Contre la gratuité scolaire à l’université

Compte tenu de la situation financière actuelle du Québec, l’abolition des droits de scolarité universitaires est impossible à envisager. Mais c’est aussi une mauvaise idée en elle-même.

Photo: Graham Hughes/La Presse Canadienne
Photo: Graham Hughes/La Presse Canadienne

Blogue EconomieUn groupe de chercheurs du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST) vient de compléter une intéressante étude quantitative sur le lien entre l’accès aux études universitaires et les droits de scolarité au Québec et en Ontario. Il fallait s’attendre à un lien négatif, puisque ce qui coûte moins cher est normalement plus en demande. Une diminution des droits devrait entraîner une augmentation de la fréquentation, tout particulièrement pour les candidats d’origine sociale modeste. Toutes les études économiques ou sociologiques sérieuses aboutissent à ce constat.

C’est donc ce que le groupe du CIRST, composé de Nicolas Bastien, Pierre Chenard, Pierre Doray et Benoît Laplante, a trouvé. Dans une étude commandée par le ministère de l’Éducation du Québec en 2007, la professeure Valérie Vierstraete, aujourd’hui directrice du Département d’économique de l’Université de Sherbrooke, avait identifié ce même lien négatif, plus fort pour les moins nantis que pour les plus fortunés, entre fréquentation universitaire et droits de scolarité au moyen de données canadiennes. Une autre étude des données canadiennes, réalisée en 2009 par la professeure Christine Neill, de l’Université Wilfrid-Laurier en Ontario, a obtenu des résultats semblables.

En gros, les résultats de Vierstraete indiquent que décréter aujourd’hui la gratuité scolaire attirerait environ 22 000 étudiants de plus dans les universités québécoises. Ceux de Neill permettent d’estimer que la hausse atteindrait 27 000 étudiants. Les résultats du CIRST, eux, laissent supposer que l’augmentation pourrait aller jusqu’à 40 000 étudiants. Il ne faut pas être surpris que de telles différences apparaissent entre les estimations d’études qui emploient des méthodes statistiques, des sources de données et des échantillons différents. Ce qu’il faut retenir, c’est l’ordre de grandeur. L’abolition des droits de scolarité au Québec amènerait de 20 000 à 40 000 étudiants de plus à fréquenter l’université.

Les résultats que vient d’obtenir le CIRST par-dessus ceux de Vierstraete et de Neill remettent au-devant de l’actualité la question de savoir s’il est souhaitable d’instaurer un régime de gratuité scolaire dans les universités québécoises.

Le principal argument qui est avancé en faveur de l’abolition des droits de scolarité est que ce serait un moyen de renforcer l’accès aux études universitaires au Québec. Nul doute que cette idée est généreuse. Mais si on analyse ses conséquences de plus près, il est difficile de conclure que ce soit une bonne idée. La gratuité scolaire à l’université serait inéquitable, coûteuse, inefficace et déresponsabilisante.

La gratuité scolaire serait inéquitable

Supprimer tout droit de scolarité universitaire serait foncièrement inéquitable. Ce serait faire payer par les 70 % de la population qui n’ont pas de bac universitaire la majeure partie du coût des études des 30 % qui en détiennent un et pour qui le diplôme ouvre la voie à l’enrichissement. Ce serait ni plus ni moins que Robin des bois à l’envers : on prendrait aux moins riches pour donner aux plus riches.

Quelle que soit leur origine sociale de départ, les étudiants universitaires qui se rendent jusqu’au diplôme en tirent d’importants avantages financiers personnels. On peut calculer, à partir des données du Recensement du Canada, que l’éducation universitaire procure au diplômé, au cours de sa vie active, un revenu cumulatif qui est en moyenne supérieur de 1,3 million de dollars au revenu d’un diplômé du secondaire. Pour le diplômé en sciences humaines, c’est un peu moins (1 M$) ; pour un médecin, deux fois plus (2,5 M$).

Le principe de justice le plus élémentaire commande qu’il y ait une contrepartie. Il est vrai que l’impôt progressif que paient sur leur revenu additionnel les 30 % de bacheliers que le diplôme a enrichis constitue une telle contrepartie. Mais, si on fait le calcul, cela est insuffisant. Sans contribution directe des étudiants universitaires à leur formation, on laisserait toujours la majeure partie du coût de leurs études à la charge financière des 70 % des contribuables qui n’auront jamais de diplôme universitaire.

Je comprends ici que « faire casquer les riches et les entreprises » est une solution de rechange qui est populaire. Mais pour annuler la régressivité d’un régime de gratuité scolaire, il faudrait augmenter les impôts des riches d’environ 40 %.

Cela poserait plusieurs problèmes. Premièrement, le principe d’équité horizontale serait contredit. On traiterait les non-diplômés plus riches exactement comme les diplômés, alors qu’on sait, à partir des données du Recensement, que 62 % des Québécois qui font partie du quintile supérieur des revenus n’ont pas de diplôme universitaire.

Deuxièmement, alourdir la fiscalité des entreprises reposerait sur l’hypothèse que ce sont leurs riches propriétaires ou actionnaires qui paient de leurs poches les impôts des entreprises. Or, cette hypothèse est fausse. Un résultat récurrent de la recherche contemporaine est que, dans une petite économie ouverte comme celle du Québec, la majeure partie des impôts des entreprises est répercutée sur les épaules des employés.

Troisièmement, en surtaxant les riches à l’impôt des particuliers, on refuserait de reconnaître les contraintes de concurrence fiscale auxquelles l’économie du Québec est soumise sur ce continent. Ramener le taux marginal maximal d’imposition des hauts revenus à 60 % (comme c’était le cas avant 1980) est un idéal auquel j’adhère moi-même sans détour. Mais le faire seuls, alors que tous nos voisins en Amérique du Nord le maintiennent à 45 % ou à 40 %, serait courtiser le désastre. Les professeurs Kevin Milligan, de l’Université de la Colombie-Britannique, et Michael Smart, de l’Université de Toronto, ont récemment démontré que les riches du Québec pourraient contourner allègrement le fisc québécois, notamment en déclarant leurs revenus dans les autres provinces canadiennes. Il n’y a pas d’autre raison pour laquelle l’ex ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, lui-même un expert en fiscalité, a limité le taux marginal maximal d’imposition des hauts revenus à 50 % dans son budget de novembre 2012.

Au cégep, la situation est tout à fait différente. La gratuité scolaire y est parfaitement équitable, parce que ce sont 60 % des jeunes adultes Québécois, et non pas seulement 30 %, qui acquièrent un diplôme collégial. Avec 60 % de diplômés, la progressivité actuelle du système fiscal fournit une contrepartie suffisante à l’avantage du diplôme. La gratuité scolaire, c’est progressif au cégep, mais ce serait régressif à l’université. L’idée que le temps est venu de prolonger à l’université la gratuité accordée historiquement au cégep et qu’il faut célébrer de cette manière la mémoire du Rapport Parent de 1964 peut paraître séduisante, mais elle ne tient pas la route au plan de l’équité.

La gratuité scolaire serait coûteuse 

Introduire la gratuité scolaire serait aussi une mesure fort coûteuse. Il y aurait plusieurs effets sur le financement gouvernemental du système universitaire.

