Famille et finances: conseils de base

Ces Montréalais se demandent s’ils sont sur la bonne voie de la santé financière avant de se lancer dans un autre projet majeur: l’arrivée d’un héritier.

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Bien dépenser
Famille et couple

Ça bouge dans la vie de Félix-Antoine, 28 ans, et de Josiane, 29 ans. En quelques mois, Félix-Antoine a terminé son baccalauréat et commencé une deuxième carrière comme géologue, Josiane a changé de boulot en relations publiques et le couple est devenu propriétaire d’un immeuble à revenus. Après tous ces chambardements, ces Montréalais se demandent maintenant s’ils sont sur la bonne voie de la santé financière avant de se lancer dans un autre projet majeur: l’arrivée d’un héritier.

Propriétaires d’un duplex acquis au prix de 430 000 $, avec une mise de fonds de 5 % (21 500 $), ces Rosemontois versent 1 750 $ par mois pour rembourser leur prêt hypothécaire, somme qui inclut la prime de l’assurance prêt. Outre leur propriété, leur fardeau financier n’est pas immense. Ils possèdent une seule voiture, déjà payée.

Pour acheter leur duplex, les deux amoureux ont utilisé la totalité de leurs REER, en vertu du Régime d’accession à la propriété (RAP). Félix-Antoine compte regarnir son REER grâce à son programme de retenue à la source de 500 $ par mois. Quant à Josiane, elle n’a pas un plan défini, mais elle se qualifie elle-même de machine à épargner. Elle possède déjà 8 500 $ dans son CELI et 19 500 $ dans ses comptes d’épargne. Leur train de vie est assuré par un salaire annuel de 63 000 $ pour Josiane et de 42 000 $ pour Félix-Antoine. À ces revenus s’ajoute un loyer de 950 $ par mois.

Stéphane Rouillier, conseiller en placement chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, considère que ces Montréalais se trouvent en bonne posture financière. «En investissant dans un immeuble à revenus, ils construisent une excellente base en vue de leur retraite», analyse-t-il. Autre point positif: Josiane et Félix-Antoine épargnent 10 % de leurs revenus, ce que recommandent les spécialistes.

Voilà pour les fleurs. Maintenant le pot. Josiane laisse moisir près de 30 000 $ dans des comptes d’épargne qui ne génèrent aucun intérêt ou presque. «Trop de gens se limitent aux produits peu performants qu’offrent les banques en succursale», déplore Stéphane Rouillier. Il donne en exemple les certificats de placement garanti (CPG), qu’il qualifie de certificats de pauvreté garantie. «Avec des intérêts de moins de 2 %, impossible de s’y enrichir», dit-il.

Pour optimiser ses rendements, le couple devrait épargner en priorité dans ses REER, afin de profiter du remboursement d’impôts, mais surtout, il devrait placer cet argent à la Bourse. «En investissant dans de bonnes entreprises, ils obtiendront aisément un rendement annuel de 4 %», dit-il. Vrai, admet-il, le capital n’est pas garanti, mais investir dans une banque canadienne, par exemple, présente peu de risque. «Le passé démontre que les banques canadiennes procurent un rendement annuel de 10 % à long terme», soutient-il, tableaux à l’appui.

Un message bien entendu par Félix-Antoine, qui ouvrira un compte en ligne de courtage à escompte pour se familiariser avec les marchés boursiers. Quant à Josiane, elle veut lire, à la suggestion de Stéphane Rouillier, Le barbier riche, un classique populaire sur les finances personnelles, afin d’accroître ses connaissances en matière d’épargne. Leur objectif à court terme: être financièrement responsables avant de devenir des parents responsables.

* Pour des raisons de confidentialité, nous avons utilisé des pseudonymes.


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