Il faudrait un régime quasi miraculeux pour que, d’ici huit ans, le « poids climatique » du Québec passe d’environ 80 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) émises par an à un peu moins de 54, la cible pour 2030. D’autant que ce poids stagne depuis 30 ans, malgré des efforts qui se chiffrent en milliards de dollars. Ensuite, on devra atteindre la carboneutralité — un poids de zéro — avant 2050.
La bonne nouvelle : des solutions existent. Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et les études faites au Québec montrent quelles actions et stratégies sont efficaces pour diminuer les émissions. Sauf que Québec écoute la science du climat… surtout quand elle ne dérange pas trop. « Comme disait mon père, tu sais ce qu’il y a à faire, alors fais-le ! » résume la professeure Catherine Morency, titulaire de deux chaires de recherche sur la mobilité à Polytechnique Montréal et membre du Comité consultatif sur les changements climatiques, mis sur pied en 2020 pour conseiller le gouvernement. La création de ce comité scientifique indépendant et bénévole est un premier pas. Reste maintenant à être plus attentif à ce que ses membres ont à dire.
Voici, glanés auprès de ceux-ci et d’autres experts, les chantiers auxquels l’État doit s’attaquer impérativement.
1.Assurer un meilleur suivi
Québec mise sur le Plan pour une économie verte 2030 (PEV) et sur le Fonds d’électrification et de changements climatiques, financé en grande partie par le marché du carbone. Or, le PEV manque d’ambition et sa gestion est loin d’être optimale.
Même s’il réalisait tous ses objectifs, le PEV ne supprimerait que 12,4 des 26 millions de tonnes (Mt) nécessaires pour atteindre la cible. Et Québec a reconduit massivement des mesures du plan précédent (le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques) sans avoir évalué ou revu celles qui n’ont pas eu l’effet escompté, indique le dernier rapport de la commissaire au développement durable du Québec, publié en juin. Le bilan du plan 2013-2020 est « consternant », selon Pierre-Olivier Pineau, de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.
Selon le Comité, Québec devrait adopter un budget carbone planifiant les gains nécessaires par périodes de cinq ans, avec une révision annuelle en fonction des résultats — comme l’a notamment fait le Royaume-Uni dès 2008.
Normand Mousseau, directeur de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal, croit que l’État devrait aussi produire, à compter de 2023, des feuilles de route plus détaillées pour chacun des secteurs — transport, bâtiments, industrie, gestion des déchets, agriculture et production d’électricité —, annonçant les changements attendus. Cela permettrait aux citoyens, aux villes et aux entreprises de mieux s’y préparer.
2.Imposer un moratoire
Même si les changements dans l’aménagement du territoire amèneront peu de gains d’ici 2030, ils sont cruciaux pour réduire les émissions de GES en gardant assez d’espace pour piéger dans les milieux naturels le carbone qui sera encore émis en 2050. Le Comité recommande donc un moratoire sur tout changement de zonage se traduisant par la perte d’espaces naturels et sur la construction d’autoroutes dans les six régions métropolitaines du Québec.
3.S’attaquer vraiment au transport
La subvention à l’achat d’une voiture électrique doit disparaître, croient la plupart des experts, car elle entretient l’illusion qu’on pourra tous continuer de posséder un ou plusieurs véhicules. La vraie priorité serait plutôt de rendre d’autres solutions de mobilité plus efficaces pour tous.
Même électriques, les véhicules individuels, dont le nombre a augmenté trois fois plus vite que la population depuis 1990, nuisent de bien des manières à l’atteinte des cibles : ils accaparent le territoire, consomment collectivement beaucoup d’électricité et accélèrent l’usure des routes, dont l’entretien produit beaucoup de GES. « On doit tenir compte de ces externalités pour jauger la valeur des solutions, sinon on se tire dans le pied », estime Catherine Morency.
Réduire les distances, opter pour d’autres modes de transport que l’auto individuelle, améliorer l’efficacité des véhicules : Québec n’a jamais respecté l’ordre des priorités présenté dans la Politique de mobilité durable en vigueur depuis 2018, qui rallie les experts. Dans la section transport de son budget 2022, l’État accorde 30 % des dépenses au transport collectif et 70 % aux travaux routiers. Il ne parle que d’électrification. Concrétiser la politique d’aménagement du territoire et multiplier les infrastructures pour les solutions de rechange à l’auto et au camion est beaucoup plus urgent.
« L’État doit soutenir massivement le transport collectif interurbain, qui n’est même pas encore considéré comme un service public. L’offre est pitoyable ! » se scandalise Alain Webster, professeur d’économie de l’environnement à l’Université de Sherbrooke et président du Comité. Ce printemps, l’Allemagne a dépensé 2,5 milliards de dollars afin d’offrir un laissez-passer à 11,50 $ (9 euros) par mois pour tous les autobus, tramways, métros et trains régionaux du pays, dans le but d’encourager les citoyens à délaisser leurs voitures. Et ça a fonctionné !
