ALENA 2.0 : un gros gain et une astuce pour le Canada

Dans la renégociation de son entente de libre-échange avec les États-Unis, le Canada ne pouvait pas gagner, étant trop dépendant économiquement de son voisin du Sud. Mais en réaffirmant son exception culturelle, en plus d’assainir l’air diplomatique avec son principal partenaire, il n’a pas complètement perdu la partie de bras de fer pour autant. Le point avec Alec Castonguay.

Photo : La Presse canadienne

Le Canada aura négocié jusqu’à la dernière minute avec le fusil de l’imprévisible Donald Trump pointé sur sa tempe. Le Mexique, pressé de conclure avant l’entrée en scène de son nouveau président, avait déserté les négociations et laissé le Canada seul avec son bully de voisin. C’était inévitable, des concessions allaient devoir être faites. Mais dans le tumulte d’une nouvelle entente de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, on commence à comprendre que le Canada a probablement sauvé sa peau.

C’est dans ce contexte tendu que le Canada a cédé sur quelques points, dont il sera beaucoup question dans les prochaines heures, notamment dans le secteur de la gestion de l’offre en agriculture. Le puissant lobby des producteurs laitiers va occuper le devant de la scène, insatisfait des concessions accordées par le Canada. Ottawa a d’ailleurs déjà annoncé qu’il y aura des compensations financières importantes pour eux.

Mais le Québec n’est pas une grosse ferme laitière. Tous les autres secteurs économiques qui ont besoin de l’accès au marché américain poussent un soupir de soulagement. En 2017, le Québec a exporté pour plus de 76 milliards de dollars sur les marchés internationaux, dont 71 % vers les États-Unis. C’est entre 20 % et 30 % de notre économie qui en dépend (selon la méthode de calcul utilisée). Les salaires sont aussi plus élevés dans les entreprises qui exportent leurs produits ou services hors de nos frontières.

Dans cette renégociation imposée par Donald Trump, le gouvernement Trudeau a tout de même réussi à inclure dans ce nouveau traité quelques astuces à son avantage, et a fait un gain majeur, passé largement inaperçu jusqu’à maintenant. Un gain qui a une résonance particulière au Québec.

Dans les derniers jours, les négociateurs des deux pays s’escrimaient sur l’exception culturelle, comprise dans la version actuelle de l’ALENA, qui permet de ne pas considérer la culture et le divertissement comme une simple marchandise. Le Canada peut ainsi protéger son industrie culturelle au moyen de subventions, de quotas ou de règlements, sans que les géants de Hollywood ou de la Silicon Valley puissent se plaindre d’une concurrence déloyale.

Les États-Unis voulaient abolir l’exception culturelle. Ils ont échoué. Non seulement le Canada a eu gain de cause, mais il a réussi à renforcer cette clause de manière importante. Comment ? L’exception culturelle chapeaute maintenant tous les chapitres de l’accord, y compris celui sur le commerce numérique (digital trade). Dans le nouvel accord, les plateformes numériques comme Netflix, Amazon, Spotify et autres Apple de ce monde y seront assujetties, ce qui n’était pas limpide auparavant.

La haute fonction publique canadienne est fière de son coup et se juge maintenant blindée contre les recours juridiques parce que l’exception culturelle n’agit plus comme une clause séparée, mais comme un parapluie sur l’ensemble du traité. C’est d’ailleurs ainsi qu’on l’a présentée aux acteurs du milieu de la culture dans les séances d’information lundi, ce qui a été très bien reçu.

Jusqu’à la dernière minute, les États-Unis se sont battus pour que les géants technos soient exclus de l’exception culturelle. Le gouvernement Trudeau en a fait un point majeur. Il avait fait la même chose lors de la négociation de la nouvelle mouture du Partenariat transpacifique, signée sans les États-Unis. Mais pour l’ALENA 2.0, c’était autrement plus sérieux, puisque les géants numériques sont américains. Et ces gloutons sont en croissance, à la faveur d’un changement d’habitude de consommation de la population.

En clair, ça veut dire que les gouvernements canadiens et québécois pourront non seulement continuer d’aider notre industrie culturelle, mais pourront imposer de nouvelles règles ou quotas aux géants en ligne afin de favoriser la diffusion de films ou de musique d’ici, par exemple — s’ils ont le courage politique de le faire. Les autorités pourront aussi favoriser les entreprises culturelles canadiennes et québécoises en ligne sans risquer de se faire poursuivre par les entreprises étrangères. C’est une bonne nouvelle.

