
Lisez le dossier complet Bye-bye taxi, bonjour Uber?
Le patron d’Uber au Québec fait trembler l’industrie du taxi et bouleverse l’ordre établi au gouvernement. Mais avant de partir à la conquête du marché du transport urbain avec la fougue d’un conquistador, il y a près de trois ans, Jean-Nicolas Guillemette était… sans emploi. «Je ne crois pas qu’ils le savaient!» rigole le DG de 33 ans en parlant des fondateurs d’Uber, Travis Kalanick et Garrett Camp, qui l’ont contacté par l’intermédiaire d’un ami, à l’automne 2013, alors qu’ils cherchaient à lancer Uber à Montréal.
Guillemette vient alors de quitter TransacXion Technologies, une plateforme destinée au secteur du financement commercial, qu’il a fondée avec deux associés américains en 2010. La croissance de l’entreprise stagne et le travail ne répond plus à son premier critère professionnel: avoir du plaisir chaque jour.
Soixante-douze heures avant de s’envoler vers la Californie pour la première entrevue d’embauche, Jean-Nicolas Guillemette n’a encore jamais utilisé Uber dans l’une des villes où le service est déjà offert. Il télécharge donc sur son téléphone une version bêta de l’application Uber, alors testée à Montréal par une poignée de chauffeurs de taxi, et demande une voiture. Le chauffeur a à peine le temps de redémarrer que Guillemette, un homme aux épaules musclées, au crâne rasé et au regard perçant, le somme de s’arrêter. Celui-ci, affolé, le prend pour un policier en civil. «Je lui ai dit: “Je veux juste comprendre comment ça marche ! Tu dois m’expliquer. Je pourrais devenir le boss de cette affaire-là!”» raconte le DG.

Originaire de Victoriaville, Jean-Nicolas Guillemette est loin d’être un spécialiste des transports. Avant de déménager à Montréal, à 18 ans, il n’avait même jamais pris un taxi. « À Victo, on marchait pour revenir du bar et on s’arrêtait en chemin manger une poutine, puis on repartait à pied pour digérer!»
Pendant le long processus de recrutement — six entrevues, des tests psychologiques et un examen de marketing —, Jean-Nicolas Guillemette est séduit par Uber. L’entreprise fonctionne selon la culture de la Silicon Valley: favoriser la prise de décision rapide, l’action, l’initiative individuelle, une commercialisation combative, un développement des affaires guidé par les données et centré sur l’expérience du consommateur. Être le premier à essayer, quitte à se tromper.
«Les directeurs d’Uber dans le monde gèrent comme si c’était leur business. On a une grande liberté d’action», explique le DG de Montréal. Ils ont toutefois accès à toutes les données de l’entreprise, aux technologies mises au point au siège social de San Francisco ou ailleurs sur la planète, et aux expériences d’Uber dans les 400 villes (61 pays) où elle est en activité. Est-ce que l’idée d’offrir aux passagers des cornets de crème glacée en pleine canicule à Chicago a été populaire? Et les rabais à ceux qui sortent des boîtes de nuit à Jakarta? L’information est à quelques clics.
Comme les chefs d’expédition espagnols du XVIe siècle — qui se sont imposés en Amérique grâce à leur supériorité technologique (les armes) et leur maîtrise d’un moyen de transport (le cheval) —, les dirigeants des avant-postes de la multinationale ont la couenne dure. Des entrepreneurs toujours en mouvement, authentiques, un brin mercenaires, qui aiment les défis. Et qui ne reculent pas devant une bonne bagarre avec l’industrie du taxi ni, parfois, avec les pouvoirs publics, dont la réglementation est mal adaptée à ces nouveaux arrivants.
Tout comme ces conquérants espagnols, généralement issus d’un milieu noble mais peu fortuné, Jean-Nicolas Guillemette ne vient pas d’une famille riche.
La famille Guillemette, dans les assurances depuis trois générations, est bien connue à Victoriaville, mais elle n’a pas les moyens de financer ses études lorsque, après avoir obtenu son diplôme à HEC Montréal, il part pour Paris en 2009 afin de faire un MBA au prestigieux Institut européen d’administration des affaires (INSEAD). «Je me suis endetté de 100 000 dollars», dit Jean-Nicolas Guillemette.
En novembre 2013, il devient le 350e employé d’Uber dans le monde — il y en a maintenant plus de 7 000. «J’étais le seul directeur avec un enfant, et le seul qui portait un veston!» dit-il en riant.
