La fonte des glaces révèle des artefacts vikings en Norvège
La fonte des glaciers causée par le réchauffement climatique a permis à une équipe d’archéologues de découvrir, au cœur des glaciers norvégiens, un passage de montagne utilisé par les Vikings entre l’an 300 et l’an 1000. Et le long de cette route utilisée pour le commerce et l’accès aux pâturages, les Vikings ont laissé derrière eux de nombreux vestiges. Dans leur recherche parue en avril dans la revue Antiquity, publiée par la fondation Antiquity Trust, les archéologues présentent plus d’un millier de ces objets.
Parmi les artefacts découverts à Lendbreen, dans la région montagneuse du centre du pays où la glace a drastiquement fondu ces dernières années, on retrouve des guenilles en tissu, une mitaine, des chaussures, des fragments de traîneau ou encore une tunique romaine entière datant de l’âge du fer. Conservés dans la glace, ces artefacts incroyablement bien préservés ont une grande valeur historique.
Les archéologues n’ont pas fini d’analyser les milliers d’objets qu’ils ont trouvés le long de ce vieux chemin découvert en 2011. Une tâche difficile : certains ne ressemblent à aucun objet connu.
Horse snowshoes have also been found melting out of the ice in the lost pass, like this beautifully preserved piece. The presence of these snowshoes tell us that the pass was used when there was snow cover. pic.twitter.com/ob6VYQLM1f
— Secrets Of The Ice (@brearkeologi) April 16, 2020
Mars 2020 parmi les plus chauds jamais enregistrés
Chaque décennie a été plus chaude que la précédente depuis les années 1960, et la tendance se poursuit : le mois de mars 2020 est parmi les plus chauds jamais enregistrés, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et la NASA.
Mars 2020 a été le deuxième plus chaud depuis 1880, année où la NOAA a commencé à recenser de telles données. Les températures sont particulièrement au-dessus des moyennes dans une grande partie de la Russie et de l’Asie, ainsi que dans l’est des États-Unis et dans le sud de l’Amérique du Sud.
La période de janvier à mars 2020 se classe comme la deuxième période la plus chaude jamais enregistrée, derrière l’année 2016, qui avait battu des records de chaleur, notamment à cause d’un phénomène El Niño d’une grande intensité.
Un nouveau trou dans la couche d’ozone
« Le trou » dans la couche d’ozone, celui dont la découverte en 1985 a encouragé la signature du protocole de Montréal, est situé au pôle Sud, au-dessus de l’Antarctique. En mars, c’est au pôle Nord, au-dessus de l’Arctique, que des scientifiques de l’Agence spatiale allemande ont observé l’apparition d’un nouveau trou dans la couche d’ozone.
C’est la première fois que l’on peut parler d’un véritable trou d’ozone dans l’Arctique, selon les scientifiques.
Dans le passé, des « minitrous » ont déjà été repérés au-dessus du pôle Nord, mais celui-ci pourrait s’étendre sur une surface maximale d’un million de km2. Il est gros pour l’Arctique, mais à l’autre bout de la Terre, en Antarctique, le trou, qui s’agrandit et se rétrécit au fil des ans, peut atteindre 25 millions de km2.
Les dernières nouvelles sont plutôt bonnes pour la couche d’ozone : depuis quelques années, elle est en voie de guérison et récupère de 1 à 3 % de son épaisseur par décennie. La couche d’ozone devrait se rétablir complètement vers 2030 pour l’hémisphère Nord, 2050 pour l’hémisphère Sud et 2060 au-dessus des pôles, estime le rapport de 2018 de l’Organisation météorologique mondiale.
Une « mégasécheresse » historique s’installe dans l’ouest des États-Unis
L’ouest des États-Unis entre actuellement dans une période de « mégasécheresse » historique, selon des climatologues de l’Institut de la Terre de l’Université Columbia, aux États-Unis. Ce qui lui vaut le titre de méga : elle survient sur un vaste territoire et s’étend sur plusieurs décennies.
En comparant les données des sécheresses observées depuis l’an 800 dans l’ouest de l’Amérique du Nord, l’étude démontre que depuis le début des années 2000, après cinq siècles de relative accalmie, une « mégasécheresse » serait en train de s’installer dans la région qui s’étend de la Californie jusqu’au Nouveau-Mexique dans le sud de la côte ouest, et jusqu’à l’Oregon et l’Idaho dans le nord de la côte ouest.
Les chercheurs précisent dans la revue Science que, contrairement aux « mégasécheresses » historiques déclenchées par les cycles climatiques naturels, celle-ci serait la première en 1 200 ans à être causée par le réchauffement climatique.
Cet article a été publié dans le cadre du projet mondial Covering Climate Now, une initiative non partisane qui regroupe des centaines de médias, dont L’actualité, engagés à accroître la couverture des enjeux climatiques.
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Quand on dit que la glace a « drastiquement fondue », je sursaute. Dans les dictionnaires sérieux, le mot « drastiquement » n’existe pas. Et si on utilise drastique, on fait encore une erreur. Drastique signifie: d’une rigueur contraignante ; très rigoureux, draconien. Donc rien à voir avec la glace qui fond. Très bon article merci.