La merveilleuse étude économique du BAPE

Si un gouvernement autorisait un jour l’exploitation du gaz de schiste au Québec, ce serait aux investisseurs de déterminer si le jeu en vaut la chandelle. Et non aux professeurs d’université ni aux journalistes, dit Pierre Duhamel.

Philippe Duhamel;
Photo : Graham Hughes/La Presse Canadienne

Que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’inquiète des conséquences potentielles sur l’environnement de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent, je veux bien. Les faits sont contestables, mais c’est sa mission d’être intraitable sur le sujet et de soulever toutes les interrogations pertinentes.
Blogue Economie

Qu’il rende compte, dans son rapport d’enquête, de l’opposition d’une partie de la population et juge du coup que ce développement ne répond pas aux critères d’acceptabilité sociale requis, je me dis que cela fait sans doute partie des prérogatives d’un tel organisme, même si le concept d’acceptabilité sociale reste nébuleux.

Que le BAPE doute qu’on puisse trouver suffisamment de gaz et qu’on pourrait l’exploiter de façon rentable, je me résigne en disant qu’il ne s’agit là que d’une opinion et que les industriels qui voudraient y investir des milliards de dollars seraient avisés de tirer leurs propres conclusions avant de dépenser leurs millions. Selon moi, le BAPE n’a ni l’habileté ni les outils pour statuer de la viabilité économique des projets et se substituer ainsi à l’entreprise privée.

Que le BAPE tienne enfin compte de la prodigieuse croissance de la production de gaz de schiste aux États-Unis et de la baisse de prix sur le marché pour juger de la non-nécessité et de la non-rentabilité d’une exploitation de cette ressource au Québec, je trouve que cela devient carrément condescendant face aux véritables spécialistes de ce secteur.

Si un gouvernement autorisait un jour l’exploitation du gaz de schiste au Québec, ce serait aux investisseurs de déterminer si le jeu en vaut la chandelle, et non pas aux professeurs d’université ni aux journalistes. Entre-temps, je note que ce secteur reste en forte croissance aux États-Unis et qu’il a contribué à relancer le secteur manufacturier américain.

Mais ce que je trouve le pire dans le rapport d’enquête du BAPE, c’est l’inouïe faiblesse de l’analyse économique des retombées. On a fait, dans cette étude, de drôles de calculs pour arriver à la conclusion désirée.

Pour déterminer la valeur sociale d’un projet et en tirer les conclusions, le BAPE établit la valeur des bénéfices économiques, de laquelle il soustrait les coûts sociaux et environnementaux du projet.

Pour déterminer les coûts et les externalités, comptez sur le BAPE pour tout additionner. C’est leur spécialité. On réussit même à calculer le coût social des émissions de gaz à effet de serre.

Pour calculer les bénéfices, les auteurs oublient l’essentiel des retombées.

D’abord, ils additionnent les redevances susceptibles d’être perçues pendant 35 ans. On ajoute, aux montants versés en redevances à l’État, les impôts qui seront payés par les sociétés exploitantes. On ajoute enfin une partie des profits qui seront réalisés par les seules entreprises à propriété québécoise.

Voilà pour les bénéfices de l’exploitation du gaz de schiste. Les seuls bénéfices dont on tient compte, ce sont les impôts et les redevances.

On fait, en effet, la singulière hypothèse que cette exploitation ne créera pas d’emplois supplémentaires. À la limite, il n’y aura qu’un déplacement d’emplois, et on ne tient même pas compte des salaires plus élevés qui pourraient être payés dans cette industrie.

Pensez-y deux secondes : on parle d’investissements potentiels colossaux, mais qui ne produiraient aucun nouveau job pour forer tous ces puits, construire les sites, analyser les données ou produire la ressource.

C’est à se demander si les Albertains occupent de vrais emplois, maintenant que l’on sait que l’industrie gazière n’en crée pas !

Inutile aussi d’extrapoler les impôts et taxes payés par ces non-travailleurs ou d’évaluer les retombées sur d’autres secteurs de l’économie, car cela n’existe pas, selon le BAPE.

Voilà une étude de bénéfices économiques arrangée avec le gars des vues, et qui n’a aucune crédibilité. C’est à partir de ce calcul tronqué que le BAPE juge que cette exploitation n’apporte pas d’avantages pour le Québec.

