Difficile de résister aux friandises chocolatées qui nous font de l’œil dans les commerces. À Pâques seulement, il s’en vend pour 42 millions de dollars, selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Or, le chocolat, les sucreries et les collations représentent 10 % de notre empreinte carbone alimentaire, derrière les viandes et poissons (36 %) et les produits laitiers (15 %). La culture des cacaoyers, la transformation des fèves de cacao ainsi que la préparation des produits, leur emballage et leur transport vers les points de vente émettent des gaz à effet de serre qui participent au réchauffement de la planète.
Le groupe Barry Callebaut, qui fabrique des aliments à base de chocolat et de cacao dans son usine de Saint-Hyacinthe, estime que, pour chaque tablette de chocolat au lait de 100 g, 480 g d’équivalent CO2 sont créés. La même quantité de chocolat noir — donc sans lait — serait plutôt liée à 300 g d’équivalent CO2.
Une étude publiée en 2020 dans The International Journal of Life Cycle Assessment arrive à des résultats un peu moins élevés. Les chercheurs associent la production de 100 g de chocolat au lait à 400 g d’équivalent CO2, et de 100 g de chocolat noir à 200 g d’équivalent CO2. Dans le détail, on constate que ce sont la déforestation et l’utilisation de laitages qui contribuent le plus à l’empreinte carbone du chocolat.
Lettre ou courriel ?
Mine de rien, le coût environnemental d’une lettre postée est environ sept fois plus grand que celui d’un courriel. Postes Canada calcule que le tri et la livraison d’une missive émettent 30 g d’équivalent CO2. En comparaison, un courriel sans pièce jointe en crée quelque 4 g.
Ainsi, lorsque Postes Canada remet 1 000 lettres à 1 000 destinataires, 30 kg d’équivalent CO2 sont produits. Cela correspond à un aller-retour entre Victoriaville et Trois-Rivières en voiture à essence (140 km).
1 955 kilotonnes
C’est la quantité de méthane, un gaz à effet de serre plus puissant que le CO2, émise par l’industrie pétrolière canadienne en 2020, selon l’Agence internationale de l’énergie.
Cela correspond à 48 875 kilotonnes (kt) d’équivalent CO2, soit le total annuel moyen de GES produits par cinq millions de Québécois.
Le secteur pétrolier canadien pourrait réduire de 68 % ses émissions de méthane, souligne l’agence. Parmi les mesures proposées, la plus efficace consisterait à remplacer les pompes pneumatiques alimentées au gaz naturel par des pompes à moteur électrique. Cela représenterait une diminution de 225,9 kt.
Une présentation de unpointcinq, média de l’action climatique au Québec.

Cet article a été publié dans le numéro de mai 2021 de L’actualité.