
Le texte qui suit est tiré d’un mémoire présenté à l’Assemblée nationale par Pierre Fortin le 10 février 2016.
Il faut commencer par observer que l’immigration sera l’une des deux ou trois plus grandes questions qui va préoccuper tous les pays de la planète au 21e siècle. S’informer, communiquer et se déplacer ne coûte presque plus rien, et il y a 4 milliards d’humains qui se rendent compte que le revenu moyen des autres 4 milliards, juste à côté, est 10 fois plus élevé que le leur. Ils comprennent vite qu’immigrer peut leur procurer un énorme avantage en niveau de vie.
On se bat à la porte des pays riches pour y entrer, non pas seulement en raison des guerres qui amènent présentement un afflux exceptionnel de réfugiés, mais en fonction d’une aspiration universelle et tout à fait normale à détenir un bon emploi, à s’enrichir et à préparer un meilleur avenir pour ses enfants. La figure 1 montre que l’Australie, le Canada, les États-Unis et l’Europe sont parmi les régions riches du globe présentement les plus ouvertes à l’immigration. Au Canada, le poids de la population d’origine étrangère est moins important au Québec qu’en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta, mais aussi important qu’aux États-Unis et plus important qu’en Europe.

Le poids de la population immigrante de 1e et de 2e génération est de 40 % ou plus dans les six plus grandes villes du Canada
Le tableau 1, lui, fait le constat qu’au Canada, une fraction substantielle de la population des grandes régions métropolitaines est d’origine immigrante de première ou de seconde génération : par exemple, 76 % à Toronto, 68 % à Vancouver, 39 % à Montréal. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les six plus grandes villes canadiennes ont connu une expansion sans précédent de leur population immigrante depuis 35 ans. Cette déferlante a été moins forte à Montréal qu’à Toronto ou à Vancouver, mais la figure 2 montre néanmoins que le taux d’immigration internationale net du Québec a tout de même sensiblement progressé. Il était traditionnellement inférieur à celui de l’Ontario, mais ne l’est plus. Le taux ontarien a baissé de presque moitié depuis 15 ans, tandis que le Québec continuait de s’ouvrir de plus en plus à l’immigration.
Tableau 1
Région métropolitaine | Nés à l’étranger (%) | Nés au Canada de deux parents nés à l’étranger (%) | Total des immigrants de première et de seconde génération (%) |
Toronto | 48 | 28 | 76 |
Vancouver | 43 | 25 | 68 |
Calgary | 29 | 22 | 50 |
Edmonton | 23 | 20 | 43 |
Montréal | 24 | 15 | 39 |
Ottawa-Gatineau | 21 | 17 | 38 |
Québec | 5 | 3 | 8 |
Famille Fortin | 8/13 | 2/13 | 10/13 |
Sources: Statistique Canada, Enquête nationale sur les ménages de 2011.
Le consensus politique canadien est très favorable à l’immigration
Il y a présentement au Canada un consensus politique très favorable à l’immigration. En 2015, seulement 38 % des Canadiens – et encore moins de Québécois – étaient d’avis qu’il y avait trop d’immigration au pays (Environics 2015). Un sociologue spécialiste de l’immigration, le professeur Jeff Reitz (2012), de l’Université de Toronto, juge que ce consensus repose sur deux piliers: 1) la conviction que le pays en tire de grands avantages économiques et 2) un engagement moral en faveur de la diversité culturelle.

L’immigration avantage les immigrants économiquement, mais moins depuis la forte poussée immigrante des 30 dernières années
C’est évidemment un truisme que d’affirmer que les immigrants sont économiquement avantagés. Leur revenu au Canada est généralement supérieur à celui qu’ils obtiendraient dans leur pays d’origine. Par contre, relativement aux natifs, leur performance économique s’est nettement détériorée depuis 1980.
L’analyse historique fine de cette évolution qu’ont produite en 2011 les professeurs Beach et Green, de l’Université Queen’s, et Worswick, de l’Université Carleton, pour l’Institut C.D. Howe attribue à la forte augmentation des niveaux d’immigration internationale au Canada depuis cette date une partie importante de cette détérioration de performance relative des immigrants sur le marché du travail. Ils rappellent que, plus le Canada accepte un nombre élevé d’immigrants, moins les derniers sur sa liste ont une éducation ou une formation adéquates. Selon eux, une augmentation du nombre annuel d’immigrants de 100 000 personnes au Canada (donc, de 20 000 au Québec) entraînerait une diminution de 1 500 $ du gain salarial annuel moyen des nouveaux arrivants. Il faut donc enregistrer le fait qu’un nombre trop élevé d’immigrants peut nuire au salaire des immigrants et, par conséquent, à leur productivité économique.
Il est peu probable que les natifs tirent de l’immigration un avantage économique significatif
Quelle est maintenant la conséquence de l’immigration pour la population d’accueil? La littérature scientifique éprouve beaucoup de difficulté à prouver qu’au net elle en tire un avantage économique. Les professeurs Boudarbat, de l’Université de Montréal, et Grenier, de l’Université d’Ottawa, ont produit en 2014 un survol des recherches pertinentes sur cette question. Il va évidemment de soi qu’avec plus d’immigrants au travail, le volume total de la production économique augmente. Par contre, la valeur de ce qu’ils produisent, les immigrants la reçoivent en revenu propre. Elle aboutit dans leurs poches et non pas dans celles des natifs. En première approximation, logiquement, ce sont donc les immigrants eux-mêmes qui captent la hausse du PIB qu’ils produisent.
La conclusion générale qui ressort des études statistiques examinées par Boudarbat et Grenier est conforme à ce gros bon sens: il est peu probable que le gain que les natifs tirent de l’immigration, s’il y en a un, soit très important. Je n’hésite pas à dire que les organismes qui, comme le Conference Board du Canada, prétendent que la prospérité des Canadiens dépend crucialement de l’immigration et qui préconisent une hausse immédiate du nombre annuel d’immigrants à 400 000 (soit plus de 1% de la population canadienne, ce qui ferait 90 000 au Québec) sont dans l’erreur. Le Board agit dans ce cas comme un lobby et non comme un organisme scientifique.
L’immigration représente un coût net pour les finances de l’État
En fait, si on mesure l’impact de l’immigration sur les finances de l’État, il faut conclure que l’immigration représente au total un coût net et non un avantage économique net pour la population d’accueil. La plupart des recherches existantes conduisent à cette conclusion (par exemple, Dubreuil et Marois 2011 ; OCDE 2013 ; Grady et Grubel 2015). La raison en est que la valeur des services publics reçus par les immigrants au cours de leur vie est supérieure au montant cumulatif des impôts et taxes que ces derniers paient aux gouvernements.
Par exemple, la figure 3 permet de constater que le taux de chômage des nouveaux immigrants est de deux fois (à Toronto) à trois fois (à Montréal) plus élevé que celui des natifs. Les dépenses gouvernementales en soutien au revenu sont forcément d’autant plus importantes pour les immigrants à l’arrivée et ensuite pendant leur longue période d’intégration au marché du travail. La figure démontre aussi que l’intégration est plus lente, et donc plus onéreuse pour les gouvernements, à Montréal qu’à Toronto.

