
Dans un monde déjà ultra-pressé, Fibrenoire n’offre pas à ses clients de ralentir. Au contraire ! La mission de cette entreprise montréalaise spécialisée dans la connexion Internet sur fibre optique est de leur permettre d’accélérer.
Une mission qui contraste avec l’ambiance feutrée des bureaux de Fibrenoire, situés dans un bâtiment industriel du quartier Parc-Extension, à Montréal. La vingtaine d’employés qui s’y affairent sont à peine visibles, dissimulés derrière les cloisons de leurs postes de travail.
Le président et chef de la direction, Benjamin Desmarais, n’a rien non plus d’un ado hyperactif. Cheveux lissés vers l’arrière, l’homme de 33 ans affiche calme et assurance. Ce diplômé en génie informatique de l’École polytechnique de Montréal a cofondé Fibrenoire en 2007 avec deux compagnons de classe, Rémi Fournier (maintenant vice-président aux ventes et à l’ingénierie) et Jean-François Lévesque (vice-président aux technologies).
À l’époque, les trois amis étaient loin de se douter que ce projet griffonné sur le coin d’une table et financé au moyen de leurs maigres économies allait devenir un fleuron du Québec inc.
L’entreprise branche les petites et moyennes entreprises à Internet grâce à la fibre optique. « Ce marché est délaissé par les grandes sociétés de télécoms. Souvent, les petites entreprises se retrouvent branchées sur les mêmes réseaux que les particuliers, alors qu’elles n’ont pas les mêmes besoins », explique Benjamin Desmarais.
Aujourd’hui, les fondateurs se demandent parfois quelle mouche a bien pu les piquer. Car il fallait du cran pour concurrencer les Bell, Vidéotron, Cogeco et autres Telus.
Fibrenoire se vante d’offrir à ses clients de naviguer à des vitesses pouvant atteindre jusqu’à un gigabit par seconde, soit suffisamment pour regarder cinq vidéos sur YouTube en simultané, sans interruption ! Et contrairement à la majorité des petits fournisseurs d’accès Internet, Fibrenoire ne fait pas que louer des parties de réseau appartenant aux plus gros. Elle possède 4 500 km de fibre optique, pour connecter près de 2 000 bâtiments commerciaux. Ses clients sont principalement au Québec et en Ontario.
À l’ère de l’infonuagique, les réseaux privés sont de plus en plus populaires, pour des questions de sécurité. Fibrenoire en installe donc au besoin. D’ici trois à quatre ans, les dirigeants aimeraient conquérir le reste du pays, « avec des infrastructures dans toutes les principales villes canadiennes », dit Benjamin Desmarais.
La partie ne sera pas facile, car la concurrence se fait plus vive à mesure que les prix de la fibre optique diminuent — ce qui est souvent le cas lorsqu’une technologie s’affine et s’étend. « Mais il y a toujours de nouveaux besoins », dit le président. C’est pourquoi l’entreprise offre à ses clients l’installation de fibre noire, de la fibre optique non activée, afin de leur permettre de combler leurs besoins futurs. Vite, vous dites ?
Activité : | Installe des connexions Internet et des réseaux privés sur fibre optique |
Chiffre d’affaires en 2013 : | Entre 10 et 19,9 millions |
Nombre d’employés en 2013 : | 20 (+ 1 à temps partiel) |
Ventes hors du Canada en 2013 : | 0 % |
Croissance 2008-2013 : | 4 004 % |