Oui, il se peut que cette idée de soutirer du gaz naturel des basses terres du Saint-Laurent ne soit qu’une chimère, et qu’il suffirait d’aller forer un peu plus pour se rendre compte de la non-viabilité et de la non-rentabilité de cette exploitation.

Oui, si les Québécois ne veulent pas exploiter le gaz de schiste, ils ont parfaitement le droit d’en décider ainsi.

En revanche, ce qui me tarabuste, c’est que si l’on suit à la lettre les instructions de nos vaillants environnementalistes, du Devoir et de leur organisme chéri (le BAPE), le sud du Québec n’est pas propice au développement parce que trop peuplé ; le nord non plus, parce que trop fragile ; les rives du Saint-Laurent, parce que le fleuve est trop vulnérable.

Dans un autre ordre d’idée, l’Institut de la statistique du Québec nous apprenait, mercredi, que le pouvoir d’achat des Québécois a fléchi, en 2013, pour la première fois en 17 ans. Le Québec se classe au 12e et avant-dernier rang — devant l’Île-du-Prince-Édouard — en ce qui a trait au revenu disponible, avec 26 774 dollars par habitant.

Cela n’a évidemment aucun rapport avec le début du texte.

* * *

À propos de Pierre Duhamel

Journaliste depuis plus de 30 ans, Pierre Duhamel observe de près et commente l’actualité économique depuis 1986. Il a été rédacteur en chef et/ou éditeur de plusieurs publications, dont des magazines (Commerce, Affaires Plus, Montréal Centre-Ville) et des journaux spécialisés (Finance & Investissement, Investment Executive). Conférencier recherché, Pierre Duhamel a aussi commenté l’actualité économique sur les ondes du canal Argent, de LCN et de TVA. On peut le trouver sur Facebook et Twitter : @duhamelp.

Les commentaires sont fermés.

Avec Louis-Gilles Francoeur comme vice-président du BAPE, ça ne regarde pas bien en partant. Francoeur est un activiste anti-développement très rusé, qui peut prendre des données et leur faire dire le contraire. De plus, regardez les diplômes des membres du BAPE: 2 en sciences (génie, géomorphologie) et 5 en sciences humaines (Communications, Sciences politique, philosophie, économie et urbanisme). Si la Tour de Pise était aussi penchée, elle s’écraserait.‬

C’est bien connu, quand la science nuit aux DIEUX, il faut la combattre… Aujourd’hui, les Dieux sont » économiques », ils répandent sur nous les joies de la consommation et par la loterie ( de la naissance ou du jeu ) les miracles….

Mes FÊRES, Ne nous laissons pas aveugler par la moralité, l’éducation perverse scientifique et communions à la FOI néolibérale…SALVATRICE

Faites miroiter au BAPE un investissement dans une activité artistique et ils vont miraculeusement y trouver une multitude d’effets multiplicateurs et une rentabilité inouïe!

honorable vient nous dire qu’un économiste au BAPE n’est pas pertinent alors que Pierre Duhamel affirme que cette préoccupation devrait être déterminante. Pour honorable l’environnement se résume a son petit nombril. Un cornichon dans son bocal qui ne veut surtout pas mariner avec d’autres choses que des cornichons.

Pendant ce temps, l’état de New York vient de stopper net l’exploitation du gaz de schiste sur son territoire. J’imagine que ce sont encore les méchants et incompétents fonctionnaires du BAPE qui sont en cause…

« New York est riche contrairement au Quebec pauvre… »

Bien content de savoir cela. L’impôt est plus de 60% à New York contre 28% au Québec et en Ontario.

Pourrait-ont dire que les impôts enrichissent%

Je suis allé voir à la frontière à Lacolle et je n’ai pas encore vu d’interminable ligne d’attente de New-New-yorkais qui voulaient émigrer ici, au paradis fiscal québécois…

Auriez-vous une explication Youlle?

« ce sera aux investisseurs de déterminer si le jeu en vaut la chandelle, et non pas aux professeurs d’université ni aux journalistes »

Je viens de réécouter Astérix et le coup du menhir. Je crois que certains profs d’université, journalistes et fonctionnaires « bienveillants », comme ceux du BAPE, se comportent comme des devins.

