pour les autobus peuvent contribuer à rendre ces derniers plus rapides, et donc plus attirants pour les usagers. Les caisses des transports collectifs ont également grand besoin d’être renflouées en raison de la baisse d’achalandage causée par la pandémie. La semaine dernière, la Société de transport de Montréal (STM) sonnait d’ailleurs l’alarme sur son gouffre budgétaire de 43 millions de dollars. Une situation qui nécessitera l’appui pluriannuel de Québec et d’Ottawa pour maintenir le niveau de service.
Troisième étape : améliorer l’efficacité des véhicules
C’est donc seulement après ces deux étapes que vient la dernière : améliorer l’efficacité énergétique des véhicules restants, c’est-à-dire, en 2022, réduire leur empreinte carbone au maximum en les électrifiant.
Cette stratégie tombe particulièrement sous le sens au Québec : les voitures et véhicules électriques seront alimentés par une électricité renouvelable à 99,8 %. Mais alors que, selon la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC, la consommation d’énergie des voitures a diminué de 18 % de 1990 à 2018, celle des camions légers — les minifourgonnettes, les véhicules utilitaires sport (VUS) et les camionnettes — a augmenté en flèche, de 210 % ! C’est parce que les Québécoises et les Québécois, pour ne pas citer Elvis Gratton, préfèrent les gros véhicules.
Cette tendance est d’ailleurs mondiale : selon l’Agence internationale de l’énergie, en 2021, les ventes de VUS ont atteint un record. On parle de 25 millions de nouveaux véhicules de ce type sur les routes, ce qui a entraîné une augmentation des émissions de GES de 120 mégatonnes. Cette augmentation des émissions annule à elle seule les réductions obtenues grâce à la hausse marquée des ventes de véhicules électriques.
Pour que la dernière stratégie soit vraiment un succès, il faudra, en plus de poursuivre l’électrification, lutter contre cet embonpoint automobile. Présentement, le gouvernement mise sur les véhicules zéro émission (VZE), en imposant qu’une proportion grandissante des véhicules vendus par les constructeurs automobiles soient des VZE jusqu’à ce que la vente de véhicules neufs à essence soit interdite, en 2035, et en basant son approche sur les incitatifs à l’achat de VZE.
Or, la date butoir de 2035 est en train de devenir caduque alors que plusieurs constructeurs automobiles annoncent eux-mêmes qu’ils ne vendront plus de voitures à combustion interne à cette date, ou même avant. Qui plus est, les subventions à l’achat de VZE, puisées à même les fonds publics, coûtent cher à l’État et bénéficient à une partie limitée, et privilégiée, de la population. Comme l’ont recommandé les experts consultés par le gouvernement du Québec pour élaborer son Plan pour une économie verte, ces subventions devraient plutôt être autofinancées par des redevances sur l’achat de véhicules polluants, ce qui découragerait par le fait même l’achat de VUS. En France, les voitures sont même taxées selon leur poids.
Il faudra aussi réglementer la publicité de tels véhicules. Ce n’est pas normal qu’en pleine crise climatique, on permette aux constructeurs automobiles de présenter des publicités associant VUS et plein air, alors que ces mêmes véhicules contribuent par leurs émissions de GES à la destruction de la nature.
Pas facile, mais nécessaire
Est-ce qu’appliquer cette stratégie à trois paliers sera simple ? Non. Est-ce une bonne raison pour ne pas l’adopter ? Non plus. Parce que nous sommes face à une crise existentielle. Parce que nous avons déjà fait, collectivement, des choses difficiles. Mais surtout, parce que les bénéfices découlant de notre sortie du paradigme automobile sont multiples : amélioration de la qualité de l’air et réduction des effets de plus en plus mortels des véhicules sur des citoyens vulnérables ; diminution de l’endettement des ménages ; baisse du temps passé à rager dans les bouchons de circulation ; augmentation de la fréquentation des commerces locaux et du sentiment de communauté…
Comme la plupart des solutions climatiques, décarboner le secteur des transports, si c’est bien fait, nous offre une occasion de repenser nos communautés de façon à les rendre plus justes, plus saines, avec une plus grande qualité de vie.
Je vous suis sur à peu près tout sauf sur votre indignation de bien-pensance convenue sur les subventions aux VE.