L’immigration n’est pas une solution au problème du vieillissement de la population
Parmi les avantages économiques présumés de l’immigration pour la population d’accueil, on retrouve l’idée répandue qu’elle serait une solution au problème du vieillissement de la population. Cette idée ne tient pas la route. Le vieillissement coûte cher parce qu’il signifie que la population des aînés, qui a besoin de soutien financier, de soins de santé et de services sociaux, augmente plus vite que la population d’âge actif qui paie des impôts pour financer ces services publics accrus. Une simulation de chercheurs de l’Institut C.D. Howe (Banerjee et Robson 2009) a démontré qu’empêcher le rapport de dépendance aînés/jeunes d’augmenter tel que prévu par Statistique Canada exigerait que le nombre annuel d’immigrants au Canada soit immédiatement multiplié par 5. Au Québec, cela signifierait une hausse colossale qui ferait passer l’immigration internationale de 45 000 à 225 000 par année. Tout à fait inimaginable. Même seulement doubler l’entrée annuelle d’immigrants à 90 000 serait probablement rejeté par la population québécoise, tout en éraflant à peine la poussée du vieillissement. De plus, à long terme, cette déferlante d’immigrants poserait à son tour les mêmes problèmes de vieillissement que nos générations actuelles de baby-boomers. L’étude de l’Institut C.D. Howe propose plutôt, comme antidote aux effets du vieillissement, l’indexation de l’âge de la retraite à l’espérance de vie en santé, comme on le fait en Suède depuis quelque temps.
La baisse de la population d’âge actif n’entraînera pas de pénuries généralisées de main-d’œuvre
L’immigration est également souvent perçue comme une solution aux pénuries de main-d’œuvre qu’on croit voir venir en raison de la baisse de la population d’âge actif. La population québécoise de 15 à 64 ans a déjà perdu 12 000 personnes depuis deux ans et va continuer d’en perdre pour longtemps encore. Cela fait, bien sûr, diminuer l’offre de travailleurs qualifiés. Mais il ne faut pas oublier qu’avec moins de monde dans les âges actifs au Québec, la demande de biens et de services diminue elle aussi, et avec elle la demande de travailleurs qualifiés. L’impact sur les pénuries globales de main-d’œuvre dépend de l’interaction entre la baisse de l’offre et la baisse de la demande. Or, la figure 4 montre que ces pénuries globales ont en fait diminué au Canada depuis 20 ans malgré le ralentissement de la population de 15 à 64 ans qui s’est produit dans l’ensemble du pays.

La composition de l’immigration peut grandement aider à résoudre les pénuries particulières de main-d’œuvre
Des pénuries fortes et généralisées de main-d’œuvre sont peu probables dans l’avenir, sauf dans des situations de surchauffe macroéconomique que la Banque du Canada a tous les moyens de juguler en haussant les taux d’intérêt s’il le faut. Néanmoins, il existera toujours des pénuries pour divers types particuliers de compétences. Les associations d’entreprises qui se sont présentées devant la Commission ont parfaitement raison : il faut tout faire ce qui est humainement possible pour améliorer la capacité de l’immigration de répondre le mieux possible à ces besoins particuliers de nos entreprises. On ne parle pas ici d’augmenter le nombre total d’immigrants, mais de mieux adapter la composition de l’immigration pour résoudre ces pénuries particulières.
Le nouveau modèle de sélection des immigrants économiques basé sur la déclaration d’intérêt, l’intensification du dialogue entre le ministère et les groupes d’entreprises, l’introduction d’une plus grande flexibilité réglementaire, une défense plus ferme des intérêts économiques du Québec devant le ministère fédéral de la Citoyenneté et de l’Immigration, la possibilité de faire passer sans heurts un travailleur étranger temporaire ou un étudiant étranger au statut d’immigrant reçu, une association plus étroite entre ministère, entreprises et cégeps dans la formation technique, une reconnaissance moins tatillonne et plus rapide (mais rigoureuse) des compétences et des diplômes acquis à l’étranger, une insistance accrue sur la compétence linguistique des candidats, sont autant de moyens sur lesquels il sera intéressant de s’appuyer.
Il faut favoriser une plus grande ouverture des employeurs face à l’immigration
En contrepartie, cependant, il faudrait que les associations d’entreprises renforcent le combat contre la discrimination à l’embauche. Si Thomas Fortin pose sa candidature à un poste d’emploi offert et que son curriculum vitae est excellent, il va probablement recevoir un appel de l’employeur en retour. Mais si Mustapha Kaci envoie un curriculum vitae absolument identique, il est moins probable qu’il reçoive des nouvelles de l’employeur, tout simplement parce qu’il a un nom «bizarre». Ce comportement des employeurs canadiens est malheureusement fréquent et il faut le corriger. Les associations d’entreprises ne doivent pas seulement être en demande auprès des gouvernements en matière d’immigration, mais aussi assumer en contrepartie la tâche de responsabiliser leurs membres contre les tendances discriminatoires décourageant les immigrants à l’embauche. Il y a une contradiction au moins apparente entre le discours d’entreprises qui demandent plus d’immigrants pour obvier aux pénuries de main-d’œuvre et le comportement de certaines d’entre elles qui ne répondent pas à Mustapha.
* * *
L’immigration entraîne des avantages économiques certains, bien que moins importants aujourd’hui qu’il y a 40 ans, pour les immigrants eux-mêmes. Mais elle apporte peu d’avantages significatifs pour le niveau de vie moyen de la population d’accueil. En même temps, elle représente un coût net pour les finances de l’État et elle n’est une solution ni au problème du vieillissement de la population ni à des pénuries généralisées de main-d’œuvre, pour le moins incertaines. La composition de l’immigration peut cependant répondre aux besoins particuliers des entreprises, dans la mesure évidemment où la discrimination contre les immigrants à l’embauche est minimisée.
Le grand historien de l’économie canadienne et expert en matière d’immigration, feu Alan Green, de l’Université Queen’s, en tirait dès 2003 la conclusion qu’au 21e siècle l’immigration allait se justifier par sa dimension sociale et humanitaire beaucoup plus que par le rôle économique qu’elle joue. Ce qui nous ramène au second ressort du consensus politique canadien décrit par le professeur Reitz en 2012 et mentionné plus haut: un engagement moral en faveur de la diversité culturelle.
Il faut moduler notre hospitalité en fonction de notre capacité d’absorption culturelle, politique et sociale
L’immigration, c’est notre contribution au combat mondial contre les inégalités de revenu et de richesse. La diversité enrichit notre culture. Cela peut bien nous coûter de l’argent, mais l’investissement en vaut la peine. Il faut toutefois bien saisir que le niveau de diversité culturelle souhaitable n’est pas infini. Pour reprendre la formule du professeur Gilles Paquet, de l’Université d’Ottawa (2012) : «Le niveau optimal de diversité n’est pas nécessairement le niveau maximal de diversité.» Il importe d’être ouvert, accueillant et internationaliste, mais aussi de garder la tête froide sur la question. Il faut moduler notre hospitalité en fonction de notre capacité d’absorption culturelle, politique et sociale.