Communauto, pionnier de l’autopartage, ne reçoit aucune aide de l’État pour étendre son parc de voitures. Pourtant, un seul de ses véhicules en remplace 10 à Montréal. « Le gouvernement voit l’autopartage comme une question qui concerne juste les villes. Mais plusieurs règlements provinciaux pourraient grandement faciliter nos activités », explique Marco Viviani, vice-président au développement stratégique de Communauto. « Québec devrait aussi mieux soutenir les petits réseaux locaux d’autopartage entre personnes ou municipalités, qui peinent à se développer. »
Les camions sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus vides, mais le PEV ne mise que sur l’électrification pour diminuer leur impact. « Il faut inciter les entreprises à optimiser leurs déplacements, par exemple avec une taxe kilométrique. Québec doit aussi relancer une stratégie ferroviaire pour marchandises et passagers », dit Pierre-Olivier Pineau.
4.Muscler le marché du carbone
« Même si le secteur industriel émet près de 30 % des GES, l’État ne sait pas à quel rythme il peut et veut faire mieux », regrette le chercheur. Du côté des très gros émetteurs, les procédés sont coûteux à modifier. « Québec pourrait exiger des plans de décarbonation et d’efficacité énergétique, en offrant son aide pour les mettre sur pied. »
Le marché du carbone, ce système de plafonnement et d’échange des droits d’émissions, est essentiel pour rapprocher la province de ses cibles, mais ne pousse pas les industriels à limiter considérablement leurs émissions. Un projet de règlement vise à diminuer à partir de 2024 le nombre d’allocations gratuites accordées aux grands émetteurs, comme les alumineries, pour éviter que ces entreprises délocalisent leurs usines là où les émissions de GES sont moins coûteuses. Ce règlement réduira les émissions de 0,7 Mt d’ici 2030, estime Québec. Simulations et études montrent que restreindre plus vite les allocations gratuites inciterait les entreprises à en faire plus, sans augmenter les « fuites de carbone » redoutées.
5. Penser externalités et gestion des ressources
Pour devenir carboneutre, le Québec devra multiplier par 1,5 sa capacité actuelle de production d’énergie propre d’ici 2050. C’est énorme ! « Ce gigantesque chantier ne se fera pas sans heurt, si on repense aux débats autour des parcs éoliens ou de La Romaine, et il coûtera très cher. Il faut donc minimiser les besoins futurs en gaspillant beaucoup moins d’énergie dès aujourd’hui », dit Pierre-Olivier Pineau, qui recommande notamment d’adopter des cotes énergétiques pour les bâtiments (telles que la cote Energy Star des électroménagers), comme bien d’autres pays en ont, afin de permettre des améliorations.
Normand Mousseau estime pour sa part qu’il faut aussi mieux gérer la biomasse, c’est-à-dire les sources d’énergie venant de végétaux ou de débris végétaux, comme le maïs ou les copeaux de bois. « On lui fait jouer un rôle très important parce qu’elle peut facilement remplacer les carburants fossiles, alors qu’il y a des limites à ce qu’on peut produire avec ça. » Pourquoi encourager les biocarburants tels que le bioéthanol comme complément à l’essence ou au diésel quand on doit éliminer ces derniers, demande-t-il.
Exit aussi, dès 2023, le gaz naturel dans les bâtiments neufs et ceux changeant de source d’énergie, propose le chercheur. Cette mesure est également plébiscitée dans le Manifeste pour un mouvement vers l’habitation durable publié par Écohabitation, un organisme sans but lucratif spécialiste du logement durable.
6.Donner l’exemple
L’exemplarité de l’État laisse beaucoup à désirer. Pourquoi, par exemple, la construction en bois et les toits verts ne sont-ils pas des préalables pour les nouvelles maisons des aînés ? « Il faut être beaucoup plus ambitieux. À quand une Assemblée nationale carboneutre, par exemple ? » demande Alain Webster, qui croit que l’atteinte des cibles ne sera possible qu’avec un État plus interventionniste et cohérent.
Les experts réclament aussi un gouvernement plus imaginatif. Accorder plus de points dans la loi zéro émission aux constructeurs qui vendent leurs véhicules à des services d’autopartage, y ajouter un critère sur la taille des véhicules, forcer l’optimisation de l’usage des autobus scolaires pour qu’ils servent également au transport collectif en région, interdire la publicité pour les gros véhicules, repenser l’assurance stabilisation des revenus agricoles en fonction des émissions de GES des éleveurs, donner un crédit d’impôt aux gens qui louent ou achètent une demeure dans les quartiers bien desservis par le transport en commun… Ce ne sont pas les idées qui manquent !
IL FAUDRA AUSSI S’ADAPTER
Risques accrus d’inondations, de vagues de chaleur, d’allergies ou de maladie de Lyme, récoltes plombées par les aléas de la météo, érosion des côtes… Que le Québec et le reste du monde atteignent ou non leurs cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES), les changements climatiques font déjà mal, et ce sera de pis en pis. Il y a donc aussi urgence de s’adapter.
En 2017 et 2019, les inondations ont coûté plus d’un milliard de dollars au Québec, sans compter les conséquences psychosociales chez les sinistrés. « Les inondations sont notre principale préoccupation. Les nouveaux règlements sur les constructions en zones inondables sont un très bon début, mais ça ne suffit pas », estime Pierre Babinsky, porte-parole du Bureau d’assurance du Canada.