Le gaz de schiste a rendu plusieurs états américains millionnaires sans provoquer de cataclysme où que ce soit.

Le Québec est rendu un endroit habité par des peureux guidés par des diplômés en sciences molles pas de maths; ne vous demandez plus pourquoi nous sommes la province la plus pauvre du Canada, la plus taxée, la plus imposée et la plus complaisante envers les grosses centrales syndicales.

Le gaz de schisme créerait des milliers d’emplois très…très bien rémunérés (autour de $85,000.00 par emploi!) et rapporterait au Québec des revenus et des taxes supplémentaires dont nous avons tant besoin pour réduire notre dette. mais nââôôn!!! On aime mieux écouter nos z’artisses à la Dominique Champagne et nos activistes écologiques subventionnés jusqu’aux os.

L’industrie la plus florissante au Québec est celle de la pauvreté couplée à celle de la péréquation et nous ne faisons plus rien pour nous en sortir.

Petit peuple!

« Le Québec est rendu un endroit habité par des peureux guidés par des diplômés en sciences molles pas de maths »

Vous incluez le diplômé d’économie là-dedans?

« L’industrie la plus florissante au Québec est celle de la pauvreté couplée à celle de la péréquation et nous ne faisons plus rien pour nous en sortir. »

Les indépendantistes font quelque chose. Si le Québec est indépendant il n’y a plus de péréquation et nous aurions la possibilité d’avoir une politique monétaire qui ne sera pas dominée par le pétro-dollar.

Alors que les états les plus puissants du monde sont dominés par le pétro dollar, l’État du Québec ne le serait pas… hum à moins que l’on ne se déplace de Gatineau à Alma en … bicyclette… (cela dit je suis fan de cyclisme, mais faudrait pas pousser le bouchon… ), en triporteur pour les entreprises de serdice.
Ferait-on parti de ceux qui pensent que plus on imprime de dollar mieux se porte notre économie?
Gérer sa propre monnaie pour un État est essentiel, bien sûr. Mais j’y pense, la stratégie monétaire su PQ n’était-elle pas d’utiliser le dollar canadien… donc être indépendant mais laisser le contrôle de la monnaie à un autre… pas plus brillant….

Mis à part les élucubrations des illuminés péquistes et leur « piasse à Lévesque », je n’ai connaissance d’aucun pays et/ou organisation internationale sérieuse qui remet en question la domination du dollar américain.

Avez-vous des sources sérieuses? J’ai bien écrit SÉRIEUSES!!!

…et le passeport Canadien, et les frontières Canadiennes, et les institutions Canadiennes, et les fonctionnaires canadiens et tenez-vous bien, et notre solide adhésion au Commonwealth BRITANIQUE!

Ouais toutes des patentes en faillites.

Asie y compris la Russie très socialiste environ 7% de croissance économique et le Canada qui suit les libertariens et libéralistes moins qu’un misérable 3% de misère.

L’industrie, les chambres de commerce, les promoteurs, n’ont traité que du sujet ÉCONOMIE dans les mémoires qu’ils ont déposés au BAPE: emplois créés, bilan des taxes générés, autres retombées, etc ils n’on présenté que cet aspect positif, sans jamais avoir un début de réponse aux questions des scientifiques indépendants. Le BAPE a donc traité AUSSI du bilan économique en incluant de façon un peu timide certains coûts d’externalités – ce que les bilans économiques des promoteurs ne font pas, évidemment. Il est curieux, maintenant que les jeux sont faits de vous voir reprocher au BAPE d’avoir examiné aussi les questions de rentabilité et de retombées affectant l’économie. N’est-ce pas contradictoire votre prise de position?
Marc Durand, Doct-ing en géologie appliquée.

Si j’en crois les dernières nouvelles, les redevances des multinationales, quelque soit le domaine, sont plus diluées dans boîtes vides que dans les poches des gouvernements. À propos, citez-moi quelques projets devant produire le pactole pour les gouvernements et qui sont encore en opération 5 ou 10 ans plus tard. Et avant de me citer l’Alberta et le Dakota, je considère que la meilleure chose de ces projets est que les travailleurs québécois vont s’y remplir les poches et qu’ils reviennent le dépenser là ou leur argent à le plus de valeur, ici. Et ils laissent la pollution là-bas!

