
Cette méthode inusitée est utilisée depuis des années par la société minière Alexco Resource, de Vancouver, mais son efficacité n’a pas encore été prouvée scientifiquement. C’est le défi que relève l’équipe d’Amélie Janin, titulaire de la Chaire de recherche sur le cycle de vie des mines à l’Université du Yukon.

Dans une mine, lorsque le minerai entre en contact avec l’air et l’eau, il se forme une solution très acide dans laquelle les métaux lourds se dissolvent, ce qui crée une mouture liquide nocive pour l’environnement. La solution : ramener le minerai à l’état solide, opération qui peut être faite à l’aide d’un certain type de bactéries.
Or, ces dernières raffolent du carbone présent dans les résidus du brassage de la bière (un amas de grains mouillés appelé drêche, riche en carbone). Bien « nourries », les bactéries sont encore plus efficaces. Si les travaux d’Amélie Janin confirment l’efficacité de la démarche intuitive d’Alexco, le fédéral, également engagé dans la décontamination des mines yukonaises, pourrait offrir du financement pour mener plus loin la recherche.
Cet article a été publié dans le numéro de février 2017 de L’actualité.
Intéressant de constater que des solutions à certains problèmes environnementaux qui touchent l’ensemble des communautés concernées puissent venir de plus petits milieux. Par contre, une petite correction, il n’y a pas encore d’université au Yukon. Toutefois, ce sera le cas d’ici peu, mais cela n’enlève rien à ces intéressants travaux.
Il s’agit probablement du Yukon College.