Comparé à d’autres endroits, le Québec est assez bien équipé pour réagir en cas de catastrophes, en matière de sécurité civile et d’aide aux sinistrés. « Mais on doit investir davantage dans la prévention, qui est bien plus payante », soutient Alain Bourque, directeur général du consortium Ouranos sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques.
Le programme de mise en œuvre 2022-2027 du Plan pour une économie verte 2030 (PEV) prévoit 437 millions de dollars, soit environ 5 % de son budget, pour « renforcer la résilience », en plus des 479 millions de dollars investis dans le plan de lutte contre les inondations. « Si on avait changé les règlements avant les deux grandes inondations de 2017 et 2019, comme le conseillaient les scientifiques, on serait déjà rentrés dans nos frais », regrette le spécialiste. Certains États sont beaucoup plus exigeants en ce qui a trait aux résultats. Au Royaume-Uni, par exemple, l’agence gouvernementale responsable de la gestion des inondations doit réduire de 5 % tous les cinq ans le nombre de personnes à risque.
Québec n’a pas de stratégie pour l’adaptation, à l’image de celle qu’Ottawa est en train de finaliser, qui précisera comment la société peut accroître sa résilience face aux bouleversements climatiques. « Il faut un plan d’action détaillé, basé sur la science, avec une analyse des vulnérabilités locales pour choisir les meilleures options », dit Alain Bourque. Alors que les grandes villes ont souvent les compétences techniques et les moyens pour agir, le reste du territoire est aux prises avec des besoins criants. Or, en matière d’inondations, par exemple, des aménagements faits à un endroit peuvent entraîner des dommages plus loin.
Pour l’aider à prendre des décisions éclairées, l’État compte surtout sur Ouranos et sur la petite équipe de l’Observatoire québécois de l’adaptation aux changements climatiques (OQACC), mis sur pied par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) en 2014. L’OQACC réalise des analyses coûts-bénéfices sur toutes sortes de sujets, comme la lutte contre les îlots de chaleur ou la maladie de Lyme, et élabore des indicateurs permettant de mieux jauger les risques.
Les moyens sont nettement insuffisants au regard des défis. Ainsi, un des sondages de l’OQACC montre par exemple qu’en 2019, le tiers des gens vivant en zone inondable n’étaient pas au courant de leur situation, contre le quart en 2015. Un autre confirme que les réflexes pour abaisser naturellement la température dans les domiciles sont loin d’être acquis, alors qu’ils permettraient de limiter le recours aux climatiseurs gourmands en énergie, souligne Pierre Valois, professeur à l’Université Laval et directeur de l’OQACC. « Il y a tellement à faire pour que chacun comprenne mieux les risques et participe à les diminuer ! »
Cet article a été publié dans le numéro d’octobre 2022 de L’actualité, sous le titre « Prendre un grand virage ».
3.S’attaquer vraiment au transport….
Vous entretenez l’illusion, que le véhicule thermique VT lui ne serait pas subventionné, et qu’on pourrait rendre plus efficace une mobilité polluante. Mais c’est elle qui nous a entraîné dans ce trou toxique des hydrocarbures! Albert Einstein avait une pensée pour cette façon de réfléchir.
Pour madame Morency, si vous ne subventionnez pas la voiture électrique, cet argent ira encore une fois dans les subventions aux voitures à boucane et le fossile qui reçoit déjà au Canada 14 fois plus de subventions que les EnR et seuls les nantis pourront participer aux solutions (on voit bien que c’est dans les 2 provinces qui offrent des incitatifs aux VE ou la mobilité électrique est la plus développée.) Ne pas payer pour les dégâts de destruction de l’environnement du fossile et du moteur à combustion, ça c’est une subvention indirecte qui n’est pas calculée, les pinottes qu’on donne aux VE ce n’est rien à comparer.
Pensez-vous sérieusement que ceux qui veulent le statu quo du char à boucane sont conscients des vraies priorités de solutions de mobilité plus efficaces?
S’ils n’ont aucune gêne à polluer les poumons de vos pitchounettes avec leurs tuyaux d’échappement et que les fabricants de chars à boucane, en plus de nous mentir sur leurs émissions (Dieselgate), font des pressions sur les gouvernements pour qu’ils puissent continuer à faire des profits en nous polluant sans entraves (Toyota), on ne peut pas les prendre au sérieux quand ils nous parlent de mobilité efficace.
Ça fait plus d’un siècle que le char à boucane n’a pas été capable ou voulu être zéro émission et c’est ça qui sert de gabarit pour évaluer l’analyse de cycle de vie ACV des voitures électriques. Ça ne passe pas l’analyse sérieuse.
On colporte encore les âneries de la CIRAIG qui datent de 2016 et qui ont été rédigées avec des idées préconçues, déjà désuètes et commanditées par ceux-là même qui ont tout fait pour tuer le VE dans les années 90. C’est colporté encore aujourd’hui comme s’il n’y avait eu aucune innovation depuis. C’est dire le succès de cette escroquerie intellectuelle.