D’une part, le gouvernement du Québec serait obligé de remplacer les droits de scolarité qui auraient disparu par des subventions accrues aux universités. Sa facture serait en partie allégée par le fait qu’il aurait moins d’aide financière à verser aux étudiants et de crédits d’impôt pour frais de scolarité à leur accorder. On peut estimer que le coût net de l’élimination des droits de scolarité et des crédits d’impôt associés, ainsi que des économies à l’aide financière aux études, serait d’environ 600 millions de dollars.

D’autre part, le gouvernement devrait octroyer aux universités des subventions supplémentaires pour former les 20 000 à 40 000 nouvelles recrues étudiantes. À 20 000 dollars par année par étudiant en moyenne, la facture pourrait varier entre 400 millions et 800 millions de dollars.

Au total, le coût de la gratuité pourrait se situer entre 1 milliard et 1,4 milliards de dollars par année, selon le nombre d’étudiants additionnels. Tout le monde comprend que, compte tenu de la situation financière actuelle du gouvernement du Québec, l’abolition des droits de scolarité universitaires est une mesure impossible à envisager. Mais c’est aussi une mauvaise idée en elle-même.

La gratuité scolaire serait inefficace

La gratuité scolaire serait une mesure inefficace pour augmenter le pourcentage de la population détenant un grade universitaire. Obtenir un bac universitaire exige deux choses : premièrement, entreprendre les études de baccalauréat ; et deuxièmement, persévérer ensuite jusqu’au diplôme. La gratuité scolaire peut faire augmenter de 20 000 à 40 000 le nombre d’étudiants inscrits au bac universitaire, mais rien n’assure que ceux-ci vont poursuivre jusqu’à l’obtention du diplôme.

Il s’agit d’un problème grave que, malheureusement, peu d’intervenants soulèvent dans le débat sur la performance du système universitaire québécois. Selon les données du ministère de l’Éducation, dans chaque cohorte d’âge, 44 personnes sur 100 commencent des études de baccalauréat à un moment ou à l’autre de leur vie adulte. Les données de Statistique Canada indiquent cependant que seulement 31 personnes sur 100 âgées de 25 à 44 ans ont fini par persévérer jusqu’au diplôme. Cela donne un taux de décrochage approximatif de (44 – 31)/44 = 30 % à l’université. En comparaison, le taux de décrochage officiel des jeunes Québécois au niveau secondaire, que tout le monde trouve excessif, est de 21 %. Le décrochage est pire à l’universitaire qu’au secondaire.

Il importe de constater au départ qu’à 44 % le degré d’accessibilité des études universitaires au Québec – la possibilité pour toute personne qui en a le goût et les aptitudes d’entreprendre de telles études – est parmi les plus élevés des États d’Amérique du Nord. Le problème des études universitaires au Québec n’est pas un défaut d’accessibilité, mais un taux de décrochage excessif. Il n’y a aucun doute que la gratuité scolaire inciterait plus d’étudiants à s’inscrire au bac universitaire. Cependant, seule une minorité d’entre eux finiraient par obtenir le diplôme. Le taux de décrochage à l’université augmenterait bien au-delà du 30 % actuel.

Si on désire augmenter le pourcentage d’obtention d’un grade universitaire, il existe une stratégie bien plus efficace que celle qui consisterait à investir 1,2 milliards de dollars par année pour offrir la gratuité à tous les étudiants universitaires, y compris en cadeau aux plus fortunés.

Il s’agirait, d’une part, de combattre énergiquement le décrochage à l’université (meilleure sélection à l’entrée, investissement dans le soutien pédagogique, financement accru des universités sur la base des diplômes décernés plutôt que des inscriptions seulement, etc.) ; et, d’autre part, d’améliorer si possible notre aide financière aux études (déjà la plus ouverte d’Amérique du Nord) de manière à convaincre plus de personnes à faibles moyens financiers, mais avec les aptitudes requises, d’entreprendre de telles études. À un coût atteignant une fraction seulement du coût de la gratuité scolaire, on pourrait rencontrer bien plus efficacement et simultanément les trois objectifs d’accessibilité, de persévérance et d’égalité sociale qui nous tiennent à cœur.

Faut-il rappeler que la Suède, où la gratuité scolaire est en vigueur à l’université, s’applique à corriger son effet pervers sur le décrochage en imposant un système très dur de classement au mérite des candidats à l’admission. La sélection très sévère à l’entrée à l’université dans ce pays entraîne effectivement un taux de décrochage très faible. Un tel système a cependant trois défauts : il est foncièrement élitiste, il coûte cher et il fait payer par les non-diplômés la majeure partie du coût des études qui enrichissent les diplômés.

La gratuité scolaire serait déresponsabilisante

Enfin, l’abolition totale des droits de scolarité universitaires serait déresponsabilisante et contribuerait à déprécier la valeur des études universitaires.

En gros, les cinq années d’études qui sont nécessaires pour acquérir un diplôme de bac universitaire coûtent 90 000 dollars par étudiant à la société : 15 000 dollars pour chacune des deux années au cégep préuniversitaire et 20 000 dollars pour chacune des trois années à l’université. Les droits de scolarité perçus de l’étudiant sont d’environ 9 000 dollars : rien au cégep et 3 000 dollars par année à l’université. Cela équivaut à 10% de  ce que les études de bac coûtent réellement à la société. Le diplôme permet ensuite au diplômé d’engranger, dans sa vie active, 1,3 million de dollars de plus que s’il s’était contenté d’un diplôme du secondaire. Investir dans un diplôme de bac procure en moyenne à l’étudiant un rendement financier proche de 20 %. À une époque où la Caisse de dépôt réussit de peine et de misère à obtenir du 7 %, il s’agit d’un retour exceptionnel sur l’investissement.

Bon. D’accord : l’éducation ne se marchandise pas. Mais, veux, veux pas, il faut payer le personnel, chauffer les bâtisses et reconnaître que le diplôme enrichit considérablement son détenteur.

Il est impératif que les droits de scolarité restent modérés. Les retombées collectives de l’éducation universitaire sont importantes. Son coût doit rester en grande partie assumé par la collectivité, comme il l’est, à 90 %, présentement.

Mais faire payer 100 % du coût des études par la collectivité serait une erreur, parce que l’éducation a aussi une grande valeur pour le diplômé lui-même. Cela exige que le bénéficiaire immédiat, l’étudiant, fasse sa part et y contribue de façon responsable, bien que modestement. Les droits de scolarité sont un rappel que les ressources en éducation sont précieuses, qu’il ne faut pas les gaspiller, que l’investissement qu’on y fait est très rentable, qu’on est partie prenante à cet effort collectif et qu’on a le droit, en tant qu’étudiant et en tant que diplômé, de faire des suggestions et de participer à l’amélioration du système en temps opportun.

Le parallèle avec le système québécois des garderies à contribution réduite (centres de la petite enfance et garderies en milieu familial) est frappant. La garde des enfants coûte au total 52 dollars par jour, mais elle est subventionnée à 87 %, ce qui permet aux parents de ne payer présentement que 7 dollars. Éduquer les tout-petits est une responsabilité personnelle des familles, mais les retombées collectives sont immenses. (D’accord, le système n’est pas parfait, mais il peut être amélioré.)

