Avec Donald Trump toujours aux commandes du pays, il ne fallait pas s’attendre à ce que ce début d’année soit exempt de controverse. Or, même selon les « standards trumpiens », le scoop dévoilé dimanche par le Washington Post appartient à une catégorie à part.
Dans un appel d’environ une heure enregistré à son insu, le président talonne le secrétaire d’État de la Géorgie, Brad Raffensperger. Celui-ci est responsable des élections dans l’État et défend bec et ongles depuis des semaines l’intégrité du système électoral, ayant personnellement supervisé deux nouveaux dépouillements à la grandeur des 159 comtés. Au téléphone, Trump insiste, comme il le fait publiquement depuis maintenant deux mois, sur le fait que l’élection a été « volée » et que « les gens sont en colère ».
Puis le président profère ce qui semble être une menace à peine voilée, accusant Raffensperger, lui-même un élu républicain, de « ne pas faire état » de la soi-disant fraude électorale commise par « les démocrates ». Il ajoute que cela constitue un crime et qu’en le passant sous silence, Raffensperger et son avocat prennent un « un gros risque ».
Puis, dans une phrase on ne peut plus explicite, le président déclare : « Tout ce que je veux faire, c’est trouver 11 780 votes. » (Joe Biden a remporté l’État par 11 779 voix.)
Un autre « appel de trop » ?
On a entamé l’année dernière, doit-on le rappeler, la quatrième procédure de destitution présidentielle de toute l’histoire américaine. La raison : un autre appel téléphonique douteux dans lequel Donald Trump demandait au président ukrainien de lancer une enquête sur son rival politique Joe Biden et le fils de ce dernier, Hunter. Malgré la controverse, on n’est pas parvenu à démontrer qu’un crime précis avait été commis par Trump. Il n’en reste pas moins que tout dans cet appel soulevait la question d’un possible abus de pouvoir, puisque le président invitait explicitement le dirigeant d’un pays étranger à s’immiscer dans une élection américaine.
Or, ce coup de fil, c’est ce que l’on pourrait appeler « de la petite bière » comparativement à celui qu’a passé Trump au secrétaire d’État de la Géorgie.
Lorsque Richard Nixon a été contraint de démissionner devant une destitution imminente, son successeur, Gerald Ford, lui a accordé un pardon hautement controversé. L’explication était simple : on avait des motifs raisonnables de croire que Nixon risquait d’être traduit en justice et, éventuellement, envoyé derrière les barreaux. Pourquoi ? Parce qu’on possédait des enregistrements de Nixon tentant de cacher son implication dans un crime — un vol perpétré à l’hôtel Watergate pendant sa campagne de réélection.
Ici, on a Donald Trump menaçant un élu — ou, au strict minimum, exerçant une énorme pression sur lui — pour qu’il commette un crime : de la fraude électorale. Et il le fait dans un enregistrement limpide — pas de transcription, pas de ouï-dire.
La première leçon de l’année
La situation ne manque pas d’ironie. D’abord, bien sûr, il y a cet homme clamant sans la moindre preuve avoir été victime de fraude électorale massive… et qui fournit la preuve hors de tout doute qu’il a lui-même tenté de commettre une fraude électorale majeure.
Il y a également ceci : aux dernières heures des primaires républicaines de 2016, le principal adversaire de Trump, le sénateur Ted Cruz, l’avait qualifié de « menteur pathologique ». « Tout ce qu’il fait », avait dit Cruz de Trump, « il accuse le reste du monde de l’avoir fait ».
Or, un peu moins de cinq ans plus tard, Trump est devenu le leader incontesté du Parti républicain, et le Congrès doit se réunir le 6 janvier pour reconnaître formellement les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Un groupe de sénateurs et de représentants républicains, soucieux de demeurer dans les bonnes grâces du président et de ses partisans les plus loyaux, a déjà annoncé son intention de contester formellement les résultats d’une élection parfaitement légitime. On trouve à la tête de ce groupe nul autre qu’un ex-juriste brillant issu de Harvard et actuel sénateur du Texas, un certain… Ted Cruz.
Tout cela soulève des questions très troublantes, à commencer par celle-ci : qu’arriverait-il si les élections américaines, au lieu d’être décentralisées comme elles le sont, relevaient d’un organisme central comme Élections Canada… et que ce dernier était dirigé par un zélateur du président ?