Vous devriez plutôt vous réjouir de ce bonus offert à ceux qui veulent faire parti de la solution de la mobilité zéro-émission, pcq sans incitatif seuls les nantis bien intentionnés pourraient participer à la solution.
Il y a tellement de nantis mal-intentionnés qui pourraient facilement se payer une Tesla à chaque membre de la famille sans cligner des yeux s’ils le voulaient, mais continuent à acheter des grosses bagnoles à pollution qui vont nous pourrir l’air pour un autre 15 ans, ce sont ces faux-nez que vous devriez dénoncer.
N’oubliez pas les non-nantis qui ont décidé de faire parti de la solution en se privant sur autres choses pour se permettre d’acheter une Tesla ou un autre VE. Nous connaissons une personne qui a même vidé son compte de pension pour s’acheter une Tesla (c’est discutable comme stratégie mais ça montre qu’il faudrait faire attention à vos généralisations à propos des nantis).
Ces gens ont besoin de subventions comme bonus pour participer aux solutions.
Votre silence est assourdissant sur les subventions grotesques à coup de milliards sans conditions à l’industrie du fossile et de l’auto à pétrole qui coûtent des milliards de fois plus à l’état que les pinottes données aux EnR et VE.
Pour comprendre les subventions dont on ne parle pas à l’auto à pétrole, Il faudrait réglementer l’auto à pétrole d’atteindre le zéro-émission aussi à leurs tuyaux d’échappement.
Ça dévoilerait le vrai coût de tout ce qu’il faudrait embarquer en accessoires pour arriver à ZÉ et c’est à partir de cette base qu’on pourrait vraiment faire une comparaison avec le VE pour faire parti de la solution, à savoir celle qui coûte la plus chère et celle qui utilise le plus de ressources naturelles et celle qui détruit l’environnement le plus.
On ne peut pas comparer ces 2 voitures sans que les 2 soient ZE, surtout quand on sait que c’est le fossile qui contrôle les données de comparaison. En attendant la voiture à pétrole bénéficie de cette pensée magique que c’est normal de polluer, donc ne paye pas ses taxes de vidanges et continuera à nous polluer tant que ce sera encore légal et gratuit de polluer.
Le fossile se débat comme le diable dans l’eau bénite pour éviter toutes réglementations qui abaisseraient la pollution fossile qui tuent 8 millions prématurément par année. Nous l’avons tellement gaver de subventions qu’elle a les moyens de mal faire et de retarder la transition.
Quelle coïncidence, les provinces (QC et CB) qui donnent ces subventions au VE sont celles où il y a le plus de mobilité électrique, même qu’on entend dire que des ontariens viendraient acheter leur Tesla au QC pour profiter de ce bonus, ça prenait une guidoune du pétrole comme le PM Ford pour annuler la meilleure subvention qu’il y avait au Canada ($15000) avant son arrivé au pouvoir, n’est-ce pas un des objectifs de votre chronique d’augmenter la mobilité électrique?
Je crois que l’on ignore l’effet nefaste sur notre planete de la polution créée par la fabrication des batteries ainsi que leurs dispositions et aussi l’impacte de l’exploitation des mines pour les composantes de ces batteries!
@ Gil (Monsieur ou Madame)
Alors qu’un baril de pétrole part en fumée à chaque seconde brûlé ou km parcouru ce qui en fait un produit non-durable et qui pollue, une batterie est construite pour 1 million de km et s’améliore continuellement vers les 2 millions de km. Le scientifique prix Nobel de Chimie qui a participé à la fabrication de la première batterie lithium révélait que cette première batterie fonctionnait encore après 35 ans, on appelle ça un produit durable.
J’ai personnellement modifié mon vieux tracteur Case 430 qui marchait au diésel et grâce à une vielle batterie Tesla de 2016 à qui j’ai redonné une seconde vie, j’ai maintenant un Tracteur de ferme électrique, maintenant je peux sentir le trèfle quand je travaille dans les champs, au lieu de la puanteur du tuyau d’échappement.
Pour le recyclage je vous invite à voir ce vidéo comme point de départ.