Le génie de notre régime de garde est d’avoir maintenu ce modeste paiement de 7 dollars pour les parents de toutes les classes sociales. Ici aussi, le rappel que les ressources sont précieuses, qu’il ne faut pas gaspiller, que cet investissement est capital et qu’on est partie prenante dans le système justifie les 7 dollars. Le taux de présence des familles moins riches dans les garderies est comparable à la moyenne, et les bénéficiaires de l’assistance sociale obtiennent une remise hebdomadaire de 50 % sur le tarif.

En même temps que des droits de scolarité modestes sont perçus à l’université, il est impératif de continuer à soutenir un système d’aide financière aux études qui maintienne l’accessibilité pour les étudiants moins fortunés. La raison principale est que les frais exigés de l’étudiant sont immédiats – et prohibitifs dans bien des cas –, tandis que les revenus engendrés par le diplôme arrivent plus tard, une fois le grade obtenu et la carrière enclenchée. En conséquence, à la sortie de l’université, 60 % des étudiants québécois ont une dette d’études, qui est d’environ 13 000 dollars en moyenne.

Une dette est une dette. Mais il ne faut pas exagérer la portée de ces 13 000 dollars au Québec. D’une part, ce montant est inférieur de moitié à la dette étudiante moyenne de 28 000 dollars dans les autres provinces. D’autre part, les 13 000 dollars représentent seulement 1 % des 1,3 millions de dollars qu’un grade universitaire apporte en moyenne à un diplômé comme revenu supplémentaire au cours de sa vie active.

Il n’y a rien d’exagéré dans ce fardeau. Le problème de l’endettement étudiant est grave aux États-Unis et préoccupant au Canada hors du Québec, mais il est bien contrôlé au Québec. C’est grâce à nos droits de scolarité beaucoup plus faibles qu’ailleurs et à la plus grande ouverture de notre régime d’aide financière aux études. Dans ce contexte, abolir les droits de scolarité universitaires afin de réduire l’endettement des étudiants déresponsabiliserait à l’extrême et n’aurait guère de sens.

Indexer, oui ; moduler, peut-être un peu, mais pas trop     

L’idée selon laquelle les droits de scolarité universitaires doivent être indexés mérite un appui sans réserve, à condition, évidemment, que les paramètres de l’aide financière soient eux aussi indexés afin d’annuler l’impact négatif de la hausse des droits sur l’accessibilité.

Si les droits de scolarité faisaient l’objet d’un gel absolu, la conséquence, dans un monde où le coût réel de la formation universitaire augmente sans cesse, serait que la part des étudiants dans le financement de leur formation baisserait continuellement. Ce ne serait pas la gratuité scolaire immédiate, mais la gratuité scolaire à terme.

Il serait alors inévitable que, tôt ou tard, quelqu’un, quelque part, veuille hausser la contribution étudiante afin de rétablir l’équité, de corriger le sous-financement universitaire et de soulager le contribuable, ce qui risquerait de nous plonger dans une nouvelle crise sociale. Le Québec a autre chose à faire que de se transformer en république de casseroles à tous les cinq ou 10 ans. Par conséquent, si on vise une solution permanente qui évite les crises financières à répétition et assure la stabilité sociale, il ne faut plus jamais revenir au gel absolu des droits de scolarité comme celui que nous avons connu de 1994 à 2006 et qui a été à la source de la crise de 2012.

Indexer les droits de scolarité à la capacité de payer des familles comme le gouvernement du Québec a décidé de faire depuis 2013 me semble une solution acceptable. Comme la majorité des Québécois, j’aurais préféré que le plan initial proposé en 2012 par la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, soit adopté. Il aurait pu être amendé de manière à étaler sur dix ans la hausse prévue des droits de scolarité. En l’occurrence, une telle mesure aurait maintenu les droits de scolarité au Québec à moins de la moitié de ceux des autres provinces. Malheureusement, les divisions politiques partisanes en ont voulu autrement.

Enfin, doit-on moduler les droits de scolarité en fonction des coûts très variables des programmes d’études ? Je répondrais à cette question : « oui, peut-être un peu, mais pas trop ». D’un côté, il serait naturel de demander aux étudiants qui bénéficient de formations plus coûteuses, et souvent plus rémunératrices ultérieurement, une contribution plus importante en droits de scolarité.

Mais de l’autre, il ne faudrait pas que les écarts entre les droits de scolarité des divers programmes d’études deviennent si importants qu’ils conduisent à une hiérarchisation sociale des formations qui serait nuisible à notre cohésion comme société. Des droits de scolarité de 25 000 dollars ou plus par année pour une formation médicale ou pour un MBA, cela m’apparaîtrait totalement inacceptable. Cela ferait des médecins et des administrateurs qui se croiraient ensuite justifiés d’extraire des revenus exagérés du reste de la société.

Donc, pour moi, c’est « modulazione si, ma non troppo. »

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moer ds mon tin stai pas dmeme jallais dans leglise pi on mon montrait comment ecrire yavais pas detude de plus tabvanrac

Ridicule. Les pauvres ne payent presque pas d’impôt. Donc ils n’auraient pas à payer pour l’université. Au contraire, en ajoutant de 20 000 à 40 000 personnes avec un diplôme universitaire, le gouvernement aurait plus de revenus avec des emplois mieux rémunérés. Après ça, on dit qu’on veut investir dans l’avenir de nos jeunes, mais avoir des dizaines de milliers de jeunes mieux éduqués, ça rentre bizarrement pas dans le calcul. Tabouère.

Question : Est-ce que le fait d’avoir 20 000 à 40 000 diplômés universitaire de plus par année pourrait créer autant de nouveaux emplois bien rémunérés pour ces mêmes nouveaux diplômés? J’en doute. Nous pourrions avoir beaucoup de diplômés universitaires qui devraient se contenter d’emplois de base avec salaires bas de gamme et beaucoup de désillusions.

Avec la gratuité scolaire à l’université, beaucoup des étudiants qui font présentement un diplôme technique au CEGEP irait à l’université. Mais avec l’augmentation du nombre de diplômés universitaires, il y aurait une baisse des salaires. A la fin, le diplômé universitaire aurait probablement le même salaire que ce que le diplômé du CEGEP obtient présentement, mais il aurait 2 à 3 années d’études supplémentaires.
Ce phénomène s’est déjà produit dans le domaine de l’ingénierie. Quand il y a beaucoup de diplômés et peu d’emplois disponibles, les salaires baissent.

Hum ! Votre conception participative de la chose me semble tout-à-fait intéressante. Il faudrait dans ce cas considérer la même chose pour :
— Les garderies subventionnées, participation des parents revue à la hausse (en dépit de vos arguments).
— Les écoles publiques (pas assez chères parce que publiques).
— Les CEGEP (en dépit de vos affirmations).
— Les hôpitaux (ticket modérateur obligatoire).
— La plupart des services médicaux (participation aux frais obligatoire quel que soit le revenu).
— Les infrastructures routières incluant les ponts, viaducs, autoroutes et routes de toute la Province (principe utilisateurs-payeur).
— Etcetera, etcetera, etcetera, etcetera !

