Une recette pour alléger la charge mentale des parents : « Ça a changé ma vie ! »

Voici une astuce qui permet de réduire la charge mentale causée par les repas de semaine, en plus d’économiser temps et argent.

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Bien dépenser
Famille et couple
Aaron Amat / Getty Images / Freepik / montage : L’actualité
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Ma voisine Valérie, qui se qualifie elle-même de « mère fatiguée», n’y est pas allée par quatre chemins pour dire ce qu’elle pensait de mon truc pour simplifier la préparation des soupers de semaine : « Ça a changé ma vie ! »

Cette recette miracle, qui permet en prime d’économiser beaucoup de temps et un peu d’argent, consiste tout simplement à échanger des repas avec ses voisins. 

Ma petite famille a commencé cela il y a deux ans. Chaque semaine, nous cuisinons à la maison une recette en grande quantité, puis en échangeons des portions en quantité suffisante pour toute une famille avec des voisins qui ont fait de même. 

En ce moment, trois familles du quartier participent, y compris celle de ma voisine Valérie. Cela signifie que, chaque semaine, ma blonde et moi avons deux plats de moins à planifier et à cuisiner. Imaginez rentrer du travail en vous demandant ce que vous allez manger, pour vous rappeler qu’un bon plat vous attend au frigo !

Le gain de temps est considérable. Certes, il faut couper un peu plus de carottes et d’oignons lorsque nous préparons notre repas à partager, mais c’est bien moins long que de cuisiner deux autres plats. La corvée d’épicerie est également plus courte puisqu’il y a moins d’ingrédients à acheter.

Sur le plan financier, c’est moins impressionnant. J’estime à cinq dollars par semaine les économies, essentiellement réalisées parce qu’il est possible de profiter des rabais pour les achats en grande quantité et parce que les pertes sont rares. Quand il faut de la coriandre dans une recette pour trois familles, la botte y passe habituellement au complet.

Le principal défi avec cette astuce est de trouver une ou des personnes à proximité de chez vous prêtes à tenter l’aventure. Pour que l’échange fonctionne, elles doivent être compatibles tant sur le plan des goûts culinaires que sur celui de l’appétit. Un couple de carnivores avec un enfant de deux ans qui picore dans son assiette jumelé à une mère célibataire végétarienne avec trois grands adolescents qui vident le frigo tous les deux jours est une combinaison qui risque de ne pas durer…

Simplicité

Une fois que vous aurez convaincu une autre famille, vous devrez vous entendre sur une formule qui satisfait tout le monde. Les possibilités sont nombreuses, mais pour vous aiguiller dans votre réflexion, voici la méthode que notre groupe a retenue.

Le mot d’ordre pour le choix du repas est la simplicité. La tentation peut être forte, surtout pour ceux qui aiment cuisiner, de vouloir épater les autres avec des plats raffinés. Mais l’objectif, rappelez-vous, est de faciliter les choses, pas de rajouter une couche de pression dans nos vies déjà trop exigeantes. Bref, le pâté chinois, le riz frit et le macaroni au fromage sont des options plus qu’acceptables.

Nous avons également convenu de ne pas tenir compte des goûts des enfants dans le choix des plats. Tant pis pour eux s’ils n’aiment pas nos pâtes aux champignons ou les asperges qui accompagnent le poisson. Parfois, il suffit qu’un aliment soit apprêté différemment par une autre famille pour que les petits en redemandent. Ça a été le cas chez nous avec les choux de Bruxelles rôtis au four. Sinon, ça peut aussi constituer un avantage : « Lorsque les enfants n’apprécient pas le repas, ça me fait un super lunch pour le lendemain », souligne Pierre-Yves, un autre voisin qui participe à l’échange.

Oui, à l’occasion, il y a des déceptions. La personne qui a cuisiné un repas moins réussi en a souvent conscience et est un peu gênée — ce fut mon cas cette semaine avec mon pâté au poulet pas assez salé… Mais tout le monde est bienveillant et on prend le temps de se complimenter pour les mets particulièrement bons.  

Côté logistique, tout commence le samedi matin lorsque nous indiquons par texto si nous participons à l’échange — nous sautons parfois un tour — et que nous précisons ce que nous allons cuisiner. Cela permet à chacun d’acheter les bonnes quantités à l’épicerie et d’éviter les repas semblables, pour ceux qui prévoient tout le menu de la semaine. 

La limite que nous avons choisie est de livrer le repas au plus tard le mardi soir. En ayant tout dans le frigo dès le début de la semaine, chaque famille peut conserver les plats pour les moments où elle en aura vraiment besoin, par exemple le soir du cours de natation des enfants.

Tout doit être inclus avec le repas : si c’est une soupe aux légumes à manger avec du pain, on fournit aussi le pain — mais pas le sel et le poivre ; il ne faut pas exagérer non plus. Surtout, tout doit être prêt à manger, sans préparation supplémentaire, après un simple tour au micro-ondes, exception faite des plats qu’il suffit d’enfourner, telle une lasagne montée, mais pas cuite. 

Pour le transport, nous utilisons des contenants réutilisables en plastique ou encore en pyrex ou en aluminium, pour les repas à mettre au four. Nous les rendons habituellement la semaine suivante, en même temps que la nouvelle livraison. L’une des familles de notre groupe a également pris soin d’identifier ses contenants avec des étiquettes autocollantes pour s’assurer qu’ils reviennent à bon port.

Pendant l’été, nous suspendons complètement l’échange. Cela devient trop compliqué avec les vacances, et il s’agit d’une période généralement moins stressante où nous avons un peu plus de temps pour cuisiner. Même chose pendant le temps des Fêtes. 

Prêt à l’essayer ?

Il vous faudra probablement quelques semaines pour trouver votre équilibre. Mais vous verrez rapidement si le concept vous convient. L’une des premières familles avec qui nous avons mis en place le système a ainsi arrêté de participer après un moment. Et c’est très bien comme ça : l’idée, une fois de plus, est de simplifier la routine, pas de la compliquer. 

N’empêche, si vous êtes, comme ma voisine Valérie, un parent fatigué, il y a de fortes chances que l’échange de repas change votre vie !

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