Montrez-moi un VT, qui produirait zéro émission et c’est à ce moment que je commencerai à prendre au sérieux toute comparaison d’ACV avec le VE qui lui vient au monde zéro émission.
J’aimerais bien voir le poids, la performance, l’autonomie et le prix d’un VT zéro émission, le VE apparaîtrait immédiatement comme une aubaine.
Je préfère un bouchon de trafic entouré de VE, de vélos et de piétons.
…La vraie priorité serait plutôt de rendre d’autres solutions de mobilité plus efficaces pour tous…ouf on est rendu plus loin que ça.
Non, madame Morency la vraie solution de transport propre c’est le tapis volant et encore mieux la téléportation, mais voyez-vous en 2022, pour être de notre temps, le VE, les EnR comme le soleil et le vent sont les meilleures technologies à notre disposition qui nous permettent de diminuer les GES du transport et de l’énergie.
Il est clair que le VE a réussi son objectif de mobilité sans émission, il s’agit maintenant de demander aux intermédiaires entre la mine et l’usine ce qu’ils entendent faire pour réduire leurs pollutions. Combattons la pollution à la source en créant une nouvelle industrie ENVIRONNEMENT INC.
Quand ÉNERGIE INC. ou MINE INC. ou MICHELIN INC. a un projet alors il doit être ‘certifié’ zéro émission avant de commencer. Comme un avion de transport ne peut être mis en service sans certificat de navigabilité. Ça coûte cher? Alors si ce projet est dans l’intérêt public, il faut subventionner ENVIRONNEMENT INC. jusqu’à ce que le projet soit réalisable, écologique et rentable.
Si le projet est tellement polluant comme la fracturation hydraulique pour le gaz méthane appelé avec les yeux doux gaz naturel et qu’il n’y a pas assez d’argent sur terre pour réparer les dégâts environnementaux alors la réponse est claire pour tous, il faut remballer le projet polluant comme GNL.
Dans une société bien organisée, il est plus facile de contrôler la pollution de façon ponctuelle à la source des industries que d’espérer le respect des normes par l’utilisateur après lui avoir mis entre les mains un produit qui pollue. En offrant à l’utilisateur un VE (Véhicule Électrique, ça inclut la mobilité collective électrique), une plaque à induction pour cuisiner et une thermopompe électrique pour se chauffer, on aura coupé de beaucoup les GES sans se priver.
https://www.tesla.com/fr_ca/energy
https://solarimpulse.com/press/press-release/la-fondation-solar-impulse-de-bertrand-piccard-presente-1000-solutions-propres-et-rentables-a-la-crise-environnementale
La crise de l’environnement devrait nous interdire de dormir tranquille la nuit!
À mon avis, le réveil démocratique arrivera juste trop tard. Le système ira jusqu’au bout. Nous attendrons la catastrophe…
La CAQ, le gouvernement des banlieues avec «4 chars dans le driveway» (sic), vit dans le déni de la science et un «tout à l’auto» digne des années 60 sera réélu pour quatre ans. Ces politiciens à courte vue ont bien compris que les classes moyennes qui habitent en banlieue ne veulent pas réduire leur train de vie. Ils ne veulent pas vivre frugalement car leur grosse maison, comme leur VUS, leur piscine, leur BBQ, leurs deux voyages d’avion par année sont des signes extérieurs de leur statut social. Cela les définit! Ce ne sont pas des citoyens mais des consommateurs qui valorisent l’AVOIR au détriment de l’ÊTRE. Mais la réalité de la crise climatique finira par les rattraper.
Prenons le « tunnel de la discorde » à Québec, une fausse bonne idée! Un projet dont l’achalandage ne justifie en rien un investissement public de dix milliards de dollars. On a beau maquiller le projet en vert pâle avec une voie de bus électriques, ce projet favorise l’émission de GES et l’étalement urbain au détriment des terres agricoles de l’est de Lévis et du comté de Bellechasse. Think Big! Pourquoi pas paver le fleuve jusqu’à Trois-Rivières tant qu’à voir grand?
Encore plus risible, le marketing politique du projet. On a d’abord affirmé qu’il s’agissait d’un projet de développement durable et carboneutre. Maintenant, par manque d’argument rationnel, on affirme que ceux qui s’y opposent le font par « mépris » des gens de Québec. Le 3e lien est devenu un projet politique et identitaire et toute rationalité s’est évanouie…
Quand comprendra-t-on qu’AGIR COÛTERA BIEN MOINS CHER À L’ÉCONOMIE QUE LAISSER-FAIRE? Sans compter les souffrances bien humaines qui n’ont pas de prix. À lire, cette étude publiée dans la revue Nature (https://go.nature.com/3twTeH3).
Surtout, ne sombrons pas dans le désespoir. Nous n’avons simplement pas le droit comme être vivant intelligent de ne pas au moins essayer de relever le défi. C’est une question de dignité! Nous avons le devoir de poser des gestes concrets (les fameux 6R: refuser, réduire, réutiliser, réparer, recycler, réinventer) et de tenter d’éveiller la conscience des personnes de bonne volonté.
