Il existe une solution simple et abordable pour vous permettre d’utiliser les données de votre téléphone cellulaire à l’étranger sans avoir à payer des frais d’itinérance qui peuvent grimper rapidement. Faites connaissance avec les cartes eSIM, de précieuses alliées pour retrouver votre chemin au beau milieu de la France, de la Thaïlande… ou de la Floride, où j’ai pu tester ce type de produit.
La carte eSIM joue le même rôle que la carte SIM que vous insérez dans votre téléphone — vous savez, dans cette petite fente sur le côté de votre appareil qui s’ouvre avec une épingle ? Les deux vous permettent d’accéder au réseau cellulaire d’un fournisseur, mais contrairement à sa cousine, l’eSIM ne nécessite aucune manipulation : il s’agit d’une carte logicielle intégrée à votre téléphone, en plus de votre carte SIM physique. Plutôt que de vous mettre à la recherche d’une carte SIM en débarquant de l’avion ou de vous en procurer une sur Internet avant votre départ, vous pouvez donc télécharger un forfait pour eSIM en quelques minutes au moment et à l’endroit qui vous conviennent, et recharger cette carte tout aussi rapidement si jamais vous avez besoin de davantage de données.
Pas pour tous les appareils
Avant de télécharger votre premier forfait eSIM, vous devez cependant garder en tête trois choses. La première et la plus importante : vous devez posséder un téléphone contenant une eSIM, soit un iPhone XR ou plus récent, ou un Samsung Galaxy S20 ou plus récent, entre autres exemples. Dans le doute, vérifiez sur le site de votre revendeur d’eSIM ou fouillez dans les réglages de votre téléphone (section « réseau cellulaire ») pour voir si vous avez la possibilité d’ajouter un forfait eSIM.
Deuxièmement, votre appareil doit être déverrouillé — ce qui est censé être le cas pour les appareils vendus après le 1er décembre 2017 — de façon à ce que vous puissiez l’utiliser sur un autre réseau que celui de votre fournisseur de services mobiles. Au besoin, contactez ce dernier, qui le déverrouillera sans frais.
Troisièmement, sachez que, pour éviter de payer des frais d’itinérance, vous ne pourrez utiliser votre eSIM que pour consommer des données cellulaires (et non pour faire des appels et envoyer des textos). Pour contourner cet obstacle, vous pouvez utiliser des applications d’appels et de messagerie fonctionnant avec des données, comme WhatsApp, Messenger ou Facetime. Si vous avez accès à un réseau Wi-Fi, vous pouvez également passer des appels et envoyer ou recevoir des textos en activant la fonction «Appels Wi-Fi» dans les paramètres de votre appareil.
C’est parti ! Comment se procurer une carte eSIM
La manière la plus simple de télécharger un forfait eSIM est de passer par un revendeur international, comme l’entreprise canadienne KnowRoaming, l’américaine KeepGo ou encore la singapourienne Airalo. Cette dernière vous donne accès à des forfaits dans plus de 200 pays et régions : 3 Go de données pour 30 jours en France, au Royaume-Uni ou en Espagne vous coûteront par exemple 10 dollars américains (environ 13,50 dollars canadiens), tandis qu’un forfait de données illimitées en Thaïlande pour deux semaines vous coûtera un peu moins de 20 dollars américains (environ 27 dollars canadiens). Si vous êtes un globe-trotteur, vous pouvez également télécharger une eSIM couvrant jusqu’à 84 pays à la fois, pour une période variant de 7 à 180 jours.
En comparaison, l’utilisation de votre forfait de données canadien à l’étranger peut vous coûter beaucoup plus cher si vous utilisez vos données pendant plusieurs jours. Vous paierez par exemple 10 dollars par jour en prenant l’« Option voyageur 24 h » de Vidéotron et 14 dollars par jour pour l’option équivalente de Telus.
Une eSIM peut donc vous rendre de fiers services… à condition de régler certains paramètres de votre téléphone au moment de l’utiliser. C’est ce que j’ai pu constater lors d’un voyage en Floride avec la belle-famille en février dernier.
Désactiver la carte SIM physique
Avant mon départ, j’ai téléchargé l’application Airalo et installé le forfait eSIM de mon choix — 2 Go pendant deux semaines pour 8 dollars américains (environ 11 dollars canadiens). Pour arriver à faire de même, rien de bien compliqué : vous n’avez qu’à suivre la procédure qu’on vous présente sur l’application quand vous effectuez votre achat.
L’étape la plus importante à retenir pour éviter de payer des frais d’itinérance est de désactiver votre carte SIM physique dans les réglages de votre appareil, puis d’activer votre eSIM.
Arrivé à l’aéroport de Tampa, mon eSIM s’est automatiquement connectée au réseau local et j’ai pu commencer à naviguer. Mais quelques recherches d’itinéraires et de restaurants plus tard, surprise : mes données étaient presque entièrement épuisées. J’ai alors désactivé les données cellulaires pour les applications que je n’utilisais pas, mais le résultat était le même : mes 2 Go fondaient comme la neige sous le soleil floridien.
J’ai finalement appris comment résoudre mon problème en consultant un forum spécialisé. Il s’agissait de désactiver les fonctions iCloud Drive et Sauvegarde iCloud de mon iPhone (Samsung Cloud et Sauvegarde automatique en itinérance sur Android), qui utilisent le réseau cellulaire pour transférer ou synchroniser automatiquement mes données en l’absence d’une connexion Wi-Fi. Fini les données cellulaires fondantes !
Pour être certain de ne pas me retrouver à court de données, j’ai rechargé mon eSIM avec 3 Go pour 11 dollars américains (environ 15 dollars canadiens)… et je n’en ai utilisé que le sixième. Je ne me suis pourtant pas limité dans mes recherches de crème glacée à proximité ou d’heures d’ouverture de commerces à visiter. J’aurai donc payé au total 19 dollars américains (environ 26 dollars canadiens) pour avoir accès à Internet en tout temps pendant 14 jours, ce qui demeure bien plus abordable que l’option voyage 24 heures proposée par mon fournisseur québécois, qui m’aurait coûté 140 dollars, ou l’ajout de 3 Go de données utilisables aux États-Unis, que j’aurais payé 42 dollars.
Mon expérience floridienne m’a donc appris deux choses : que la synchronisation de données, c’est gourmand, et qu’un cornet une boule caramel-pacanes, c’est franchement délicieux.
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