J’aimerais aussi ajouter dans ce souci d’équité qui en tous points vous honore, qu’on devrait aussi mettre toujours plus l’emphase sur « grosso-modo » tous les « utilisateurs-payeurs » de toutes sortes. Ainsi, il est incongru que ceux qui disposent d’une grosse piscine par exemple, ne payent pas plus pour l’eau que celles et ceux qui se contentent d’une petite douche de quelques minutes tout au plus une fois par jour.

Que dire aussi des ordures ménagères et des détritus de toutes sortes… et ne pas faire la part entre ceux et celles qui consomment avec modestie et s’adonnent au recyclage, lesquels contribuent usuellement autant financièrement que les pollueurs de tous acabits pour qui l’accumulation des détritus est une valeur toujours vivante encore intégré à leur style de vie.

— Est-ce qu’ici dans ces cas : « le principe d’équité horizontale (qui vous est cher) serait contredit » ?

Vous comprendrez sans doute que par la nature ironique de mes propos, je ne puis partager l’ensemble de vos arguments. Je pense que tous les dépens qui sont liés aux études universitaires et dans divers cas à la durée, forment un frein puissant à l’accomplissement de toutes scolarités réussies dûment complétées. Vous remarquez d’ailleurs le taux relativement élevé d’études non complétées.

Vous trouvez justifiable la gratuité des CEGEP et non celle des universités lorsque le principe d’universalité au niveau de l’éducation doit s’impliquer pour tout ou bien alors pas du tout. Dans ce cas, cela relève du choix. Et somme toute de la sélection.

Je connais des bacheliers et autres titulaires de maitrises (et vous en connaissez sans doute également) qui ne gagnent guère plus que des titulaires du secondaire 5 dont plusieurs auront par divers stratagèmes réussis, ce que d’ailleurs vous ne manquez pas de préciser, je vous cite : « (…) 62 % des Québécois qui font partie du quintile supérieur des revenus n’ont pas de diplôme universitaire. »

Aussi, on ne va pas à l’université pour seul appât de gains supérieurs seulement. On étudie parce qu’on a soif d’apprendre. On ne valorise toujours pas assez au Québec l’instruction. C’est un fardeau économique l’échec !

Si nous ne pouvons, nous offrir le luxe d’une gratuité mur à mur, ce que vous constatez, on devrait cependant imaginer et concevoir, un cadre de flexibilité pour donner notamment le choix aux étudiants de pouvoir étudier gratuitement, quitte à ce qu’ils offrent ensuite ou dans le cours de leurs études, en contrepartie à l’État (les fonctions publiques) une partie de leur temps d’emploi. Il est toujours possible d’apporter toutes formes de joyeuses contributions dans une société de toutes sortes de bonnes façons lorsqu’on est en santé pour encore longtemps.

Sans compter qu’une population bien formée et très bien éduquée va générer de nouveaux emplois, de nouveaux besoins, de nouvelles activités, tout comme un nouveau partage du bien commun, de la richesse nouvelle et additionnelle qui ainsi sera générée.

Largement de quoi trouver au fil du temps, de nouveaux moyens pour financer ces « alma mater » que sont par définition nos universités. Alors interdire implicitement l’accès en ces lieux à des personnes qui n’ont pas d’argent ou pas les habiletés suffisantes, tout cela est dénué de fondement économique, pour en toute fin justifier de toutes formes pratiques élitistes. Le modèle suédois est sans-doute bien moins élitiste que celui que vous préconisez, puisque l’assiduité scolaire est valorisée en Suède dès le jardin d’enfants.

Je relève pour en finir, qu’en filigrane de votre argumentation, se trouve effectivement inscrite la question plus large, de savoir par qui et comment financer « ici, aujourd’hui et maintenant » l’afflux toujours croissant de l’ensemble de ces divers bénéfices qui sont bon an, mal an accordés aux bénéficiaires que nous sommes, dans ce modèle de société libérale théoriquement avancée auquel nous nous enchaînons.

Sont-ce en cette occurrence peut-être, tous les programmes sans exception, qui devraient être révisés à la baisse et non, seulement la seule question du financement des programmes universitaires, comme si précisément ces derniers étaient caractérisés par un faux-vrai semblant d’une quelconque forme unitaire d’homogénéité ?

Ainsi la France qui depuis plus d’un siècle considère l’instruction pour tous comme un des fondamentaux de la République, les études universitaires et les diplômes seraient dépréciés, selon votre appréciation des choses.

C’est pour cette raison évidemment que la France est de tous les pays du monde le troisième pays le plus fréquenté par les étudiants étrangers. Disposer d’un diplôme universitaire français, mon Dieu, c’est vrai, c’est terriblement dévalorisant. Bah ! Comme cette gratuité déresponsabilise « à mort » les étudiants. Je crois même qu’il n’y ait absolument rien au monde de plus infâmant que d’étudier sans frais ! Et sur ce point vraiment, il serait absolument incongru de ne point vous donner entièrement raison.

Votre commentaire m’impressionne beaucoup, Serge Drouginsky, et je suis entièrement d’accord avec vous. Vous avez finement décortiquer l’ensemble de la théorie de Pierre Fortin pour en faire ressortir les failles et les imperfections. J’aime que vous souligniez l’importance de voir l’Université comme un lieu de savoir et de connaissances, et non uniquement comment un bien à marchander.

Moi je n’ai jamais trouvé que les choses étaient si simples. D’un côté, l’accroissement du nombre de diplômés devrait amener une richesse supplémentaire, la question n’est pas d’être riche mais de voir ce que l’on apporte à la société.

D’un autre côté, mon expérience des pays où l’éducation universitaire est gratuite est que les universités y sont très pauvres, en livres de bibliothèque, en abonnements à des revues, en matériel. Tous les diplômes du monde ne se valent pas, il y a partout dans le monde des universités qui ont peu de ressources, des universités où tout le monde réussit peu importe l’effort, des universités privées qui existent pour enrichir leur propriétaire ou même parfois pour laver des narcodollars…

somme toute le fait de tout ramener à une question de frais de scolarité est simpliste et entraîne de faux raisonnements.

Je ne connais pas personnellement d’universités gratuites et où les ressources sont de grande qualité. De plus on remarque au Canada, comme au Québec ou en Amérique du Nord, un accroissement des notes des étudiants qui ne correspond en rien à une meilleure qualité. Aujourd’hui il est normal qu’un étudiant qui a eu B+ vienne se plaindre de ne pas avoir eu A, alors qu’il y a 20 ou 30 ans la même qualité lui aurait valu un D+ ou un C.

Il est possible qu’à l’inverse du cas suédois nos critères de sélection aient diminué, que l’exigence soit moindre, surtout si l’on considère que les étudiants doivent travailler, et souvent pour payer leur voiture et leur iphone, dans ce changement social lié à des valeurs matérielles, trouve-t-on la volonté de développer? C’est trop simple de tout ramener à l’argent de la scolarité.

Ils y a aussi des université gratuites bien coté. Plusieurs université Allemandes, par exemple, sont reconnu mondialement, et elle sont gratuites. On ne peut pas simplement choisir les exemple négatifs de l’éducation universitaire gratuite sans reconnaître les exemple positifs.

