Le Air Miles des jeux vidéos

Leaders de la croissance 2020 : Mistplay, le plus important programme de fidélisation pour jeux mobiles au monde, est au sommet de notre palmarès avec une croissance de 7 578 % en cinq ans !

Henri-Charles Machalani (illustration : Pauline Stive / L'actualité)

Mistplay

Programme de fidélisation pour jeux vidéos
Croissance 7 578 %
Chiffre d’affaires entre 10 et 25 millions
Employés 35
Siège social Montréal

Le programmeur Henri-Charles Machalani était prêt à tourner la page. Même qu’il s’impliquait déjà dans une autre jeune pousse, à la mi-2016, lorsqu’un message d’erreur est apparu sur son cellulaire : le serveur de Mistplay, l’application de jeux mobiles qu’il peinait depuis des mois à faire décoller, était soudainement en panne.

Un youtubeur avait parlé de son application dans une vidéo devenue virale, et près de 65 000 personnes essayaient de se connecter en même temps. « J’ai réalisé que ça valait la peine de continuer », raconte l’entrepreneur de 31 ans.

Mistplay est désormais le plus important programme de fidélisation pour jeux mobiles au monde. Un peu comme on accumule des Air Miles en dépensant de l’argent dans certains commerces, les utilisateurs de Mistplay obtiennent des points en jouant à des jeux mobiles précis. Ces points peuvent ensuite être convertis en cartes-cadeaux.

Ce sont les éditeurs de jeux qui paient Mistplay. Pour eux, l’application permet d’attirer de nouveaux joueurs, de les retenir grâce aux récompenses, et même de générer des revenus puisque les joueurs achètent des niveaux ou des objets virtuels.

Mistplay — qui est offert sur Android seulement — a été téléchargé plus de 10 millions de fois, et a versé plus de 6 millions de dollars américains en cartes-cadeaux à ses utilisateurs.

Ce succès a convaincu l’entrepreneur de créer une nouvelle application, Ecoplay. Le modèle est semblable à Mistplay, à cette différence près que l’argent gagné par les joueurs est versé à des organismes sans but lucratif pour planter des arbres partout sur la planète. « On espère pouvoir planter 10 millions d’arbres par an », dit Henri-Charles Machalani.