PRODUCTEUR DE COLLATIONS BIOLOGIQUES
Croissance : 531 %
Chiffre d’affaires : entre 20 et 50 millions
Employés : 60
Siège social : Montréal
Des concombres entourés d’une pellicule plastique, des poires protégées par de la mousse de polystyrène : les fruits et légumes sont de plus en plus emballés dans les épiceries. Et selon Thierry Jean, PDG du fabricant de collations biologiques Prana, il s’agit d’une bonne pratique.
Voilà qui surprend, sachant que son entreprise dit considérer l’environnement dans chacune de ses décisions. Mais c’est justement parce que Prana prend l’avenir de la planète au sérieux qu’elle a fait analyser l’empreinte écologique de ses produits… et découvert que l’emballage ne représente que 5 % de l’impact environnemental. Le véritable coupable ? L’agriculture, à 81 %.
D’où la logique de Thierry Jean. « Un produit qui finit à la poubelle est un gâchis écologique énorme. Mieux vaut l’emballer pour le préserver plus longtemps. » Et plutôt que de se concentrer sur le contenant, les entreprises alimentaires devraient travailler à faire diminuer l’agriculture intensive et ses effets néfastes.
Cela peut être en optant pour le bio, comme le fait déjà Prana. Même là, il y a des choix plus intelligents que d’autres, souligne le PDG. Lorsque c’est possible, l’entreprise remplace ainsi les amandes californiennes bios par des amandes espagnoles bios, dont la culture est moins dommageable.
Évidemment, rien n’empêche une entreprise de travailler sur plusieurs fronts écologiques à la fois. Prana utilise par exemple du mobilier de bureau usagé, et est officiellement carboneutre depuis 2018. Récemment, elle a même réduit de 12 tonnes sa consommation annuelle de carton en optimisant… ses emballages.