Étant donné l’omniprésence croissante de ces plateformes numériques dans nos vies, le gain pourrait être majeur pour l’avenir. Au Québec, non seulement le secteur culturel emploie près de 175 000 personnes, mais il est au cœur de notre identité, de la protection de notre langue et de la vitalité de notre nation.

Il ne faut pas se leurrer, l’exception culturelle est plus importante pour le Québec que pour le reste du Canada, où la culture n’occupe pas une place aussi centrale. Ça ne touche pas à la fibre profonde des gens comme c’est le cas ici. Cette victoire mérite une bonne note dans le Cahier Canada (désolé de la métaphore !) des ministres du Québec au cabinet Trudeau, notamment Mélanie Joly et Pablo Rodriguez, qui ont maintenu la pression auprès de Chrystia Freeland et de Justin Trudeau.

Le chapitre 11 disparaît

Autre gain pour Ottawa dans la nouvelle entente : le chapitre 11 disparaît. Il permettait à des entreprises de poursuivre le gouvernement canadien si elles se sentaient lésées par une décision pouvant nuire à leurs profits. Ce mécanisme est conservé pour les États-Unis et le Mexique, mais ne s’appliquera plus au Canada. Bonne nouvelle, puisque c’est le Canada qui a été poursuivi le plus souvent au fil des ans. Ottawa a dû débourser 314 millions de dollars depuis 1994 en vertu du chapitre 11 — 219 millions de dollars pour les règlements et 95 millions en frais juridiques pour se défendre.

Des sources à Ottawa affirment également que l’entente permet de légiférer plus facilement en matière d’environnement, d’énergie et de santé sans craindre des représailles du gouvernement américain ou de ses entreprises — chapitre 20, notamment.

Le Canada a également réussi à préserver le chapitre 19 — qui sera dorénavant le chapitre 10 — sur le mécanisme de règlement des différends, qui a souvent permis au Canada de remporter les batailles sur le bois d’œuvre. Les États-Unis voulaient l’abolir afin que ce soient les tribunaux américains qui tranchent les litiges à l’avenir. Ce point a été en ballottage jusqu’à tard cette fin de semaine. Du côté canadien, il était impensable qu’un système de justice américain de plus en plus politisé par Donald Trump ait le dernier mot sur les litiges entre les deux pays. Pour le Québec, où il y a 124 scieries et près de 27 000 emplois qui dépendent du bois d’œuvre, c’est un soulagement. Le conflit n’est pas réglé, mais un mécanisme plus neutre pour tenter de le régler existe encore.

Il reste à négocier la fin des tarifs sur l’aluminium et l’acier, que Donald Trump insiste pour garder, mais il semble possible d’y arriver dans les prochaines semaines, selon des informations en provenance d’Ottawa. La menace sur d’éventuels tarifs concernant les exportations d’automobiles est écartée, en échange d’un plafond d’exportation de 2,6 millions de véhicules expédiés aux États-Unis annuellement. C’est 40 % de plus que la production actuelle, soit un million de voitures par année. Ce plafond pourrait ne jamais être atteint, mais il permet à Donald Trump de crier victoire.

Commerce en ligne et astuce laitière du Canada

En matière de commerce en ligne, les États-Unis souhaitaient faire sauter le plafond de 20 dollars au-delà duquel les consommateurs canadiens qui achètent au sud de la frontière doivent payer des droits de douane. Ils visaient 800 dollars américains. L’entente finale prévoit 150 dollars canadiens. Sous ce seuil, aucun droit de douane ne s’appliquera aux achats en ligne.

De plus, il n’y aura aucune TPS si l’achat en ligne auprès d’une entreprise américaine est inférieur à 40 dollars. À Ottawa, on affirme que cela n’empêchera pas le Québec d’exiger la TVQ sur les achats de moins de 40 dollars s’il le souhaite.

Maintenant, le lait. C’était la grande demande de Donald Trump, qui en parlait lors de tous ses discours devant ses partisans. Il voulait abolir le système de gestion de l’offre canadien, qui commande l’offre en fonction de la demande dans les secteurs du lait, des œufs et de la volaille. Le manque d’accès au marché canadien du lait donnait des boutons au président des États-Unis.

Le Canada maintient son système en place, mais ouvre une brèche, comme cela était prévisible. Nous sommes le dernier pays au monde à fonctionner au moyen de ce système, et lors de chaque négociation internationale, la pression augmente sur le Canada pour qu’il cède.

