FEU VERT
• Les multiplex. Très bon investissement. Mais il faut se dépêcher, car il commence à y avoir beaucoup d’intéressés. De plus, avec la mode des conversions en condos, le parc immobilier diminue tous les ans, note Patrice Ménard, courtier immobilier de Montréal. On peut s’attendre à un rendement annuel de 6 % à 7 % sur sa mise de fonds. C’est moins qu’il y a 10 ans, mais c’est comparable aux rendements des marchés boursiers, sans les fluctuations en dents de scie. En contrepartie, il faut s’occuper des locataires et des dégâts d’eau !
• Les terres à bois et les terrains en bordure des plans d’eau. Les baby-boomers sont nombreux à acheter des lots boisés – des forêts, en quelque sorte. Du coup, la demande augmente, poussant les prix à la hausse, dit Martin Provencher, qui investit dans ce secteur depuis quelques années. Auteur du livre L’immobilier en 2025 : Investir autrement (La Presse), il achète des terrains sur lesquels il construit des chalets de luxe, qu’il loue ensuite. Selon lui, la valeur des terrains en bordure de plans d’eau continuera d’augmenter. « Beaucoup de gens envisagent de vendre leur résidence principale pour vivre au chalet au moment de leur retraite », dit-il.
• Les terres agricoles. Pas pour tout le monde, mais sans conteste un secteur qui pourrait rapporter gros dans les prochaines années, selon Martin Provencher. Simple logique économique, dit-il : la population augmente, le prix des denrées aussi, et l’industrie produit de plus en plus d’énergie à partir du maïs. Là comme ailleurs, la demande fait grimper les prix. Et il y a encore « beaucoup de place pour un rattrapage des prix au Québec », croit Martin Provencher.
FEU JAUNE
• Les plex. Ce sont encore de bons investissements, mais il faut être patient si on veut rentabiliser sa mise. « À court terme, ce type de propriété n’est pas rentable », dit Patrice Ménard. La demande est telle qu’il faut y mettre le prix à l’achat, parfois plus que ne le suggère la logique économique. Les revenus de loyers, même s’ils ont augmenté ces dernières années, ne sont pas suffisants pour couvrir les dépenses et le remboursement de la dette. À long terme, lorsque le niveau des loyers aura monté proportionnellement à celui des prix des plex, ceux-ci redeviendront peut-être un bon placement.
FEU ROUGE
• Les maisons individuelles. C’est bien pour avoir votre propre maison, mais pas si vous cherchez un investissement à long terme. Les prix dans ce secteur croîtront moins rapidement que dans d’autres, estime Martin Provencher.
• Les immeubles de bureaux. Si l’on se fie à 2009, ce créneau est assurément à fuir ! Les tours de bureaux du centre-ville de Montréal enregistraient un taux d’inoccupation de 7,5 %, soit le plus élevé des grandes villes canadiennes, selon la société Devencore. Effet de la crise économique ? Sans aucun doute. Martin Provencher estime que la tendance se poursuivra pour une autre raison : avec les moyens de communication actuels, les gens peuvent travailler à partir de n’importe où. On a donc moins besoin de bureaux. « C’est bon aussi pour les employeurs, qui y voient un moyen de diminuer leurs frais fixes. »
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