Entre catastrophes climatiques et prix de l’essence

La semaine passée a été marquée par une série de catastrophes météorologiques aux États-Unis, provoquées par les changements climatiques. Mais c’est le prix de l’essence qui retient l’attention.

Des inondations causées par de fortes pluies ont endommagé des routes et des ponts au parc national Yellowstone aux États-Unis, forçant la fermeture temporaire de ce lieu prisé par les touristes. (Photo : Doug Kraus / National Park Service / La Presse Canadienne / Leshka Smok / Getty Images / montage : L’actualité)

L’auteur est chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand, où ses travaux se concentrent sur l’étude et l’analyse de la politique américaine.

Les lecteurs de cette chronique se sont habitués au cours de la dernière année à lire à répétition à quel point la situation économique, à commencer par l’inflation, minait la présidence de Joe Biden.

La hausse du coût de la vie, notamment du prix de l’essence, est continuellement citée comme la préoccupation numéro un des électeurs américains. La pression politique pour réduire le fardeau sur les épaules des consommateurs est énorme, poussant même à envisager une augmentation accrue de la production d’énergies fossiles.

Au même moment, les dommages attribués aux changements climatiques aux États-Unis sont de plus en plus visibles, et ce, quotidiennement. L’ouest du pays est particulièrement affligé.

Cette semaine, le parc national de Yellowstone, qui chevauche le Montana et le Wyoming sur près de 9 000 km2 (plus de trois fois le parc du Mont-Tremblant !) et l’un des plus extraordinaires trésors naturels des États-Unis, a dû être entièrement évacué, alors que 10 000 visiteurs s’y trouvaient. La raison : de terribles inondations, parmi les pires jamais recensées dans la région. Certaines parties du parc, pour cause de routes éventrées par les flots, demeureront vraisemblablement fermées tout l’été. La rivière Yellowstone a tout emporté sur son passage.

Et ça, c’était (presque) une bonne nouvelle : au moins, il y avait de l’eau !

Car le problème le plus criant des dernières années dans l’Ouest américain est l’intense sécheresse qui perdure, accompagnée en été de vagues de chaleur records.

Désormais, l’eau manque.

Le problème de l’eau

Le niveau du fleuve Colorado, mythique cours d’eau et parmi les plus importants de tout l’Ouest américain, continue de chuter, suscitant de vives inquiétudes. Seulement depuis 2000, son débit moyen a diminué de quelque 20 %.

Plus de 40 millions d’Américains utilisent l’eau du Colorado, dont l’exploitation fait l’objet de négociations entre sept États américains, de la Californie au Wyoming. Avec la quantité d’eau qui ne cesse de décroître, les États sont contraints de réduire — et ce, de façon équitable — la part acheminée vers chacun.

Cela dit, peu importe les ententes auxquelles ces derniers arrivent pour l’instant — notamment en administrant des programmes de récompenses financières pour la diminution de l’utilisation d’eau —, certains craignent que l’on ne retarde simplement l’inévitable en demeurant sur cette voie : un manque d’eau provenant du fleuve Colorado.

Le meilleur « espoir » semble présentement de voir la neige des montagnes et des glaciers du Colorado fondre (en raison des températures de plus en plus élevées) et aller gonfler le courant du fleuve.

Dans le cas du réservoir Powell, à la frontière entre l’Utah et l’Arizona, qui retient les eaux du fleuve en amont du Grand Canyon, la baisse continue du niveau des eaux non seulement menace l’écosystème et les emplois de la région, mais risque d’empêcher le fonctionnement des barrages hydroélectriques qui en dépendent.

Quelle ironie. Un problème provoqué par la consommation des hydrocarbures bloquerait la production d’une énergie propre…

La situation est telle que certains politiciens et gens d’affaires ont relancé l’idée, évoquée périodiquement au cours des dernières années, de construire un système d’« oléoducs » allant d’est en ouest, inspiré du système autoroutier inter-États, qui transporterait non pas du pétrole… mais de l’eau, notamment celle du bassin du Mississippi ! Le concept, aussi simple et attrayant semble-t-il a priori, serait dans les faits d’une complexité inouïe.

Et au final, là aussi, on risquerait de se retrouver devant le même résultat : un manque d’eau.

À cette pénurie d’eau s’ajoute la tragédie des incendies de forêt, particulièrement dans les États comme l’Arizona et, surtout, la Californie, où ils sont en train de devenir un problème estival récurrent. Les photos spectaculaires — et terrifiantes — des ciels embrasés sont pratiquement en voie de rivaliser avec les paysages architecturaux de San Francisco et les collines de Hollywood au palmarès des images iconiques de la Californie.

L’ultime dilemme

Pour les pouvoirs publics américains, la situation actuelle représente un extraordinaire dilemme. À court terme, les prix élevés du gaz et du pétrole frustrent intensément les électeurs. À long terme, les coûts environnementaux, économiques et politiques de l’exploitation continue de ces ressources sont déjà perceptibles.

En même temps, les politiciens les plus susceptibles d’être sensibles aux impacts à long terme des changements climatiques sont généralement aussi ceux qui risquent le plus de voir leur carrière politique — et leur capacité, donc, à dicter les politiques publiques — écourtée par la grogne populaire à propos des prix à la pompe.

