Les robots en prêt-à-monter, c’est le quotidien pour Vention, un distributeur d’automates industriels. Sa plateforme permet d’automatiser une chaîne de montage à partir d’une liste de 1 000 composants, tous compatibles, un peu comme des pièces Lego. « Notre logiciel crée le jumeau numérique et le prix s’affiche à mesure qu’il le conçoit. Les machines sont livrées en kit avec le manuel d’assemblage », dit Étienne Lacroix, ingénieur de 39 ans et PDG.
Fondée en 2016, Vention compte 3 000 clients — 95 % sont des entreprises étrangères, comme Tesla, General Motors et Harley-Davidson, mais il y a aussi des québécoises, telles Cascades et Bombardier. Le gros de sa clientèle est cependant constitué de PME qui en sont souvent à leur premier robot pour coller, percer, ébavurer, palettiser, assembler des boîtes.
Financée à hauteur de 150 millions de dollars américains par des investisseurs aussi réputés que Bain à Boston, Georgian à Toronto et White Star Capital à Montréal, Vention a quadruplé la taille de son centre de distribution de Montréal et ouvert deux antennes, à Berlin et à Boston.
Dans un marché mondial de 180 milliards de dollars dominé par l’américaine Rockwell Automation et l’allemande Siemens, et qui devrait doubler d’ici 2030 sous l’effet de la pénurie de main-d’œuvre, Vention profite de son avantage : celui d’automatiser l’automatisation. « Grâce à nos procédés, déployer une ligne de robots se compte en jours plutôt qu’en mois, et à une fraction du prix des solutions traditionnelles. Nous avons cinq ans d’avance sur tout le monde. »
Cet article a été publié dans le numéro de janvier-février 2023 de L’actualité, sous le titre « Leaders de la croissance 2022 ».
Superbe idée! Il existait déjà des plateformes de robotique et d’automatisation jouets comme « Lego Mindstorms », « Lego Technic , ou « ELEGOO »pour Arduino qui pouvaient être utilisés pour du prototypage, mais rien, à ma connaissance, pour passer à l’échelle industrielle sur le plancher de l’usine.
Espérons que Vention saura demeurer indépendante et croître à long terme. Surtout ne pas être rachetée par un géant étranger du domaine pour satisfaire des capitaux risqueurs trop frileux.
Longue vie à Vention!