La vérité sur le recyclage des batteries de voitures électriques;
https://www.youtube.com/watch?v=giFt7JXEVEo&t=1s
Les vraies questions à se poser sont de combien de fois les VE utilisent MOINS de matériaux à comparer aux véhicules thermiques diesel et pétrole et non pas plus comme la propagande des Marchands de Doute aimeraient nous faire croire.
https://cleantechnica.com/2021/03/02/electric-car-batteries-need-far-less-raw-materials-than-fossil-fuel-cars-new-study/
et
Combien de CO2, de gaz toxiques et de mortalité prématurées (8 millions par année causée par la pollution fossile) un VE peut sauver
https://www.transportenvironment.org/challenges/cars/lifecycle-emissions/how-clean-are-electric-cars/
Je suis attiré par les solutions écologiques mais rentables et vous?
Un déversement d’énergie solaire, ça s’appelle une belle journée et c’est bourrée de vitamine D.
C’est bien beau tout ça, mais bien des points ne sont pas abordés.
1-Électrification automobile : C’est bien beau Hydro-Québec et son énergie propre-propre-propre, mais présentement, elle cherche à vendre ses surplus à l’international (USA va sans dire) autant qu’elle le peut, c’est payant … ¨pour nous¨ semble-t-il !
Les entreprises informatiques veulent s’installer ici pour refroidir leurs serveurs énergivores par notre climat frais et notre énergie à bon compte aussi.
Bâtir de nouvelles centrales coûte de plus en plus cher et sont de plus en plus loin, sans compter que les rivières rentables se font rarissimes.
LA question ! Qu’adviendra-t-il quand tout sera électrique et qu’Hydro-Québec n’aura plus d’excédants d’énergie propre-propre-propre ??? $ortez votre carnet de chèque$$$.
2-La ville : Diminuer les distances pour que les gens voyagent moins revient à dire une concentration des populations… en ville bien sûr. D’où centralisation et concentration de la pollution atmosphérique malgré l’absence des tuyaux d’échappement. La vie, c’est de l’énergie et l’énergie, c’est de la pollution, veut-veut pas.
Nos petits vieux seront ¨forcés ¨ de demeurer dans des maisons de fin de vie (mouroirs) citadines au lieu de leur campagne préférée à regarder circuler des voitures et autobus à longueur de journée.
3- Transport Lourd : Qu’on commence donc à sortir la machinerie lourde des routes et autoroutes en augmentant le service ferroviaire pour desservir toutes les régions éloignées. Sur dix véhicules autoroutiers, je compte en moyenne 7 camions semi-remorque sur dix quand je voyage. On darde les VUS d’aujourd’hui alors que ceux-ci sont considérablement plus efficaces et moins gros que les anciens ¨station-wagon¨ des années 70-80 pour transporter 5-6 personnes.
Le Québec est la province émettant le moins de GES au pays en 2013 (https://conferenceboard.ca/hcp/provincial-fr/environment-fr/ghg-emissions-fr.aspx). Ça n’a certainement pas changé beaucoup aujourd’hui, grâce à son énergie verte renouvelable. Il est 8 fois moins peuplé que la France, et celle-ci est la moins polluante des pays européens grâce au nucléaire, et elle ne représente même pas 1% de la pollution mondiale en GES. Le Québec est donc une goutte d’eau… dans la baignoire.
On s’en prend aux petits pays et États parce qu’on ne veut pas s’en prendre (ou aider) les grands pollueurs que sont la Chine, l’Inde, les USA et autres pour ne pas les frustrer ou les humilier. Trouvez l’erreur !
On doit faire attention à ce que l’on souhaite. Vous écrivez «Bâtir de nouvelles centrales coûte de plus en plus cher et sont de plus en plus loin, sans compter que les rivières rentables se font rarissimes.» On voit la nature comme des prédateurs car ces rivières valent autant sinon plus si elles ne sont pas harnachées. On sait que la création de gros réservoirs pendant l’aventure de la Baie-James a eu des conséquences néfastes importantes qui sont difficiles à chiffrer. On a détruit la rivière Péribonka pour faire de l’électricité puis on a ensuite détruit les forêts qui la longeaient pour donner des jobs aux bûcherons qui en ont besoin pour payer leurs machines. Il y aura un prix à payer. Puis, on veut faire de l’argent sur le dos d’un territoire qu’on a littéralement volé aux Autochtones pour vendre de l’électricité aux ÉU. On aime l’argent jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il ne se mange pas ni ne se boit.