@ Denis Proulx,

J’ai d’un point de vu académique étudié en France (Université et Écoles d’architecture) et aussi à l’Université de Montréal, j’ai encore un diplôme professionnel de niveau CEGEP. Je n’ai pas remarqué que les établissements d’enseignements supérieurs français y soient « très pauvres, en livres de bibliothèque, en abonnements à des revues, en matériel » comme vous dites. J’ai aussi visité plusieurs universités en Italie et je n’ai pas remarqué une quelconque pauvreté. J’ai même trouvé que certaines bibliothèques sont très riches en livres d’art et en livres rares. — D’où vous vient cette affirmation et auriez-vous quelques exemples précis à nous soumettre ?

Vous avez raison lorsque vous affirmez que tous les diplômes ne se valent pas. C’est aussi vrai dans la province de Québec. Toutefois, ce qui valorise un diplôme, quel qu’il soit, c’est d’abord vous ! C’est l’assiduité que vous mettez à suivre tous vos cours, le temps que vous passez à apprendre en dehors des cours, les lectures que vous faites, les exercices que vous rendez à vos professeurs, les travaux pratiques que vous exécutez avec plaisir et avec joie. C’est pour cette raison d’ailleurs que vous êtes noté. Et c’est pour cette raison que chaque année toutes les universités dressent un palmarès des meilleurs. Ce soin que vous dédiez à vos études, cela n’a rien à voir avec le montant des droits de scolarité.

— Cela relève plutôt de l’estime de soi.

Ici encore vous parlez de la note B+ qui dans le passé (voici 20 ou 30 ans) valait D+ ou C. Auriez-vous des exemples précis à nous soumettre ? Dans la plupart des établissements d’enseignement supérieur, la note minimum de passage est un C+ en moyenne. Si vous n’obtenez pas cette moyenne, vous devez en principe reprendre les matières insuffisantes pour pouvoir obtenir votre diplôme. Avec D+ ou C, plus personne n’obtiendrait la note de passage. Cette forme de sélection existait tout pareillement voici 20 ou 30 ans.

Quant à la « moindreté » des exigences. Je pense que vous vous trompez. On en demande toujours un peu plus à tout le monde et c’est encore le cas dès l’école primaire. L’idée que les universitaires étaient bien mieux formés dans le passé que maintenant, relève plus de la légende urbaine que des faits avérés.

Aujourd’hui, savoir se servir d’un traitement de texte, connaître plusieurs applications bureautiques, savoir se servir d’un moteur de recherche sur Internet ou sur Intranet, sont des prérequis. Cela était-il indispensable voici trente ans, quand la plupart des thèses universitaires entaient encore manuscrites puis transcrites par un service de secrétariat payant ?

Il me semble que vous vous contredisez. Vous dites à la fois que les impôts payés sur les revenus supplémentaires obtenus par les diplômés ne seraient pas suffisants pour couvrir la gratuité scolaire, mais ensuite que « les 13 000 dollars représentent seulement 1 % des 1,3 millions de dollars qu’un grade universitaire apporte en moyenne à un diplômé comme revenu supplémentaire au cours de sa vie active. » Petit calcul vite vite, admettons un taux d’imposition de 40% (ce qui est très optimiste) sur les 1,3 millions supplémentaires, on obtient 520 000$ d’impôt payé. Allez-vous me dire qu’un diplômé coûte plus d’un demi-million à l’état?

Rectification : Selon le ministère de l’éducation, 37% des étudiants décrochent au secondaire 3 ou pendant le secondaire 3 alors que s’y ajoute 16% des étudiants qui continuent (10% du total) décrochent durant les deux dernières années. Le 21% que vous mentionnez provient du résultat qui survient dans les 10 ans qui suivent puisque près de 40% des décrocheurs (sic) retournent aux études durant les cinq premières années un peu plus de 60% retournent après 5 ans mais moins de 10 ans après avoir quitté. Ce 47% de décrocheurs (sic) ne reçoivent qu’une éducation secondaire écourtée en éducation permanente alors que l’éducation secondaire au Québec est défaillante. Nous pouvons le constater à chaque fois qu’il y a des études internationales sur la performance des étudiants de plusieurs pays dont fait partie le Canada. En ce qui a trais aux études universitaires, il n’y avait que des bourses corporatives lorsque j’ai fais mon premier Bacc et aucun prêt universitaire. Les corporations octroyaient les bourses une fois par année de façon à s’assurer que l’étudiant ne passait pas à la caisse et au revoir la visite. Lorsque les prêts ont été mis en branle, ils étaient disponibles que pour les étudiants qui parvenaient des régions et devait se loger et non à tous les étudiants qui s’endettaient inutilement pour aller fourrer ensemble dans des appartements pendant 3 ans lorsque ce n’est pas 6 parce que plusieurs étudiants font deux Bacc de suite. Il s’agit donc d’une question de responsabilité de la part des étudiants qui ne doit pas être soumise aux deniers publics. Il y a eu une période d’une vingtaine d’année où de très nombreux étudiants perpétuels demeuraient 6 ans au CEGEP en plus des études universitaires et faisaient une faillite par la suite pour se débarrasser des frais scolaire, mais après deux décennies de ce type de connerie dont la dernière année coûta 210$ millions, le gouvernement de Robert Bourrassa y mit un terme en changeant la loi sur les faillites pour que les frais scolaires ne soient plus faillibles. Un très grand ménage s’impose depuis deux décennies.

Je ne crois pas que la gratuité scolaire pour l’Université soit bonne car elle va attirer plus d’étudiant de l’extérieur et ceux ci après leurs études vont retourner travailler dans leurs ville d’origine. Résultat ont paye la facture et eux ne redonneront pas à la société. D’alleur ont voit déjà cette situation avec la formation en médecine.

La gratuité scolaire pour l’université s’applique au Québécois. Les étudiants de l’extérieur doivent payer. Déjà, les frais de scolarité sont différent pour les Québécois, les Canadiens hors Québec et les étudiants internationaux.

Excellente analyse. Mais rien n’y fera: les batteurs de casseroles préfèrent croire que la gratuité résoudra tout le reste. Le contraire de la vérité, ce sont les convictions.

Autre paramètre que vous avez omis dans votre calcul: le décrochage est souvent dû au fait qu’il est difficile de travailler pour payer les frais de la vie courante, ainsi que les frais de scolarité en travaillant.

