Comment obtenir des outils gratuits

Tondeuse, autoclave, barre à clous, meuleuse et brouette ne sont que quelques-uns des outils que cette astuce m’a permis d’obtenir gratuitement.

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ozenli, dolgachov / Getty Images / montage : L’actualité
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Il y a quelques semaines, le vieux cadenas qui sécurisait mon vélo a soudain refusé de s’ouvrir. J’ai eu beau huiler la serrure et tourner la clé jusqu’à en avoir une ampoule, rien à faire. Mon dernier recours : le couper avec une meuleuse, seul outil capable de passer au travers. Sauf que je ne possède pas de meuleuse.

Acheter cet appareil, dont je n’aurai probablement pas besoin à nouveau avant des années, n’aurait fait qu’ajouter une couche de frustration à la situation. Le louer était une option, mais un aller-retour au magasin aurait pris une heure, et j’avais d’autres plans pour mon samedi matin. La solution ? L’emprunter gratuitement à mes voisins.

Si vous pouviez voir à travers les cabanons, garages et sous-sols de votre quartier, vous y trouveriez à peu près les mêmes outils qui accumulent la poussière en attendant d’être utilisés quelques fois par année. À quoi bon acheter une autre tronçonneuse quand il y en a trois qui dorment à quelques pas de chez vous ?   

Au fil du temps, j’estime avoir économisé plus de 1 000 dollars en empruntant des outils en tout genre autour de moi. Tout ce que j’ai eu à faire, c’est oser le demander.

Un conseil à ceux qui ont le malheur d’habiter à côté d’un mauvais voisin : élargissez vos horizons. La personne qui réside dans la maison suivante sera peut-être heureuse de prêter sa scie à onglet — et de médire de votre mauvais voisin avec vous. Vous pouvez aussi vous tourner vers les groupes de quartier sur les réseaux sociaux, mais il sera un peu plus difficile de convaincre les gens de prêter des outils à un étranger, surtout dans le cas d’appareils ayant une valeur importante.

Pour les plus introvertis, une autre option est de faire appel à un groupe plus proche, tels les membres d’une équipe sportive dont vous faites partie. Dans mon cas, l’une de mes meilleures sources d’outils gratuits est un groupe Messenger de papas du quartier qui s’est constitué au fil de rencontres à la garderie et dans les cours d’école.

Des bibliothèques d’outils, qui permettent d’emprunter des appareils gratuitement ou à très faible prix, commencent également à voir le jour au Québec. Hélas, celles-ci demeurent rares pour le moment. Il y a La Remise ainsi que l’outil-O-thèque à Montréal, et La Patente à Québec. 

Avis aux personnes motivées : la création d’une outilthèque peut être un projet intéressant à suggérer à votre ville ou municipalité. Après tout, certaines prêtent déjà des équipements sportifs gratuitement. Pourquoi pas des outils ?

Pour augmenter les chances que des gens acceptent de vous prêter leurs outils, renvoyez-leur l’ascenseur. 

Cela peut être en prêtant les outils que vous possédez vous-même, certes, mais aussi en rendant des services. Par exemple, j’ai longtemps utilisé la tondeuse de mon voisin âgé. En échange, je coupais son gazon. Lorsqu’il a déménagé dans un immeuble résidentiel, j’ai racheté sa tondeuse, que je partage aujourd’hui avec la petite famille qui a emménagé dans son ancienne demeure.

Si vous empruntez un outil de cuisine, comme une machine à pâtes ou un autoclave, pourquoi ne pas remercier votre voisin avec une portion de nouilles fraîches ou des conserves de tomates maison ? Si vous utilisez la scie va-et-vient ou l’aspirateur d’atelier de votre voisine, pourquoi ne pas rendre l’appareil avec une nouvelle lame ou un nouveau filtre ?

Évidemment, n’oubliez pas le gros bon sens. Rapportez l’appareil emprunté dès que vous avez fini de vous en servir, et si vous l’endommagez, occupez-vous de la réparation ou du remplacement, à vos frais.

De plus, si vous empruntez un outil chaque semaine, c’est peut-être signe que vous devriez acheter le vôtre. À moins d’avoir une entente claire, comme c’est le cas pour ma tondeuse partagée — elle est d’ailleurs entreposée dans la remise de mon voisin.

D’autres objets peuvent être partagés avec votre voisinage. En théorie, à peu près tout ce qui n’est pas utilisé sur une base quotidienne est propice à être prêté. Pensez à un support à vélo, à des chaises supplémentaires pour accueillir la visite, à de l’équipement de camping, à des jouets pour enfants — mon garçon échange régulièrement ses Lego avec un ami du quartier afin de faire de nouveaux modèles sans frais. Certaines personnes partagent même une voiture !

Les outils constituent toutefois un bon point de départ. Ce sont généralement des objets solides et durables, et la plupart des gens ne se préoccupent pas trop de leur apparence. Si vous rendez un coupe-bordure avec une petite bosse sur le manche, vous aurez probablement droit à un haussement d’épaules. Mais une rayure sur une voiture ? La réaction risque fort d’être différente.

Oh, et pour les curieux : c’est finalement dans mon groupe de papas que j’ai trouvé une meuleuse pour couper mon cadenas de vélo. Une économie de 50 dollars qui était plus que bienvenue, puisque j’ai dû remplacer mon cadenas. Comme je l’utilise tous les jours, ça ne s’emprunte pas.

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