Vous avez parfaitement raison, les barrages et centrales électriques détruisent bien des belles choses de la nature et causent des problèmes de longue durée pour, en bout de ligne, être détruits par la nature qui reprend ses droits. La nécessité du besoin d’énergie pour l’évolution humaine fait face à un problème, un seul, et il est insoluble; la Cupidité.
Je ne crois pas, monsieur NPierre, que vous voudriez reculer, ne serait-ce que 200 ans en arrière, et retourner dans une campagne, aussi bucolique soit-elle. Au temps où la toilette était dehors (vous connaissez la ¨backhouse¨ ou bécosse en bon vieux français) et quand il fallait travailler du lever au coucher du soleil pour mettre du pain sur la table, n’est-ce pas ?
Alors, comme je disais, c’est la cupidité qui porte l’humain à mordre la main qui le nourrit. Et cette main, on la voit qui commence à se rebiffer contre lui.
Si vous pouvez écrire votre mot avec votre ordinateur dans l’article présent, c’est que la technologie ne vous est pas totalement inintéressante ou même démoniaque. Elle vous sert à dénoncer les côtés sombres de l’humain sans toutefois en améliorer le sort.
Je comprends votre point de vue, mais je ne crois pas que le monde veuille faire volte-face et repartir à zéro, tout comme vous et moi. Mais, malheureusement, je crois qu’il n’aura bientôt plus le choix. Triste à dire.
Votre phrase: ¨On aime l’argent jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il ne se mange pas ni ne se boit.¨ du fameux proverbe indien ¨Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas. – Sitting Bull ¨ . Parole d’une très grande actualité et lucidité.
Un gros nuage noir plane sur nos têtes.
Je magasine une nouvelle voiture dernièrement et il est étonnant de constater que les manufacturiers n’offrent simplement plus de petits autos. Le petit Yaris, par exemple, est maintenant disponible en Europe et au Mexique, mais plus au Canada! Il faudra convaincre les manufacturiers de produire plus d’autos d’un grandeur raisonnable. Tout le monde n’a pas besoin d’un VUS.
Lorsqu’on cite l’exemple de l’Allemagne et plusieurs autres, on oublie 2 particularités du Québec, décembre à mars et l’électricité verte. Quand on parle de transport en commun ou de piste cyclable, on nous les présente toujours en plein été. Regardez votre belle photo.
Une fréquence d’autobus de 20 minutes pourrait être acceptable en été et réduite à 10 minutes en hiver. Peut-être plus d’abribus…remplacer pour l’hiver les bixis par de toutes petites voitures électriques fonctionnant sur le même principe d’emprunt, circulant sur les pistes cyclables. Au Québec, il faudra être innovant pour tenir compte de l’hiver.
Si les gouvernements légiferaient pour augmenter le nombre de vehicules zéro émissions que les fabricants doivent vendre, par exemple de 40%, automatiquement, les compagnies automobiles modifieraient leur publicité pour les vendre ces véhicules. Il faut aussi taxer de façon significative les gros véhicules avec un rabais pour les familles ayant de jeunes enfants.
La population du Québec vieillie, alors un vélo électrique en hiver par -20, à 70 ans, ce n’est pas l’idée du siècle.
La théorie qui sous-tend cet article est inattaquable. En pratique la question est la suivante: Un gouvernement élu pour quatre ans peut-il arriver à imposer un tel processus? Et, pire encore, ce processus va devoir durer 30 ans au moins avant que le combat soit gagné. La réaction des québécois et québécoises aux mesures imposées durant la pandémie, et c’est la même chose ailleurs dans le monde, montre qu’il est très difficile d’imposer des contraintes importantes à la population. Évidemment les contraintes liées à la pandémie sont pires que celles que votre article propose pour sauver notre environnement, mais le problème est du même ordre.