Les travaux du professeur Robert Putnam, de l’Université Harvard (2007), ont démontré qu’à court terme l’immigration et la diversité ethnoculturelle dans une communauté tendent à réduire les relations de confiance, le degré d’altruisme, l’intérêt à coopérer et la cohésion sociale. À long terme, ajoute-t-il, l’immigration et la diversité peuvent réussir, mais à condition d’être absorbées dans une culture commune renouvelée. La clé du succès consiste à éviter d’aller trop vite à court terme et à laisser à la communauté le temps de se construire peu à peu une nouvelle identité et de nouvelles solidarités.
Une façon québécoise de comprendre le message de Putnam est de le considérer comme un appui implicite à la stratégie de l’interculturalisme préconisée par la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables et un rejet de la stratégie du multiculturalisme canadien traditionnel. Le simple bon sens veut qu’un niveau d’immigration excédant la capacité d’absorption de la population d’accueil amène la formation de ghettos immigrants imperméables à la culture publique commune, le décrochage scolaire incontrôlable des enfants de l’immigration dans ces ghettos, le développement de foyers durs de délinquance et, en réaction, la montée de la xénophobie et du racisme dans la population en général. On voit aujourd’hui en Europe les conséquences politiques et sociales catastrophiques de la mauvaise gestion de l’immigration et de la diversité.
Le Québec, dont le taux d’immigration internationale est déjà plus élevé qu’en Europe, doit faire preuve de vigilance et de prudence en ces matières. Le rôle des élus québécois comme guides de l’opinion publique est ici capital, et il est aussi particulièrement délicat, pour deux raisons. La première est qu’ils sont naturellement portés à combattre la perception, répandue dans les autres provinces et ailleurs, selon laquelle les Québécois forment une nation chauvine, xénophobe, voire même raciste. En conséquence, ils peuvent être tentés de poser des gestes excessifs qui démontrent leur ferme engagement à être ouverts, accueillants et hospitaliers, mais qui vont trop loin et exposent le Québec aux dangers d’une immigration excédant la capacité d’absorption raisonnable de sa population et destructrice à terme de la cohésion sociale.
La seconde raison pour laquelle la chose est délicate pour les élus est la pression que leur impose le calcul électoral. Plus de 40 % de la population de la région montréalaise est maintenant composée d’immigrants de première et de seconde génération. Les élus québécois comprennent vite que leur avenir politique dans cette région est foncièrement lié à l’adoption d’attitudes et de politiques favorables à plus d’immigration et de diversité. L’objectivité et la prudence de leur part en la matière sont rendues plus difficiles par cette préoccupation électorale, forcément dominante en politique.
Conclusion
Je conclus en plagiant les neuf recommandations pleines de sagesse que les professeurs Boudarbat et Grenier ont mises de l’avant dans l’admirable synthèse sur l’impact économique de l’immigration au Québec qu’ils ont remise au ministère de l’Immigration en 2014 et qui a été pour moi une grande inspiration dans la rédaction de ce mémoire :
- Garder le nombre d’immigrants constant (autour de 50 000)
- Privilégier le modèle de déclaration d’intérêt pour les travailleurs qualifiés
- Favoriser une plus grande ouverture des employeurs face à l’immigration
- Favoriser l’emploi des femmes immigrantes
- Encourager l’esprit d’entreprise chez les immigrants
- Favoriser les immigrants qui ont une expérience au Québec ou au Canada
- Collaborer avec les régions pour choisir les immigrants
- Favoriser les immigrants qui ont de jeunes enfants
- Choisir des immigrants qui sont susceptibles de demeurer au Québec.
Références
Banerjee, Robin, et William Robson. 2009. «Faster, younger, richer? The fond hope and sobering reality of immigration’s impact on Canada’s demographic and economic future.» Commentary No. 291, July, C.D. Howe Institute, Toronto.
Beach, Charles, Alan Green et Christopher Worswick. 2011. Toward Improving Canada’s Skilled Immigration Policy: An Evaluation Approach. C.D. Howe Institute, Toronto.
Boudarbat, Brahim, et Gilles Grenier. 2014. «L’impact de l’immigration sur la dynamique économique du Québec.» Rapport remis au ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Québec, novembre.
Dubreuil, Benoît, et Guillaume Marois. 2011. Le remède imaginaire: pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec. Montréal, Éditions du Boréal.
Environics. 2015. «Canadian public opinion about immigration and multiculturalism.» Focus – Canada, The Environics Institute, Toronto, Spring.
Grady, Patrick, et Herbert Grubel. 2015. Immigration and the Welfare State Revisited: Fiscal Transfers to Immigrants in Canada in 2014. Vancouver, Fraser Institute, November.
Green, Alan. 2003. «What is the role of immigration in Canada’s future ?» Dans Canadian Immigration Policy for the 21st Century, sous la dir. de C. Beach, A. Green et J. Reitz. Montreal et Kingston, McGill-Queens University Press.
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). 2013. Perspectives des migrations internationales 2013. Paris, Éditions OCDE.
Paquet, Gilles. 2012. Moderato Cantabile: Toward Principled Governance for Canada’s Immigration Regime. Ottawa, Invenire Books.
Putnam, Robert. 2007. «E Pluribus Unum: Diversity and community in the twenty-first century: The 2006 Johan Skytte Prize Lecture.» Scandinavian Political Studies, vol. 30, no 2, June, p. 137-174.
Reitz, Jeffrey. 2012. «The distinctiveness of Canadian immigration experience.» Patterns of Prejudice, vol. 46, no 5, p. 518-538.
Très bonne analyse, mais mauvaise recommandation.
Les Américains accueillent en moyenne 1 million d’immigrants par année pour une population de 320 millions
Les Québécois qui ne font qu’un quarantième de cette population devraiet en accueillir donc 25,000 gros max.
Au Québec, non seulement l’immigration ne nous enrichit pas mais elle nous appauvrit parce qu’on a les programmes sociaux les plus sophistiqués du continent. Comme les immigrants gagnent moins que les Québécois (on parle de 15%) ils paient donc moins d’impots et de taxes que nous mais se voient offrir tous nos programmes sociaux chromés comme le Cegep gratos, la santé gratos, l’université à 2,3k par année, le gros programme de prets et bourses, les garderies à 7$, les grosses allocations familiales, le congé de maternité, le congé de maternité, des choses impensables au Connecticut ou en Indiana.