«qu’ils reviennent le dépenser là ou leur argent à le plus de valeur», et s’il ne reviennent pas? Notre bilan migratoire est négatif, on perd des québécois. Peut-être vont-il simplement travailler ailleurs, là ou il y a de l’emploi…

Le Québec est, depuis longtemps,un tremplin vers l’eldorado du Nouveau Monde. Plusieurs émigrés francophones sont de passage pour apprendre l’anglais et repérer le bon filon économique pour eux….

On doit saluer leur esprit d’aventurier, leur capacité d’abandon de leurs racines et y voir la mentalité de cowboy tellement valorisée chez nos amis républicains…. VIVA l’individualisme conquérant !!!!

Moi, dans votre titre il y a aussi quelque chose qui me tarabuste. En tant que journaliste ne devriez-vous pas vous abstenir de faire des commentaires sur un tel sujet? Vos positions sont généralement purement idéologiques, malheureusement comme le sont celles de plusieurs professeurs d’université. Cependant, les professeurs d’université sont formés pour faire de la recherche, ce qui n’est pas votre cas ni celui des investisseurs qui ne cherchent que leur profit.

Je crois que les opinions nuancées basées sur la recherche auront toujours leur place, peu importe que leurs résultats soient conformes à nos attentes ou non. Cela éviterait des commentaires comme celui d’honorable, pour qui les diplômés en génie, en géomorphologie, en économie et en urbanisme sont incompétents à décider sur de graves sujets… sans rancune

Un chroniqueur ou blogueur est payé pour faire de l’opinion. C’est mon métier de faire des commentaires. Ils sont idéologiques comme le sont tous les commentaires, surtout aux yeux de ceux qui ne partagent pas la même idéologie.

Donc la PROPAGANDE retribuée, oups… Plutôt, un honnête travail de relation publique destiné à « instruire », à orienter et modeler l’opinion publique à l’aide de Hauts Parleurs.

Un dérivé du journalisme, alors… » Le journaliste est TENU de chercher la vérité dans les faits, il va tenter de les expliciter tout en laissant, idéalement ses OPINIONS au VESTIARE »

(M. Jacques Godbout , dans Le Tour du Jardin…)

M, Duhamel,

Merci de nous dire que vos commentaires sont idéologiques, donc une simple opinion si ce n’est pas un dogme..

On le retiendra.

« Journaliste depuis plus de 30 ans, Pierre Duhamel observe… »

Il me semble qu’un journaliste est supposé rapporter avec exactitude.

Tiens…la gauche bien pensante qui tente de bâillonner un chroniqueur qui ose remettre en question la ligne de pensée bolchevique…encore une fois.

Vous dites « si un gouvernement autorisait un jour l’exploitation du gaz de schiste au Québec, ce sera aux investisseurs de déterminer si le jeu en vaut la chandelle, et non pas aux professeurs d’université ni aux journalistes ». Je serai d’accord avec cette affirmation :

1. Quand ces investisseurs paieront l’ensemble des coûts découlant de leurs projets, plutôt que de refiler la facture à la communauté. Paieront-ils pour les nappes phréatiques détruites? Pour la baisse de valeur des résidences? Non.

2. Quand ces investisseurs cesseront de considérer le bien public comme leur appartenant. Je peux vous donner deux exemples par l’absurde? Vendez-moi le parc du Mont-Royal au prix d’une redevance symbolique, et je vais vous en faire du « développement économique » en couvrant tout ça de condos et de centre d’acahats! J’espère que j’aurai alors votre soutien pour planter tous ces gauchistes qui oseront dire que ce « développement » n’a pas d’allure. On pourrait aussi privatiser la rue en face de chez vous. Je ferais du « développement économique » en facturant un droit de passage et en redonnant une redevance au gouvernement. Je pourrais même faire une étude économique qui détaillerait tous les bénéfices qui vous tiennent tant à coeur : emplois, développement, impôts, etc. Deux beaux projets, n’est-ce pas? (Mon message : ne trouvez-vous pas qu’il manque quelque chose dans cette logique pour que le raisonnement se tienne? Est-ce que ce « quelque chose » est présent dans votre logique?)

