
Difficile de parler d’économie alors qu’on pleure toujours les victimes du massacre au journal Charlie Hebdo, ainsi que les personnes décédées lors de la prise d’otages à l’hypermarché casher de la porte de Vincennes, à Paris, en France.
Aucun contexte ne peut justifier une telle folie meurtrière, mais force est de constater que celle-ci survient à un bien mauvais moment pour la France, qui peine à se sortir complètement de la récession.
D’ailleurs, on constatait en début d’année que la France avait perdu sa place de cinquième économie mondiale, dépassée par le Royaume-Uni.
Le chômage en France a atteint 10,5 % en novembre dernier. Et le taux de croissance du PIB, qui a péniblement atteint 0,5 % en 2014, ne devrait pas dépasser 1 % en 2015, selon le gouvernement français.
C’est peu reluisant, et ces prévisions ont été faites avant les récentes attaques…
Différentes études ont tenté de quantifier les répercussions sociales et économiques du terrorisme, en particulier depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
Mais les économistes ne s’entendent pas toujours sur ce qu’il faut prendre en considération dans le calcul. Ainsi, le 11 septembre aurait coûté 60 milliards pour les uns et 4 000 milliards pour les autres.
Chose certaine, il est sans doute plus facile de quantifier les conséquences des pertes humaines et matérielles d’un attentat que la terreur qu’il sème.
Deux scénarios sont possibles en France :
1. Les Français se mobilisent dans un élan patriotique pour contrer la peur. Aux États-Unis, dans les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre, le gouvernement avait stimulé l’économie pour éviter qu’une dépression ou qu’une crise économique ne s’ajoute au choc politique. Les Américains eux-mêmes avaient continué à consommer dans un acte quasi militant, afin de soutenir leur économie et leurs emplois.
2. La peur et l’insécurité s’installent et changent les comportements des résidants français et des entreprises. On retarde ses dépenses et ses investissements, on se déplace moins, on consomme moins. Les coûts reliés à de nouvelles mesures de sécurité explosent et les touristes restent chez eux.
Bien sûr, il est encore trop tôt pour savoir lequel des scénarios prévaudra et quelles seront les conséquences réelles de ces événements sur l’économie de la France. Mais pour un pays déjà à genoux, il faudra une bonne dose de courage pour se relever.
* * *
À propos de Kathy Noël
Kathy Noël est journaliste, chroniqueuse et blogueuse à L’actualité. Journaliste économique depuis près de 15 ans, elle a auparavant travaillé au journal Les Affaires et au magazine Commerce, où elle a occupé le poste de rédactrice en chef adjointe de 2002 à 2009. On peut la suivre sur Twitter : @kathy_noel.
Vos propos n’ont aucune profondeur et valident l’idée simpliste que les pays peuvent s’évaluer principalement à l’aide d’indicateurs comme la croissance. Vous véhiculez ainsi l’utilitarisme capitaliste qui exclue toutes les autres valeurs qui font que des pays sont avant tout des regroupements de personnes, créatives, solidaires et spirituelles. Franchement votre remarque puérile sur le classement mondial….Du journalisme médiocre comme on en voit partout.
Les quatre otages n’ont pas été tué lors de l’assaut mais du fait du preneur d’otage.
Objectivement, je partage l’opinion des deux internautes qui m’ont précédé. Et très franchement votre billet manque de profondeur, de précision dans l’analyse, lorsque qui plus est on y remarque une absence complète d’empathie de votre part ; ce qui pour moi est un défaut majeur.
Hormis le fait que vos deux scénarios sont d’une simplicité… inquiétante.
Je serai — pour me faire comprendre en la matière -, bien tenté de vous parler de tennis à la place d’économie. Vous savez peut-être que Roger Federer a remporté sa 1000e victoire sur le circuit de l’ATP, il est à quelques points de redevenir le numéro 1 mondial.
Pourtant voici un peu plus d’une année lorsqu’il avait progressivement glissé dans le top 6 (quelle infamie), j’entendais de nombreux spécialistes, des professionnels de l’information comme vous, dire et affirmer à qui voulaient l’entendre, que Federer était fini, qu’il était devenu l’ombre de lui-même, etc., etc….
Comme Federer est un gentleman toujours aimable, qui répond aux critiques, il estimait avec raison qu’il n’y avait pas beaucoup de différence entre un numéro un et un numéro dix. Au lieu donc d’écouter les sornettes de tous ceux et celles qui savent tout mieux que les autres….
Federer a continué de travailler fort et les gens qui comme moi l’adorent et qui ont toujours cru en lui, s’aperçoivent avec plaisir et avec joie que le talent, quand on l’a…. Eh bien on ne le perd pas !