En plus d’un autre petit détail qu’on semble vouloir passer sous silence, c’est que, comme présenté au début de cette présentation, les masses d’immigration causées par l’attrait en plus de celles causées par une question de survie à la guerre, les famines et le réchauffement planétaire qui va pousser encore d’avantage, la capacité d’accueil sera dépassée des dizaines de fois et donc, comportera un risque énorme de distorsions sociales pour ne pas dire des altercations, querelles et autres échauffourées menant à des émeutes et guerres civiles. Et avant tout ça, vu la masse de main d’œuvre dépassant la demande, que croyez-vous qu’il se passera au niveau des salaires; chute vers le bas, d’où appauvrissement encore plus accentué. Les multiculturaleux de tous acabits chanteront-ils encore « Kumbaya » ?
Il n’y avait pas une étude qui était sortie, il y a quelques années et qui avait étudié la question (avantages versus désavantages)? Je me souviens de la conclusion: le bilan est neutre.
Vous voulez peut-être parler de celle faite par l’institu Fraser?
http://www.marketwired.com/press-release/institut-fraser-limmigration-massive-nuit-au-bien-etre-des-canadiens-en-general-les-1052330.htm
Non. N’ayant pas lu celle mentionnée dans ton lien, je ne sais pas si c’est cet institut qui fait un mauvais résumé ou si l’étude (si c’en est bien une) car celle-ci semble être partie de l’hypothèse que l’immigration est nuisible.
L’étude que j’ai à mon souvenir voulait simplement évaluer les bénéfices versus les inconvénients et leur conclusion était que c’était neutre.
C’est probablement celle-ci, publiée en décembre 2014 : http://www.statcan.gc.ca/pub/11f0019m/11f0019m2014364-fra.htm
On peut lire notamment en conclusion :
«L’inégalité des revenus familiaux s’est accentuée au Canada de 1990 à 2010, mais la majorité de l’accroissement a eu lieu à la fin des années 1990. En se basant sur trois indices décomposables de l’inégalité, l’étude mène à la conclusion que, pour le Canada dans son ensemble, l’immigration a peu contribué à l’accroissement de l’inégalité observée à la fin des années 1990. Ce résultat nul a été observé pour les trois villes les plus grandes également. L’inégalité des revenus familiaux a augmenté chez la population d’immigrants à la fin des années 1990, tout comme chez les Canadiens de naissance, mais la population d’immigrants n’a pas contribué d’une manière disproportionnée à l’accroissement global. Au cours des années 2000, l’inégalité des revenus familiaux a peu augmenté.
Une proportion croissante d’immigrants dans la population pourrait aussi avoir une incidence sur les salaires et sur la distribution des salaires des Canadiens de naissance. Les travaux publiés dans divers pays ont tendance à suggérer que l’effet est généralement faible, qu’il soit positif ou négatif. … »
Hum, je ne crois pas mais merci. En fait, à mon souvenir, l’étude analysait la l’impact dans son ensemble.
D’accord avec une partie de l’article, y compris sur la proposition de maintenir l’immigration à son niveau actuel, mais pas d’accord avec certains postulats et conclusions, malgré tout mon respect pour M. Fortin.
Sur les inconvénients économiques du vieillissement, que l’auteur minimise, voir les pp.127 à 135 de mon ouvrage INCLURE. Quelle laïcité pour le Québec? (Québec-Amérique, 2013) où j’élabore en particulier sur l’exemple désastreux d’un pays que je connais assez bien, le Japon.
Et pour une réponse aux thèses démographiques et économiques du livre Le remède imaginaire, que M. Fortin cite et dont il semble épouser certaines analyses, voir les pp. 135 à 153 de mon ouvrage.
Les auteurs du Remède imaginaire, dans un ouvrage de 300 pages dont la thèse principale veut que l’immigration ne change pratiquement rien au vieillissement de la population, réussissent trois tours de force: 1- ne jamais comparer la répartition par âge de la population du Québec à la répartition par âge des immigrants que nous recevons à chaque année 2- ne jamais parler de la part des enfants nés de mères immigrantes parmi l’ensemble des naissances au Québec à chaque année; 3- ne jamais mentionner le nombre d’enfants que les nouveaux immigrants emmènent ici annuellement.
Mon livre fournit des chiffres éloquents à ce triple égard. J’ai peu de mérite car ils sont facilement disponibles. Pourquoi les avoir ignorés ?
Nos écoles sont remplies d’enfants nées de mères immigrées, et plus seulement à Montréal. Comment peut-on croire que l’immigration ne contribue pas substantiellement à la présence au Québec d’une proportion de jeunes plus grande que s’il n’y avait pas d’immigration et si on ne comptait que sur notre population vieillissante pour se reproduire ?
L’âge moyen de la nouvelle immigrante tourne autour de 26-27 ans, celui de la Québécoise autour de 42-43 ans, on comprend bien que l’immigrante vieillira elle aussi, mais entretemps, laquelle des deux donnera-t-elle au Québec le plus d’enfants ?
Tenir compte de notre capacité d’offrir des emplois dans l’établissement des contingents annuels d’admission, renforcer la position du français au Québec, offrir des cours de français accessibles, combattre les préjugés, il y a beaucoup à faire. Nier l’utilité de l’immigration ne nous incitera guère à faire ces efforts nécessaires. Jean Dorion, ex-attaché politique des ministres de l’immigration Jacques Couture et Gérald Godin.
Japon: 23% de personnes âgées
3e économie mondiale.
Ca va très très mal chez les Nippons
Dans 100 ans, Kyoto sera toujours Kyoto. Idem pour Séoul. Idem pour Saigon
Mais qu’est-ce qui va rester des Dorion à Montréal? Idem pour les Martin en France et les Smith en Grande-Bretagne.
Extrait de mon livre INCLURE. Quelle laïcité pour le Québec, p.127-128 :
» Après avoir visité le Japon à plusieurs reprises depuis les années quatre-vingt et y avoir vécu de 1994 à 2000, diverses contraintes m’avaient ensuite privé d’y retourner pendant dix ans. Je l’ai fait en 2011 puis en 2012, inquiet de constater qu’on parlait beaucoup moins de ce pays qu’autrefois.
Deux chiffres résument la raison de cette éclipse du Japon : en 1995, selon les données du FMI, son produit intérieur brut équivalait à 72 % de celui des États-Unis; en 2011, à 39 %. La période concernée ne fut pourtant pas la plus faste dans l’histoire de l’économie américaine. Quant au Japon, plus d’un « expert » avaient prédit, au début des années quatre-vingt-dix, qu’il dominerait bientôt le monde. Les causes de son déclin comparatif, comme celles de tout autre phénomène social, sont multiples et enchevêtrées. Mais si vous cherchez la principale, pensez à l’axiome du démographe canadien David Foot : » La démographie explique à peu près les deux-tiers de tout « .
Voir mon ouvrage pour plus de détails.
J’avais dit 23% de vieux. Erreur. Sont rendus à 26,5%. Le Québec est 15%. On vit très vieux au Japon ce qui explique le phénomène. Ces vieux vont mourir dans les 20 prochaines années ce qui va contribuer à rajeunir le pays.
