Le Québec a besoin d’entrepreneurs, pour créer de l’emploi, canaliser le talent et la créativité de ses innovateurs, renforcer l’assise de ses régions, créer de la richesse et assurer le financement des services publics. Il n’y a pas de meilleur antidote à la pauvreté et de meilleure garantie quant à notre avenir collectif.
L’entrepreneuriat est d’abord un enjeu de société. Il faut que l’audace, la prise en main, l’autonomie, la responsabilisation, l’ambition, le goût du risque et le besoin d’innover et de se dépasser fassent partie de notre culture, de notre façon d’être. Il faut cesser d’ostraciser ceux qui ont subi un échec et ceux qui ont formidablement réussi. Il faut arrêter d’avoir peur de l’argent et de maudire ceux qui en ont.
Il faut en finir avec la peur du risque, des autres, du changement. Il m’arrive de penser que plusieurs Québécois se complaisent dans une culture de dépendance économique et de la victimisation. Ce serait toujours la faute des autres, tout leur serait dû et il ne serait jamais le temps de se relever courageusement les manches et de se prendre en main.
L’entrepreneuriat est la véritable indépendance économique, tant au niveau personnel que collectif. Ce sont les entrepreneurs qui ont assuré la richesse des États-Unis et la Chine communiste compte près de 40 millions d’entreprises privées qui sont à la source et le moteur de sa formidable montée en puissance.
L’actualité accorde une attention plus grande que jamais aux entrepreneurs québécois avec son programme Les leaders de la croissance.
Prenez le temps de lire sur notre site Web ou bientôt sur votre tablette numérique les 20 portraits de ces entrepreneurs d’exception. N’ayez crainte, les portraits sont courts. Ces articles sont autant de doses d’optimisme et d’espoir.
Vous y rencontrerez qui personnes créatives qui se démènent, qui bûchent, qui foncent et qui gagnent.
Je vous promets une lecture stimulante qui aura le grand mérite de nous changer les idées dans les temps qui courent.
Merci M. Duhamel pour ce cri du coeur. Il résume très très bien ma pensée. J’ajouterai un mot à votre description : le travail. J’ai impression qu’au Québec le travail est devenu tabou, dire que l’on travaille plus de 40 heures par semaine serait unpêché. Vous avez vu passer ce sondage où un très grand pourcentage d’entrepreneurs affirment travailler soixante heures par semaine. Ils le font, pas parce qu’ils sont fous, une majorité le font parce qu’ils aiment ce qu’ils font et qu’ils ne voient pas nécessairement le temps passé. Est-ce que le travail est valorisé ici? Je n’ai pas l’impression, on veut des congés, on veut la semaine de quatre jours, on veut du chômage. Mais travailler? Pas trop! Il va falloir trouver une façon de revaloriser le travail.
« J’ai impression qu’au Québec le travail est devenu tabou,… »
Une impression oui, bien sûr, seulement une impression.
« Vous avez vu passer ce sondage où un très grand pourcentage d’entrepreneurs affirment travailler soixante heures par semaine. »
Lequel? Une adresse SVP.
Des propriétaires de dépanneurs?
« Est-ce que le travail est valorisé ici? Je n’ai pas l’impression,… »
Une autre impression.
« …on veut du chômage. »
Des références SVP.
Votre intervention ne résume absolument pas le billet de M. Duhamel.
C’est plutôt du Québécois bashing pure laine frankophône.
Merci M. Youlle de me rappeler à l’ordre. Vous avez raison, beaucoup d’impression. J’ai retrouvé le sondage en question. Voic quelques résultats intéressants : « Un propriétaire d’entreprise sur cinq travaille 60 heures ou plus par semaine; en moyenne, c’est 51 heures par semaine. »
« Les répondants disent que s’ils ont démarré leur entreprise, c’était principalement pour :
– Faire quelque chose qui les passionne – 81 %
– Être leur propre patron – 78 %
– S’enrichir – 76 %
– Relever le défi que représente la possession d’une entreprise – 71 %
« Trouver une chose que vous adorez faire, c’est souvent la clé du succès en affaires. C’est presque aussi important que la capacité de mettre des idées en pratique ou de se faire une clientèle, déclare Steve Murphy, premier vice-président, Services bancaires aux entreprises, BMO Banque de Montréal.
Voici la référence : http://nouvelles.bmo.com/press-releases/profit-ou-passion-une-etude-de-bmo-sur-la-psycho-tsx-bmo-201306110879602002
Pour ce qui est de l’assurance-chômage, vous avez peut-être manqué l’actualité et sur les récriminations des politiciens québécois contre la réforme de l’assurance-chômage.
Je ne voudrais pas sombrer dans la satire humoristique facile, mais… ne devrait-on pas annexer à la Charte des valeurs québécoises entre autre le goût du dépassement, le plaisir d’innover, de relever des nouveaux et stimulants défis, tout comme l’amour du travail bien fait, etc. (propositions non exhaustives) ?