Quand des milliers de scientifiques annoncent une catastrophe, arrêtons le déni et agissons.
Scientifiquement vôtre
Claude COULOMBE
« Au début ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous, après ils vous attaquent et à la fin vous gagnez. » – Nicholas Klein 1918 (parfois faussement attribué à Gandhi)
Malheureusement les gens n’ont plus le choix de devenir des banlieusards… seulement les riches peuvent habiter en ville maintenant. Ils nous forcent à l’étalement urbain et oui nous avons 2 véhicules, car oui nous devons aller travailler, on a pas le choix! Pourquoi l’article ne parle aucunement de l’industrie de la viande, première source des GES? Vous nous jugez parce que le prix des maisons nous ont pour plusieurs obligés à sortir de mtl et nous force à avoir 2 véhicules mais vous devez sûrement continuer à consommer de la viande sans remords pour les changements climatiques !
Chère banlieusarde, je ne vous juge pas personnellement, mais votre mode de vie est délétère pour l’environnement et la vie de vos propres enfants et des miens. Nous faisons tous des choix dans la vie.
Désolé, mais je suis végétarien flexible, pas végane (peut-être un jour?). À l’occasion, je consomme de la viande mais j’ai beaucoup réduit les quantités de viande (aucun boeuf) et de poisson dans mon alimentation. Aussi j’évite le gaspillage alimentaire. Je suis végétarien, mais j’invite ma famille ou mes amis sans les priver. Pire, je suis un habitué du restaurant Végo (autrefois Commensal).
Je mange des aliments plus respectueux de l’environnement et meilleurs pour ma santé. En plus, je n’ai pas besoin de suivre des régimes yoyo. Enfin, je fais des économies en réduisant le gaspillage et parce que les légumes même bio coûtent moins chers que la viande.
Cela dit, je ne suis pas parfait et j’ai mis quelques années pour changer mes habitudes. Je crois que l’on sous-estime grandement la capacité d’adaptation de l’être humain… Me passer d’automobile m’aura pris un mois environ. Au début, je pestais contre cette idée, puis je me suis adapté au point que je ne retournerais pas en arrière.
Je n’en peux plus de voir aller les environnementalistes avec leur changement climatique. Le désastre ne fait que s’amplifier. La question environnementale en est d’abord une d’épuisement des ressources et la chute dramatique des espèces, un symptôme. Je suis convaincu que les humains n’abandonnerons jamais leur confort. Bien au contraire un large pan de la population humaine attend de faire des gains en la matière.
L’épuisement des ressources est la véritable menace pour la planète et les humains eux-mêmes. Il faut à tout pris combattre la croissance de la population humaine. Comme nous avons adopté pour combattre les changements climatiques l’approche d’objectifs pour chaque pays force est de constater que la responsabilité demeure sans conséquence. Il y a un sujet tabou que j’ose aborder c’est la responsabilité de chaque pays de contrôler sa population humaine. Finie, la croissance humaine pour chaque pays et les humains pourront conserver leur ou à peu près leur confort actuel. Donc autour de 2 enfants par famille devrait être adopté comme politique. La Chine a réussi son objectif de 1 enfant. Nous devrions réussir celui que je propose. L’ONU doit oser aborder cette question cruciale et placer chaque pays devant cette obligation. Tout pays qui dérogerait de cette prescription devrait être privé de toute aide humanitaire. Oh scandale ! Mais comment plus scandaleux que de laisser dériver la question environnementale vers une catastrophe humanitaire qui affectera nos enfants. Est-ce vraiment l’héritage qu’on souhaite leur léguer?
Analyse intéressante mais qui ne remet pas en question le modèle économique et, si on prend le signal du GIEC de plafonner les émissions de GES au sérieux, on ne pourra faire l’économie de cette réflexion. Cela touche également la mesure du bein-être par le PIB per capita. Voir https://indicateurs.quebec/
En conséquence, l’article aurait pu aller beaucoup plus loin que ce que suggèrent vos 3 experts (que je connais bien et que je respecte au plus haut point). En particulier, on doit se pencher que le fait la notion qu’une forme ou une autre de coercition (i.e un ajustement par les quantités, plutôt que par les prix) sera nécessaire (le GIEC l’a évoqué dans son rapport d’avril 2022 avec son appel à la « sobriété ») devient nécessaire devant le compte à rebours de 2025.
Je défends depuis des années, à l’instar de Piketty, Chancel et d’autres, l’idée d’un budget carbone individualisé. Sinon, on n’y arrivera pas.
En outre, la carboneutralité en 2050 n’est qu’un objectif théorique. Les vrais enjeux de changements de comportements de la part des individus et des entreprises sont beaucoup plus à court-terme, comme nous le martèle sans cesse le GIEC.
Enfin, l’article élude les questions de perte irréversible de biodiversité, un autre élément mis en lumière par le GIEC dans son rapport de 2021.
François Delorme
Économiste
Université de Sherbrooke
Ha! On jette encore l’anathème au véhicule électrique alors que les véhicules thermiques continuent leur petit bonhomme de chemin avec les subventions à l’échelle de milliards $ aux pétrolières et gazières! Ben oui, le transport en commun… quelle farce quand une bonne partie de la population ne vit même pas en ville et doit quand même se déplacer pour aller à l’épicerie ou l’hôpital (je ne parle pas du médecin, la plupart n’en ont pas).