83 naissances pour 100 décès. Le Québec est à 145 naissances pour 100 décès
https://www.cia.gov/library/publications/resources/the-world-factbook/geos/ja.html
C’est honorable de s’inquiéter du déclin économique du Japon, mais c’est malhabile de comparer le PIB de deux pays différents en valeurs réelles. Le prix d’une coupe de cheveux est différent aux États-Unis du Japon, de même que le salaire des coiffeurs qui exécutent cette tâche. Il faut donc comparer ces deux PIB en parité du pouvoir d’achat (PPA).
Je n’ai pas cherché les données du FMI, j’ai choisi ceux de la Banque Mondiale qui, paraît-il, seraient plus fiables. Pour les mêmes dates, on obtient le PIB ($ US courants) :
1995 Japon : 5 333 925 511 059 $.
1995 États-Unis : 7 664 060 000 000 $.
Ce qui donne pour résultat un rapport de 69,6 % qui représente une petite différence avec celui cité dans le commentaire (72 %).
2011 Japon : 5 905 632 338 015 $.
2011 États-Unis : 15 517 926 000 000 $.
Pour un rapport de 38 %, qui correspond avec une légère différence de 1 % avec le nombre cité (39 %).
Maintenant, lorsqu’on considère le PIB avec la parité du pouvoir d’achat ($ PPA internationaux constants de 2011) , on obtient, toujours pour les mêmes dates :
1995 Japon : 3 916 731 083 249 $.
1995 États-Unis : 10 511 661 109 359 $.
Le rapport pour 1995 est de 37,2 %.
2011 Japon : 4 386 151 911 435 $.
2011 États-Unis : 15 517 926 000 000 $.
Le rapport pour 2011 est de 28,3 %.
Le déclin est manifeste, mais les écarts sont moins prononcés qu’il semblait paraître dans le commentaire de Jean Dorion.
Excellente analyse et synthèse, qui devrait être présentée en Commission parlementaire , si ce n’est déjà fait, et diffusée plus largement.
À une époque où plusieurs peuples recherchent la prospérité et, localement, où l’idéologie multiculturaliste revient en force ( accueil un peu précipité et naïf des réfugiés), le Québec a un gros défi de demeurer accueillant tout en ne se laissant pas diluer culturellement et linguistiquement.
Il est impératif d’ améliorer la sélection et surtout l’intégration des immigrants, notamment en mettant à contribution les employeurs qui veulent recruter de la la main d’œuvre spécialisée, qu’ils devraient initier à leurs frais au français ( ce devrait faire l’objet d’un ajout à la loi 101!)
Quant aux pressions des associations d’affaires en utilisant des arguments économiques, c’est évident que plus d’immigrants signifie plus de consommation, mais en partie financée par les aides gouvernementales qu’ils reçoivent pendant un certain temps…!
La » modération » consisterait à conserver le niveau actuel d’immigration et de mettre l’accent sur la « qualité ».
L’autre chantier complémentaire pour faire face à la soi-disant pénurie de main d’œuvre consisterait à améliorer
l’éducation pour éviter le décrochage et amener plus d’étudiants vers ces emplois.
En tant que fédéraliste, j’encourage l’immigration de masse au Québec. Y voteront jamais pour les séparatistes.
La très grande majorité des Canadiens sont des immigrants ou des descendants d’immigrants, y compris les descendants des Français qui se sont établis en Nouvelle-France. Si on regarde l’impact de cette immigration, majoritairement européenne depuis le XVIIè siècle face aux populations autochtones du pays, on peut voir l’impact à long terme de l’immigration.
Il ne fait aucun doute que l’immigration a un impact important sur les populations locales et, en particulier dans les 50 dernières années, les immigrants ont eu tendance à habiter des ghettos dans les grandes villes. Cette situation rend beaucoup plus difficile l’iintégration des immigrants à la société d’acceuil et ce pas seulement au Québec où la langue et la culture est plus menacée que dans le reste des Amériques, mais aussi au Canada anglais où cette majorité anglophone commence à avoir du mal à intégrer les immigrants. Par exemple, on trouve une population à majorité chinoise à Richmond (en banlieue de Vancouver) et l’affichage public s’y fait maintenant en mandarin ou cantonais, souvent sans traduction en anglais… On voit même beaucoup de gens se poser des questions sur ce « free for all » linguistique là même où l’anglais est la langue de la majorité…
M. Fortin ajoute une contribution très importante et éclairée sur l’immigration au Canada mais on voit que la situation est encore plus complexe et que les conséquences de cette immigration sont difficilement prévisibles, surtout à long terme.
« La très grande majorité des Canadiens sont des immigrants ou des descendants d’immigrants, y compris les descendants des Français qui se sont établis en Nouvelle-France. »
Lorsque mon ancêtre Claude est arrivé au pays en 1666, il quittait sa Touraine natale, territoire français, pour s’installer sur un nouveau territoire français, la Nouvelle-France. Le nom choisi pour ce lieu n’est pas innocent, l’objectif était clair, ce nouveau territoire était français et ceux partis de France qui s’établissaient dans ce lieu demeuraient français. Ils n’immigraient pas, ils migraient, d’un territoire français vers un autre territoire tout aussi français ce qui fait que je ne suis pas le descendant d’un immigrant.
Ce territoire n’était aucunement français mais AMÉRINDIEN. Nuance.
Les Français (vos ancêtres!) ont imposé de force leur mode de vie, leurs croyances et leurs inconduites aux amérindiens qui OCCUPAIENT ce territoire AVANT vos ancêtres, profitant de leur accueil chaleureux et de leur naïveté.
Pas de quoi être fier…
Votre répugnance pour les « sciences molles » se dévoile puisque vous connaissez très mal votre histoire, principalement les relations entre les Premières Nations et les nouveaux arrivants français.
Suivant votre logique, ceux qui ont signé le Traité de Paris qui cédait la Nouvelle-France aux Britanniques devaient être de saprés illuminés, car ils auraient concédé des territoires dont ils n’étaient pas titulaires. En poussant plus loin cette logique, le Canada serait un pays illégitime !
VOUS avez écrit et je cite:
« Lorsque mon ancêtre Claude est arrivé au pays en 1666, il quittait sa Touraine natale, territoire français, pour s’installer sur un nouveau territoire français, la Nouvelle-France. » (sic)
Je répète: ce territoire où vos ancêtres se sont « installés » (en anéantissant presque la totalité des habitants qui y résidaient!!!) était DÉJÀ occupé par les amérindiens, donc, il n’avait absolument RIEN de français. RIEN!!!
Prouvez-moi que Jacques Cartier a accosté dans un territoire français juste pour voir…
@ François 1
C’est complètement tordu. Mais en suivant votre raisonnement, on peut démontrer par les mêmes arguments absurdes le contraire. En effet, si « la totalité des habitants qui y résidaient » ont été « anéantis » comment pouvaient-ils en même temps occuper ces territoires et en être les possédants ? Puisque des morts ne peuvent occuper un territoire, c’est donc que les Français en prenant possession du territoire pouvaient en revendiquer la propriété.
Pour en finir sur le sujet avec vos élucubrations à propos des rapports entre Français et « Indiens ». Tout d’abord, une remarque. Le chef Gros-Louis disait qu’il n’était pas un « Indien » amer et qu’il n’aimait pas qu’on le décrive comme étant un « Amérindien ».