3. Et enfin, je serai d’accord avec votre affirmation quand ous critiquerez l’absence d’étude économique pour les projets qui sont acceptés (par exemple, pour les petits barrages hydroélectriques… qui vont nous coûter des centaines de millions en pertes, mais on appelle ça du « développement économique » sur la base de… de quoi? de rien, puisqu’on va investir une fortune sans même s’être posé la question si ça allait être vraiment rentable!) avec la même agressivité que vous critiquez la qualité (et non l’absence) de l’étude économique dans ce cas-ci.

Entre temps, votre crédibilité est au niveau de celle d’un lobbyiste, ce qui est d’ailleurs le travail que vous faites dans ces pages.

@ Etienne Denis,

Pourquoi voulez-vous qu’on vous vende le Parc du Mont-Royal pour le prix d’une redevance symbolique ? Si vous voulez y faire du développement, faites une offre à la ville et achetez-le pour le vrai prix du terrain. Commencez d’abord par trouver et lever les capitaux pour y permettre vos développements. Assurez-vous au passage que vos ouvrages trouvent preneurs, cela facilitera certainement vos demandes de participations.

À moins bien sûr que votre fortune personnelle ne vous permette de tout payer directement de votre « sacoche ! » 🙂

Pour ce qui est de l’exploitation des ressources naturelles, y compris le gaz, je suis d’accord avec vous, ce qui pose problème c’est que le sous-sol appartient au domaine public. Ainsi la propriété privée est toute symbolique. Cela devient même un marché de dupe. Puisque l’acquisition d’une terre ne vous permet pas d’en disposer de plein droit pleinement en tout temps quand vous ne pouvez pas même en négocier et/ou en contrôler son développement.

Et Vlan, dans les dents….. A quoi cela sert un faiseur d’opinion ???

Ceux qui ont l’USAGE PRIVILÉGIÉ d’un porte-voix doivent l’utiliser de façon intègre, éclairé et rigueur. Que l’information soit vérifiée et validée. ( Autrement que par l’humeur ou une croyance )

Laissons la partisannerie, les propos haineux, les dogmes et les idéologies populistes aux commentateurs enflammés que nous sommes. Ceux qui comme moi écrivent, perdu dans la foule de la majorité habituellement silencieuse, ne revendiquent pas des prétentions de compétences journalistiques… pour valoriser ce qui n’est somme toute qu’une opinion….

@ M. Etienne Denis

Et Vlan, dans les dents….. de M. Duhamel,… ( la position dans la suite des textes de ma 1ère réponse pouvait porter à confusion…)

« Nommez-moi un seul endroit qui exploite le gaz de schiste qui a décidé de le stopper. Un seul. »

RÉPONSE: le Québec, l’État de New York puis le Nouveau-Brunswick. Exploration ou exploitation débutée puis Cancellée.

Il n’y a qu’aux USA où on est dans l’étape d’exploitation. Partout ailleurs, il n’y a que de l’exploration, assez souvent interrompus; ex. la Pologne d’où Talisman, etc. se sont retirés. D’ici trois ans, cela surviendra aux USA quand cette bulle spéculative se terminera. Les avocats, les poursuites pour dégâts aux nappes sont prendre alors la relève…

Je n’ai pas lu les commentaire, juste un mot MERCI! Merci de l’écrire, merci de nous offrir un autre point de vue. On ne sera pas plus riche, on va continuer d’inviter nos metteurs en scène sur tous les plateau de télé, mais je pourrais citer une source qui donne un autre point de vue. MERCI!

Je suis moi-même « tarabusté » par vos propos : comment peut-on laisser aux entreprises le soin de déterminer seules la faisabilité de l’exploitation des gaz de schiste ? Vous adoptez une perspective comptable en vous limitant à une colonne de chiffres en omettant les coûts externes. Plus que jamais il faut regarder à long terme en se préoccupant justement des générations futures et en entrevoyant la décarbonisation de l’économie. Plus que jamais on se doit, comme société, de réconcilier écologie et économie c’est-à-dire opter franchement pour un développement viable. Marcel

Mr. Duhamel, j’accepte que les gens du BAPE n’ont pas la compétence de décidé si l’exploitation du gaz de schiste est rentable, mais vous n’avez certainement pas la compétence de décidé si l’exploitation du gaz est environnementalement viable. Votre article est intéressant, mais si vous ne voulez pas paraître hypocrite, il faudrait peut-être enlever l’avant dernier paragraphe.