Trois jours après son entrée en poste, la plateforme Uber est lancée à Montréal, d’abord auprès de chauffeurs de taxi, qui sont aujourd’hui plus de 300 à l’utiliser. C’est lorsque le service UberX viendra mettre en relation des clients et des chauffeurs amateurs sans permis de taxi, un an plus tard, qu’éclatera la controverse sur la réglementation.

Jean-Nicolas Guillemette lance les opérations avec deux employés et un budget minimaliste. Uber exige de ses directeurs qu’ils fonctionnent comme s’ils géraient une entreprise en démarrage, soit en générant des revenus pour payer les dépenses. Le trio s’installe dans des bureaux miteux aux allures de labyrinthe, au sous-sol d’un immeuble au coin du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sherbrooke, à Montréal. «Si on oubliait d’éteindre la chaufferette et qu’on partait le micro-ondes, le fusible sautait!» dit le DG en riant. Des photos, dans son téléphone, montrent une «salle de conférences» aménagée dans la chaufferie du bâtiment, où les chaudières industrielles accaparent la moitié de la pièce!
À lire aussi:
Les jeux de coulisses d’Uber
Montréal est l’une des villes où l’ascension d’Uber a été la plus rapide, notamment en raison d’un imposant réservoir de travailleurs du secteur des technologies — multimédia, jeu vidéo, logiciel, Internet. Sa popularité y a atteint un sommet en janvier 2016 — 450 000 requêtes, en hausse de 50 % par rapport à octobre 2015 —, avant de légèrement fléchir en février, contrecoup de la commission parlementaire sur l’industrie du taxi, où le ministre des Transports, Jacques Daoust, a accusé Uber d’enfreindre la loi. N’empêche, chaque mois, l’application UberX est téléchargée 23 000 fois, et quelque 3 500 chauffeurs font au moins une course par mois.
Même si à Montréal Uber n’est toujours pas rentable en raison de ses investissements dans le développement des affaires et de la technologie — 25 millions de dollars en 2015 —, l’équipe a maintenant quitté son sous-sol pour un bureau lumineux au design épuré à Pointe-Saint-Charles, dans le sud-ouest de Montréal. Un investissement de plus d’un million de dollars, chuchote-t-on dans l’entreprise. Jean-Nicolas Guillemette refuse de dévoiler des chiffres. «C’est beaucoup d’argent, ça montre qu’on veut rester», se contente-t-il de répondre.

En ce vendredi 11 mars 2016, ses 25 employés semblent particulièrement zen malgré les nuages noirs qui s’accumulent depuis 24 heures. Les chauffeurs de taxi ont ouvert un nouveau front dans leur guérilla politicojuridique : ils ont déposé une demande de recours collectif contre Uber, en plus d’exiger du gouvernement une loi spéciale pour fermer l’entreprise. Le ministre Jacques Daoust a évoqué l’idée que les chauffeurs soient tenus de louer à fort prix un permis de taxi géré par l’État. Ce qui va à l’encontre du modèle d’affaires flexible d’Uber: près de 75% de ses chauffeurs au Québec travaillent moins de 20 heures par semaine, et 55% moins de 10 heures.
Le directeur général d’Uber Québec n’a pas senti pour autant le besoin de rassembler ses troupes pour les rassurer. «C’est inutile de toujours en parler. Sinon, la peur va nous freiner», explique-t-il, assis dans une salle de conférences vitrée.
Les directeurs des opérations sont comme à l’habitude devant leurs écrans iMac, où des cartes colorées leur permettent de suivre en temps réel les déplacements des voitures d’Uber. Au bout d’une longue table en bois, Xavier, un francophone du Texas envoyé d’Uber Toronto pour donner un coup de main à l’équipe de communications et de lobbying en cette période tumultueuse, gesticule, le cellulaire vissé à l’oreille. Samuel, qui dirige le service aux clients, sort d’une réunion avec son équipe. Mélanie et Carole, ordinateurs portables sous le bras, viennent s’installer à côté du patron pour le bilan hebdomadaire de l’équipe de marketing. Ils ont tous moins de 35 ans.
«Le stress est énorme, convient Jean-Nicolas Guillemette. On ne sait pas si on va avoir une job la semaine prochaine. Mais on a appris à vivre avec ça. Je leur ai dit de faire leur job, d’être les meilleurs, et que j’allais m’occuper du reste.» Il marque une courte pause. «Bon, ma gang fait visiblement mieux que moi, parce qu’Uber est très populaire, alors que j’ai un peu de difficulté sur le plan politique!» dit-il d’un ton badin.
La Ville de Montréal est en conflit ouvert avec Uber, un envahisseur qu’elle qualifie « d’illégal » et qui fait de la « concurrence déloyale » au secteur du taxi. « On est pour la technologie, mais dans un cadre réglementaire », soutient le maire, Denis Coderre.
