Même s’il reste encore un mois avant le temps des Fêtes, les cadeaux me stressent déjà. Non pas ceux que je dois faire, mais ceux que mes enfants recevront.
Chaque année, j’ai beau demander à mes parents et beaux-parents de se limiter à un seul cadeau par enfant, pas trop gros, sans bruit, sans batteries et sans paillettes qui s’incrustent partout, rien n’y fait. Nous revenons systématiquement des réveillons le coffre rempli de plusieurs gros jouets bruyants avec batteries, qui répandent des paillettes partout — oui, c’est un cas vécu.
Je comprends entièrement le désir des grands-parents de gâter leurs petits-enfants, et je partage moi aussi la joie de voir les gamins ouvrir leurs paquets. Mais à mesure que le papier d’emballage et les boîtes de jouets suremballés s’accumulent, mon plaisir fait place à la honte devant ce gaspillage, tant économique qu’écologique.
Car ces jouets, dans la plupart des cas, ne serviront au mieux que quelques semaines avant d’accumuler la poussière dans la chambre déjà trop pleine des enfants. Plusieurs se briseront après quelques utilisations — en témoignent toutes les voitures téléguidées reçues au fil des ans —, tandis que d’autres ne sortiront jamais de leur boîte, n’ayant jamais été désirés en premier lieu.
Hélas, près de huit ans après la naissance de mon premier enfant, je dois me rendre à l’évidence : je ne convaincrai jamais ses grands-parents de donner moins de cadeaux. Mais je pourrais peut-être les persuader d’éviter le gaspillage, tant écologique qu’économique, en achetant un abonnement à une joujouthèque.
Les joujouthèques, parfois appelées ludothèques, sont des bibliothèques de jouets. En échange d’un abonnement annuel coûtant généralement moins de 50 dollars, vous pouvez emprunter des jeux en tout genre, dont parfois des articles de sport, pour une période allant de quelques jours à quelques semaines.
Ces endroits, pour la plupart gérés par des organismes communautaires, sont présents dans diverses régions du Québec. Il y en a à Saint-Paul-de-Montminy, à Sainte-Foy, à Percé, à Saint-Hubert, à Alma et bien ailleurs encore — Google et Facebook sont les outils les plus efficaces pour dénicher la joujouthèque la plus près de chez vous. De nombreuses bibliothèques municipales proposent également un service semblable — et gratuit — à leurs membres.
J’en conviens, mettre un abonnement à une joujouthèque dans une carte sous le sapin n’est pas la meilleure façon d’alimenter la magie de Noël. Rien ne vous empêche toutefois d’emprunter un premier jouet et de l’emballer pour l’offrir au réveillon. Attendez de voir les yeux de l’enfant lorsque vous lui expliquerez qu’il pourra échanger ce jouet autant de fois qu’il le désire contre un autre !
Tout le monde est gagnant. L’enfant peut avoir d’innombrables jouets, les parents ne s’arrachent plus les cheveux en cherchant où ranger ces bébelles, et la personne qui donne l’abonnement économise une jolie somme.
Mieux encore, les joujouthèques permettent de responsabiliser les enfants, qui doivent prendre soin des jouets et en conserver tous les morceaux afin de pouvoir les échanger sans payer de pénalité.
Aller emprunter un nouveau jeu peut également devenir pour les grands-parents une activité régulière à faire avec leurs petits-enfants, afin de revivre la magie de Noël à longueur d’année — sans aucun stress pour les parents.
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