
Quand Philippe Couillard s’était rendu en Chine en octobre 2014, il avait essuyé un revers retentissant devant le gouverneur de la province de Shangdong. Pas question d’importer davantage de porc québécois, avait dit son vis-à-vis, nous en avons bien assez.
Mais la province ne fait pas le pays. Contre toute attente, la Chine traverse une pénurie de porc dans plusieurs régions, la viande la plus consommée là-bas. Et les producteurs québécois en profitent.
«Seulement au premier trimestre de 2016, nous avons exporté 70 % de tout ce qu’on a exporté en Chine en 2015», illustre le directeur général des Éleveurs de porc du Québec, Jean Larose. L’an dernier, les producteurs de porc du Québec avaient exporté pour 150 millions de dollars en Chine, sur des exportations totales de 1,5 milliard.
La Chine est sur le point de devenir le premier importateur mondial de porc cette année, devant le Japon. Et ce, alors qu’elle en est toujours le premier producteur mondial, avec près de la moitié de la production.
Mais les 54 millions de tonnes produits l’an dernier en Chine représentaient néanmoins une baisse de 6,5 %. Le gouvernement a même dû puiser dans ses stocks de viande congelée.
Le déclin s’explique notamment par de nouvelles normes environnementales, qui ont eu raison de cinq millions de fermes, incapables de s’y conformer. Les petits éleveurs ont été chassés des abords des villes. Il s’explique aussi par le froid, qui a affecté certains cheptels, et la hausse des prix du maïs donné aux cochons, que les autorités ont cessé de subventionner.
En conséquence, le prix du kilo de porc a augmenté de près de 40 % depuis un an en Chine, provoquant à lui seul à une hausse de 0,8 point de l’inflation générale. Pékin encourage donc les importations, quitte à financer le stockage de la viande congelée. Le pays prévoit importer 1,8 million de tonnes cette année, après 1,5 million l’an dernier.
Selon Jean Larose, les scandales de viande contaminée en Chine ont aussi leur impact. «Il y a un déficit de confiance sur la qualité de la viande là-bas, explique Jean Larose. Le porc étranger comme le nôtre, régi par les règles de l’Agence d’inspection du Canada, jouit d’un avantage comparatif.»
Vers une réouverture du marché russe?
Le Canada n’est pas seul. L’Europe a perdu son principal marché, la Russie, à la suite des sanctions décrétées dans la foulée du conflit en Ukraine. Moscou avait répliqué en imposant un embargo sur les fruits, les légumes, les produits laitiers, la viande, le poisson et la volaille en provenance des États-Unis, d’Europe, d’Australie, du Canada et de Norvège.
Les excédents européens ont fortement contribué à une baisse des prix et à la crise agricole. La demande en provenance de la Chine permet de pallier la perte du marché russe et de maintenir les prix.
«Les transformateurs canadiens sont moins friands à faire des concessions sur les prix par rapport à l’Europe», admet Jean Larose. Il faut dire que la faiblesse du dollar canadien est déjà un avantage.
La Russie rouvrira-t-elle son marché? Officiellement, Moscou joue la ligne dure et menace de prolonger l’embargo jusqu’à la fin de 2017. Mais selon nos sources, les autorités canadiennes et russes ont commencé à discuter d’une éventuelle reprise des échanges. Le nouveau ton du gouvernement Trudeau aurait apaisé les relations.
Avant sa fermeture brutale en 2014, le marché russe était le deuxième en importance en volume pour les producteurs de porc du Québec. Après des années de crise, l’industrie pourrait retrouver son erre d’aller.
Du sommet de 7,8 millions de porcs en 2009-2010, la production a reculé à 6,8 millions de têtes en 2014. Le regain à 7,2 millions de porcs, l’an dernier, laisse entrevoir une année au moins aussi faste en 2016.
Il restera à composer avec les nouveaux standards de bien-être animal établis par les chaînes d’alimentation, qui forcent les producteurs à investir dans de nouvelles infrastructures. Une facture évaluée à un demi-milliard de dollars pour les huit prochaines années, pour lequel ils demanderont assurément un soutien gouvernemental.
La Chine devrait bloquer cette intrusion « d’étranges » dans son économie???
Les producteurs devraient baisser le prix du bacon ici au Québec, il est aux alentours de 6.50$ le 450 grammes. Après tout, ce sont les québécois qui devont vivre avec les désagréments de la pollution des excréments de leurs porcs!.
Pour répondre à Mack J , eh que vous êtes toutes dans le champ , savez vous que nous producteurs ont est payer seulement 1 dollars et demi pour 1000 grammes, lâchez nous et chialer auprès des abattoir et épicerie qui font des profit sur mon dos et sur le votre , depuis quelque année il y as environ 200 ferme qui abandonne leur ferme , poser vous la question , avez vous déjà vu une épicerie fermer Mrs Mack