Capitalisation boursière : Microsoft détrône Apple

C’est la plateforme infonuagique Azure qui a permis à Microsoft d’atteindre de nouveaux sommets. Ce segment représente désormais près du quart des revenus de la société fondée par Bill Gates et Paul Allen.

Photo : The Associated Press

Le pari de Microsoft sur des technologies comme l’infonuagique a porté ses fruits puisque la société a dépassé Apple au chapitre de la valeur boursière.

Les perspectives de l’entreprise informatique fondée par Bill Gates et Paul Allen semblaient sombres il y a quelques années à peine, alors que la demande pour le système Windows était en chute libre, à l’instar des ventes d’ordinateurs personnels.

Mais sous la gouverne du chef de la direction Satya Nadella (en photo), Microsoft a pris un nouvel élan en se tournant vers les logiciels, les services et l’infonuagique, ce qui a mené à la conclusion d’importants contrats à long terme avec différentes entreprises.

Géant des ordinateurs personnels ayant connu la gloire dans les années 1990 pour ensuite traverser une période plus turbulente, Microsoft vit une période de renaissance, éclipsant Facebook, Google, Amazon et les autres chouchous de la technologie de la dernière décennie.

Apple était l’entreprise la plus prospère au monde après avoir damé le pion à ExxonMobil au début de la décennie. Microsoft a doublé Apple à quelques reprises au cours de la semaine, mais l’entreprise a terminé la séance de vendredi avec une valeur boursière supérieure à celle du géant au logo à la pomme.

La valeur boursière de Microsoft était de 851 milliards de dollars américains, par rapport à 847 milliards de dollars américains pour Apple. Microsoft n’avait pas atteint ce niveau depuis le sommet de la bulle technologique au début des années 2000.

Microsoft a pu rattraper Apple puisque cette dernière a vu son action chuter de 20 % en novembre, alors que le titre de Microsoft est demeuré stable. Mais le fait que Microsoft n’ait pas affiché de mauvaise performance au cours des dernières années témoigne du succès de son virage.

Le géant, dont le siège social se trouve dans l’État de Washington, avait perdu de son lustre alors que les consommateurs ont décidé de se tourner vers les téléphones intelligents plutôt que d’opter pour les ordinateurs personnels. En 2013, les ventes d’ordinateurs personnels avaient plongé de 10 %, à environ 315 millions d’unités, ce qui constituait la pire baisse d’une année à l’autre, selon les sociétés Gartner et IDC.

Cependant, cette tendance s’est inversée lorsque l’entreprise a confié la direction à M. Nadella en 2014. Ce dernier prenait la place de Steve Ballmer, qui s’est d’abord moqué de l’idée que les gens seraient prêts à payer 500 dollars américains ou plus pour les iPhone d’Apple.

Ce pari a fonctionné. Windows ne représente qu’une infime partie des affaires de Microsoft.

Même si le géant est toujours propriétaire de marques visant les consommateurs, comme le moteur de recherche Bing et Xbox, il a décidé de privilégier les services destinés aux entreprises, tels que la suite bureautique Office et autres logiciels conçus pour celles-ci, ainsi que de nouveaux ajouts comme LinkedIn et Skype.

C’est toutefois la plateforme infonuagique Azure qui permet à Microsoft d’atteindre de nouveaux sommets. Ce segment représente désormais près du quart des revenus de Microsoft.