Le gaz de schiste a tué et ruiné combien d’Américains?

Le BAPE est un organiste d’activistes, des gens idéologues et doctrinaires qui crache sur les avancées scientifiques.

De quelles avancées scientifiques parlez-vous? La cavité laser? La cristallographie des protéines? L’effet transistor? La découverte des ondes gravitationnelles?… Faire éclater des roches au-delà de leur seuil de rupture n’est pas une avancée scientifique!

La culture économique au Québec est peu près nulle. Pas surprenant qu’il suffise que le BAPE traite de ce volet dans son évaluation du gaz de schiste de manière « impressionniste », pour que le gouvernement recule.

» La culture économique » Vous voulez dire la VISION que l’idéologie capitaliste néolibérale A de l’économie !!!!

Ici, au Québec, la vision capitaliste Social-Démocrate fait plus de sens… Cette vision est plus PROGRESSIVE que conservatrice ou libérale…

Vous pouvez tenter de dénigrer » subtilement » la province mais cette vision capitaliste Social-Démocrate fait le succès des pays scandinaves.

Malheureusement, il serait pour l’instant prématuré, à mon avis, de tenter de faire du copié-collé de cette politique économique scandinave.

Leurs mesures de rigueur ne peuvent être acceptées que par une population qui a CONFIANCE en son gouvernement car, là-bas, aucunes tentatives de collusion et de corruption n’y sont tolérée…. depuis longtemps et il y a l’éducation gratuite pour tous…

Les gens sont donc devenus plus instruits et plus politisés…. Encore là, il ne semble pas que MM. Bolduc et Couillard tiennent à cela….

« Malheureusement, il serait pour l’instant prématuré, à mon avis, de tenter de faire du copié-collé de cette politique économique scandinave. » (sic)

Z’êtes prêt pour le service militaire OBLIGATOIRE, la disparition du salaire minimum et l’exploitation des hydrocarbures au Québec?

Première nouvelle… depuis quand êtes-vous devenu logique?

Francois faites-vous une faveur… Lisez: » La sociale-démocratie 2.0: Le Québec comparé aux pays scandinaves. » par Stéphane Paquin et Pier-Luc Lévesque. (2014)

J’en suis qu’au 1er chapitre et j’ai déjà dû RÉ-AJUSTER mes propres opinions sur la gauche, la droite, le libéralisme et le progressivisme…. Comme quoi, il est toujours intéressant d’apprendre… à moins d’avoir déjà la tête pleine ….

La Sociale-Démocratie contemporaine a évolué; Elle n’est plus ce que vous et moi avons appris. Je suis certain que la RENTABILITÉ et le Succès économique de ces pays doivent vous interpeler…

Avez-Vous, encore, le goût d’apprendre ? Vous serez surpris de retrouver plusieurs des valeurs que vous prôner chez ces Nordiques !!!!

Et que dire de la culture scientifique au Québec…
Le BAPE a un rôle important à jouer quant aux impacts potentiels des différentes technologies utilisées ds l’exploitation potentielle de gaz de schiste, de même que dans la réalisation de tout projet de nature industrielle sur nos éco-systèmes à court et à long terme. Cette tâche a-t-elle été réalisée de façon diligente et rigoureuse, c’est cela qui est mis en doute en mettant en lumière certains argumentaires et leurs bases qui semblent être en Jell-o si on se fie à cet article.
Il faudrait peut-être lire cette étude afin de se faire sa propre tête…. en tout cas, c’est ce que je dais tenté de faire, mettre la main sur ledit document…

@ Robert,

Il est très facile de mettre la main sur ledit document, dès la cinquième ligne de son texte, Pierre Duhamel vous offre cette possibilité. Vous avez sans doute vu en rouge : « rapport d’enquête », il s’agit de ce que l’on appelle : « un lien hypertexte », vous cliquez sur ce bout de texte et automatiquement vous téléchargez le rapport du BAPE.