Voici ce que dit l’historien Denis Vaugeois, tiré d’entrevues sur le CD Histoire Populaire du Québec (Des origines à 1960) :
« On pourrait penser que pour les « Indiens » un Européen vaut un Européen, quelle que soit son origine. D’après ce que j’ai pu constater, il y a une grosse différence entre la perception qu’on a de l’Anglais ou du Français. L’Anglais, d’abord, arrive en plus grand nombre en Amérique du Nord, convoite la terre, s’installe et garde ses distances vis-à-vis l’ « Indien ». Il y aura bien quelques alliances politiques entre Anglais et « Indiens », mais ça n’a rien de comparable avec ce qui se passe du côté français. Les Français vivent avec les « Indiens », commercent avec eux, les hommes vivent avec les femmes, il y a une nouvelle population qui naît et il y a un réseau d’alliances incroyable qui va se construire.
D’après les derniers travaux, on se rend compte de l’importance des alliances qui ont été développer entre les Français et les « Indiens ». Ça reposait sur un commerce florissant et ça reposait aussi sur une rencontre amicale, une rencontre familiale et un petit nombre de Français, en s’appuyant sur des alliances avec les tribus indiennes, vont en venir à contrôler l’Amérique du Nord. L’essentiel de l’Amérique du Nord, depuis la Baie d’Hudson jusqu’à la Louisianne, jusqu’à Terre-Neuve et ils ont en face d’eux, une population anglo-américaine infiniment plus nombreuse, mais qui ne profite pas du même réseau d’alliances et qui pendant longtemps va être contenu entre la montagne et la mer, sur la côte atlantique. »
Franchement… il y a idiotie et idiotie… Celle-là dépasse le raisonnable.
Effectivement, la raison d’état du colonisateur veut que cette terre était « terra nullius » et qu’on pouvait l’occuper et en prendre possession en toute impunité. Or le droit a évolué (heureusement) et on concède aujourd’hui que ces territoires ont été appropriés par les puissances coloniales aux dépens des peuples autochtones. Donc, effectivement, les Français qui venaient ici immigraient sur une terre autochtone. Ça fait toujours l’affaire des descendants des colons de prétendre qu’ils ont une possession légitime de ce pays mais la réalité juridique est beaucoup plus nuancée et si la compétence des états nationaux n’est pas mise en cause suite à une occupation du territoire ou une cession, il n’en reste pas moins que les premiers peuples qui étainet ici avant et qui occupaient ce continent depuis des millénaire ont maintenant des droits reconnus non seulement par la constitution canadienne mais aussi par le droit international et la Déclaration des NU sur les droits des peuples autochtones. L’idiotie c’est d’ignorer les faits et le droit et de faire l’autruche en gardant sa tête dans le sable.
Par ailleurs la cession du Canada par la France à l’Angleterre est tout à fait « légale » en ce qu’elle régit les rapports entre 2 puissances coloniales qui, toutes deux, ont occupé des territoires qui ne leur appartenaient pas d’une manière légitime et qui étaient déjà occupés par des peuples souverains. Le traité de Paris de 1763 lie les 2 puissances (et les autres signataires car le traité visait beaucoup plus que la seule Nouvelle-France) mais pas les peuples autochtones et le roi d’Angleterre a bien compris qu’ils étaient sur un terrain glissant, surtout qu’ils avaient encore besoin du soutien des peuples autochtones, et il a fait la Proclamation royale de 1763 qui veut protéger les droits des peuples autochtones. Il ne fait aucun doute que le Canada en tant que pays existe maintenant, tout comme les ÉU et les autres pays des Amériques, mais il est aussi responsable des torts causés aux peuples autochtones et les descendants d’immigrants de naguère en sont aussi responsables.
Pourquoi ne pas ouvrir nos portes a des immigrants de pays pacifique tel que Cuba genre, donner la chance a des Cubains ou mexicains installés ici de parrainer des membres de leurs famille honnête et travaillants de leurs pays.
Selon la gogoche, Cuba est le paradis sur terre. Pourquoi diable des Cubains migreraient-ils ici?
Le fait d’être dans un pays en guerre ou qui va mal ne fait pas de vous une mauvaise personne. Les gens qui sont bien dans de tels pays y restent. Ceux qui fuient ont des raisons de le faire.
Pas la bonne religion pour Justin. Regardez comme ses amis sont fiers de son travail:
https://www.youtube.com/watch?v=7az9s2lyRu4
Prudence et vigilance sont de mise lorsqu’on accueille des immigrants.La langue officielle au Québec est le français et doit être obligatoirement apprise et maîtriser par ces immigrants et leurs enfants ( les deux) pour que notre accueil soit rentable culturellement parlant.
http://www.midi.gouv.qc.ca/publications/fr/recherches-statistiques/Portraits_categories_2010-2014.pdf
Entre 2010 et 2014, le Québec a accueilli 4,903 immigrants de plus de 65 ans ! Et 6,159 âgés de 55 à 64 ans. Plus de 11,000 immigrants de plus de 55 ans en 5 ans seulement. Des gens qui, pour la quasi totalité, ne travailleront jamais ici. (la plupart ne parle même pas français)
Aux States, les immigrants qui veulent parrainer leurs parents doivent les assurer. C’est au moins 10,000 USD par année, à la condition que le parent n’ait pas de problèmes de santé. Parce que là, ca monte. Pis pas sûr qu’on va l’assurer
Au Québec, c’est gratos. On a une belle carte-soleil, trois mois après l’arrivée. Jusqu’à la mort. Pas besoin de travailler, pas besoin de payer de l’impôt, c’est gratos.
Une carte-soleil coute, après 65 ans, 10,000$ par année et 20,000$, après 75 ans.
Avez-vous idée de ce va coûter cette cohorte rentrée entre 2010 et 2014 ?
Au moins 11 millions cette année seulement. Et ainsi de suite, indexé, pour les 15, 20, 25 prochaines années.
Alors que notre système craque, à cause du vieillissement, cette simple cohorte va couter facilement un quart de milliard dans les 20 années à venir.
Et on ne parle pas de ceux âgés entre 45 et 55 ans qui vont aussi devoir être soignés à 10k par année en moyenne lorsqu’ils auront bientôt 65 ans
L’immigration au Québec ne peut pas être rentable parce qu’on offre trop de programmes sociaux aux nouveaux arrivants (à un moment donné, on donnait le congé de paternité aux Mexicains qui venaient travailler ici l’été !
En 2014, notre population comptait 17,1 % de personnes de plus de 65 ans, soit 1 405 919. Cette année-là, notre immigration incluait, généralement dans un cadre de réunification de famille ou à titre de réfugiés politiques, 975 personnes de plus de 65 ans.
975 ajoutés à 1 405 919 représentent une augmentation d’environ 1/1500 (un mille-cinq-centième).