Je crois que le système actuel bien qu’imparfait a plusieurs mérites. Je crois vraiment à la responsabilité de tous y compris les parents et les étudiants. Après tout c’est une belle fierté d’avoir 3 universitaires dans la famille: un baccalauréat en chimie, une maîtrise eu ergothérapie et un doctorat en pharmacie avec une maîtrise en pharmacie d’hôpital. Si c’est possible d’y arriver pour un petit prof du secondaire et une technicienne en archive médicale cela devrait être possible pour bien d’autres parents. Et, sans même leur en avoir parlé, les sacrifices que nous avons dû faire pour les aider dans leurs projets d’études leurs ont sans aucun doute montrés toute l’importance que nous accordions à leur avenir. De plus, le systême universitaire a été assez souple pour s’ajuster aux différents niveaux de motivation de nos enfants. Merci et bravo à l’université de Montréal.
Jacques Tremblay
Sainte-Luce Qc

Voici ma proposition…Je crois qu’il faut garder la valeur réelle au diplome a obtenir : A savoir, oui a un frais d’acces aux études universitaire correcte, mais assez élevé pour inciter les personnes a la réflexion que les efforts nécessitants l’acces ne sont pas qu’un cheminement de routine mais bien un investissement monétaires de la part de l’étudiants et des payeurs d’impots….
Ce qui pourrait etre considéré serait un rabais basé sur la réussite… Voici :
== A l’inscription, des frais assez élevés pour sensibiliser l’étudiant a la réflexion…. ( voir s’il a vraiment la conviction …)
== A sa deuxieme année, si réussite a l’an 1, un rabais de 25% pourrait etre consentit sur la deuxieme année…
== A sa troisieme année, toujours si réussit en plus de son rabais de 25% consentit a l’an 3…il pourrait bénéficier d’un rabais supplémentaire de 25% pour son année 3 …
ET, a l’obtention de son diplome … l’État pourrait remettre a l’étudiant 33% des frais payés par celui-ci durant
ces années d’étude….
Voici, je crois a l’effort récompensé…
Yves T.

La gratuité. Psychologiquement, l’humain est tel que si une chose est gratuite, il n’y accorde pas une grande valeur. C’est le cas présentement avec l’éducation au primaire et secondaire. Ça coutait, il y a quelques années, $7500 par an par enfant. Mais plusieurs s’en contrefoutent et abandonnent avant la fin du secondaire. Dans leur tête: c’est pas grave, c’est gratuit, ça ne vaut rien.
On a un phénomène similaire au CEGEP. Plusieurs prenaient jusqu’à 6 ans pour obtenir un diplôme qui aurait dû être obtenu en trois ans. Il a fallu faire un ménage là-dedans.
A l’université maintenant. On a un taux d’emploi dans les »sciences » humaines de 10%: 90% des diplômés dans ces domaines ne travailleront pas dans le domaine étudié. Ils obtiennent ce qu’on peut nommer un diplôme d’apparat. Doit-on payer pour ça? Est-ce que les connaissances en »sciences » humaines le valent vraiment?
La soif d’apprendre. Mr Drouginsky mentionnait la soif d’apprendre des étudiants qui vont à l’université. Dans la réalité, cette soif d’apprendre n’est pas aussi grande qu’on pourrait s’y attendre. Plusieurs veulent un diplôme sans avoir a fournir d’efforts, et c’est pire maintenant. Dans mon milieu de travail, on recevait des étudiants en stage d’été et on a remarqué un forte baisse d’intérêt envers le travail dans les dernières cohortes. Il y en a même un qui a parlé en entrevue de conciliation travail/famille: il n’était pas marié et n’avait pas d’enfant…
Génération de nouveaux emplois. Pour générer de nouveaux emplois, ce ne sont pas seulement les connaissances qui sont importantes. Il faut de la créativité et de l’initiative, deux choses qui ne sont pas enseignées à l’université.
Dette étudiante. Beaucoup d’étudiants possèdent une voiture. Est-ce que cette voiture concourt à augmenter leur dette étudiante? Et puis une dette moyenne de seulement $13000 à la fin des études, c’est des peanuts comparé à une dette hypothécaire.
Question éthique. Doit-on continuer de subventionner les études de gens qui ont déjà obtenu un diplôme? Doit-on payer pour les cours de ces étudiants libres retraités, comme moi, qui ne prennent des cours que pour leur culture personnelle?

La problématique n’est pas le coût mais le système d’éducation en soi. Les enfants et adolescents d’aujourd’hui n’ont pratiquement aucun point en commun avec les sociétés des baby-boomers et avant. Tout change très rapidement et ils sont constamment stimulés par des centaines de nouvelles ou distractions de la mondiallisation. La problématique s’installe dans un système scolaire peut-être peu performant. Si nous regardons l’étendu de la matière enseigné sur le système scolaire classique jusqu’en secondaire 5, nous pouvons voir que nous couvrons qu’une faible partie des écoles européennes et encore moins dans le système asiatique. Nous devrions peut-être arrêter de critiquer les différences générationnelles et instaurer un nouveau système permettant aux étudiant de tous âges de se développer au maximum et se à moindre coût. Tenons le pour dire … les enfants de la nouvelle génération ne pourront pas profiter des mêmes régimes de retraites que les baby-boomers profitent puisque leur retraite est déjà augmenté de 10 ans comparitevement à cette génération. Pour ce qui est de ma génération , nous allons payer 40 à 50 % de nos salaires pour faire vivre un système de santé déficitaire pour une population vieillissante. Le point est de savoir ce que nous voulons vraiment faire. Sauver la vieille génération en laissant la nouvelle dans des conditions monétaires difficiles ou faire des compromis pour tous !

Monsieur Albert

Le gouvernement et les journalistes nous sonnes les oreilles avec les soient disant « coût faramineux » des personnes âgées comme si tout ce beau monde était malade. Une étude récente effectuée par des universités britanniques (en économie) alliées à des universités américaines, australiennes et canadiennes étalaient le détail des dépenses chez les personnes âgées par tranche d’âge de cinq ans. Il en ressort notamment que les frais d’une personne malade menant au décès chez les personnes âgées représentaient quelque 35% de ceux des personnes âgées notamment parce que les systèmes organiques (digestif, cardiaque, pulmonaux, vasculaire etc) des personnes moins âgées se battaient beaucoup plus longtemps et exigeaient beaucoup plus de traitements sur une plus longue période de temps. Mais ce qui était vraiment intéressant, était les comparaisons avec d’autres secteurs médicaux dont l’obésité, un problème chez les nord américains et européens qui a pris des proportions alarmantes dont les taux ne font qu’augmenter d’année en année. Il s’agit notamment des 12 à 25 ans mais aussi des 25 à 40 ans dont le nombre de maladies ou conditons médicales qui en découlent dépasse déjà les frais encourus par les personnes âgées. Si la tendance persiste, les coûts reliés à l’obésité et conditions médicales s’y rapportant coûteront trois fois les coûts des soins prodigués aux personnes âgées en 2030, à peine 16 ans du moment présent. Mais cela nous en entondons jamais parler. J’ai 66 ans et ne suis pas malade et ne consomme même pas de Tylenol et nombreux de mon âge sont dans la même situation. Il semble qu’il faudrait qu’un journaliste s’y penche car le système médicale ne semble pas penser à long terme et se réveillera plus malade que les patients.

@ Michel B,

Je suis d’accord avec vous quant au fait qu’il faut de la créativité et de l’initiative et j’ajouterais aussi un sens de l‘autonomie. Et vous n’avez pas tort, ce ne sont pas réellement des matières qui soient étudiées dans la plupart des universités.

Faudrait-il reconsidérer certains programmes ou la manière d’enseigner les matières ?

Quoiqu’il en soit, ma principale préoccupation est celle de l’accessibilité pour tous à tous les domaines de l’éducation et du savoir. Dans un monde où celui-ci est de plus en plus indispensable pour évoluer dans la société (mettons de côté ici la seule question des revenus), l’alphabétisation et l’acquisition de connaissances, m’apparaissent comme de nature essentielle.