Il ne vous reste plus qu’à chercher sur votre ordinateur le dossier de téléchargement et voilà ! Vous pourrez avec plaisir vous farcir les 546 pages du « Rapport d’enquête et d’audience publique » pour vous faire votre propre idée.

— Bonne lecture 🙂

Faut-il conclure par la nature de vos propos qu’il y aurait une directe corrélation entre le pouvoir d’achat des habitants, le revenu disponible per capita et l’exploitation extensive et passablement coûteuse en termes d’investissements du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent ?

Une ressource limitée ici, quand ce n’est pas le gaz qui fait défaut partout sur la planète (y compris dans le nord du Québec). Quand ce sont les technologies d’exploitation qui doivent être raffinées, tout comme les moyens de transport de ces ressources vers les centres industriels et urbains qui en sont dépendants.

Les japonais qui coopèrent avec les russes sur ces technologies de l’avenir sont en train apparemment d’accomplir des progrès. Et le grand avantage chez eux, c’est que l’infrastructure de transport existe ou en en cours de réalisation, tout comme le potentiel industriel pour sa réalisation.

Pas de développement sérieux sans infrastructures. Pas d’infrastructures sans dettes. Pas de dettes sans compensations significatives de revenus, ce qui signifie moins de déficit public « peut-être », ce qui signifie toujours un retard récurrent en termes d’investissements.

Ce qui manque le plus ici. Ce sont des projets qui se réalisent. Hors si certains projets ne voient pas le jour, ce n’est pas parce qu’il y a un BAPE ou quelque structure étatique complexe. C’est simplement parce qu’il en coûte toujours plus cher d’exploiter des ressources naturelles en quantité limité et d’être en même temps compétitif sur un autre marché que le nôtre.

Ainsi, on ne peut exploiter le gaz, vendu à prix convenu d’avance ; que pour notre consommation personnelle et non point pour l’exporter hormis peut-être au Nouveau-Brunswick et en Ontario.

Il m’arrive quelquefois d’éprouver quelque difficulté pour pouvoir et en tous points approuver pleinement vos démonstrations ! Mais… si vous estimez que vos propos servent essentiellement aux fins de produire de l’opinion. Alors bonne chance et heureuse journée 🙂

C’était en quelques sortes ma gracieuse et régulière contribution au volume d’opinion.

« Selon moi, le BAPE n’a ni l’habileté ni les outils pour statuer de la viabilité économique des projets et se substituer ainsi à l’entreprise privée. »

Qu’en savez-vous?

Ce n’est que votre avis une opinion. Le BAPE est certainement beaucoup plus crédible et beaucoup plus connaissant qu’un journaliste.

Si le BAPE est si professionnel dans son approche, je me demande bien ce qu’il aurait pensé de la cimenterie de Port-Daniel.

Au fait les activistes enverdeurs, qu’attendez-vous pour vous grouiller le c.. et EXIGER avec autant de partisanerie que vous le faites ici, que ce BAPE se penche énergiquement sur ce dossier? Hein?

Serait-ce que c’est parce que le PQ qui a initié ce dossier que vous demeurez aussi étrangement muets???

FAUX!!!

Les péquistes ont parti le bal de l’usine de ciment de Port-Cartier pour s’attirer les votes de la région.

Le dossier était tellement engagé à l’époque qu’il aurait coûté des dizaines de millions à répudier mais je suis personnellement CONTRE ce genre d’intervention des gouvernements dans l’économie. Ça fausse les données et ça donne des privilèges à des gens (les Bombardier dans ce cas-ci) au détriment de l’ensemble de l’industrie.

Manquions-nous de ciment avant que le PQ ne mette ses gros doigts sales dans ce dossier?

À François 1 le 21 dec 5 h 00

« La Russie et la Chine abandonnent officiellement le dollar comme monnaie d’échange. » L »Iran le fait et beaucoup d’autres pays seront tentés par l’effet d’entraînement.
http://reseauinternational.net/russie-chine-abandonnent-officiellement-dollar-monnaie-dechange/
« Désormais, la Russie va effectuer ses échanges, y compris la vente de pétrole et de gaz naturel vers l’Europe, en roubles et dans les monnaies de ses partenaires du BRICS. »
http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/les-leaders-croissance/les-merveilleuses-etudes-economiques-du-bape/

********************

M. Duhamel,

Vous nous faites miroiter plein d’argent pour les gaz de shistes au Québec et vous savez bien que les concessions sont données pour une bouchée de pain et qu’il n’y aura presque pas de redevances pendant des années. Autrement dit pas d’argent a faire.

