Étudiants : faites-vous rembourser les frais non obligatoires

Plusieurs universités font payer des frais optionnels aux étudiants. Demander un remboursement pourrait vous permettre de récupérer des centaines de dollars. Faites vite, le temps est compté !

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Faire de l’argent
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Besoin d’un coup de pouce pour payer votre session universitaire ? Votre établissement d’enseignement peut vous aider… en vous remboursant les frais non obligatoires qu’il vous a facturés.

Aussi appelés « cotisations automatiques non obligatoires », « frais institutionnels non obligatoires » ou « contribution volontaire », ces coûts sont ajoutés par les universités à la facture de leurs étudiants sans leur consentement individuel, pour des raisons aussi variées qu’étonnantes. 

L’Université Laval, par exemple, prélève un don de 5 $ par étudiant pour sa fondation. L’Université de Montréal impose des « frais technologiques de soutien » pouvant aller jusqu’à 82,35 $. L’Université de Sherbrooke, elle, demande 15 aux étudiants de la Faculté de droit pour la « bonification des collections de la bibliothèque de droit ». Et n’oublions pas les frais d’assurances santé et dentaire, qui sont facturés sans même que l’on sache si vous bénéficiez déjà d’une couverture ailleurs.

Prises individuellement, les sommes peuvent sembler anodines. Mais additionnez-les, et vous obtiendrez dans certains établissements un montant non négligeable pour un étudiant. Dans le cas de l’Université de Montréal, le total atteint plus de 250 $ pour une session de premier cycle à temps plein ! 

La bonne nouvelle, c’est que ces frais sont, comme leur nom l’indique, facultatifs. Il est donc possible de ne pas les payer ou de recevoir un remboursement, à condition d’en faire la demande. La mauvaise nouvelle, c’est que la procédure varie d’une université à l’autre, et parfois même de frais non obligatoires à d’autres ! Voici comment ne pas y perdre votre latin — et récupérer l’argent qui vous appartient. 

Trouvez les frais remboursables

La première étape consiste à déterminer quels frais peuvent vous être remboursés, ce qui n’est pas toujours indiqué sur votre facture étudiante. Pour dénicher cette information, mieux vaut vous tourner vers le site Internet de votre université.

La plupart des établissements ont une page Web qui détaille les différents frais selon le cycle d’études, comme celle-ci sur le site de l’UQAM. Vous pourrez la trouver en tapant sur Google « description frais de scolarité », « détails frais de scolarité » ou encore « frais non obligatoires », suivi du nom de votre université.

Cette page liste non seulement les sommes optionnelles, mais fournit aussi habituellement la procédure à suivre pour obtenir un remboursement. Cela inclut les délais à respecter — ne tardez pas, dans certains cas, vous n’avez que 15 jours ouvrables après le début de la session ! — ainsi que l’endroit où acheminer la demande. 

Dans le meilleur des cas, comme à Sherbrooke, il est possible d’annuler les frais non obligatoires à l’aide d’un simple formulaire en ligne. Mais dans certains établissements, c’est un véritable parcours du combattant. À l’UQAM, vous devrez ainsi contacter jusqu’à huit (!) organisations différentes pour obtenir tous les remboursements auxquels vous avez droit.

Si vous ne parvenez pas à trouver en ligne les informations pertinentes, communiquez avec le service de votre université responsable des frais de scolarité.

Attention aux assurances

Les assurances santé et dentaire constituent généralement, et de loin, les frais non obligatoires les plus élevés de votre facture, ce qui peut vous donner envie de les annuler. Si vous bénéficiez déjà d’une couverture grâce à l’assurance de vos parents ou l’assurance collective de votre employeur, allez-y — ce serait bête de payer en double !

Mais si vous n’avez aucune protection santé ou dentaire, pensez-y à deux fois avant de vous faire rembourser. Il suffit d’une urgence chez le dentiste pour que votre économie se transforme en facture salée… 

Pour ceux et celles qui conservent l’assurance étudiante, prenez le temps de regarder ce qui est couvert afin de faire une réclamation chaque fois que c’est possible.

Faites des choix

Avant d’annuler des frais non obligatoires, vérifiez à quoi ils servent. Par exemple, l’argent prélevé est parfois utilisé pour financer la vie étudiante, ou encore pour offrir des bourses à des étudiants dans le besoin. Si ces éléments sont importants pour vous et que vous avez les moyens de payer, pourquoi demander un remboursement ?

Le cas de la cotisation versée à votre association étudiante mérite aussi réflexion. Ces organisations fournissent une foule de services à leurs membres, dont des subventions pour des projets spéciaux ou encore de l’aide lors de conflits avec l’université. En demandant un remboursement, vous vous priverez de ces services, ainsi que de votre droit de vote aux référendums tenus par l’association. Pensez-y bien.

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