
Le Canada a ratifié une entente de libre-échange avec la Corée du Sud après des négociations qui auront duré plus d’une décennie. Une fois en vigueur, l’accord éliminera pratiquement tous les droits de douane entre les deux pays.
Quels seront les avantages pour le Canada ? Le gouvernement fédéral en promet cinq :
1. Le Canada se taille une place parmi les principaux partenaires commerciaux de la Corée du Sud
Pendant que le Canada négociait, les États-Unis, l’Union européenne et l’Australie ont été plus rapides et ont déjà ratifié une entente avec la Corée du Sud. Voilà qui leur a ouvert toutes grandes les portes de ce marché, faisant une vive concurrence aux entreprises canadiennes.
Pour le Canada, il s’agit d’une entente historique, puisqu’elle est la toute première conclue avec un pays de l’Asie-Pacifique.
2. Des retombées anticipées de 1,7 milliard de dollars pour l’économie canadienne
En ratifiant l’entente, le gouvernement canadien estime que les exportations en Corée du Sud augmenteront de 32 %, ce qui se traduit par des retombées de 1,7 milliard.
3. Les producteurs de porc ont raison de célébrer
Les éleveurs de porcs, qui exportent 71 % de leur production, sont parmi ceux qui profiteront le plus de cet accord. Les exportations canadiennes de porc vers la Corée sont passées de 92,2 millions à 33,5 millions entre 2011 et 2013.
4. De nouveaux emplois
Le gouvernement fédéral prévoit que l’accord créera des milliers de nouveaux emplois, notamment dans les industries chimiques, du plastique, des technologies de l’information et des communications, de l’aérospatiale, des métaux et des mines, de même que dans le secteur forestier.
Cependant, rien n’est acquis dans le secteur automobile, qui s’inquiète de la disparition — en deux ans seulement — du tarif de 6,1 % imposé sur les véhicules coréens Hyundai et Kia.
5. Des voitures et des accessoires électroniques produits à meilleur prix pour les consommateurs canadiens
Les deux principaux produits importés de la Corée par le Canada sont les voitures, ainsi que l’équipement électrique et électronique. L’accord devrait se traduire par une concurrence accrue dans ce secteur, ce qui pourrait amener une chute des prix.
Les relations Canada–Corée du Sud en bref
– La Corée du Sud est le septième partenaire commercial du Canada au chapitre de l’exportation de marchandises et son troisième marché d’exportation en Asie (après la Chine et le Japon).
– Le commerce bilatéral de marchandises entre le Canada et la Corée du Sud se situait à près de 10,1 milliards de dollars en 2012. Les exportations vers la Corée du Sud étaient de l’ordre de 3,7 milliards de dollars, alors que les importations se chiffraient 6,3 milliards de dollars.
– Les principales exportations vers la Corée du Sud sont les huiles et les combustibles minéraux, les céréales, la pâte de bois, les minerais et la viande. Les principales importations depuis la Corée du Sud ? Les véhicules ; l’équipement électrique et électronique ; la machinerie ; les huiles et les combustibles minéraux ; le fer et l’acier.
Source : Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada, Gouvernement du Canada
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À propos de Kathy Noël
Kathy Noël est chroniqueuse et blogueuse à L’actualité. Journaliste économique depuis près de 15 ans, elle a auparavant travaillé au journal Les Affaires et au magazine Commerce, où elle a occupé le poste de rédactrice en chef adjointe de 2002 à 2009. On peut la suivre sur Twitter : @kathy_noel.
Une bonne nouvelle qui m’apparait comme très encourageante pour l’avenir des relations du Canada avec la Corée et un bon coup pour Stephen Harper qui au fil des accords qu’il conclut, devraient permettre au Canada d’avoir un ensemble d’échanges commerciaux plus équilibrés avec le reste du monde.
On peut concevoir toutes sortes de collaborations avec les Coréens sur toutes sortes de sujets, incluant nos universités, la recherche et même la création de co-entreprises à valeurs ajoutées en technologies. Sans oublier les transports maritimes et terrestres, ferroviaires notamment qui selon moi souffrent toujours au Canada d’une sorte de sous-développement.