Celui-ci refuse de rencontrer Jean-Nicolas Guillemette, qui souhaite une réglementation mieux adaptée aux nouvelles technologies comme UberX, lesquelles mettent les gens en relation en échange de frais d’utilisation, un peu à l’image d’Airbnb, qui bouscule l’industrie hôtelière, ou de DuProprio, qui déstabilise les courtiers immobiliers.
Montréal est présentement la seule ville en Amérique du Nord où l’on saisit à grande échelle les voitures conduites par des chauffeurs qui utilisent UberX (sans permis de taxi). Depuis un an, les saisies ont bondi de 1 600% — passant de 34 en 2014 à 585 en 2015. Depuis janvier 2016, déjà plus de 351 véhicules ont pris le chemin de la fourrière municipale.
À lire aussi:
Denis Coderre porte son combat contre Uber en commission parlementaire
Gregori, chauffeur d’UberX depuis six mois, a reçu une contravention l’automne dernier et son véhicule a été saisi alors qu’il conduisait une femme de 55 ans au centre-ville de Montréal. Elle était assise à l’arrière, ce qui a éveillé les soupçons d’un inspecteur du Bureau du taxi, chien de garde de cette industrie. «J’ai dû attendre quatre heures dans mon auto, parce que c’est la police qui doit remettre le constat d’infraction et que ce n’est pas sa priorité», dit Gregori. Loin d’abandonner, il a augmenté ses heures sur la plateforme en guise de protestation. «Je crois en Uber et c’est un revenu d’appoint pour moi», dit cet employé à temps partiel dans une entreprise manufacturière.
Sa contravention de 531 dollars a été acquittée par Uber, qui conteste systématiquement les saisies en Cour municipale, loue une voiture de remplacement à ses chauffeurs, et paie tous les frais. Une bagarre coûteuse qu’Uber refuse de chiffrer. L’entreprise affirme que ses chauffeurs ne font pas du taxi et que les sanctions exercées contre eux sont illégales. Aucun cas n’a encore été tranché par un tribunal.
Les 14 inspecteurs du Bureau du taxi de Montréal sont particulièrement actifs lors de la tenue de festivités fréquentées par les jeunes, chez qui UberX est très populaire. À la mi-janvier, 40 véhicules ont été saisis pendant une fin de semaine en marge de l’Igloofest, dans le Vieux-Montréal.
Le climat politique a eu raison du partenariat d’Uber avec C2 Montréal, la grand-messe créative du printemps, qui rassemble près de 5 000 personnes de partout dans le monde, dont beaucoup de gens d’affaires habitués à utiliser Uber. «On a de bons liens avec Uber, c’est du bon monde, dit Anne Dongois, responsable des communications de ce rendez-vous, mais ce n’est pas le meilleur moment pour faire sa promotion.» La Ville de Montréal est un commanditaire important de C2 Montréal, à qui elle a accordé 200 000 dollars en 2015.

Au printemps 2015, pendant trois mois, la photo de Jean-Nicolas Guillemette a été affichée dans les taxis de Montréal, avec la mention « Recherché », comme au Far West. Le DG a dû retirer les photos de ses enfants de sa page Facebook après avoir reçu les menaces d’un homme qui disait savoir quelle garderie fréquentaient ses deux fils. Sa maison, sur le Plateau-Mont-Royal, a été placée sous surveillance spéciale.
Comment vit-on en sachant qu’on est détesté? «La nature humaine est de vouloir se faire aimer, alors au début, c’est difficile, admet Jean-Nicolas Guillemette. Rien ne te prépare à ça.»
Sur les réseaux sociaux et à l’Assemblée nationale, on accuse le DG d’Uber Québec d’arrogance et d’insensibilité. Une étiquette qui colle à Uber partout où la multinationale s’installe. «Être la petite start-up qui bouscule le taxi, c’est cool au début, explique Jean-Nicolas Guillemette. Puis, la start-up est devenue un géant qui écrase des orteils. Ce n’est plus aussi cool. Microsoft et Facebook ont vécu la même chose. Chez Uber, on a mis du temps à s’adapter à ce nouveau statut», dit-il.
Jean-Nicolas Guillemette affirme avoir tenté une approche différente au Québec. «Je ne critique jamais le gouvernement. Je veux m’entendre avec lui», assure le DG, même s’il se dit conscient qu’une partie de la population le perçoit comme un effronté qui n’a pas hésité à défier les lois sur le taxi.