5 millions de personnes âgées au Canada
30% sont nés à l’extérieur du Canada
La facture, juste pour la santé, est AS-TRO-NO-MI-QUE
Si votre analyse était vraie comment alors expliquer le fait que Toronto dont 48% de la population est née à l’étranger est de loin plus prospère que Montréal qui enregistre la moitié seulement de cette catégorie de la population ??? La quasi-totalité des immigrants qui viennent au Québec sont des diplômés avec une bonne partie de diplômés universitaires. Combien coûte d’élever et de former un québécois nés au Québec? Personnellement, j’ai un DEC, un bac et une maitrise hors Québec et arrivant ici j’ai eu 2 AEC et une maîtrise en génie et plusieurs années d’expérience dans le domaine de la construction, mais avec tout cela je peux envoyer 100 CV sans recevoir une seule réponse. En même temps j’en connais des québécois, soit disant de souche qui font 100 000 $ et n’ont même pas un DEC. Regardons l’état des infrastructures à Montréal. Des chaussées dignes de celles qu’on voit dans les pays en guerre et des ponts qui tombent en ruine. Qui sont les personnes qui gèrent nos infrastructures? Je parle en connaissance de cause et je connais très bien comment ça marche. Des millions de dollars sont dépensés vainement parfois et des gestionnaires qui font 150 000 $ pour ne rien faire, sinon pour faire un travail crosh. Des gens très intelligents sont contraints, par pure mal-chance ou disons le clairement par pure discrimination, de travailler 10 heures par jours avec le salaire minimum pendant que d’autres gagnent de gros salaires dans la fonction publique et le travail de bureau du privé et finalement on conclut que les immigrants contribuent moins aux revenus de l’État. Que l’on fait une étude scientifique sérieuse en étudiant le profil des gens qui attendent après les bus tôt le matin pour aller travailler dans les usines de production comme des esclaves. Ce n’est pas l’immigration qui est défavorable pour l’économie mais c’est plus tôt le Québec qui a longue tradition avec la pauvreté et l’ignorance (selon une affirmation de Moris Dupplessi) qui ne sait pas en tirer le maximum d’avantages et pire encore, il n’est pas capable de reconnaître ses erreurs.
Les immigrants ne créent pas de richesse. Ils sont attirés par la richesse ce qui n’est pas du tout la même chose.
On l’a bien vu avec les migrants cet été: ils se magasinaient un pays!!!! Visant le plus riche: L’Allemagne. Suivi de la Suède, de la Norvège et de la Suisse. La Grèce? Beurk. La Serbie? Beurk. La Hongrie? Beurk. Veulent le plus riche.
En tant qu’immigrant de première génération, je ne trouve pas cette analyse réaliste ni impartiale.
D’accord, je suis arrivé au Québec à une époque où les classes d’accueuil n’existaient pas mais… Il a fallu se battre et mentir pour que j’aie une éducation en français! Étant donné que je n’étais pas de religion catholique et que à l’époque c’est la Commission des Écoles Catholiques de Montréal qui régnait on me refusait l’accès de l’éducation en français, on m’orientait vers le Montreal English School Board qui était beaucoup plus permissif de ce côté. Finalement on leur a dit que j’étais catholique pour pouvoir profiter de l’éducation en français.
Après un début de CEGEP cahoteux j’abandonnais les études et travaillai pendant 38 ans pour le même employeur. Je fus mis au rancart à cause d’une restructuration de mon milieu de travail. Ben oui, les sous-contactants coûtent moins cher… surtout lorsqu’ils se trouvent à l’étranger. C’est de l’argent qui quitte ce pays et ne revient plus!
Pendant tout ce temps j’ai contribué en payant taxes et impôts. Depuis cette perte d’emploi il y a deux ans j’ai trouvé un autre emploi (moins bien rémunéré que mon emploi antérieur mais j’ai eu le droit à une petite pension de mon ancien employeur), je continue donc à payer taxes et impôts et à contribuer à l’économie du Québec et du Canada. Ben oui, je suis arrivé au Canada sans parler aucune des deux langues officielles et je maîtrise les deux parfaitement aujourd’hui.
Je ne me nomme pas Bouchard ou Sigouin ou Rancourt mais le français est la langue utilisée 95% du temps à la maison. J’ai épousé une Québecoise francophone et ensuite une Franco-Ontarienne en secondes noces. J’ai eu le droit à des commentaires désobligeants, autant des francos que des anglos mais je dois bien le dire j’ai aussi rencontré des gens ouverts et généreux des deux bords.
Combien je vaux? Combien je coûte? Quelle sorte de question est-ce? Il me semble que l’important n’est pas d’où on vient mais plutôt où on va.
Frank Zappa avait très bien exprimé mon sentiment lorsqu’il a dit: « L’esprit est comme un parachute: ça fonctionne seulement quand c’est ouvert »
Généraliser c’est facile, la peur de l’inconnu n’a qu’un antidote et c’est la connaissance de l’autre…
«Frank Zappa avait très bien exprimé mon sentiment lorsqu’il a dit: « L’esprit est comme un parachute: ça fonctionne seulement quand c’est ouvert »
Ha ha, sacré Zappa!
82,1% des Québécois de 25 à 54 ans sont actifs, ce qui est plus haut que l’Ontario (80,7%) et le Canada (81,4%)
Mais chez les immigrants du même âge, c’est inférieur, nettement inférieur ce qui contredit tout le mythe de l’immigrant superman à 3 jobs
Au Québec, seulement 72,8% des immigrants de ce groupe d’âge travaillent contre 77,1% en Ontario et au Canada.
On voit bien, au Québec comme dans le ROC, que les immigrants travaillent moins que les Québécois et Canadiens.
http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/labor89a-fra.htm
Ici un immigrant (un ostie de français comme certains disent, pas très gentillement). On peut aisément expliquer ce que vous constatez : les employeurs Québecois refusent souvent d’employer des immigrants, y compris pour les métiers qualifiés. Ils réclament une « première expérience québecoise ».
Vous êtes qualifié en marketing par exemple ? Vous avez de l’expérience ? Peu importe, si vous n’avez pas déjà travaillé au Québec, on ne vous embauchera pas. Et comment on la trouve cette première expérience ? Et bien on peut pas, puisque tout le monde la réclame !
Sans rentrer dans le sujet du mande d’humilité flagrant de ces employeurs qui pensent que seule l’expérience acquise au Québec a une quelconque valeur, je pense que le problème ce n’est pas l’immigration mais cette mentalité protectionniste déplacée…
On pourrait aussi parler de l’incohérence des politiques d’immigration… une amie est designer graphique, un métier classé parmis ceux recherchés au Quebec. Elle est ici, elle travaille, elle est parfaitement intégrée, mais elle ne pourra pas rester et sera obligée de rentrer dans son pays (la Belgique) dans quelques mois.