C’est la raison pour laquelle, je pense qu’il faut un système ouvert et flexible pouvant aller dans plusieurs cas jusqu’à la gratuité, à fin qu’aucune personne ne puisse dire, qu’elle ne pût graduer dans la société parce qu’elle n’eût pas les subsides suffisants pour y arriver.

D’autre part les universités lorsqu’elles sont bien gérées, apportent aux communautés, une valeur considérable et une visibilité accrue qui favorise une immigration de qualité, un apport de matière grise, des chercheurs recherchés et le prestige qu’apporte dans l’histoire, des découvertes vitales.

Il serait dommage à ce titre que le Québec ne puisse pas retirer les bénéfices de cet « or gris » qu’est la matière grise, simplement pour ne pas avoir pris toutes les mesures et tous les moyens pour parvenir à ces fins. À ce titre nous passons sans même les voir, à côté de diverses opportunités d’affaires, à côté de défis emballants qui seront relevés par d’autres, ailleurs quelque part.

Deux commentaires, premièrement il faudrait dire que ce n’est pas tout les bacs qui se valent, ce que je veux dire, ce n’est pas n’importe quel bac qui enrichie ultérieurement son détenteur.

Avoir un bac en enseignement, en comptabilité ou en science infirmière, par exemple va définitivement enrichir son détenteur à terme, mais un bac en philosophie, en cinéma en études médiévales ou en histoire de l’art, c’est moins sûr.

Soyons honnête, un DEP en plomberie ou en électricité de niveau secondaire conduit à des emploies au salaires plus élevés et des meilleurs conditions de vie qu’un bac en philo.

Deuxièmement, vous dite dans l’article: « financement accru des universités sur la base des diplômes décernés plutôt que des inscriptions seulement », moi je vois là un effets pervers potentiel, le nivellement par le bas.

Les Universités, dans l’espoir d’avoir plus de financement, pourraient être tentées « d’alléger » les critères d’obtention des diplômes, revoir les barèmes de notation, faire un peu comme il se fait au primaire et au secondaire depuis la réforme Marois, faire passer des gens qui ne le méritent pas.

Ridicule. L’étude montre que le pourcentage de personne augmenterait drastiquement, cette situation apporte une augmentation du pourcentage de personne fréquentant les universités. Ceci étant compris, se ne serait pas 70 % des gens qui payerait pour les 30 % mais un pourcentage de plus en plus équivalent. De plus, dieu sait que au québec, les impôts finissent toujours par te rattraper. Les gens ayant terminés leurs études universitaires finissent par payer un montant radicalement plus élevé que les soi-disant personne à faible revenu puisque leur impôts sont radicalement limités. On reprend encore une fois une comparaison idéalistique des pays nordiques européen. La situation démographique est pratiquement identique. Le seul hic , la gestion de l’état est différente. Moins de corruptions et plus d’investissement dans le capital humain. Ce qui reste à changer au Québec n’est pas les frais de scolarité mais la gestion et une hausse de la productivité de l’état envers son peuple.

A-t’on besoin d’autant d’universitaire dans une province qui a fait fuir depuis trois décennies les sièges sociaux et n’ont que du travail pour la construction, les mines et la foresterie. Je connais très bien les régions telles que l’Abitibi et la Côte nord pour y avoir séjourné durant quelques années et n’ai pas rencontré de bacheliers avec une scie dans les mains. Monsieur Gaston a raison sur la question des grands besoins actuels et depuis des années de personnes dans le secteur des métiers, ce qui a fait augmenter les frais qu’ils exigent à des taux exorbitants parce qu’il y a pénurie continuelle et ils doivent refuser du travail car la demande est trop forte, bien au delà de l’offre.

Je ne laisse jamais de message mais aujourd’hui ça s’impose. Je lis souvent M. Fortin dans La Presse et j’aime son style d’écriture. Que des faits, des phrases courtes et une analyse qu’on pourrait dire « impartiale » ou équilibrée de l’actualité.

L’exposé de Monsieur Pierre Fortin ne peut que nous faire réfléchir sur les avantages que notre système aux études supérieures accorde à ceux qui sont prêts à entreprendre un cours universitaire. Nous sommes l’endroit en Amérique du Nord où l’accessibilité est la plus avantageuse pour les étudiants qui devront payer qu’environ 10% de ce que leurs études auraient du coûter.
Ceux qui sont disposés à entreprendre des études universitaires devraient tenir compte de tous ces avantages et être fiers de faire partie d’une société qui en offre autant.

Pourquoi ne pas facturer comme étudiants étrangers ceux qui profitent de nos bas taux pour ensuite aller travailler ailleurs? Ils devraient travailler au moins 5 ans au Québec et payer de l’impôt ici de façon à remettre une partie de ce qu’ils ont reçu

Il y a eu signature du Canada en 1976 d’une convention internationale voulant que l’éducation même à un niveau supérieure devrait progressivement être gratuite car c’est un droit de base au même titre que manger ou se loger.

Article 13
1. Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à l’éducation. Ils conviennent que l’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et du sens de sa dignité et renforcer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ils conviennent en outre que l’éducation doit mettre toute personne en mesure de jouer un rôle utile dans une société libre, favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux, ethniques ou religieux et encourager le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
2. Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent qu’en vue d’assurer le plein exercice de ce droit:

a) L’enseignement primaire doit être obligatoire et accessible gratuitement à tous;

b) L’enseignement secondaire, sous ses différentes formes, y compris l’enseignement secondaire technique et professionnel, doit être généralisé et rendu accessible à tous par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité;

c) L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité;

CONCLUSION:

Donc, il faut s’informer des engagements que plusieurs pays ont signés en 1976, pourquoi signer ces engagements sinon ???

La Banque du Canada devrait avoir cette responsabilité de financer l’éducation partout au Canada de même que la santé !!!

Monsieur

Ce pacte ne concerne que les étudiants à l’intérieur de chaque pays et non des échanges d’étudiants. En fait les étudiants étrangers payens beaucoup plus que les étudiants résidents. Les études sont payées par les département d’affaires étrangères de chaque pays depuis longtemps. Vous imaginez un étudiant provenant d’afrique où les travailleurs ne reçoivent que 10$ par semaine. Aucun africain ne pourrait se payer des études à l’étranger si ce n’était que par leur gouvernement respectif.

La question qu’on devrait aussi se poser quand on choisit la Suède ou l’Allemagne comme modèle, serait-on prêts à imposer le service militaire obligatoire?

Le décrochage scolaire n’est-il pas l’indice du laxisme encouragé chez nos jeunes.