Il y a environ 6 000 fermes laitières au Québec — près de 55 % de la production de lait au pays — et la transformation des produits laitiers emploie près de 42 000 personnes dans la province. Les producteurs d’ici sont mécontents, mais ils ne sont pas les seuls : ceux de l’Ontario aussi, puisque la province voisine est au deuxième rang des producteurs de lait au pays.

L’ouverture additionnelle au marché canadien accordée aux producteurs laitiers américains sera de 3,59 %. Si l’on ajoute la brèche de 3,2 % accordée dans le Partenariat transpacifique et les 2 % du traité de libre-échange avec l’Europe (surtout pour le fromage), le total sera de 8,8 %. En conférence de presse, Justin Trudeau a soutenu qu’une compensation financière importante sera accordée aux producteurs canadiens. Des consultations vont suivre, mais le chiffre devrait se situer dans les milliards de dollars.

Les négociateurs canadiens, reconnus comme étant parmi les meilleurs au monde en matière de commerce international, ont toutefois trouvé une astuce pour favoriser nos producteurs. Elle touche le lait diafiltré, la fameuse classe 7, un concentré de protéines de lait de plus en plus populaire qui entre notamment dans la fabrication des fromages et des yogourts. « Il ne faut pas le dire trop fort, pour ne pas que les fermiers du Wisconsin s’en rendent compte. Idéalement, si ça restait en français, ce sera mieux ainsi ! » m’a lancé une source près des négociations à Ottawa.

Cette classe 7 permettait au Canada d’abaisser les prix du lait diafiltré afin que les transformateurs et les producteurs d’ici choisissent un produit canadien plutôt qu’américain pour fabriquer leurs yogourts et fromages.

La classe 7 va disparaître dans la nouvelle entente, ce qui permettra aux fermiers américains d’exporter davantage de lait diafiltré au Canada et fera perdre de l’argent aux producteurs laitiers d’ici. Du moins, en théorie. En réalité, ce ne sera probablement pas le cas.

Le Canada a en effet ajouté une petite clause ailleurs dans le traité qui prévoit que le lait diafiltré produit au Canada sera toujours au même prix que celui des États-Unis. Impossible, donc, pour les fermiers américains d’inonder à moindre coût le marché canadien. À Ottawa, on espère qu’à prix égal les transformateurs d’ici continueront d’utiliser le lait diafiltré canadien. Et c’est bien possible. À suivre.

Plus prévisible

Depuis que l’ALENA est en renégociation, il y a un an, les investissements étrangers directs au Canada ont chuté de 26 %. Manifestement, l’incertitude économique a amené les entreprises à reconsidérer leurs investissements au Canada. Cette incertitude est levée. La prévisibilité est importante en affaires.

Pour le Québec, très dépendant du marché américain, c’est une bonne nouvelle pour la presque totalité des secteurs économiques — sauf les producteurs laitiers.

Rien n’est parfait lorsqu’on se fait imposer une renégociation par un être aussi rancunier et instable que Donald Trump. Le Canada, qui dépend économiquement de son grand voisin américain, jouait gros. Très gros. Il ne pouvait pas gagner. Il a fait des sacrifices, pas de doute. Les gains, mis à part l’exception culturelle, sont essentiellement une sauvegarde des acquis. Mais avait-il le choix ?

Ottawa aura également réussi à assainir l’air diplomatique avec son principal partenaire mondial. Dans les circonstances, le Canada semble avoir sauvé sa peau.

Les commentaires sont fermés.

Entièrement en accord avec votre article, les Américains sont 350M et nous sommes 35M et nous dépendons de ce lucratif marché qui représente près de 25% du PIB mondial.

Dans le but de dépendre moins des États-Unis, il faudrait diversifier mieux mondialement et surtout vers un taux de change avantageux pour le Canada.

Totalement d’accord avec vous. Développons les autres marchés mondiaux et … le monde est grand.

Le problème de cet article est que l’auteur est obnubilé par le secteur laitier (personne a besoin de manger), qui perd beaucoup, mais ne vois pas tous les autres secteurs qui perdent beaucoup aussi, comme l’industrie lourde entre autre.

