Assurez la réussite de votre plan d’épargne

Vos priorités financières changent avec le temps, mais un bon plan d’épargne dure toute la vie. Voici cinq façons d’en assurer le succès.

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C’est bien connu, les objectifs financiers évoluent au fil du temps. À l’adolescence, vous épargnez pour acheter une voiture ; dans la trentaine, vous mettez de l’argent de côté pour l’éducation des enfants ; puis, dans la quarantaine et la cinquantaine, vous cherchez plutôt à préparer votre retraite. Pour atteindre ces objectifs, il est essentiel d’avoir un solide plan d’épargne. Un plan qui vous permettra de garder le cap sur vos buts à long terme et de traverser toute période de ralentissement économique.

La consolidation de vos comptes est une solution toute simple, qui peut constituer un excellent point de départ. Vous éviterez ainsi de perdre de vue vos comptes et d’encourir des frais inutiles. Ces économies peuvent sembler insignifiantes, mais elles s’accumulent rapidement.

Évidemment, pour tout plan d’épargne, il est préférable de commencer tôt. Vous pourrez ainsi profiter de tous les bénéfices des intérêts composés. « Il est plus avantageux d’épargner un petit montant chaque mois à compter de 25 ans que d’en économiser beaucoup à partir de 50 ans », affirme Heather Franklin, une planificatrice financière certifiée de Toronto. « En repoussant le moment de concrétiser votre plan d’épargne, vous risquez de compromettre le style de vie que vous souhaiteriez avoir. »

Les cinq étapes suivantes vous aideront à mettre en œuvre un plan d’épargne fructueux.

1. Déterminez pourquoi vous économisez
Vous ne vous rendrez jamais à destination sans un trajet précis. La première étape consiste donc à établir les raisons pour lesquelles vous mettez de l’argent de côté, que ce soit pour des vacances en famille, un téléviseur ou une deuxième voiture. « Les gens savent qu’ils doivent économiser, mais cela aide de pouvoir visualiser ses objectifs financiers », dit Sheila Munch, planificatrice financière certifiée et propriétaire de Durham Financial à Oshawa, en Ontario. Il est également utile de conserver par écrit chaque objectif ainsi que le montant à épargner et la date à laquelle vous souhaitez l’atteindre. « Ne vous pressez pas trop, ajoute-t-elle. Il faut prendre le temps qu’il faut pour réussir. »

2. Fixez le montant de vos économies
Que vous gagniez 50 000 $ ou 150 000 $ par année, vous avez besoin d’un aperçu de vos dépenses. C’est à ce moment qu’un budget se révèle très utile. Une fois votre budget établi, vous verrez combien vous pouvez mettre de côté ou si vous devez plutôt freiner vos dépenses. « Si vous ne pouvez épargner que 5 % de votre revenu, commencez avec cela, indique Heather Franklin. Puis, essayez d’augmenter à 10 % ou 15 %. » Si vous avez des doutes quant au montant à économiser, discutez-en avec un conseiller financier, qui vous aidera à dresser un budget et vous proposera des moyens d’épargner auxquels vous n’auriez pas songé, comme la consolidation ou la restructuration de vos dettes afin de réduire les frais d’intérêts.

3. Choisissez des solutions appropriées
Il existe de nombreux moyens d’économiser et d’investir de l’argent. Les comptes d’épargne, les certificats de placement garanti (CPG), les fonds communs de placement, les fonds cotés en bourse (FCB) n’en sont que quelques-uns. La clé, c’est de choisir celui qui vous convient le mieux. Ainsi, le véhicule de placement dépendra du montant que vous pouvez économiser, de la fréquence de vos contributions et de la souplesse d’accès aux fonds souhaitée.

Pour des objectifs à court terme, misez sur la sécurité et la liquidité plutôt que sur la croissance. Les comptes d’épargne (dont le CELI), les CPG et les comptes d’épargne à intérêt élevé sont des options intéressantes. Le choix d’un véhicule de placement pour un objectif à moyen terme est plus complexe, car vous devez trouver le juste équilibre entre la protection de votre capital et une croissance suffisante pour compenser l’inflation. En règle générale, plus la période d’investissement est longue, plus vous pouvez vous permettre un niveau de risque élevé. Des risques élevés signifient une plus grande volatilité, mais si vous avez 15 ans ou plus pour atteindre vos objectifs, vous devriez être en mesure de traverser toute période de ralentissement économique.

4. Optez pour l’épargne automatique
L’argent qu’on ne voit pas ne peut être dépensé. Dans cette optique, lorsque vous avez déterminé combien vous voulez mettre de côté – disons 5 % ou 10 % de votre revenu net -, faites transférer ces fonds automatiquement dans un compte d’épargne ou de placement distinct dès que votre paye est déposée. Il n’y a pas de petites économies. Par exemple, en plaçant 200 $ par mois à un taux de 2 %, vous accumulerez 2 426 $ après 1 an, 7 424 $ après 3 ans et 12 625 $ après 5 ans. « Ce sera peut-être difficile les trois premiers mois, mais vous vous y habituerez, précise Sheila Munch. C’est une façon d’économiser absolument indolore. »

5. Suivez vos progrès
À quelques reprises durant l’année, prenez un peu de temps pour voir si vous atteignez vos objectifs d’épargne. « Si vous obtenez une augmentation salariale, ajoutez-la à vos économies, mentionne Heather Franklin. Elle ne devrait pas être utilisée pour dépenser davantage. »

Économiser, c’est beaucoup plus que de réduire les dépenses et mettre l’argent de côté. Ainsi, certains programmes gouvernementaux ont été mis en place pour vous aider à toutes les étapes de votre vie – il suffit de les connaître pour en profiter.

Si vous économisez pour l’éducation des enfants, assurez-vous de contribuer à un Régime enregistré d’épargne-études (REEE). Votre argent fructifie à l’abri de l’impôt, et de généreuses subventions du gouvernement augmentent considérablement vos économies. Ainsi, la Subvention canadienne pour l’épargne-études peut accroître votre pécule de 20 %. Le Bon d’études canadien est une subvention additionnelle offerte aux familles admissibles, qui reçoivent 500 $ quand elles ouvrent leur premier REEE. Vous pouvez aussi obtenir la Prestation universelle pour la garde d’enfants du gouvernement fédéral, qui s’élève à 100 $ par mois par enfant de moins de 6 ans.

Si vous épargnez en vue de la retraite, envisagez d’investir dans un Régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Vos contributions à un REER sont déduites de votre revenu brut, ce qui peut réduire le montant de votre impôt. Pour en profiter au maximum, vous devriez utiliser votre remboursement d’impôt pour accroître vos économies, que ce soit en augmentant votre fonds d’urgence, en remboursant une partie de votre hypothèque ou en le déposant dans votre REER en guise de contribution pour l’année suivante.

Si vous planifiez un voyage de rêve ou souhaitez simplement grossir votre bas de laine en prévision de jours plus sombres, regardez du côté des comptes d’épargne libre d’impôt. Vos économies augmenteront plus rapidement dans un CELI, car votre rendement est à l’abri de l’impôt, même quand vous retirez de l’argent. « Les REEE, REER et CELI sont de beaux cadeaux du gouvernement aux investisseurs, indique Heather Franklin. Utilisez-les intelligemment. »

Pour obtenir de l’aide afin de tirer pleinement profit de ces programmes gouvernementaux, consultez un conseiller financier qui vous aidera à choisir les solutions d’épargne les mieux adaptées à votre situation, et renseignez-vous également sur les programmes offerts par le gouvernement du Québec.

 

 

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