Alors expliquez nous les vraies raisons de votre intervention.

Ah…ah…ah…la Russie et l’Iran comme modèles… Deux pays qui frôlent la faillite…

Tant qu’à la Chine, un GROS merci au fait qu’ils ont fait un virage vers le capitalisme il y a 20 ans.

Ha! Ha! Hein! Hein! Hein!

«Tant qu’à la Chine, un GROS merci au fait qu’ils ont fait un virage…” (François 1)

Bien oui ces socialistes communistes chinois font un virage et ont décidé d’abandonner le dollar us. Environ quatre milliards d’habitants la moitié de la planète se préparent à en faire autant dont la Russie. Le dollar est foutu.

Pour la Russie :

Dette selon le PIB : 13.41%.
Croissance du PIB : 4,8 (2011)— 6,4(OCDE) (2014 prévision)

Pour la Canada:

Dette selon le PIB : 89.10%.
Croissance du PIB : 2,4 (2011)

La Russie possède les plus grandes réserves d’hydrocarbures au monde. La Russie a doublé son niveau de vie depuis 11 ans.

Le petit chien de poche des USA endettés et en faillite, Hadper aimerait en dire autant.

Les néo-libéraux font un drame avec le BAPE pour quelques pets de gaz de boulchite pendant qu’ils sont en train de mettre l’Amérique en faillite..

Ah…ah…ah…le rouble est en chute libre, le taux d’intérêt y est de près de 20%, l’inflation est hyper galopante, le pays entre en récession et vous nous donnez ce pays en lambeaux comme exemple à suivre?…

Preuve par 4 que vous devriez cesser vos cours de sciences molles pas de maths et vous concentrer sur autre chose de plus…disons…instructif.

Correction: Un autre entrepreneur QUÉBÉCOIS qui est écœuré du Québec et de son BAPE:

http://argent.canoe.ca/nouvelles/un-cauchemar-de-faire-des-affaires-au-quebec-22122014?utm_source=infolettre&utm_medium=email&utm_campaign=Argent-infolettre

Extrait:

Le projet Matoush, situé dans les monts Otish, au nord de Chibougamau, se trouverait sur la deuxième plus grande réserve d’uranium dans le monde, après les gisements de la Saskatchewan. Ressources Strateco évalue que sa mine aurait pu générer des retombées de 800 M$ en une décennie, sous la forme de salaires pour les travailleurs et de redevances versées à l’État.

«Le gouvernement nous a incité à investir dans l’uranium. La Loi sur les mines le permettait, le ministère de l’Environnement reconnaissait que l’impact d’une exploitation serait négligeable. Mais, après nous avoir accordé une trentaine de permis au fil des ans, Québec (NDLR : sous le gouvernement Marois) nous a dit non car on avait pas l’acceptabilité sociale, auprès de certains cris», a exprimé Guy Hébert, rencontré chez Strateco, à Boucherville.

«Au Québec, l’opposition vient d’une dizaine de personnes, qui sont liées à deux, trois groupes, environnementalistes, par exemple. Toujours les mêmes opposants. Pour la cimenterie, les pipelines, les projets miniers et industriels», a lancé M. Hébert.

Le patron de Strateco croit que le Québec industriel qu’on connaît, qui a été développé il y a une quarantaine d’années, parfois plus, et qui emploie des dizaines de milliers de travailleurs, ne pourrait pas être recréé dans le contexte actuel, compte tenu de tous les mouvements d’opposition. »

Petit peuple!!!

» Ressources Strateco évalue que sa mine aurait pu générer des retombées de 800 M$ en une décennie, sous la forme de salaires pour les travailleurs et de redevances versées à l’État. »

80 millions par année!

Même pas assez pour « peinturer » le pont de Québec. C’est sans compter ce que les libéraux donneraient à cette entreprise.

Ce sont les libéraux qui gouvernent depuis 11 ans et lis ont peur de PKP.