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La nouvelle est tombée quelques jours après le début du confinement : afin d’accorder un répit aux Québécois plongés dans la crise de la COVID-19, la date limite pour envoyer sa déclaration de revenus a été reportée au 1er juin, tant au fédéral qu’au provincial.
C’est une belle attention. Passer des heures dans sa paperasse fiscale est en effet la dernière de nos envies lorsqu’on doit déjà jongler avec le télétravail, les enfants, le stress, l’inquiétude et, pour les plus malchanceux, la maladie ou la mort d’un proche.
Sauf que, pour une majorité de Québécois, le report de la date limite est un faux cadeau.
L’an dernier, 62 % des contribuables ont reçu un remboursement d’impôt du gouvernement fédéral, et 58 % du provincial, selon le magazine Protégez-vous. La moyenne des chèques : 1 740 dollars et 1 148 dollars, respectivement.
Ces sommes ne vous sont pas envoyées pour vous remercier d’être un bon contribuable. C’est l’argent qui a été perçu en trop sur vos payes tout au long de l’année. C’est votre argent.
Attendre jusqu’au 1er juin pour le réclamer, c’est l’équivalent d’accorder un prêt sans intérêt au gouvernement. (Cela ne tient évidemment pas si c’est vous qui devez de l’argent à l’État, comme c’est le cas pour bien des travailleurs autonomes. Dans une telle situation, profitez pleinement de la période de grâce accordée par Ottawa et Québec !)
L’artiste acadien P’tit Belliveau l’a bien compris, si on se fie à sa chanson Income Tax, dans laquelle il raconte faire sa déclaration de revenus le plus tôt possible chaque année afin de recevoir son remboursement d’impôts au plus vite.
Une autre grosse année sur la job
Papa gouvernement a mon argent dans son coffre
Souvent j’fais les affaires last minute
Mais point mes income tax, ça, ça m’excite
Pis ça fait « tcheques » semaines que j’les ai « filées »
J’check ma mailbox au moins quatre fois everyday
Les nombreux Québécois qui ont vu leurs revenus diminuer à cause de la COVID-19 — et j’en fait partie — ont tout intérêt à suivre son exemple. Même ceux qui, jusqu’à présent, s’en tirent bien financièrement devraient s’y mettre plus tôt que tard et remplir leurs déclarations. Personne ne sait combien de temps la crise économique durera.
Pour convaincre le procrastinateur en vous d’ouvrir son logiciel de déclaration fiscale ou de contacter son comptable, pourquoi ne pas vous promettre un peu de plaisir lorsque le chèque arrivera ?
P’tit Belliveau a d’ailleurs plusieurs suggestions pour vous. D’accord, appeler tous ses « friends » pour dire « que d’soir on party jusqu’au lendemain » n’est pas une option compatible avec le confinement, mais rien ne vous empêche de « blower friggin’ 200 piasses à Walmart », « 300 piasses au liquor store » ou de faire le plein de « supreme gas ».
Oh ! et lorsque vous soumettrez votre déclaration de revenus en ligne, utilisez cet outil pour vérifier si vous n’êtes pas l’un des cinq millions de Canadiens qui ont oublié d’encaisser un chèque du fédéral…
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