
De tous les défis qui attendent la nouvelle ministre de l’Économie Dominique Anglade, celui qui fait le moins la manchette n’en est pas moins le plus important: l’IP!
Non, il ne s’agit pas d’un émule de C-3PO ou de BB-8, ces sympathiques robots de La guerre des étoiles. Pas de lien non plus avec les adresses IP, qui identifient chaque appareil connecté à Internet. La propriété intellectuelle — IP, de l’anglais Intellectual Property — sera «le seul avantage concurrentiel des nations et des entreprises» dans moins de 30 ans, a-t-on affirmé récemment dans un rapport du Forum économique mondial.
Le rapport dit bien: le seul avantage. Oubliez le pétrole ou les arpents de terre. Pensez brevets, invention, innovation, technologie…
Aux commandes du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (et responsable de la Stratégie numérique), la ministre Dominique Anglade doit mobiliser le Québec pour qu’il se lance dans la chasse aux brevets.
Le Canada n’a tout simplement pas l’arsenal de propriété intellectuelle nécessaire pour être compétitif aujourd’hui dans l’économie numérique mondialisée. Encore moins le Québec. La ministre aura besoin de l’appui de son collègue de l’Éducation, Pierre Moreau.
Quelque 300 000 brevets ont été délivrés à des entreprises américaines en 2014, contre seulement 14 000 à des sociétés canadiennes, selon l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Les entreprises chinoises ont déposé près de 840 000 demandes cette année-là, soit 34 fois plus que les sociétés canadiennes!
Ces brevets donneront naissance à des produits à haute valeur ajoutée, qui seront vendus partout dans le monde, ce qui assurera des emplois bien rémunérés aux gens qui les fabriquent.
Les entreprises technologiques canadiennes sont aujourd’hui plus petites qu’il y a 10 ans, s’inquiétait encore récemment dans les pages du Globe and Mail Jim Balsillie, cofondateur de l’Institute for New Economic Thinking et ex-PDG de Research in Motion, créatrice de la technologie du BlackBerry. Tout le pays a besoin d’une stratégie d’innovation beaucoup plus sophistiquée, affirmait-il. Surtout que le nouveau Partenariat transpacifique — encore à être ratifié par les 12 signataires — contient des articles contraignants donnant des avantages importants aux détenteurs de propriété intellectuelle. À défaut d’entrer dans la course, le Québec sera condamné à devenir une économie de succursales.
Ingénieure de formation, gestionnaire de talent, sensible aux grands défis de l’exportation, Dominique Anglade est bien placée pour saisir la gravité de la situation et l’importance de positionner le Québec pour qu’il puisse relever ce défi.
Ses contacts dans le monde de l’exportation depuis son passage à la direction de Montréal International l’aideront sans doute à intégrer davantage d’entreprises québécoises aux chaînes mondiales de valeur. Mais il faut aller plus loin encore.
Si le Québec veut être prospère au XXIe siècle, il doit se lancer dans la chasse aux brevets. Maintenant. Et travailler en collaboration avec les autres provinces et le gouvernement fédéral pour gagner cette course.
Les ministres Anglade et Moreau auront besoin de toute leur fougue, leur clarté de vision et leur force de persuasion pour faire valoir à leurs collègues combien ces enjeux de propriété intellectuelle et d’innovation sont la clé, la seule clé, susceptible d’assurer la prospérité future du Québec. Souhaitons que le repos de Pierre Moreau ne soit pas trop long.
L’état à la rescousse, encore et toujours! Comme si ce n’était justement pas cette attitude qui nous met dans la dèche.
L’actualité semble suivre le pli de La Presse depuis son virage «plus»: à gauche toute!!!!
Décourageant,
Pierre Duhamel me manque…
Vous voulez relancer l’économie du Québec, c’est simple, laisser les riches faire de l’argent et décider eux même ce qu’il font avec.
Oh! Que je suis d’ accord avec vous! Quand les riches font de l’ argent, l’ économie va bien et les emplois affluent de toute part !
Quand les gouvernemamans se prennent pour des riches et veulent tout contrôler, ils appauvrissent les citoyens et font fuir les investisseurs! C’ est connu !
Quand un premier ministre renie sa signature dans une entreprise ( Pétrolia ) il se magasine une claque sur la gueule!
Quand 25 % des salariés sont des employés syndiqués dans le béton du gouvernemaman et qu’ une famille sur quatre en compte au moins un ! Ça crée une économie artificielle qui somme toute est très fragile et cause un tort irréparable à l’ économie du Québec.
