Les feuilles s’accumulent dans votre cour et vous manquez d’entrain pour les racler ? Optez sans remords pour le feuillicyclage, qui consiste à déchiqueter les feuilles avec une tondeuse, puis à simplement les laisser se décomposer.
En plus de fournir au sol des éléments nutritifs naturels, le feuillicyclage est bénéfique pour le climat. En laissant les feuilles sur place, vous contribuez à réduire les gaz à effet de serre émis par la collecte des résidus verts ou des déchets et leur transport. De plus, s’il n’y a pas de collecte des résidus verts dans votre municipalité, vous éviterez que vos feuilles finissent enfouies dans un dépotoir, où, à cause du manque d’oxygène, leur décomposition produirait du méthane, un GES 25 fois plus « réchauffant » que le CO2.
Quant à votre souffleur de feuilles ou votre tondeuse, le climat vous remerciera d’opter pour un modèle électrique. Ceux à moteur, plus rarement pourvus de filtres antipollution que les voitures, émettent pas mal de GES au regard de leur usage — 4 % des émissions aux États-Unis —, mais aussi des particules fines et autres polluants pouvant causer des problèmes respiratoires.
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Choisir sa dernière empreinte carbone
Pour quitter ce monde l’âme en paix, l’aquamation serait le choix le plus écologique, selon le centre de recherche appliquée indépendant TNO, des Pays-Bas. Cette technique funéraire consiste à plonger le corps du défunt dans de l’eau très chaude contenant des agents (carbonates et hydroxydes) facilitant la dissolution des chairs en quelques heures. Au terme du processus, il ne reste que les os, qui sont ensuite réduits en poussière et mis en urne. Puisque aucune combustion n’est impliquée et que les métaux contenus dans les corps (implants dentaires, prothèses) sont récupérés, l’aquamation n’émet pratiquement pas de gaz à effet de serre. Alors que, selon une étude publiée aux Pays-Bas en 2017, une crémation rejette 210 kilos d’équivalent CO2, ce qui représente environ huit jours d’émissions de GES pour un Québécois moyen. Les étapes liées à l’enterrement (la fabrication du cercueil, le creusage du trou, la dégradation dans le sol, etc.) en produisent 97 kilos, soit l’équivalent de quatre jours d’émissions.
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112 081
C’est le nombre de vies — soit l’équivalent de la population de Terrebonne — qui pourraient être sauvées de 2030 à 2050 si le Canada respectait ses cibles de réduction des gaz à effet de serre inscrites dans l’Accord de Paris. L’amélioration de la qualité de l’air permettrait d’éviter ces décès, selon un récent rapport publié par l’Association canadienne des médecins pour l’environnement, qui prône les bienfaits d’une relance verte post-COVID. Ces estimations incluent les décès dus aux maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC), aux cardiopathies ischémiques et aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Le rapport rappelle que 20 089 décès ont été liés à la pollution au Canada en 2015, dont 17 572 attribués aux énergies fossiles.
Une présentation de unpointcinq, média de l’action climatique au Québec.

Cet article a été publié dans le numéro de novembre 2020 de L’actualité.
Que fait-on de ces liquides de dissolution des corps? On les sert en soupe aux funérailles suivantes, aux familles du defunt suivants ( ha ha ha ) et ainsi de suite.
Ces liquides ne noient pas eux?