Ailleurs dans le monde, Uber a mobilisé ses clients et ses chauffeurs pour faire pression sur les villes et les gouvernements qui tardaient à accepter sa présence. Manifestations, lettres, appels aux députés… «Certains pensent qu’on devrait faire la même chose, mais je résiste. Mon approche est plus patiente», dit-il, ajoutant tout de même avec une pointe d’agacement: «Ça va faire bientôt deux ans qu’on attend une nouvelle réglementation.»
En juillet 2014, soit quatre mois avant de lancer le volet UberX, Jean-Nicolas Guillemette a rencontré l’équipe du ministre des Transports d’alors, Robert Poëti. «J’ai demandé des balises. Ils n’ont rien fait, alors on a démarré », dit Guillemette avant d’ajouter avoir été peu surpris. «Je n’ai jamais vu un gouvernement qui crée une réglementation avant que le changement s’impose. Il a fallu démontrer notre popularité pour que ça bouge.»
À Québec, on a une vision différente de cette rencontre de juillet 2014. «Guillemette n’avait pas grand-chose à proposer. Il avait une feuille devant lui, écrite à la main. Ça ne faisait pas très sérieux», affirme une source qui était présente.
Jean-Nicolas Guillemette dit proposer des idées au gouvernement depuis le début: imposition de frais annuels d’exploitation à son entreprise, comme à Edmonton; taxe spéciale sur chacune des courses, comme en Australie; perception des taxes des chauffeurs directement par Uber. « Il y a plusieurs modèles. L’important est qu’on impose le fardeau de la nouvelle réglementation sur Uber, et qu’on laisse nos chauffeurs tranquilles.»

Superbe comparaison que celle d’UberX avec les Conquistadors…. Lesquels en plus des armes (le pouvoir de tuer) et les canassons…. Ont aussi apporté la religion…. Très important ça ! La religion….
Peut-être que la « Silicon Valleymania », c’est une autre façon de vivre et de voir les choses avec la révolution numérique qui depuis un demi-siècle n’en peut plus de se révolutionner à chaque semestre. — Si t’es pas branché sur « qu’êques » choses 24 heures sur 24. C’est comme si t’existais « pu » !
Je me rappelle que ce qui fît la force des romains, ce ne sont pas tant leurs légions, c’était surtout qu’ils ont apporté la construction de routes qui permettaient le transport en toute sécurité et le commerce. Construits des ouvrages d’art. Et aussi apporté la culture. Notamment celle du vin. Bref : la civilisation.
Pas sûr qu’UberX avec son application mobile — qui en dépit de ce qu’on dira ne révolutionne pas le monde -, qu’au chapitre de la beauté tiers-mondiste de nos infrastructures qu’ils contribuent de quelque façon à leur embellissement. À moins bien sûr que ce soit l’art brut en mouvement dans son incessante décrépitude que tous nous préférerions. Quand la décrépitude permanente correspondrait à un besoin et une demande de la population.
Quand Uber s’engagera à combler à ses frais les « nids de poules » ou mieux : reconstruira les routes. Alors je serai convaincu qu’ils comblent un réel besoin tout en comblant les trous par la même occasion. En attendant, ils profitent effrontément avant tout d’un système qu’ils exploitent avec la bénédiction de banquiers et d’hommes de lois qui ont pignon sur Wall-Street ; lesquels n’en sont pas à leur premier « coup » pour rechercher à réaliser des marges rapides au niveau des profits.
J’ai de la difficulté à comprendre qu’au Québec, où on est particulièrement « à cheval » sur l’éthique, un reste peut-être de la colonisation. Que la population souhaite en même temps adopter ce genre de services qui de toutes les façons ne se préoccupent guère du strict respect du droit du travail, en général des lois et toutes formes de règlementations. Faudrait-il concevoir (ce que je ne suis pas capable de faire) qu’il y eût en quelques-uns (ou unes) d’entre nous çà et là qui seraient porteurs (ou transporteurs) de quelques « p’tites » contradictions ?
Monsieur Guillemette se trompe. Ce qui dérange ce n’est pas qu’il soit un effronté qui défie les lois sur le Taxi. Ce qui dérange le plus, c’est surtout qu’il se trompe de cible. Essentiellement qu’il n’agisse pas dans la transparence et de bonne foi. Qu’il fasse fi de tout droit ou plutôt qu’il souhaite mettre à sa botte (ou à ses pneus) l’Assemblée nationale pour transformer les lois. Il n’y a que des personnes dopées pour faire des choses comme ça.
S’il devait apparoir qu’UberX soit un jour fait pour rester. Ce dont je doute. Cela ne signifie nullement que son DG reste longtemps à la tête de ce genre d’organisations ici. Une entreprise lorsqu’elle est installée n’a aucun intérêt à conserver des dirigeants qui sèment la controverse plutôt qu’ils n’apportent au transport des personnes de réelles solutions. Avant d’entrer en scène, il est toujours de meilleur aloi de demander la permission.