Le problème est politique. Il ne faut pas se demander ce qu’on doit faire, mais plutôt ce qu’on peux faire. En ce sens, il est inutile de demander constamment au gouvernement comment il entend atteindre ses cibles environnementales. Il faudrait plutôt demander au québécois et québécoises ce qu’ils et elles sont prêts à faire pour atteindre les cibles proposées. La première étape serait selon moi d’organiser un vaste débat public auquel l’ensemble de la population devrait participer. Actuellement, le débat se fait entre un petit nombre d’organismes très motivés et un petit nombre d’élus, la majeure partie des citoyens se tenant à l’écart des discutions. Et il faut que ce débat soit plus concret. Que faudrait-il pour inciter les gens à délaisser leur automobile et à prendre le transport en commun? Que faudrait-il pour convaincre les banlieusard de retourner vivre à Montréal? etc.
Je suis moi-même un de ces banlieusard retraité et j’ai déjà fait un bout de chemin. J’ai acheté un véhicule hybride il y a quatre ans et 80 % de mon kilométrage est effectué à l’électricité. j’ai remplacé ma fournaise à l’huile par un système électrique il y a plus de vingt ans; même chose pour les portes et fenêtres.
La banlieue, c’est aussi un genre de vie. Sur mon terrain, j’ai trois grands arbres, des cèdres qui abritent de nombreux oiseaux, un jardin et des dizaines de fleurs. Ma maison, qui n’est pas très grande, et ce beau terrain coûtent le même prix qu’un condo de quatre pièces et demie à Montréal. Que pouvez-vous me proposer pour y retourner ?
Je ne sais pas si vous réalisez que vous parlez comme un ¨urbain¨ qui ignore le ¨rural¨ !
Tout le monde ¨ne peut pas¨ vivre en ville. Même les grandes métropoles comme Montréal ont besoin du monde rural, dans leur grande ignorance. Le rural, c’est l’agriculture et l’élevage de la viande sur leur table, c’est les métaux, c’est le bois de construction, c’est l’électricité des grands barrages lointains, c’est l’évasion lors des vacances et l’air pur quand on veut respirer un peu. Le rural, c’est ce qui fait vivre les métropoles, et on l’ignore encore aujourd’hui.
Alors, comment pensez-vous établir du transport en commun dans un aussi vaste espace ? Comment pensez-vous construire des pistes cyclables partout ? Et les ¨tits vieux¨, on les attelle dans un caddy tirés par un cycliste chevronné pour leur payer une sortie ou les conduire à l’église ?
Vivre en ville doit demeurer un choix, pas une obligation.
Croissance écologique rentable et responsable
Il faut éliminer cette perception de solutions écologiques sacrificielles colportées par les Marchands de doutes.
La décroissance de notre style de vie, personne n’y croit, ce n’est pas une solution, mais c’est souvent agitée comme épouvantail pour faire peur et pour faire croire qu’il faudra s’adapter au statu quo. Facile à dire pour ceux qui profitent du système économique actuel au dépend des autres comme les pollueurs du fossile.
L’ampoule DEL n’a pas été inventée en améliorant les chandelles, alors cessons de croire ceux qui ont intérêt à prolonger notre dépendance au fossile et au fanal à l’huile.
Les solutions viennent rarement de ceux qui ont intérêt à garder le statu quo:
ce ne sont pas les grandes écuries qui ont investi des fortunes pour avoir les meilleurs chevaux il y a un siècle qui ont inventé l’automobile.
Ford disait dans le temps que si on avait demandé au citoyen moyen qu’est ce qu’il souhaitait comme mobilité, la réponse était d’avoir des chevaux plus performants.
De même aujourd’hui ce n’est pas de Ford GM ou Stelantis qu’il faut espérer une révolution de la mobilité ZÉ (ils ont tout fait pour tuer le VE), non il a fallu un génie comme Elon Musk qui n’avait rien à voir avec le domaine de l’auto pour mettre un ordinateur sur 4 roues pour nous donner la Tesla pour accomplir sa mission d’accélérer la transition vers un avenir durable pour l’humanité.
Après quatre années d’utilisation de VE je peux affirmer que c’est loin d’être sacrificiel, mon docteur me dit que j’ai encore des belles couleurs, c’est bon signe non.
Il n’y a rien de sacrificiel à devenir indépendant en énergie avec le solaire, l’éolien, la marémotrice, les hydroliennes, la géothermie.