Mettez-vous le nez, vous-même, dans l’accord, si vous pouvez le comprendre, vous verrez bien qu’il est rempli de superbes astuces, que l’idiot d’en bas ne pouvait même pas voir. Certaines astuces ne seront pas rendu public avant l’entérination par Trump, de l’entente. L’idiot a voulu forcer le sage, et l’idée même de devenir intouchable par simple différence culturelle est une merveille qui passera à l’histoire. C’est du génie politique qui prend sûrement racine dans quelques réflexions du Canada sur la problématique indépendantiste. Trump n’a jamais eu a réfléchir sur comment rameuter un plus petit que lui, il ne veut que conquérir du gros,… la Canada, oui, avec le Québec. Trump n’a vu que du feu, sur cette clause qui, en acceptant la différence culturelle, l’empêche de prétendre a quelconque légitimité d’égalité commerciale ensuite. Trudeau et son équipe, on sautez sur l’opportunité de nous séparer du joug USA…Pis ça, ça veut dire qu’on est davantage libre et indépendant de ce monstre impérialiste. N’oubliez jamais qu’en signant cela, Trump a signé une libération total de l’emprise que les USA avait sur nous. Si Trudeau a permis un maigre 3,59% du marché laitier, oeuf volaille, n’imaginez pas le pire, soyez heureux comme jamais, car vous-même, producteurs, vous auriez surement donné davantage si vous aviez eu les connaissances pour voir ce que vous y gagniez. Trump ses lié lui-même les mains, ainsi qu’à son pays. Il a eu une miette de marché pour ça, tellement avide qu’il était de paraître réussir sa politique de négociation. J’aimerais que les gens perçoive la valeur énorme de leur politiciens qui ont négociés ainsi que leur PM qui a su faire émerger le génie de cette équipe. Malheureusement, les gens manquent trop de connaissances pour saisir toutes les subtilités importantes de l’affaire. Ils ont roulés le gros cave dans la farine et lui ont volé bcp de pouvoir. À vous de le constater…(et svp, arrêtez de pleurnicher, vous allez être remboursés pour les pertes, à cause justement que votre PM est une personne responsable et geniale, qui est tellement peu inquiète de l’impact negative de cette entente, qu’il promet des milliards avec le sourire- constatez donc qu’il sait, par toutes ses astuces qu’il ne peut pas dévoiler avant l’acceptation finale, que le Canada n’aura aucune dette envers les producteurs). Vous avez un Justin Trudeau comme PM, pas un menteur de Trump.

Excellente analyse.
Il n’y manque que le point de vue américain. Les Américains devront se demander si Trump a vraiment livré la marchandise. Car les petites concessions faites aux Américains me semblent bien loin de ce que Trump laissait entendre.

Mais dans six ans, quand les américains vont s’apercevoir des
« astuces » du Canada, ça va être une autre paire de manche…
Et en attendant, Trump va pouvoir s’en servir pour être plus
fort aux élections de mi-mandat, et être celui qui va
renégocier son propre accord en disant que le Canada continue
d’abuser des américains. Pas évident qu’on aurait pas eu
plus d’impacts en disant non tout de suite, pour attendre
de voir si Trump aurait eu assez de support au Congres pour
sortir de l’Alena d’abord, et probablement même du traité
de libre-échange Canada-US original ensuite, période durant
laquelle les traités en vigueur auraient continués de s’appliquer.
Trudeau a peut-être commencé une spirale d’abus américain,
dont on ne sait pas trop où elle va finir, ni avec qui. Les futurs
présidents seront-ils plus conciliants envers le Canada en
sachant qu’on est dépendant à ce point du marché américain ?

Contrairement à ce que vous affirmer, la clause qui oblige que le lait diafiltré canadien soit au même prix que celui américain est une mauvaise chose. Face à une concurrence déloyale des producteurs américains, qui produisent des énormes quantités de lait dans des mégas fermes à grands coups de subventions, les producteurs laitiers canadiens seront forcés d’abaisser leur prix ce qui entraînera une perte de leur revenu voir même la disparition de certains petits producteurs.

En fait ce que les Américains souhaitent c’est de faire du dumping au Canada à des prix ridiculement bas pour mettre les producteurs canadiens en faillite. Après, les prix vont monter…

LES PRODUCTEURS LAITIERS ET LE GOUVERNEMENT CANADIEN N’ONT QU’À FAIRE UNE BONNE PUB «  D’ACHAT CHEZ-NOUS ». NOUS SAVONS QUE NOS PRODUITS SONT DE MEILLEURE QUALITÉ. S’IL FAUT PAYER UN PEU PLUS POUR D’EXCELLENTS (VOIRE MEILLEURS ) PRODUITS , FAISONS-LE!