Ces élucubrations sur le VÉ et le transport en commun est une affaire urbaine pour les mieux nantis quand le reste du monde qui vit en ville a de la peine à se payer le métro et encore moins un appartement! Je n’ai absolument rien contre le transport en commun mais nous sommes en arrière d’une manière colossale par rapport à plusieurs autres pays en Europe et en Asie. Pas de TGV électriques ici, non, on prend l’avion à 500 piastres à Legault et vogue la galère.
Un grand virage pas radical n’est pas un vrai virage avec ces solutions simplistes qui sont de la nature du coup d’épée dans l’eau. Pour contrer les changements climatiques il faut aller beaucoup plus loin, abandonner carrément les énergies fossiles et cesser la destruction de la nature qui absorbe de moins en moins de CO2 en raison de la déforestation débridée des forêts boréales et de l’Amazonie; mais non, notre ministre des forestières n’en a que pour l’industrie et ne veut rien savoir des aires protégées là où ce serait important mais ferait mal aux forestières. Là ce sont les emplois qui exigent de continuer à accumuler de la richesse pour acheter des machines et s’endetter comme si de rien n’était et de remplir les poches des oligarques et de leurs actionnaires.
Votre GRAND virage c’est pour étourdir le naïf avec des bonnes idées tellement inadéquates en temps de crise climatique.
Entièrement d’accord.
Les experts affirment que les objectifs de réduction des GES de 2030 et de 2050 sont techniquement atteignables selon la réalité physique et économique mais ils ne le sont probablement pas selon la réalité sociologique et politique actuelle.
Dans un monde utopique où on vivrait dans une société sans aucun autre problème que celui du climat, que nos ressources financières seraient infinies comme la Norvège actuellement avec son fonds souverain accumulé en exploitant les ressources pétrolières et que les citoyens seraient prêts à collaborer et à accepter des mesures contraignantes au nom du bien-être collectif, les propositions des partis politiques et des experts seraient envisageables mais on ne vit pas dans un tel monde.
On nous parle toujours de mesures globales pour atteindre les objectifs de réduction des GES mais on évite de mentionner les changements au modus vivendi des citoyens et aux modus operandi des entreprises qu’elles impliquent.
Proposer la migration vers le transport en commun et le partage des véhicules individuels fonctionnerait très bien en théorie mais est-ce que les citoyens accepteraient sans contraintes de l’État de changer leurs habitudes actuelles de transport ? De plus, sachant le temps et les écueils que rencontrent les projets de transport en commun au Québec et ailleurs, on peut mettre sérieusement en doute le réalisme des propositions des partis politiques et des experts qui se prononcent sur le sujet.
Imposer des taxes aux VUS impliquerait que des individus devraient renoncer à des véhicules qui étaient leur premier choix. Est-ce que les personnes touchées collaboreraient sans mot dire ? On peut en douter.
Favoriser la voiture électrique n’est pas non plus la panacée qu’on nous laisse miroiter. Un véhicule électrique a une dette environnementale énorme associée à sa fabrication par rapport à un véhicule à essence. Une étude commandée par d’Hydro-Québec nous indique qu’un véhicule électrique doit rouler 50000 km en vue de compenser les GES additionnels associés à sa fabrication par rapport a un véhicule à essence comparable. D’autres études parlent de 85000 km. Si de plus, l’énergie électrique consommée par la voiture électrique a été produite à partir d’énergie fossile, son bilan environnemental est catastrophique.
Imposer une taxe carbone aux pollueurs implique que ceux-ci pourraient décider de déménager ailleurs, là où les exigences seraient moindres. Pour sauver les emplois, il faudrait alors les subventionner et donc puiser dans les poches de chacun. Est-ce que les citoyens seraient d’accord ? Il est aussi souvent techniquement impossible de réduire les GES des usines de production actuelles parce que la technologie n’existe tout simplement pas. À la limite, si on fermait ces usines pour éviter les émissions, est-ce que les travailleurs impliqués accepteraient les changements de vie que cela impliquerait pour eux sans mot dire ? Comment faudrait-il compenser ces entreprises et ces individus s’il n’y avait pas d’alternatives ? Serait-ce logique du point de vue du climat de fermer ces entreprises sachant que celles-ci iraient s’installer ailleurs et que les GES n’ont pas de frontières ?
Réformer l’industrie du camionnage en mettant en commun leurs chaînes logistiques, tel que proposé dans les programmes de certains partis est possible techniquement mais est-ce que les entreprises touchées accepteraient de collaborer entre elles pour faire les réformes nécessaires sans mesures contraignantes de l’État et sans être compensées financièrement pour les pertes associées ?