L’Allemagne maintient toujours cette contrainte alors que la Suède ne l’impose plus depuis peu.. trop tôt pour juger des effets de cet abandon par la Suède sur la fréquentation et le taux de décrochage dans les universités gratuites…

À mon humble avis, ce n’est pas la gratuité de l’enseignement universitaire qui est en cause, mais la sélection. À mon sens, très peu de gens devraient accéder à cette scolarisation.
Par contre, tous les élèves devraient savoir lire, écrire et compter à la fin du secondaire. Et je ne parle pas ici d’obtenir des analphabètes fonctionnels comme c’est le cas présentement.
On multiplie les cours et les spécialisations farfelues parce que les universités sont financées selon le nombre d’étudiants et par des financements privés. On force les adultes à suivre des cours de perfectionnement qui, si les gens possédaient vraiment les niveaux requis, pourraient être lus en 3 ou 4 heures à la maison.
Et je suis curieux des statistiques avancées selon lesquelles les revenus des universitaires sont si élevés. Pour en avoir déjà engagé, je puis vous certifier qu’un plombier, un électricien ou un ouvrier non spécialisé chez Rio-Tinto, gagnent plus qu’un jeune avocat, notaire ou ingénieur. Et tous ces diplômés ne finiront pas «associés seniors» dans les grosses boîtes.
C’est le nivellement pas le bas qui coûte cher en éducation. Dans presque toutes les discussions, on mêle accessibilité et gratuité. Ce n’est pas parce que c’est gratuit que ce devrait nécessairement être accessible à tous.

Ma fille est déjà très endettée par son cégep et son université où elle a terminé avec 14 A et 4 B sur une totalité de 20 notes. Mais c’est une artiste et la vie ne sera pas facile même si elle a beaucoup de talent et qu’elle a tout de suite été accepté à la prestigieuse école NEW YORK ACADEMY OF ART aux États Unis. Les frais y sont exorbitants. Étant de la classe moyenne et monoparentale, j’ai dû ré-hyppotéquer ma maison et, ma fille a fait un très gros emprunt. Nous espérons trouver des bourses et des mécènes pour nous aider, sinon elle devra abandonner. Ce qu’elle (adoptée d’Haïti) n’a jamais fait malgré l’intimidation et le racisme qu’elle a vécu à l’école . Est-ce que c’est seulement ceux qui ont de gros moyens financiers qui peuvent offrir à leurs enfants des écoles de qualité et à la hauteur de leur talent ?

Une société plus éduquée est une société moins raciste, plus ouverte, mieux outillée. Des particuliers plus compétents gagnent plus d’argent et paient plus d’impôt. Il faut regarder à long terme et pas seulement sur le bout de votre nez.

Je m’inscris en faux! Allez voir ce que fait la Finlande et on s’en reparlera. La gratuité passe par la réforme en profondeur du système scolaire. Les enseignants, du primaire jusqu’à l’université sont triés sur le volet, seulement 10 % des étudiants en enseignements réussissent à devenir enseignants. Par contre, ils sont sur un pied d’égalité avec les médecins et les avocats… et leur salaire est à l’avenant. Les élèves n’ont pas de devoirs, presque pas d’examens, ils ont moins d’heures de cours que partout ailleurs, mais ils sont pleinement engagés dans leurs études. Le taux de décrochage est extrêmement faible et le système est parfaitement égalitaire; il fonctionne à un point tel que la Finlande est loin devant toutes les autres nations.

Pourquoi toutes ces études pour en arriver sensiblement à la même conclusion ? Commençant par faire le ménage au Ministère de l’éducation, un peu beaucoup de nettoyage dans les hautes sphères des universités ( gros salaires, grosses primes, dépenses excessives, etc., etc.,). Maintenir des coûts abordables pour nos universitaires canadiens mais augmenter les coûts pour les étudiants de l’extérieur qui viennent chercher leur diplôme à rabais en restreignant l’accès à nos étudiants .

Voir article du Globe and Mail qui démontre qu’il est moins cher pour un étudiant ontarien d’étudier qu’au Québec

University is actually quite cheap – it just doesn’t look that way

Alex Usher is president of Higher Education Strategy Associates.

Every September, Statistics Canada publishes its annual Tuition and Living Accommodation Cost survey. Inevitably, the press coverage focuses on the sticker price, and the narrative is driven by people claiming that education is increasingly unaffordable.

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But the sticker price is only part of the equation: while governments and institutions ask students to pay for part of the educational costs, they also find ways to lessen the burden. Every year, Canadian governments provide over $2-billion in tax credits, over $1-billion in grants and nearly $1-billion in loan remission to reduce the costs of education to students and their parents. All that money reduces the actual costs significantly.

How much? Well, consider the following findings from a new study from Higher Education Strategy Associates entitled The Many Prices of Knowledge, which looks at exactly this question.
•For some low-income students, Ontario is cheaper than Quebec. Ontario is famous for having the country’s highest tuition. But it also has one of the most generous student-aid regimes, particularly for first- and second-year students. So, a student from a family with total income of $40,000, paying $7,200 in tuition, would actually receive about $7,400 in grants. Add in another $1000 or so for a merit-based grant (which Ontario universities give to virtually every entering student with an 80 per cent average) and this student is actually paying net tuition of -$1,400 or so – which is substantially better than the -$400 net cost the same student would have in Quebec.
•Students with Dependents on Average Receive over $11,000 in non-repayable aid. Though nobody says this explicitly, general student-aid policy seems to be to make tuition free and then cover the cost of children with grants – leaving the student to take out loans only for his or her own cost of living.
•Manitoba and Saskatchewan essentially have free tuition. In Manitoba and Saskatchewan, students who finish a first undergraduate degree or college program qualify for one of those province’s graduate rebates. For those graduates who remain in the province, these programs are so generous that literally everyone ends up receiving more in subsidy than they pay in tuition. In Saskatchewan, students from families earning over $120,000 can end up receiving $34,000 in various forms of grants tax credits while paying only $26,000 in tuition if they graduate in four years and stay in the province for seven years after graduation.

Some of these findings are of course extremely good news: the fact that governments are making substantial efforts to make education affordable to young low-income students and single parents should be applauded by all. But others are more puzzling. What’s the point of paying graduates $20,000 each to stay in Saskatchewan, regardless of pre- or post-study income? Even if that argument had a smidgen of validity fifteen years ago when it was introduced, now that Saskatchewan is a “have” province it looks faintly ridiculous. With so many pressing problems, why pay people to do what they were going to do anyway?

Now, of course, many will retort that all these low or negative net prices all well and good, but most of that money comes at the back end, months after students really need it in order to pay for tuition. That’s a fair point: roughly 70 per cent of all non-repayable aid does come through remission or tax credits, which don’t immediately show up in students’ pockets (though if they work enough, tax credits can increase weekly take-home pay). Canadian student aid is, if nothing else, clumsily organized.

The main reason it is so clumsily organized is that there are too many players in the game, using too many different funding vehicles. We’ve got several varieties of need- and income-based grants in this country, plus loan remission, plus both provinces and the feds using the tax system to funnel money to students and parents. We’ve got institutions both providing grants to the needy and also using merit-based aid as a lure for enrollment-management purposes. And everybody wants to claim political credit for their contribution and deny others the opportunity to do the same. As a result, it is difficult to put all this money in a single, comprehensible package for students.

But to say that the system is clunky is not to say that is ungenerous. In our research, we could not find a situation anywhere in the country where a college or first-degree undergraduate student paid more than 62 per cent of actual sticker price, after all aid was accounted for. And that’s without counting all the other forms of aid this study did not include: tri-council graduate scholarships, $750-million per year in savings incentives, $330-million per year for Aboriginal post-secondary education and of course the $1.7-billion or so that institutions themselves hand out in scholarships and fellowships.

In short: higher education in Canada is actually quite cheap; we just choose to make it appear expensive. Both levels of government need to start thinking about how to make the system’s generosity more apparent