Espérons que cela aidera à faire oublier certaines gaffes de notre beau jeune premier ministre.

Il est paradoxal et incoherent qu’on présente comme une victoire le maintien de la gestion de l’offre de lait. Ce système canadien mis en place par Trudeau senior n’est rien d’autre qu’un cartel « légal » de gestion des prix par les producteurs et à leur seul benefice. Ce cartel a pour seul objet d’éliminer toute concurrence et de fixer le prix le plus élevé possible au consommateur. Résultat: chaque famille canadienne verse annuellement un coût supplémentaire de $500. aux membres de ce cartel. C’est un profit illégitime mais « légal » tellement juteux que les producteurs sont prêts à payer jusqu’à $25,000 par vache pour faire partie du club.

Paradoxal donc, que dans le cadre d’un traité international de libre marché et de concurrence on salue comme une victoire le maintien du cartel canadien sur le prix du lait. Vache sacrée ou sacré vache?

Cher Monsieur Carrier, ce qui est incohérent c’est votre odieux commentaire empreint de fausseté. Les quotas n’ont aucun lien avec le prix au détail. Il réglemente seulement les producteurs à produire selon la demande pour ne pas saturé le marché et par l’entremise d’une taxe de douane, le gouvernement empêche les pays sans gestion de l’offre de saturé le marché. Seul les détaillants ont contrôle des prix sur les tablettes. En France, à la suite de l’abolition de la gestion de l’offre, le prix du lait sur tablette à augmenter de 20% et 1 agriculteur se suicide tout les 2 jours… Pendant ce temps, les industriels et les détaillants empochent des profits monstre. Demander vous à qui profite la fin de la gestion de l’offre et qui pourrait commanditer certaines personne qui souhaite son abolition… Sur un autre ordre d’idée, pensez vous aussi que les détaillants paie les fraises du Québec plus cher que celle des états Unis au producteur ou garde t’il la marge de profit pour eux? Parlez en a certain producteur d’ici qui se font chanter par certain détaillant…

Vous avez parfaitement raison.

personne, absolument personne n’a défendu les intérêts supérieurs des consommateurs Canadiens qui paient en moyenne $800.00 par année (même les familles pauvres le paient!!!) pour soutenir ce système de gestion de l’offre qui ne profite, au final, qu’à une poignée de privilégiés.

Très bon article, c’a aide a comprendre tout ce qui c’est passé. Merci, et Bravo Canada!

« des milliards de dollars ».!!! Pour 8% du marché!
On va donner des milliards de dollars à nos fermiers parce qu’on les coupe de 8% du marché!
Cette histoire de lait est complètement folle. Rappelons qu’une vache, qui vaut 5,000$, coute 25,000$ pour avoir le droit de la traire.

Excellent article qui nous démontre qu’il y a aussi autre chose que des vaches à lait au Québec! Bravo à nos négociateurs, tant québécois que canadiens!

Excellente analyse. C’est clair et net. Et je suis obligé de dire qu’un Québec indépendant n’aurait pu faire mieux. Une puce contre un éléphant, ça ne gagne pas le combat.

J’étais le président de l’association des exportateurs du Canada (section Québec) la CEA dans les années 1990 durant 3 ans. Déjà à ce moment j’ai dit aux membres que notre dépendance du marché Américain (85% Américain + 15 % reste du monde) allait nous coûter cher un jour quand les États-Unis vont devenir protectionnistes et qu’il fallait divertir notre Marché International. Voilà nous sommes rendus là.

pour l’agriculture comme consommateur il nous reste qu’à encourager nos produits.merci

Pour un lait de meilleure qualité, sans OMG,
J’acheterai Toujours les produits d’ici, même si c’est un peu plus cher.

Complètement d’accord avec le point de vu de Wido Hoville.
En effet, l’avenir passe par la diversification de nos partenaires économiques.
Nous sommes beaucoup trop dépendant des humeurs protectionnistes de nos voisins du sud.
L’article de M. Castonguay fait une analyse qui m’aide à mieux interpréter la conclusion de l’accord

c’est plutôt l’inverse qui se produit, une compagnie canadien qui exporte aux états-unis à avantage a voir le dollars canadien bas afin de faire baisser le coût chez son acheteur.