La France existe depuis plus de 1000 ans. Ce pays en a vu bien d’autres. Depuis toujours elle s’est relevée. J’ai de bonnes raisons de croire que cela prendra le temps que cela prendra, lorsque quoiqu’il en soit, elle s’en relèvera.
Notez également que l’article auquel vous nous référez dit exactement le contraire de ce que vous écrivez. Je le cite : « On a également pu observer que le choc et la peur éprouvés par les Américains [suite au 11 septembre] a engendré une baisse de la consommation »
Pourtant vous écrivez ceci : « Les Américains eux-mêmes avaient continué à consommer dans un acte quasi militant, afin de soutenir leur économie et leurs emplois. »
À toutes fins pratiques, Les seuls attentats expressément du 11 septembre, ont eu une incidence bien moindre sur la consommation que ne l’eût la crise financière de 2007-2008. Hors ce qui a été préjudiciable pour l’économie française, c’est l’accroissement exponentiel (malgré les promesses faites) du déficit public, combiné malgré tout à un accroissement significatif des prélèvements, lorsque le pays était alors sous la houlette de Nicolas Sarkozy.
Un des facteurs qui nuit le plus actuellement à cette économie c’est en premier lieu les politiques d’austérité finalement adoptées. Qui résultent en grande partie des impératifs de saine gestion des finances publiques tels que définis par la Commission Européenne.
C’est pourquoi, il n’y a pas de rapport de cause à effet entre les actes misérables commis cette semaine et les orientations économiques prises actuellement par le gouvernement de la France. En revanche toutes les classes de la société devraient probablement se montrer plus solidaires. Quand la solidarité et l’unité n’ont jamais été un obstacle à la bonne santé citoyenne et de leurs économies respectives.
Vous êtes drôlement verbeux pour à la fin dire des faussetés.
La France ne suit pas des politiques d’austérité (et encore faudrait voir ce que ça signifie réellement…) pour faire plaisir à l’Europe, elle y est obligé parce qu’acculée à la faillite. Comme bien d’autre la France vit largement au dessus de ses moyens compte tenu de sa productivité et doit dorénanvant faire face.
La France se relèvera peut-être dans 15 ou 30 ans, mais franchement pour ceux qui sont là maintenant ça leur fait une belle jambe!
Cet article ne prétend pas offrir de solution, il rappelle seulement que le climat social résultant de ces évènements pourrait nuire à l’économie et ce dans un pays déjà en dificulté. C’est un question pertinente.
@ Cher monsieur Brasseur,
Je pense avoir très bien compris le sens de cet article. Merci tout de même de nous le rappeler.
Je respecte votre liberté d’expression et je vous prierai de respecter de la même façon ma liberté d’expression. Votre affirmation à l’effet que… Je vous cite : « Vous êtes drôlement verbeux pour à la fin dire des faussetés. » relève purement et simplement de la malveillance.
J’ai droit monsieur Brasseur d’avoir mon style rédactionnel. Si vous trouvez mon style verbeux, c’est votre problème. En aucun cas le mien. Je n’écris pas seulement pour vous plaire.
Cela dit, vous m’accusez gratuitement de « fausseté », un verbe fort ; pour en définitive n’apporter aucun argument pertinent qui établisse dans mes propos une quelconque fausseté. J’ai fait usage du mot « austérité », j’aurais pu à la place parler de rigueur. Où est la différence fondamentalement ?
Finalement voudriez-vous nous expliquer en quoi la fin de mes propos … je me cite : « Quand la solidarité et l’unité n’ont jamais été un obstacle à la bonne santé citoyenne et de leurs économies respectives. » formeraient une quelconque fausseté ?
Dois-je comprendre par votre affirmation que vous vous dissociez de telles assertions que c’est selon vous la loi du plus fort qui prime, ce qui dans ce cas justifierait certainement à vos yeux d’absolument toutes les formes de crimes ?
Alors, monsieur Brasseur, je vous prierai en cette occurrence d’avoir l’obligeance de bien vouloir retirer vos affirmations de fausseté qui selon moi sont dans ce cas totalement infondées… Et d’admettre en tout respect que vous n’étiez simplement pas d’accord avec moi.
«rigueur» ou «austérité» ça reste essentiellement de la poudre au yeux:
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20141124tribe4cd21617/de-l-austerite-en-france-de-qui-se-moque-t-on.html
Il est faux de dire que la France doit sa mauvaise performance économique à ses politiques (soit-disant) austères.
