
Même s’ils n’ont pas de caisse de retraite d’employeurs, les Doucet-Tremblay essaient tant bien que mal de ne pas s’inquiéter pour l’avenir. Parents de deux jeunes garçons, ils ont investi toutes leurs économies dans l’achat d’une maison à Alma, il y a un an. Leur revenu familial de 30 000 dollars par an ne leur donne aucune marge de manœuvre financière, et encore moins les moyens de cotiser à un REER.
« Je ne serais pas étonné d’être plus pauvre que mes parents une fois à la retraite : je suis déjà plus pauvre qu’ils ne l’étaient à mon âge ! » constate Louis-Michel Tremblay, chargé de projets outre-mer en coopération internationale. « Les régimes de pension ont été conçus par les boomers, pour les boomers. Et comme contribuables, nous finançons les retraites des autres, alors que nous, nous n’avons rien ! »