Quand nos Ministres et sous-ministres dirigés par le premier ministre n’ ont aucune vision économique réelle et que pour eux , la priorité est de préserver leur incommensurable EGO ! Et en même temps plient l’ échine devant les incommensurables demandes des lobbys syndicaux,communautaires et autres; on est dans la merde!
Ce qui me réjouit dans tout cela, c’est que nous commençons à prendre enfin conscience collectivement que concevoir et produire des objets et toutes choses comme ça qui apportent de la valeur ajoutée…. C’est très bon pour l’économie en général.
C’est excellent pour le moral et c’est très motivant pour le moteur qui se trouve entre nos deux oreilles. Finalement cela ne nuit pas au chapitre de l’estime de soi. Quel heureux changement.
D’ accord! Mais il faudrait que le petit moteur entre les deux oreilles de nos responsables d’ organismes syndicaux , communautaires ect commence à fonctionner aussi!
Nous sommes ici en présence d’une transaction PRIVÉE où deux adultes consentants s’entendent sur quelque chose et soudainement, des lologues se mêlent au dossier comme si c’était le leur.
SVP laissez les adultes agir en adultes et retournez jouer dans votre cour d’école primaire.
Le PIRE? PKP (qui, hier, critiquait l’aide apportée à Bombardier!) qui s’oppose maintenant à cette transaction proposant même que le gouvernement la bloque et aide Rona… Pas pire hein?
Mais il a lui-même acheté plusieurs entreprises à l’étranger (avant sa retentissante faillite de Québécor World!) sans que les gouvernements locaux ne s’y opposent ET il a lui-même vendu sa filiale informatique Nurun à des « étranges » en 2014 sans que personne n’intervienne:
http://www.quebecor.com/en/node/4831
Ça aussi c’est pas pire hein?
Incohérence 101: Bernard Drainville le 27 mai 2015: « On veut l’indépendance de la Caisse ». PKP le 3 février 2016: « La Caisse doit bloquer la vente de Rona »…!!!
C’est vrai que PKP est devenu millionnaire grâce à NOTRE Caisse!
je vous laisse sur ce dernier article très révélateur:
http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201211/01/01-4589132-entreprises-quebecoises-plus-de-predateurs-que-de-proies.php
S’ il faudrait qu’ il vende Videotron avec 104% de profit !!!!!!!! Ça serait drôle en tabernacle!
Plus de brevets, c’est aussi la possibilité d’avoir autant de monopole sur un produit, une marque ou un procédé. Habituellement ceux qui s’enrichissent sont les propriétaires du brevet, je ne suis pas si certain que les travailleurs chinois se soient autant enrichis par les 840 000 demandes de brevet en 2014.
Il faut lire les histoires d’horreur dans le domaine médical, à propos de certaines molécules brevetées où on peut vendre des médicaments à des prix fous, pour comprendre que les brevets, ce n’est finalement pas une si bonne solution.
Une société serait bien plus efficace, prospère et innovante si elle partageait ses connaissances plutôt que le secret avec le brevet. L’expérience démontre que la collaboration et le partage est plus efficace que le tout à soi poussé par la compétition.
« Eviter le prochain Rona »???
Rona était à deux doigts de la faillite. Lowes l’a littéralement sauvé.
Ce qui me fait le plus rigoler dans tout ça, c’est lorsque je relis les commentaires de nos nationaleux québécois diplômés en sciences inutiles pas de maths qui s’égosillaient, il n’y a pas si longtemps, contre notre dollar canadien fort qui entraînait, toujours selon eux, la « maladie du hollandais » au Québec et que pour pouvoir survivre dans ce monde « hostile », nous devions nous séparer du Canada, etc… Bref leur litanie habituelle.
Mais maintenant que notre dollar est relativement faible, ils prennent soudainement conscience des gros problèmes que ça peut entraîner (aliments et autres importations de base chers, fragilité de nos « fleurons », etc…) et ils demeurent soudainement silencieux sur le dossier…
Quelqu’un les a entendus commenter sur la « guérison du hollandais »???
Petit rappel: Lorsque Rio Tinto a voulu acheter Alcan, nos nationaleux n’avaient qu’un mot à la bouche: NON!
Notre gouvernement devait bloquer cette transaction et notre Caisse et autres bébelles de financement étatique devaient s’impliquer pour racheter Alcan.
Or, jusqu’à date, Rio Tinto a perdu plus de $19.0 MILLIARDS avec Alcan. Crisse de chance que l’on a pas écouté ces diplômés en sciences molles pas de maths à l’époque. On serait « pognés » avec tout ça…
Par contre, pour Québécor, on est tombé dans la trappe et ça nous a collectivement coûté plus de $3.0 MILLIARDS jusqu’à date…
Comme quoi « sauver nos fleurons », ça coûte cher…très…très cher!