
Une vingtaine de drones ont survolé, l’automne dernier, 13 centrales nucléaires en France. Des écolos ont-ils voulu mettre en évidence la vulnérabilité des centrales ? Des extrémistes préparent-ils un attentat ? Nul ne le sait.
Mais selon Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ces survols « ne font peser aucun risque sur ces centrales ». Vraiment ?
Certes, un drone transportant une faible charge d’explosif aurait du mal à endommager le cœur d’une centrale nucléaire. Il pourrait cependant atteindre sa piscine, où est immergé le combustible radioactif usagé.
Pourtant, on peut neutraliser des drones. Pour les abattre, la marine américaine a élaboré le système de laser Phalanx CIWS (surnommé « R2-D2 »). L’armée de l’air russe, pour sa part, préfère brouiller leur système de communication.
De son côté, la société Droneshield utilise un micro pour détecter leur ronron si particulier, ce qui permet de donner l’alerte. À quand leur utilisation autour des centrales ?
La question se posera aussi, tôt ou tard, à Gentilly-2, qui ne sera pas démantelée avant 2062. En 2012, le mouvement Sortons le Québec du nucléaire soulignait que le bâtiment qui abrite sa piscine ne pourrait pas résister « à certains types d’attaque, notamment par la voie des airs »…