Proposer le transport ferroviaire et maritime est aussi très beau en théorie mais il n’y a pas d’infrastructures ferroviaires et maritimes suffisantes sur le territoire pour que ceci soit techniquement faisable dans un délai raisonnable ? Construire des voies ferrées prend énormément de temps et est souvent jugé non acceptable socialement. Si le ferroviaire était plus rentable aux endroits où le rail existe actuellement, les entreprises l’utiliseraient déjà. Leur imposer au nom du défi climatique de renoncer au camion exigerait de les compenser financièrement. Est-ce que les citoyens accepteraient le fait ?
Proposer de rénover les maisons et de changer les chaudières au mazout pour éviter les GES est très beau en théorie. Ces programmes existent en Europe et ils seraient envisageables ici aussi mais les coûts seraient prohibitifs par rapport au gain obtenu en réduction des GES et ce serait à nouveau l’État et donc les citoyens qui devraient payer.
Il y aurait beaucoup d’autres exemples à citer sur des propositions techniquement faisables mais très peu envisageables dans le contexte économique et sociologie actuel.
Pour réaliser ces mesures, il faudrait des règles contraignantes aux citoyens et aux entreprises et pas uniquement au niveau local mais a l’échelle de la planète entière. Les états ne sont toutefois pas prêts à les imposer parce que les citoyens et les entreprises ne sont définitivement pas prêts à les accepter. Au contraire, ils demandent encore plus de libertés individuelles. On le voit ici avec la montée du PCQ et d’autres partis libertariens ailleurs.
Les citoyens et les entreprises ne vont réagir et accepter les sacrifices qu’exige la crise environnementale uniquement lorsque la menace sera imminente. Mais le citoyen lambda qui vit au Québec actuellement où on est très peu affecté par cette crise environnementale ne voit pas du tout une telle urgence.
Monsieur Renald,
ayez le courage de finir vos phrases au lieu de faire une liste de demi-vérités.
Regardons les choses en face, il est assez clair maintenant que de ne rien faire, ça mènerait à une catastrophe climatique qui mènerait à une catastrophe économique.
…Ce n’est pas de l’alarmisme si la menace est réelle….
Le réalisme que vous voulez vous donner, nous tue…
…Du haut de leur pragmatisme, ces champions autoproclamés de la modération nous condamnent au fatalisme et à l’impuissance. Ils ne proposent qu’un seul rythme d’action : celui qui va à la vitesse de leurs intérêts….
Paul Journet de La Presse
https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2022-04-05/le-realisme-nous-tue.php
Les solutions propres ne demandent aucunement de sacrifier notre style de vie comme ceux qui prônent la décroissance.
Au contraire, qui pourrait ne pas être heureux d’augmenter son autonomie en énergie propre et en mobilité sans boucane, ni guerre?
https://www.tesla.com/fr_ca/energy
https://solarimpulse.com/press/press-release/la-fondation-solar-impulse-de-bertrand-piccard-presente-1000-solutions-propres-et-rentables-a-la-crise-environnementale
Les éoliennes ne sont pas des moulins à vent pour moudre le grain, qui s’arrêtent quand il n’y a plus de vent. Ça, c’est la propagande des pétroleux qui veulent nous faire croire que l’énergie éolienne est intermittente comme le moulin à vent, c’est aussi simpliste que de dire que l’hydroélectricité ne fonctionne que lorsqu‘il pleut.
Aujourd’hui, UN TOUR d’hélice d’éolienne produit assez d’énergie pour alimenter une maison en électricité pour une journée, et les pétoleux sont toujours silencieux à propos de cette énergie qui s’accumule, comme l’énergie solaire qui est illimitée, qui appartient à tout le monde, qui s’accumule et gratuite, n’a pas besoin que le soleil brille en continue.
UNE HEURE de soleil dans le pire mois de l’année génère assez d’énergie pour alimenter toute la province en électricité pour UN AN. Ça, c’est de l’énergie durable.
Ce que vous dites à propos du cycle de vie sur le VE vient de la propagande du fossile et ne résiste pas à l’analyse sérieuse p.c.q. le véhicule thermique n’est pas zéro émission alors que le VE l’est et la comparaison n’est qu’un amoncellement de supputations et a déjà été démentie par plusieurs organismes sérieux. J’attends le jour de voir un VT sans émission avant de faire des comparaisons qui sont valides.
…Si de plus, l’énergie électrique consommée par la voiture électrique a été produite à partir d’énergie fossile, son bilan environnemental est bla bla ….
donc si le réseau électrique est fourni par le fossile, on s’entend pour dire que l’énergie est sale pour votre frigo et pour les hôpitaux aussi, alors il faut demander au fournisseur d’énergie de nettoyer son bilan environnemental catastrophique.
Pourquoi serait-ce seulement un problème pour le VE, mon VE à la maison est un appareil électroménager qui ne consomme que 6% de ma consommation totale d’électricité. Ce qui veut dire que 94% de ma consommation vient des autres électroménagers et personnes n’accuserait mon frigo d’avoir un bilan environnemental catastrophique s’il était branché sur un réseau sale?
Imaginez le bilan d’une raffinerie de pétrole qui s’alimente en électricité par une centrale électrique sale. Une raffinerie est déjà catastrophique pour l’environnement avant même de se brancher.
Accuseriez-vous les utilisateurs d’énergie nucléaire d’être responsables des déchets nucléaires?
