De plus en plus de lions sont tués par des braconniers, victimes d’un sort similaire à celui de leurs cousins les tigres, dont les os, dents et organes sont recherchés en médecine traditionnelle asiatique. Ainsi, depuis trois ans, les braconniers ont coupé les pattes et les mâchoires de 20 lions du parc national Limpopo, au Mozambique, réduisant de 15 % sa population connue. Selon l’organisation américaine Cat Action Treasury, qui se consacre à la conservation des grands félins dans leur habitat naturel, la demande de dents et griffes de lion est très forte en Asie, où elles sont vendues comme pendentifs, amulettes ou encore commercialisées comme s’il s’agissait de tigre. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, les populations de lions sauvages ont chuté d’environ 43 % depuis 1993 et se limitent à quelque 20 000 individus aujourd’hui, ce qui fait que cette espèce est désormais classée comme vulnérable à l’extinction.
Après la destruction des habitats naturels, le commerce illégal d’organes d’animaux sauvages, qui se fait de plus en plus en ligne, est la plus grande menace pour la survie de nombreuses espèces, rapporte le World Wildlife Fund. En 2018, 21 des principaux sites de commerce électronique et médias sociaux, dont Facebook, eBay, Etsy et Alibaba, se sont d’ailleurs engagés à combattre ce trafic de façon à le réduire de 80 % d’ici 2020. (Annick Poitras)
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Du piment dans vos tomates ?
Des chercheurs brésiliens veulent modifier génétiquement des tomates afin qu’elles produisent de la capsaïcine, la molécule qui rend les piments piquants. L’idée n’est pas de vendre des tomates piquantes en épicerie — quoique l’option reste sur la table —, mais de faciliter la production de capsaïcine, qui est utilisée dans de nombreuses industries.
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Beaux livres
Que faire des livres usagés dont personne ne veut ? L’artiste californien Mike Stilkey les transforme en installations artistiques, en les empilant et en les regroupant par couleur et par taille, puis en peignant des œuvres sur leurs dos transformés en canevas.
Cet article a été publié dans le numéro de mars 2019 de L’actualité.