On ne produit pas une culture entrepreneuriale du jour au lendemain. Certains exemples sont à suivre sans aucun doute. Ce n’est cependant pas suffisant. Une société quelle qu’elle soit repose sur des structures. Tout comme une culture d’entreprise repose (comme pour les fleurs, belles plantes et beaux légumes) sur des pépinières, des incubateurs, des réseaux ouverts et qui se gorgent de lumière comme de belles grappes de raisin. Cela nécessite la construction d’infrastructures, des locaux adaptés à prix abordables notamment. Tout le monde ne peut pas démarrer une affaire dans son garage et encore ici-même, tout le monde n’a pas de garage.
En outre même au sein d’une entreprise, un simple employé est en soi un entrepreneur. Le chiffre d’affaire des entreprises est interdépendant des ventes, les ventes sont interdépendantes du soin et de la qualité des produits et services offerts, de la productivité de tout un chacun ; ces paramètres sont quelquefois récompensés, ce ne sont pas des récompenses généralisées. Tout en quelques sortes et lié. On ne peut pas valoriser l’entrepreneuriat, sans valoriser le travail, et sur ce point je partage l’opinion de Martin Beaulieu.
On n’aura pas de culture réellement entrepreneuriale au Québec tant aussi longtemps qu’on n’aura pas réduit les systèmes hiérarchiques (publics et privés), réduit les incohérences de la puissance administrative de l’État (fédéral, provinciale, municipal et scolaire ; qui exercent combinés un pouvoir négatif sur la production de valeurs), substitué toutes sortes de services inutiles par un accroissement réel du pouvoir d’achat citoyen qui a le droit de choisir ses services. On ne saurait compléter ces dispositions, sans accroître le niveau d’éducation et de formation de toutes et tous les citoyen(ne)s sans distinctions de toutes sortes, lesquels ont le droit absolu de se sentir bien dans un monde toujours plus technique qui requière une acquisition toujours croissante et indispensable de connaissances utiles.
C’est encore cette acquisition au niveau des connaissances qui stimule l’imagination sans laquelle aucune entreprise digne de ce nom ne saurait voir le jour, durer et progresser dans le temps. Ce sont toujours ces aspects qui favorisent l’autonomie et la liberté de choix des humains suivant nos valeurs de conscience.
— Bref, pour paraphraser Raymond Bachand : ça prend au Québec une « Révolution culturelle » ; non une société toujours plus fondée sur la propagande résurgente de valeurs culturelles édulcorées à défaut d’être tout bonnement dépassées.
Qu’est-ce que des «valeurs culturelles édulcorées.» ?
Précisez votre pensée et donnez des exemples sinon nous aurons encore une fois le sentiment d’être devant un discours ronflant et vide.
Je vous précise qu’à l’époque de mon père et de son père avant lui, nous avions une classe d’artisans performants, soucieux du travail bien fait.
C’est facile de casser du sucre sur le dos des autres, surtout quand on tente de remonter le cours de l’Histoire.
Vous avez voyagé à travers le Québec et vous savez comment on surnommait Montréal à une certaine époque : la ville aux mille clochers. Toutes nos petites municipalités avaient également leurs belles églises dont la construction fut assurée par des artisans très souvent de la place. Ils ont réalisé ces œuvres architecturales la plus part du temps sous forme de corvées. Après avoir travaillé au champs toute la journée derrière un cheval à labourer, à herser, à couper le grain, ils venaient construire leur église. D’autres ce fut après leurs 12 ou 15 heures de dur labeur à l’usine de la ville pour quelques sous seulement.
Quoi qu’en dise M. Beaulieu les Québécois, les Canadiens de l’époque n’ont jamais eu peur du travail.
Mais tant l’Église Catholique que l’establishment politique et financier d’une certaine époque, pas si lointaine ma foi, ont continuellement exigé leur soumission, qui pour le salut de leurs âmes et le maintien de privilèges, qui pour leurs profits carrément.
Alors de grâce arrêtons nos sarcasmes envers l’esprit entrepreneurial des Québecois et envers leur manque d’enthousiasme. Hier Bombardier organisait un vol d’essai mémorable. La presse du monde entier l’a souligné. N’oublions pas alors de penser à J. Armand Bombardier du tout début. Il; pourrait encore en inspirer plusieurs et faire ravaler leurs paroles à d’autres.
«Il ne faut pas juger avec nos yeux instruits d’aujourd’hui mais avec nos yeux aveugles d’hier.»
[Maurice Druon]
Il faut arrêter de donner 6 milliards par année à des entreprises qui créent de l’emploi. Ca n’a plus de bon sens. Il ne se crée plus une job sans que vos entrepreneurs aillent quêter de l’argent des taxes au gouvernement
Qu’on subventionne plutot les travailleurs. Vous vous rendez compte de ce qu’on pourrait donner comme subventions avec 6,000,000,000$?