L’urgence climatique est un euphémisme pour destruction de l’environnement.
Nous le savions depuis les années 70 que l’augmentation des GES par l’industrie du fossile nous entraînerait dans ce trou toxique. Voir EXXON: The road not taken, ou Ciimate cover-up ou Marchands de doutes.
C’est comme un bol de toilette qui déborde et nos experts s’affairent à nous présenter les meilleurs torchons sur le marché pour essuyer les dégâts au lieu de couper le robinet d’abord et de débloquer le drain.
Si l’on veut vraiment parler de solution, il faut s’attaquer à la source.
1.Assurer un meilleur suivi.
Ce qui est ‘concernant’, c’est de voir des experts comme monsieur Pineau approuver un projet de pollueurs sans génie comme GNL ou Baie du Nord ou madame Morency qui ne manquent jamais une occasion pour stigmatiser le VE et qui n’ont rien à redire de la pollution monstre du VT.
2.Imposer un moratoire
Oui imposons un moratoire sur la désinformation sur les EnR et les VE
3.S’attaquer vraiment au transport,
ces experts s’attaquent à une solution au lieu de s’attaquer au problème. Ces soi-disant experts tordent la réalité à propos du cycle de vie et mettent sur le dos du VE toutes les saloperies qui se passent entre la mine et l’usine et alimentent la brigade de trolls anti-VE et anti-EnR payé par les pétroleux.
Le VE signifie que la mobilité est électrique (autobus électrique inclus) et elle a zéro émission et c’était ça l’objectif.
Les fabricants de chars à boucane comme Toyota ont tout fait pour empêcher la réglementation pour réduire les émissions nocives et GES. Aujourd’hui encore pour retarder la transition et leur donner le temps de rattraper Tesla.
Et ils jouissent du bonheur d’être épargnés de toute critique par ces experts même s’ils ont été coupables de tricherie avec leurs émissions (Dieselgate), ce sont des menteurs et ils ont tous le bénéfice du doute de ces experts.
L’aménagement intelligent du territoire est louable et ça affecte la mobilité, mais ces experts aimeraient nous faire avaler que les incitatifs à l’achat de VE pourraient nuire à ce projet louable sans avoir à redire sur les chars à boucane qui étaient là bien avant le VE et en nombre beaucoup plus grand et qui polluent. Quel rapport?
4.Muscler le marché du carbone.
Autrement dit de torcher les dégâts, au lieu de couper le robinet et débloquer le drain.
Si l’on était vraiment sérieux, nous cesserions de subventionner les pollueurs. Ces experts n’ont rien à redire des subventions grotesques à coups de milliards par années aux pollueurs.
5. Penser externalités et gestion des ressources
…parcs éoliens bla bla… dans un état pétrolier il ne faut jamais manquer une occasion d’insérer une petite bombe puante autour des EnR. L’auteure évite de parler de toutes les innovations partout dans le monde autour des éoliennes qui remplacent les énergies sales et qui coûtent une fraction de ce que les énergies sales du fossile nous coûtent et coûteront en destruction.
IL FAUDRA AUSSI S’ADAPTER
L’industrie du fossile travaille très fort pour que tout le monde ait sa part de désastres environnementaux appelés doucereusement changements climatiques. Bientôt un déversement près de chez vous.
En mémoire de ceux qui nous ont mis dans ce trou toxique des hydrocarbures, donnons des noms aux désastres écologiques comme la destruction du village Lytton par les flammes pendant la Canicule 2021, gracieuseté des GES d’IMPERIAL OIL, TORNADE à Gatineau, gracieuseté des GES de SUNCOR ou VALÉRO, INONDATION gracieuseté des GES d’ULTRAMAR, tremblements de terre ou contamination de la nappe phréatique par fracturation hydraulique en C.B., gracieuseté des gaz méthane d’ÉNERGIR.
Ce ne sont pas les idées qui manquent !
Remarquons qu’il n’y a aucune allusion dans cet article indiquant que les pollueurs sont en train de nous mettre sur le dos leur responsabilité de cette destruction massive de notre environnement en changeant d’appellation: Urgence climatique.
En réfléchissant aux solutions pour faire face à l’urgence climatique, est-ce que la cause première de notre haut niveau de pollution pourrait être l’organisation même de notre société moderne ?
Sans mettre de côté les mesures pour le court terme, il me semble que l’on devrait réfléchir à une solution globale pour le long terme en planifiant une réorganisation de la société qui aurait pour effet de réduire la consommation de transport et de tout le reste.
Des exemples : est-il normal que des personnes habitent à 50, 100 km ou plus de leur lieu de travail, de loisir, etc. ? Est-il normal que les coûts des logements soient tellement élevés dans les centres-ville qu’ils ne favorisent que les gens riches ? Est-il normal que les écoles soient situées si loin des foyers qu’il faut transporter les enfants par autobus ? Est-il normal que nos biens de consommation courante soient produits à l’extérieur et souvent de l’autre côté des océans avec des coûts tellement élevés pour l’environnement ?
Un jour, il va falloir le faire de bon gré ou les évènements vont le faire pour nous et probablement pas à notre satisfaction.