Leaders 2015: Karelab

Jouer à des jeux vidéos pendant les heures de travail constitue un faux pas qui pourrait vous coûter votre emploi… Mais chez certains employeurs, il s’agit d’une distraction parfaitement autorisée, qui pourrait vous rapporter des cadeaux ! C’est la méthode Karelab : cette PME montréalaise conçoit des programmes ludiques pour stimuler le rendement du personnel dans des entreprises comme Bell, CGI, Hydro-Québec et Imperial Tobacco.

Un centre d’appels veut améliorer la satisfaction de la clientèle, hausser les ventes d’un produit, diminuer la durée des communications ? Les employés verront apparaître sur leur écran un tableau de bord, avec des cadrans et des aiguilles leur montrant leurs progrès en temps réel, comme dans une course automobile. Lorsqu’ils atteindront leurs objectifs, ils obtiendront le droit de jouer à un jeu vidéo conçu pour eux et, ainsi, d’accumuler des points qu’ils pourront échanger contre une récompense dans la boutique en ligne de Karelab : tablette, téléphone intelligent, jouet, chèque-cadeau, etc. Pour un centre d’appels de Bell qui avait comme cible d’augmenter le nombre d’abonnements à la chaîne HBO, par exemple, Karelab a créé un jeu inspiré de la télésérie Game of Thrones, diffusée sur ladite station.

« Tout le monde a besoin d’être reconnu, explique le président et fondateur de Karelab, Marc-André Lanciault. Une fois à la fin de l’année ou tous les cinq ans, ce n’est pas suffisant. Il faut que ce soit fait chaque jour. Accéder à un jeu, c’est déjà une victoire en soi. Et recevoir un cadeau, c’est posséder quelque chose de tangible qui te rappelle ce que tu as fait pour l’organisation, et qu’en plus tu as choisi », poursuit l’homme d’affaires de 36 ans, qui a commencé en 2003 en bâtissant des sites Internet et intranet pour des entreprises, avant de réorienter sa boîte vers sa vocation actuelle, il y a trois ans.

Les entreprises doivent aujour­d’hui déployer des trésors d’imagination pour attirer et garder leur main-d’œuvre, souligne Marc-André Lanciault. « Retenir les employés, c’est la clé du succès, parce que ça coûte tellement cher de les remplacer. Notre approche fonctionne particulièrement bien avec les jeunes, qui ont grandi avec les jeux vidéos. »