La Chine ferme ses portes au recyclage

Qu’adviendra-t-il du contenu de nos bacs ?

Illustration : Stéphanie Aubin

Le 1er janvier, la Chine fermera ses frontières aux « déchets étrangers ». Une véritable catastrophe pour l’industrie mondiale du recyclage, qui voit ainsi son plus important client lui tourner le dos.

Le Québec n’est pas épargné. L’Empire du Milieu a acheté près de la moitié des 707 000 tonnes de papier et carton récupérées par les centres de tri de la province en 2015. Pour ces derniers, la décision des Chinois signifie un manque à gagner de 40,7 millions de dollars, qu’il est urgent de combler avec de nouveaux clients.

Certains centres de tri s’en tirent mieux que d’autres. Tricentris et la Société VIA, qui desservent près de 400 villes et municipalités au Québec, parviennent à écouler leur stock sur d’autres marchés grâce à un triage de meilleure qualité. Mais ailleurs, les tonnes de papier et carton s’accumulent déjà.

Cela ne signifie pas qu’il faille arrêter de récupérer. Recyc-Québec cherche des solutions pour améliorer le tri des matières et s’engage à ne pas enfouir ou incinérer le moindre bout de papier, « même en dernier recours ».

Les commentaires sont fermés.

Et la combustion ? Vous n’y pensez pas ? À ce jour, des manufacturiers de poêles à combustion lente fabriquent des poêles à haut rendement et si des subventions de recherche leur étaient accordées, le rendement pourrait sans aucun doute être rehaussé encore davantage. De plus, les fabricants de bûches de chauffage pourraient aussi intégrer ces résidus de papier et carton . Il se fabrique aussi des poêles appelés « Rocket stoves » (traduction libre= poêle fusée) qui peuvent à toute fin pratique obtenir une combustion à près de 100% d’efficacité, ce qui fait que la pollution est pratiquement nulle. Ces poêles peuvent consommer à peu près n’importe quel déchet allant du plastique au caoutchouc industriel, ce qui représenterait une source d’énergie considérable Qu’attend-t-on pour favoriser et faire avancer cette technologie au profit de la population qui se chauffe au bois et autres combustibles ?

Et de notre côté, il faudra qu’on revise notre modèle de consommation et qu’on ré évalue la pertinence d’acheter les bébelles du Dollarama qui ont une durée de vie bien courte (beaucoup de fabrication chinoise). La mise en vigueur de la bourse du carbone devient inévitable.