Et à coté de ça on acceuille des réfugiés Syriens qui, pour certains, refusent d’apprendre le français alors que les cours leurs sont proposés gratuitement ! (ce n’est pas une légende, une amie s’occupe justement de ces personnes et m’a rapporté ce fait troublant)
Dans ce contexte, pas étonnant que les immigrants travaillent moins que les natifs, puisqu’on garde seulement ceux qui sont les moins aptes à s’intégrer…
Je n’ai rien contre les réfugiés mais je suis remonté contre les politiques infernales contre les travailleurs qualifiés, alors qu’on distribue des résidences permanentes en quelques semaines à des réfugiés sans se soucier de leur intégration future (c’est bien de faire de l’humanitaire, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de la société qui les accueille) !
J’ai passé 30 ans en France et j’ai vu les ravages d’une immigration de masse incontrôlée où on fait venir des gens qui n’ont ni la volonté de s’intégrer, ni la capacité de le faire, parce que les cultures sont trop différentes. Le Québec est entrain de faire la même erreur. Chouchoutez les immigrants qualifiés qui sont déjà intégrés, faites la vie dure aux autres.. mais c’est l’inverse aujourd’hui.
Autre sujet que j’effleure : les permis de travail fermés, qui lient certains immigrants à un employeur, les empêchant de changer de job en cas de problème (il y a un délai de 3-4 mois pour faire modifier le permis, bonne chance pour trouver un nouvel employeur qui va vous embaucher puis attendre 3 mois que le gouvernement veuille bien modifier le permis de travail – c’est normal il a les réfugiés à gérer avant…. quelle absurdité)
Le seul avantage est de sauver des vies. Par contre des Québécois meurent a chaque année sur les listes d’attente du système de santé, 50 000 femmes battues/violées par année au Canada on peut pas dire que ce sont les migrants qui apportent avec eux tout ca on se suffit, la natalité sera la même pcq dans les même conditions fiscales. Donc a part acheter des votes rien de plus. Changement social vers un état religieux a prévoir : après avoir fait rupture entre religion et état un prêtre muslim semble orienter nos décisions politiques.
Il y a quand même des raisonnements douteux dans cet article.
Par exemple :
» Il va évidemment de soi qu’avec plus d’immigrants au travail, le volume total de la production économique augmente. Par contre, la valeur de ce qu’ils produisent, les immigrants la reçoivent en revenu propre. Elle aboutit dans leurs poches et non pas dans celles des natifs. En première approximation, logiquement, ce sont donc les immigrants eux-mêmes qui captent la hausse du PIB qu’ils produisent. »
Sauf que l’argent ça tourne !
Je suis un immigré au Québec, je touche un salaire plus que raisonnable. Mais cet argent, il reste au Canada… il part dans mon loyer (propriétaire Québecois), dans des services (télécoms, hydro, assurance, toutes des entreprises québecoises), dans ma consommation (épicerie, mobilier, …), et ce que je met de coté pour le futur servira à payer les mêmes choses…
Donc cet argent il reste au Canada et profite évidemment aux natifs ! Car l’entreprise dans laquelle je travaille exporte, donc je contribue à faire venir de l’argent au Canada…
Permettez moi de mettre en doute le reste de l’article si des notion aussi simples ne sont pas maitrisées ?!! Ou alors il s’agit d’une volontée délibérée d’orienter l’article, ce qui n’est pas glorieux…
Il est vrai qu’une frange d’immigrants envoie de l’argent à leurs proches à l’étranger, mais je doute que cela représente la majorité et que les sommes soient significatives.
J’ai beaucoup de respect pour vous M. Fortin. Cependant, je suis déçu de constater qu’une bonne partie de votre argumentation sur l’immigration repose sur les thèses défendues par le pamphlet identitaire « Le remède imaginaire ».
Or, tel que souligné par de nombreux commentateurs depuis sa sortie en 2011, plusieurs prémisses sur lesquelles est construite la thèse des auteurs Dubreuil et Marois sont fausses. Lorsqu’ils calculent les avantages de l’immigration, ils oublient d’inclure le fait qu’en accueillant des immigrants adultes déjà formés, le gouvernement et la société n’a pas à payer pour l’alternative, c’est-à-dire conduire un enfant de sa naissance jusqu’au moment où il entre sur le marché du travail (25 ans en moyenne, disons). Or ce coût est considérable.
Sur l’enjeu démographique, les auteurs affirment que l’âge moyen des arrivants est trop avancé pour faire une différence sur le vieillissement de la population. Or, ils oublient que le taux de natalité ou de fécondité est significativement plus élevé chez les immigrants que dans l’ensemble de la population, en grande partie parce que les immigrants arrivent ici à des âge pour former des familles. Par rapport à l’ensemble de la population, il y a beaucoup plus de jeunes adultes et beaucoup moins d’adultes plus âgées (50 ans +) chez les immigrants.
Enfin, selon Dubreuil et Marois, le fait que les immigrants ont un revenu moyen plus faible que les “natifs” est une bonne raison de s’opposer à l’immigration. Ils oublient de dire qu’il est tout à fait normal que le revenu des immigrants soit plus faible. Ça a presque toujours été le cas et ça continuera de l’être. Une partie des immigrants a tendance à travailler dans des endroits boudés par les “natifs” à cause des conditions de travail ou des salaires. Est-ce une mauvaise chose pour autant ? Par ailleurs, toutes les études montrent qu’avec le temps, l’écart entre les immigrants et les “natifs” diminue et/ou disparaît. Il arrive même fréquemment que les immigrants ou enfants d’immigrants ont des revenus supérieurs à la moyenne de la société d’accueil. Au Québec, c’est le cas des Vietnamiens et des Juifs, notamment.
En terminant, n’oublions pas qu’au Québec, sur une population de près de 8 millions d’habitants, près de 1,5 millions est issue de l’immigration récente ou relativement récente, c’est à dire d’origine non-française et non-britannique (incluant irlandaise). C’est donc presque 20% de la population. En très grande partie, Ce 1,5 millions de personnes est bien intégré et parlent français à plus de 90%. Peut on dire que le Québec s’en tirerait mieux (ou même aussi bien) sans eux ? Voyons quelques conséquences : Les dépenses publiques pèseraient plus lourd, en % du PIB. En effet, une bonne partie des dépenses publiques est constituée de frais fixes. Le nombre de fonctionnaires nécessaires pour faire fonctionner les ministères de l’éducation, du transport, de la famille, etc. demeure le même, peu importe la taille de la population. Le nombre de pylônes de transport d’électricité est la même, peu importe la taille de la population à desservir. Il y a également beaucoup d’économies d’échelle à faire avec les routes, viaducs et ponts. Autrement dit, avec une population plus grande, les coûts publics moyens par personne diminuent.
Par ailleurs, lorsqu’une entreprise vend des produits ou des services uniquement au Québec, un marché de 8 M d’habitants est beaucoup plus intéressant qu’un marché de 6,5 millions d’habitants. Je pense particulièrement ici aux maisons de disques ou de livres en français, aux maisons de production pour la télévision ou le cinéma.
Cela dit, je suis tout de même d’accord avec vos recommandations. On devrait probablement maintenir le nombre d’immigrants à 50 000 jusqu’à ce que le taux de chômage des immigrants déjà établis baisse significativement.