On veille au grain

Les six employés de cet exportateur de céréales, de légumineuses et de graines assument l’ensemble de la chaîne logistique, depuis la négociation et l’achat jusqu’à la livraison de 1 000 à 1 500 conteneurs par an, en passant par l’empaquetage dans tous les formats imaginables.

Adel Bennani (illustration : Pauline Stive pour L'actualité)

Alliance Zone

Exportateur de céréales, de légumineuses et de graines
Croissance 141 %
Chiffre d’affaires entre 10 et 25 millions
Employés 6
Siège social Longueuil

Lentilles, haricots, canola, lin, moutarde et orge n’ont plus de secret pour Adel Bennani, PDG d’Alliance Zone, qui exporte graines, céréales et légumineuses canadiennes dans 50 pays. « Si mon client me demande du soya bio, sans gluten, nettoyé, avec 42 % de protéine, en sacs d’une tonne, on va le trouver ! » 

Les six employés d’Alliance Zone, créée en 2013, assument l’ensemble de la chaîne logistique, depuis la négociation et l’achat jusqu’à la livraison de 1 000 à 1 500 conteneurs par an, en passant par l’empaquetage dans tous les formats imaginables. « La production canadienne est très recherchée des transformateurs, grossistes et supermarchés à l’étranger, assure l’entrepreneur de 47 ans. Nos agriculteurs savent répondre à leurs exigences de qualité, de variété, de pureté et de propreté. »

Dans ce commerce très concurrentiel, le diplômé en marketing de HEC Montréal s’est taillé une niche d’exportateur-conseil. « On suit les marchés et il nous arrive souvent de dire aux clients : “C’est le mauvais moment pour acheter.” On peut le faire parce que, contrairement à la plupart des exportateurs, on ne tient aucun stock. Nos clients savent qu’on n’essaiera pas de leur passer notre marchandise. » 

S’il veut maintenir sa croissance, Adel Bennani devra relever de nouveaux défis. Outre le prix des conteneurs, de 5 à 10 fois plus élevé à cause de la pandémie, il s’inquiète de la présence accrue, tant en quantité qu’en qualité, des pays de la mer Noire. « La production ukrainienne, russe et kazakhe commence à concurrencer nos agriculteurs, et la mer Noire est proche des marchés européens et orientaux. Il va falloir trouver une solution. »