Non tout ce que nous avons à faire c’est de laisser la lune tourner autour de la terre, laisser le soleil nous donner de la lumière de la chaleur et de l’électricité gratuite, et laisser le vent faire tourner nos éoliennes axiales en donnant des belles journées pour faire sécher le linge et accumuler des kWh dans nos batteries. Simple, pas de guerre, tous les pays deviennent souverains en énergies de flux (renouvelables et gratuites).
Cessons la croissance irresponsable en appliquant des solutions écologiques rentables.
Même les pollueurs comprennent ce langage s’ils voient un piastre à faire, ils le feront, même si ce n’est pas pour sauver l’humanité.
Soyons écolos et pragmatiques.
Alors pour les 1000 solutions rentables: voir
https://solarimpulse.com/accueil
https://www.tesla.com/fr_ca/energy?redirect=no
https://www.alsetehomeintl.com
Transport écologique rentable et responsable pour décarboner les transports
Il faut éliminer cette perception de solutions écologiques sacrificielles en matière de transport, aujourd’hui nous avons de plus en plus les moyens de se déplacer sans polluer et non, on ne retourne pas à la charrette à boeuf, au contraire!
De la randonnée pédestre à une extrémité vers l’avion à réaction à l’autre, il y a des solutions propres. Même l’auto-solo a ses raisons d’être et ne peux pas être stigmatisée par généralisation et encore moins par singularisation, mais il faut le faire de façon responsable.
Moins d’auto-solo oui, mais moins d’auto-polluant c’est encore mieux et le VE est la solution pour l’auto-solo.
Peu importe notre style de vie, je ne crois pas que ce soit dans l’ADN de l’être humain de vouloir abaisser son style de vie volontairement. La décroissance est normalement involontaire.
La solution est qu’à défaut de plus il faut que ça soit mieux, autrement dit de faire mieux avec moins, oui. Ça, même les pollueurs le comprennent quand c’est rentable et c’est là où les solutions écologiques modernes rentables entrent en jeux.
L’ampoule DEL n’a pas été inventée en améliorant les chandelles, alors ne tombons pas dans l’entourloupette de ceux qui ont intérêt à prolonger notre dépendance au fossile avec leurs fausses-solutions.
Les solutions viennent rarement de ceux qui ont intérêt à garder le statu quo:
ce ne sont pas les grandes écuries du XIX siècle, qui ont investi des fortunes pour avoir les meilleurs chevaux il y a un siècle, qui ont inventé l’automobile.
Ford disait dans le temps que si on avait demandé au citoyen moyen qu’est ce qu’il souhaitait comme mobilité, la réponse était d’avoir des chevaux plus performants.
De même aujourd’hui ce n’est pas de Ford GM ou Stelantis qu’il faut espérer une révolution de la mobilité ZÉ (ils ont tout fait pour tuer le VE et combattent encore tous les règlements qui forcent à abaisser la pollution), non il a fallu un génie comme Elon Musk qui n’avait rien à voir avec le domaine de l’auto pour mettre un ordinateur sur 4 roues pour nous donner la Tesla avec mission d’accélérer la transition vers un avenir durable pour l’humanité.
Après quatre années d’utilisation de VE je peux affirmer que c’est loin d’être sacrificiel, au contraire, quel bonheur, il n’est pas question de revenir en arrière au pétrole.
Il n’y a rien de sacrificiel à devenir indépendant en énergie avec le solaire, l’éolien, la marémotrice, les hydroliennes, la géothermie.
Non tout ce que nous avons à faire c’est de laisser la lune tourner autour de la terre,
laisser le soleil nous donner de la lumière de la chaleur et de l’électricité gratuite,
et laisser le vent faire tourner nos éoliennes axiales en donnant des belles journées pour faire sécher le linge et accumuler des kWh dans nos batteries.
Simple, pas de guerre de pipelines pcq tous les pays deviennent souverains en énergies de flux qui appartiennent à tous (renouvelables et gratuites).
C’est la croissance irresponsable qu’il faut cesser, en appliquant des solutions écologiques rentables.
Même les pollueurs comprennent le langage de la rentabilité,
ils le feront, même si ce n’est pas pour sauver l’humanité.
Soyons écolos et pragmatiques.
Alors pour les 1000 solutions rentables: voir
https://solarimpulse.com/accueil
https://www.tesla.com/fr_ca/energy?redirect=no
https://www.alsetehomeintl.com