Les « gazelles », comme on appelle les sociétés en forte croissance, sont les cibles idéales pour des entreprises à la recherche de clients, puisqu’elles ont besoin de tout : de matériel, de personnel, de mètres carrés, de financement, d’assurances. « Quoi que vous vendiez, vous aurez plus de chances de conclure une vente si vous savez reconnaître la gazelle parmi vos clients potentiels », explique Steven Jast, 53 ans, PDG de Gazelle.ai. Et c’est à cela que sert le logiciel de la société.
Grâce à ses 106 algorithmes, Gazelle.ai analyse des données concernant 10 millions d’entreprises un peu partout sur la planète, dont de nombreuses PME. Tout y passe : demandes de brevets, nominations de dirigeants, stocks, nouveaux produits. Mais aussi des données externes, comme la croissance du secteur, la proximité d’un port ou le taux de diplomation de la main-d’œuvre.
Environ 500 utilisateurs dans 15 pays — surtout des agences gouvernementales, des institutions financières et de grands cabinets comptables, juridiques ou informatiques — paient de 15 000 à 20 000 dollars par an pour accéder au logiciel. L’entreprise a mis trois ans pour développer Gazelle.ai. Steven Jast a autofinancé le tout à partir des profits de l’autre société qu’il dirige, Recherche sur les occasions d’investissement, qui a été la première utilisatrice du logiciel.
« Gazelle.ai détecte les signes avant-coureurs d’une forte croissance, ceux qui précèdent de 12 à 18 mois les grosses annonces qui font les manchettes, dit-il. C’est cette information-là qui a le plus de valeur pour nos clients. »
Cet article a été publié dans le numéro de janvier-février 2022 de L’actualité.
Idée brillante dans un marché de niche!
Un bel exemple d’application de l’intelligence artificielle par une technopousse québécoise
Avec un nom d’entreprise en français… pour ne rien gâcher
Claude COULOMBE