
CBF Telecom
Classement au palmarès des Leaders de la croissance : 8e
Activité : Installe et entretient des réseaux de fibres optiques
Chiffre d’affaires en 2012 : entre 2 et 5 millions
Nombre d’employés en 2012 : 10
Croissance 2007-2012 : 768 %
Les entrepreneurs Sylvie Bélair, Patrick Rémy et Antoine Chamberland, deux ingénieurs et un urbaniste, gagnent leur vie à s’aventurer dans… des labyrinthes !
Leur travail est de trouver le meilleur chemin entre les immeubles, les maisons et sous les rues pour créer des réseaux de fibres optiques, ces fragiles câbles de verre par lesquels transitent les données essentielles aux télécommunications. Le boulot est plus compliqué qu’il n’y paraît, car il faut négocier avec le propriétaire de chacun des conduits souterrains, poteaux ou bouts de route convoités.
« Le meilleur chemin n’est pas nécessairement le plus court ! » explique Antoine Chamberland en circulant entre les bobines de fil géantes qui jonchent le sol de l’entrepôt de CBF, à Laval. « Nous choisissons celui pour lequel on peut avoir les autorisations le plus rapidement et à moindre coût pour nos clients. »
Ces clients sont des entreprises de télécommunications au Québec et en Ontario, comme Rogers Communications, Allstream, Cogeco, Openface, Fibrenoire, de même que des organismes publics, dont Santé Canada et Transports Québec, et de nombreuses commissions scolaires québécoises, qui se sont dotés de réseaux de fibres optiques.
Étrangement, la forte croissance de CBF est attribuable à celle de son principal concurrent : le sans-fil. « Les tours qui émettent les ondes sans fil sont connectées entre elles par de la fibre optique, donc plus les gens utilisent des appareils mobiles, plus les besoins en réseaux de fibres optiques sont grands », dit Antoine Chamberland.
Avec ses deux associés, il a d’abord créé C3F Consultants (neuvième au palmarès des Leaders en 2012), en 2002, pour offrir des services de déploiement de réseaux de fibres optiques. Puis, en 2008, ils ont acheté CBF Telecom, une entreprise qui se spécialise dans l’entretien des réseaux. Celle-ci connaît une croissance plus rapide depuis un certain temps.
« Les investissements dans de nouveaux réseaux ont diminué. Nos clients tentent maintenant d’optimiser les réseaux existants », explique l’entrepreneur, qui estime que la fibre optique a encore de belles années devant elle, notamment avec le raccordement à domicile pour remplacer le câble traditionnel.