@ P. Brasseur,
« Ni la contradiction n’est marque de fausseté, ni l’incontradiction n’est marque de vérité. » — Blaise Pascal
Jamais ! Ô grand jamais ! Je n’ai affirmé que les contre-performances de l’économie française soient imputables aux seules politiques d’austérité. Si c’est ce que vous avez cru lire de ma part, je me serais soit mal exprimé, soit vous m’auriez mal compris.
Je me suis contenté de dire que c’était un facteur et non la cause première. Lorsque vous additionnez un ensemble de facteurs négatifs vous arrivez à un « grand total » qui globalement fait mal à l’économie.
J’ai d’ailleurs sur d’autres billets de blogues, évoqué la croissance de la fonction publique comme un des facteurs d’accroissement du déficit public français, ce qui est aussi supputé dans l’article de La Tribune auquel vous nous référez.
Néanmoins, le déficit public de la France croit moins vite que celui de la Grande-Bretagne qui est ici pris en référence dans cet article de Katy Noël : environ 4,3% contre 5,9% du PIB pour les britanniques.
Mais, cher monsieur Brasseur, vous qui ne dites que des choses « vraies » en cette matière. Ce qui vous honore sans doute au plus haut point. Pourriez-vous peut-être nous informer sur ce fait qu’il faut supposer « avéré » puisque venant de vous ; je vous cite : « [ la France ] est obligé [ à ces politiques d’austérité ] parce qu’acculée à la faillite ».
— Notez bien que ce qui est entre crochet ce sont des ajouts de ma personne pour rendre vos propos plus compréhensibles.
Il me faut vous dire, je cherche partout sur le web, mais en vain. Je n’ai rien trouvé de pertinent qui me permette de valider vos affirmations quant à cette faillite hexagonale. Soyez plus précis. Auriez-vous l’obligeance de nous faire connaitre vos sources, s’il vous plait ? Cela mettrait sans doute un baume sur la plaie inutile que vos tristes propos m’auront finalement infligé.
En parlant de faussetés : « la France vit largement au dessus de ses moyens compte tenu de sa productivité » En fait : « Bien qu’ils travaillent moins longtemps quand ils sont employés à temps plein, les Français sont plus productifs. […] Et, au final, le temps de travail moyen des salariés français est très proche de celui des salariés allemands et britanniques mais leur productivité est, elle, malgré les 35 heures, très supérieure : un salarié français produit en moyenne 17 % de plus de richesses chaque année qu’un Britannique et 19 % de plus qu’un Allemand. » (Guillaume Duval, Alternatives Économiques)
« La France ne suit pas des politiques d’austérité (et encore faudrait voir ce que ça signifie réellement…) » Quand on ne sait pas définir l’austérité, comment peut-on nier sa présence seulement en citant un article de journal peu convaincant ? Vous avez des problèmes de définition ? Cet article vous éclairera à coup sûr : Jouer sur les maux (http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/425716/perspectives-jouer-sur-les-maux)
@ Marc Sauvageau,
Quoique vos propos s’adressaient plus spécifiquement à monsieur Brasseur, j’ai pris connaissance de l’article de Gérard Bérubé que vous proposez. Arguments pertinents. À l’avenir je ne parlerai plus d’austérité ou de rigueur mais plutôt : « d’exercice (pas toujours réussi) de redressement des finances publiques »….
Par le fait-même, j’éviterai et contournerai toute forme vicieuse qui pourrait laisser croire que je m’adonne sans vergogne à cet exercice abjecte que peut être dans une société civilisée comme la nôtre le péché de fausseté.
Ainsi soit-il !
Et dire que la France sert de modèle aux péquistes…
François, François, François !
Q’est-ce que les péquistes ont à voir avec le sujet de l’article de l’Actualité.
On y parle d’économie en lien avec les attaques terroristes.
À part la position péquiste sur la laïcité qui s’inspire de ce qui se fait en France,
en quoi d’autre la France est-elle le modèle pour les péquistes.
Explication demandée S.V.P.
http://www.lactualite.com/blogues/le-blogue-economie/le-modele-francais/
Et:
http://quebec.huffingtonpost.ca/pierre-chaigneau/france-modele-integration_b_3935013.html
Réveillez-vous.
Depuis que le PQ existe qu’il se traîne à genoux comme un colonisé devant la Frônce. Des impôts élevés à l’appellation Assemblée nationale en passant par les HLM, la social-démocratie et l’interventionnisme, TOUT ce que dit et pense le PQ vient tout droit du pays colonisateur. TOUT!
Depuis quelques mois je constate une baisse significative de la recherche dans les articles de l’actualité. Mais la vous toucher le fond. Je me désabonne. Bye