Boréalis
Classement au palmarès des Leaders de la croissance : 9e
Activité : Élabore des logiciels de gestion de la responsabilité sociale
Chiffre d’affaires en 2012 : 16,1 millions
Nombre d’employés en 2012 : 156
Croissance 2007-2012 : 699 %
Personne ne peut reprocher à Boréalis de ne pas prêcher par l’exemple. Cette entreprise de Magog, qui aide les compagnies minières et les producteurs d’hydrocarbures à gérer les conséquences sociales et environnementales de leurs exploitations, a inauguré en 2013 un tout nouveau siège social « vert ».
Système de chauffage et de climatisation par géothermie, récupération de chaleur et éclairage par lampes DEL, les nouveaux bureaux de Boréalis traduisent les valeurs de ses deux fondateurs, Jules Paquette, PDG, 39 ans, et Patrick Grégoire, vice-président, 38 ans.

Il faut dire aussi qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de déménager. La croissance fulgurante de leur entreprise, fondée en 2004, a fait grimper le nombre d’employés de 2 à plus de 150 en sept ans !
ExxonMobil, Rio Tinto, Barrick Gold, Chevron et Shell, notamment, utilisent les systèmes de Boréalis, dont le coût varie de 500 000 à un million de dollars, pour gérer des chantiers en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, au Canada et aux États-Unis. Boréalis, elle, a des bureaux à Calgary, au Ghana, en Australie et au Mexique. Quelque 96 % de son chiffre d’affaires provient de l’étranger.
Par exemple, quand une société minière ou pétrolière promet d’embaucher 10 % d’ouvriers locaux ou qu’elle prévoit verser des compensations pour exproprier des habitants, les logiciels de Boréalis assurent que le décompte est bon ou que les paiements sont versés en bonne et due forme. Et même si les affaires tournent au ralenti dans ce secteur en ce moment, les employés de Boréalis ne chôment pas.
« Les entreprises ont compris qu’une fois qu’elles ont commencé à établir des relations avec les collectivités touchées par un projet, elles ne peuvent pas s’arrêter soudainement, au risque de devoir tout reprendre à zéro quand le chantier redémarrera », dit Jules Paquette.
Depuis peu, Boréalis tente une percée au Mexique, où elle est en pourparlers avec divers organismes d’État et entreprises privées pour offrir ses services. Elle vend déjà ses logiciels à CFE, l’équivalent mexicain d’Hydro-Québec. Son objectif : atteindre 100 millions de chiffre d’affaires d’ici cinq ans.
« À plus long terme, je veux développer l’entreprise d’une façon durable, qui contribuera à faire progresser ses employés et la société, ajoute le PDG. Je ne veux pas qu’elle soit un feu de paille. »
La PME envisage d’offrir une participation minoritaire à un investisseur qui connaît très bien le secteur des ressources naturelles. On ne ferme pas non plus la porte à l’idée de s’inscrire un jour en Bourse.
L’an dernier, Jules Paquette a lancé les Conférences Boréalis, un rendez-vous annuel réunissant des experts de l’industrie qui souhaitent comparer leurs pratiques en matière de responsabilité sociale. La première a eu lieu à Montréal. Cette année, ce sera en Australie.
« La première mission de nos clients n’est pas la responsabilité sociale, c’est l’extraction de ressources. Ils avaient besoin d’un lieu pour échanger des idées, et notre contribution est d’élever le débat dans ce domaine », dit-il.