Vous voulez venir investir au Québec? Vous voulez créer 300 emplois à 40,000$ (je prends comme hypothèse que c’est le prix du marché dans l’industrie de l’investisseur)? Ok. On va donner 4,000$ à chacun des employés pendant 5 ans. Vous n’aurez pas besoin de les augmenter pendant 5 ans. Ca va vous permettre de respirer.
Mais on ne vous donnera plus 6 millions comme on vous donne présentement lors de la première pelletée de terre. Fini les folies. On va donner le 6 millions (4kX300X5) directement aux travailleurs.
Je suis à la retraite. Mais j’ai créé 4 entreprises différentes qui au cours des années ont embauchées plus de 300 personnes. Mon fils, professionnel de la santé a créé sa propre entreprise il y a maintenant un peu plus de dix ans. Je crois que je lui ai transmis le « gène » entrepreneurial. Aujourd’hui le chiffre d’affaires de son organisation tourne autour de 4 millions de dollars et elle compte plus d’une centaine d’employés.
Mais j’ai également été employé et même, (quelle honte diront certains ayatollahs libertariens) j’ai même été fonctionnaire. Ha ! j’oubliais, j’ai même reçu des prestations d’assurance chômage ( alors là je deviens un pestiféré …).
Ce que je retiens de tout cela c’est que l’esprit d’entrepreneurs est rarement le résultat du phénomène de «génération spontanée» qui expliquait au XVIIIè sicle la naissance la création des souris en laissant dans un coin d’un grenier un vieux chiffon sale, un peu de suif et une poignée de riz et pouf ! un jour les souris étaient créées.
Le goût entrepreneurial se construit de génération en génération. Au Québec, nous sommes encore qu’à quelques générations de la naissance de cette culture dans notre société. Je me souvient très bien, quand j’étais tout jeune, il y a environ 60 ans, une personne riche était soit un anglais (donc protestant) soit un voleur soit possiblement les deux. L’enseignement religieux de notre chère église catholique était un frein puissant pour étouffer l’émergence des entrepreneurs québécois ( on les appelait toujours des Canadiens-français à l’époque).
Il ne faut pas également oublier qu’au niveau institutionnel, la route vers la mise en place d’une culture entrepreneuriale au Québec a rencontré plusieurs obstacles. Ainsi, en 1965, lors de la fondation de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), où le premier ministre du Québec,Jean Lesage, présente celle-ci comme « un instrument de croissance, un levier plus puissant que tous ceux qu’on a eus dans la province jusqu’à maintenant », il ne faut pas oublier que notre propre gouvernement fédéral libéral de l’époque a bien essayé d’empêcher le Québec de créer la CDPQ. En effet, André Ouellet, député fédéral de Papineau est même allé jusqu’à présenter un projet de loi qui avait comme objectif avoué d’empêcher le gouvernement Lessage de créer la CDPQ. Il obéissait en cela aux pressions de l’establishment financier de Bay Street de Toronto.
On peut donc comprendre que le Québec partait de loin et que de nombreux obstacles ont dû être surmontés afin d’acquérir une bonne culture d’entrepreneur.
Encore aujourd’hui, de nombreuses personnes, sans doutes des dinosaures, estiment toujours que la culture québécoise des affaires ne pourra jamais se comparer avec celle du ROC. Ils sont sans doute parmi les dernières embûches pouvant ralentir la progression de l’esprit entrepreneurial au Québec.
«Il existe une façon de savoir si votre mission sur terre est terminée : si vous êtes vivant c’est qu’elle ne l’est pas.»
[ Richard Bach ]
L’entrepreunariat est un sujet en vogue, pas seulement au canada mais aussi en Afrique. Les africains misent beaucoup sur l’entrepreunariat pour développer leur économie, créer de l’emploi et éradiquer la pauvreté. Cependant l’esprit d’entrepreneur ne fait que germer. Dans certains pays et certaines cultures l’entrepreunariat était même mal perçu il y a encore quelques années et le commerce était souvent laissé aux étrangers comme les indiens, les chinois qui étaient venus s’établir plus tôt en Afrique ainsi qu’ à une poignée de commerçants ou des familles fortunés. Aujourd’hui les pays comme le Rwanda encourage les jeunes et les moins jeunes à créer leur propre emploi, à se lancer en affaires, à innover. Plus difficile à dire qu’à faire. La peur de l’échec, de l’inconnu. le risque sont encore des freins qui ralentissent ces esprits créatifs. Que suggériez vous aujourd’hui en 2013 pour développer cet état d’esprit dans ces pays en voie de développement qui n’ont pas bénéficié cet état d’esprit de génération en génération comme au Québec. Merci