— En attendant si vous voulez vraiment voyager autrement. Pensez plutôt à Téo Taxi. C’est québécois, c’est complètement légal, convivial, nettement moins polluant et vraiment susceptible de rendre service aux gens.
Dégueulasse et scandaleux! Comment un magazine sérieux peut faire un article complaisant envers des hors-la-loi comme Uber et ses dirigeants? Ceux qui violent les lois devraient être dénoncé, sinon nous vivrons bientôt dans une anarchie où chacun fera ce qu’il veut au mépris des gens!
Je les trouve plutôt sympathiques et éveillés.
Ils sont modernes, branchés, efficaces, offrent un service que les citoyens VEULENT, et à MEILLEUR COÛT et créent des emplois dans l’économie de partage. Leurs autos sont propres, les chauffeurs polis et avenants, et vous savez AVANT de partir combien vous coûtera la course. Que voulez-vous de plus?
Quiconque a utilisé des taxis sait très bien combien cette industrie digne du XIXe siècle a besoin d’être dépoussiérée, mise à niveau et que les « petits fraudeurs » et les « tours de passe-passe » y pullulent.
« Quiconque a utilisé des taxis sait très bien . . . que les « petits fraudeurs » et les « tours de passe-passe » y pullulent. »
C’est que UberX n’est que ça, fraude et pase-passe.
Quand tu prends un taxi UberX, tu acceptes le paradis fiscale pour les recettes, la non perception des taxes et le paiement des impôts.
Avec le dédain qu’on lui connait, il pourrait fort bien faire campagne pour l’amélioration de l’état des rues, des voies réservées tant qu’à y être,
Et bien évidemment GRATIS pour lui et ses chauffeurs.
Partant du principe que l’impôt, c’est du vol légalisé (confiscation du bien durement gagné par des individus par un groupe de privilégiés), j’appuie Uber à 100%.
Que croyez-vous que l’État fera des gains qu’il espère engranger en s’appropriant abusivement du fruit du travail des petits travailleurs de Uber? Hein?
Vous espérez que l’État s’en servira pour diminuer les impôts des autres petits travailleurs? Que nenni…
L’État s’en servira pour nous ENDETTER encore davantage et ainsi combler des « besoins » dont nous ne soupçonnons même pas l’existence et ces « besoins » seront bien sûr gérés pas une armée de fonfons privilégiés trop bien payés, pensionnés et syndiqués mur-à-mur.
Uber est un des signes que la LIBERTÉ des petits travailleurs approche et que la modernité est en train de venir à bout du bolchévisme dans lequel le pauvre Québec est enfermé depuis trop longtemps.
Des Uber, il y en aura des tonnes dans l’avenir!!!
Tu as parfaitement raison. Ils ne paient même pas la TPS et la TVQ. Et ce foutu gouvernement ne fait rien.
Pourquoi les taxis devraient bénéficier de protection gouvernementale contre la concurrence alors que presque tous les autres métiers ou professions sont libres ? On limite le nombre de permis de taxis mais pas d’ingénieurs, de comptables, d’infirmières, de maîtres électriciens etc. demandez-vous pourquoi avant de faire ce genre de commentaire simpliste et incendiaire.
Dans un monde normal et honnête Uber serait arrêté par le gouvernement et n’aurait pas le droit existé. Dans le monde sale et mal honnête d’aujourd’hui ce genre de saleté existe et persécute une industrie qui avait droit avant eux.
Je boycotte Uber et les sales qui mènent cette organisation criminel.
Pourquoi le nombre de permis de taxis est contingenté ? Car c’est la source même du problème. Ça prend un permis de conduire en règle et un casier judiciaire propre pour chauffer un taxi, ce que possèdent déjà 90 % de la population adulte du Québec.
Par contre obtenir un permis de psychologue, maître électricien, psysio-thérapeute etc prend au moins une formation, un diplôme, une qualification unique, mais le gouvernement ne limite pas leur nombre , pas plus que pour les ingénieurs, alors pourquoi le fait-on pour les taxis ?
Il y a trop de restaurants à Montréal, le gouvernement ne limite pas leur nombre ? Seuls les meilleurs survivent.
C’est ce contingentement qui nous a donné une industrie du taxi pourrie, désuète, dépassée et incapable de rencontrer le minimum de service à la clientèle.
Dire que Uber est illégal est bien trop facile comme argument. L’homosexualité a déjà été illégale au Canada, on a changer les lois, celles des taxis aussi peuvent être changées.