Je suis vraiment d’accord avec cette article, bravo a Ceux qui ont défendu nos acquis dans les circonstances.ca m’a rendue fière d’être canadien. Les USA en ont profité pour se graisser la pattes sur le dos de leur meilleur allié.Mais l’argent n’est pas là seul chose qui a de la valeur dans la vie et dans la littérature. Tôt ou tard , peu être pas pour une raison d’argent.Se serons eux qui auront besoin d’un coup de main et on pourras les singers sans hônte NOUS..

Comment se fait-il que les subventions (et compensations) ne soient pas prises en compte dans le libre-échange.

Cela ressemble à ce que dit mon syndicat lors de chaque nouvelle négociation de convention, ont perd un peu de nos acquis chaque fois et ne gagnent pas grand chose, mais ils disent:?c’est un bon deal c’est un bon deal LOL

bien d’accord avec l’article…maintenant il est temps de réduire substantiellement notre dépendance avec nos voisins…c’est là que le travail de nos politiciens entre en ligne de compte pour ne plus que nous ayons à être pris à la gorge.

Est-ce qu’un jour on réalisera que de démolir l’agriculture, un secteur d’activité parmi les plus exigeants en capital humain et financier, nous fera perdre ce qu’il y a de plus important: la capacité de se nourir? Il serait grand temps pour les journalistes et économistes de ce monde de sillonner les campagnes américaines qui ressemblent au climat québécois pour réaliser ce qui nous guette. La production de nourriture sera toujours différente du reste de l’économie. Mais ça on hé veut pas le voir. qu’est-ce qu’on laissera aux générations qui suivent?

Enfin un article qui nous dépeint le reste de l’accord il n’y a pas que la gestion de l’offre qui était en cause et les gains et protections dans les autres secteurs me rendrecfier de ce traité, je comprend les producteurs de lait mais il ne sont pas seul dans la province et avant de crier ils devraient attendre de voir les compensations à venir. L’éducation alimentaire nous a permi de comprendre que les produits laitier sont néfaste pour la santé de toute façon mais c’est un autre débat…

Les producteurs laitier Canadien et Québécois ne veulent pas de compensations,(bien être social) mais il veulent garder leur u sine de production (Ferme) et leur territoire pour cultiver afin que notre pays garde son indépendance alimentaire, ce qui est la plus grande richesse dans tout pays qui se respecte et qui tient au bien être de ses citoyens.

Bonjour,Très bel article
Je crois fermement en tant que consommateur nous devons s’unir pour l’achat de nos produits

Tres bon commentaire, moi personnellement je n’achète presque plus de produits américains depuis plusieurs mois. Il y a des produits qui sont parfois difficile en remplacer, mais de façon générale les produits made in USA c’est fini pour moi et ma famille.

Merci pour cette excellente analyse qui nous permet de mieux comprendre les divers enjeux du commerce entre É.-U. et Canada. Sur un autre point, ce que je déplore en particulier c’est le fait que Trump veut toujours trouver le moyen d’imposer ses décisions unilatéralement en supprimant le terme “ALENA”, que je trouve simple à prononcer. L’acronyme «USMC», plutôt difficile à retenir. À la rigueur, pourquoi ne pas l’avoir baptisé “MexCUS”, pour parler alors de l’accord M’EXCUSE !

Petite correction, ce serait mieux de baptiser l’accord « MEXCAUSA » plus facile à prononcer et à mémoriser que USMC.

Notre gouvernement a décidé de protéger une gang de grateux de guitares et de poetes. Pas surprenant venant d un professeur de théâtre. Il a sacrifié un secteur économique qui fait de milliard et emploie de milliers de gens ds toutes les sphères. A long terme le Canada mais plus particulièrement le Québec est perdant. Ds la poche de qui vous pensez qu il va aller chercher les milliards en subvention… On a fais aucun gain et seulement préserver certain acquis.Wow je suis fière d’être Canadien j ai le gout de brailler tellement on as pas de couilles. On devrait pt prendre des selfies pour montrer qu on est des heureux citoyens canadiens

Personne au Canada, absolument personne à part peut-être vous, ne comptait faire des gains dans cette négociation avec Trump et je crois qu’honnêtement, Trudeau et son équipe s’en sont très bien tirés compte tenu des circonstances.

Ça fait des lustres que nos producteurs laitiers nous cassent les oreilles avec le fait que leurs produits sont censés être de meilleure qualité que ceux des autres. Il est maintenant temps de le prouver. Un peu de compétition ne fait pas de tort, au contraire.