« La première tâche d’un homme d’État, disait Thomas Jefferson, est d’être élu. »

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Plus le prix à la pompe est élevé, moins on peut se payer ….

Misère, seuls les nantis peuvent se payer un réservoir plein et participer à la dégradation de l’environnement avec leur fond de pension dans le fossile, leur char à boucane, leur cuisson et chauffage au gaz, en plus ils pourront se payer le popcorn pour assister au spectacle de la dégradation de l’environnement comme dans votre article.

Ça prend les moyens aujourd’hui, pour polluer et engraisser les milliardaires de l’industrie du fossile au Texas. Les autres peuvent de moins en moins participer à la dégradation de l’environnement.

Les moins nantis devront commencer à utiliser de l’énergie propre, comme celle qui nous appartient, qui coûte moins cher et qui ne pollue pas les poumons des pitchounettes:
– une plaque à induction coûte moins cher (mais plus performant, il serait temps que Ricardo l’utilise au lieu de nous enfumer au gaz de fracturation),
– une pompe à chaleur électrique pour se climatiser en toutes saisons
– la mobilité électrique qui coûte de moins en moins cher
une éolienne axiale qui ne prend pas beaucoup de place, des panneaux solaires ou encore mieux des tuiles solaires pour le toit et des batteries pour accumuler cette énergie propre

Quant au gouvernement, il est temps de subventionner les solutions au lieu de subventionner le problème. Le Canada subventionne les énergies fossiles sales 14 fois plus que les EnR à coup de milliards par année.
On pourrait acheter du popcorn aussi pour assister au spectacle de l’air qui se purifie et notre biosphère qui s’améliore et tout ça avec de l’argent qui reste dans les coffres de notre énergie propre.

Un déversement d’énergie solaire, ça s’appelle une belle journée, c’est bourré de vitamine D et ça donne de belles couleurs.

« La première tâche d’un homme d’État, est d’être élu. »

Cela fut très vrai pour Thomas Jefferson. Les élections de 1800-1801 ne furent pas une mince affaire pour Jefferson qui s’est retrouvé à égalité de votes avec son colistier Aaron Burr qui en raison de la Constitution de l’époque pouvait par le fait même briguer aussi la présidence et pas seulement la vice-présidence s’il arrivait en tête.

C’est finalement à la Chambre des Représentants qui était plutôt favorable à John Adams le président sortant que devait revenir le soin de briser cette égalité (75 voix). Ce bris d’égalité ne se fit pas sans peines puisque les représentants n’ont pas dû voter moins de 36 fois pour déclarer Jefferson président.

Mais… pour ce faire et défaire Burr, il fallut toute l’influence d’Alexander Hamilton, qui était aussi candidat à la présidentielle, lequel avait de nombreux amis fédéralistes (le parti d’Adams) membres de la Chambre qui finalement tranchèrent en faveur de Jefferson.

À l’instar d’un certain Donald Trump, Burr n’a jamais reconnu sa défaite. Il a nourri une telle haine pour Hamilton que les deux hommes se sont battus en duel au pistolet en 1804. Quelques heures plus tard Hamilton succombe à sa blessure.

C’est à la suite de cet imbroglio politique que les Américains ont adopté le XIIe amendement le 15 juin 1804 qui prévoit les modalités de l’élection du Président et du Vice-président. Deux élections séparées avec un collège électoral formé de « grands électeurs » élus au suffrage universel pour chaque État.

C’est cette règle qui fonctionne toujours présentement.

En 1804, la réélection de Jefferson fut une simple formalité. Un nouveau Vice-président l’accompagnait : George Clinton. Aaron Burr ne sera jamais jugé pour avoir tué Hamilton, sa carrière politique sera néanmoins terminée et Jefferson sera enfin débarrassé de cet embêtant colistier rival.

Rien n’est somme toute jamais très simple lorsqu’on fait de la politique.

La terre ne peut que contenir 4 milliards de terriens,pas 8 et surtout pas le 11 milliards en 2100. Pas le 2 milliards en Inde, pas le 2 milliards en Afrique. Alors famines et guerres à prévoir pour contrôler notre trop grande fécondité. Les femmes créer 150 millions d’enfants par année, trop soumise aux religions inventées par des hommes qui limitent la planification des naissances. A inventer, un vaccin anti-fécondité.
Pour remplacer le charbon dans la production d’électricité,du ciment et le l’acier, s’inspirer de Bill Gates qui finance la production de petites centrales nucléaires modulaires de 100 a 300 MW pour remplacer le charbon. Mais les pays riches préfèrent dépenser pour des CF18.
Alors vivont notre première extinction ,selon Hubert Reeves et Matthieu Ricard ou selon Charles Darwin qui écrivait que chaque espèce a une tendance a trop se reproduire. Les femmes sont trop soumise aux religions inventées par des hommes. Il faut se réveiller?

Les sécheresses sont les conséquences du mauvais aménagement des monocultures et des zones habitées dans l’ouest des USA. La conséquence future est un climat plus sec.
Le prix de l’essence est dû au cartel des pétrolières étasuniennes et occidentales incluant l’Arabie saoudite qui contrôle l’offre à la baisse au lieu de l’augmenter en fonction de la demande. Le gouvernement US utilise des fausses raisons en utilisant la guerre en Ukraine comme alibi.