L’année a beau être toute neuve, elle est déjà porteuse d’au moins une leçon : la démocratie, parce qu’elle ne doit jamais être tenue pour acquise, est protégée d’une génération à l’autre par des cadres constitutionnels et légaux qui lui sont favorables — et par des êtres humains continuant d’avoir le courage de la faire passer en premier.
À l’aube de 2020, la planète entière connaissait le nom de Donald Trump — et à peu près personne, celui de Brad Raffensperger.
Sans oublier le premier, les adeptes de la démocratie peuvent lever leurs verres à la santé du deuxième au début de 2021.
Allez sur Newmax, NTD news, OAN
Vous allez avoir les vrais nouvelles pas les initiés que vous écrivez
Personne ne vous crois
Go bless America du leader CCP XI PING Fachiste qui achetz FB
Arrêtez de méntir
Des millions de personnes né vous lis.plu
Amen
Comme nous sommes après tout à encore deux semaines de la cérémonie d’investiture, j’aimerais bien savoir ce que va trouver de plus le président Trump pour tenter d’invalider cette élection. Ce qui m’inquiète cependant, ce sont moins les excentricités de ce président pour qui d’ailleurs contrairement à d’autres j’ai toujours éprouvé une certaine affection….
Ce sont plus ces électeurs qui embarquent dans ces mensonges qui me laisse songeur. Ils pourraient continuer de croire mordicus qu’il y eût des fraudes massives, donc un « hold up », une main basse sur le scrutin. La tâche sera colossale pour le président Biden et sa vice-présidente Harris pour restaurer la confiance de la population dans leurs institutions.
Il faudra une bonne dose de pédagogie, prier pour que l’esprit de la compassion se déploie en tout et partout, où que ce soit, ainsi sur le champ.
Gardons la foi… je ne sais s’il est trop tard, encore trop tôt ou s’il est encore temps. La suite si je « n’m’abuse », dès le 20 janvier prochain.
« ce président pour qui d’ailleurs contrairement à d’autres j’ai toujours éprouvé une certaine affection…. »
On reconnaît là très bien votre excentricité intellectuelle…
La fin de son REGNE est à limage de sa présidence complètement absurde. Avec le REGNE de Trump qui se termine dans la confusion la plus totale, dans le manque de respect le plus élémentaire de la démocratie, quelle sorte d’autorité morale ou autre les américains auront maintenant sur l’échiquier politique internationale. Le président Biden et sa vice présidente auront fort à faire pour redorer le blason de la gouvernance américaine.
Le plus bizarre veut que ce soit le parti au pouvoir qui peut généralement mieux manipuler les élections et il y a 4 ans, les Démocrates étaient au pouvoir mais ils ont perdu l’élection alors qu’il y avait certaines preuves de l’intervention de la Russie pour manipuler le vote en faveur des Républicains.
Zoom avant, 4 ans plus tard, c’est celui qui est au pouvoir qui perd l’élection et accuse son rival de manipuler le vote, cette fois-ci sans présenter aucune preuve. On dirait bien que Trump sait fort bien comment manipuler une élection et qu’il est frustré de ne pas avoir réussi autant qu’il le souhaitait!
Or, comme le dit l’article, les élections sont de la responsabilité des états et plusieurs états républicains ont manipulé les règles autour du droit de vote pour favoriser leur parti. Ils ont entre autres tenté de circonscrire le vote des minorités ethniques, même des autochtones, et surtout, des sdf et autres semblables.
Le système électoral lui-même est généralement en faveur des Républicains car les villes, à majorité démocrates, ont moins de poids électoral que les zones rurales à tendance républicaine. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Hillary Clinton a perdu la dernière élection même si elle avait 3 millions de votes de plus que Trump.
Donc, va-t-on être les témoins d’un coup d’état de Trump et de ses partisans dans le pays qui se prétend la plus grande démocratie du monde libre? Il fait peu de doutes que le trumpisme est devenu une sorte de culte, ce qui peut donner ouverture à toutes sortes d’excès. L’avenir de ce pays est loin d’être enviable…
Mais oui! La « plus grande démocratie au monde ». Je crois qu’il n’y a pas de pays moins démocratique que les USA. Les problèmes de Trump on débutés avec sa naissance. Autant comme enfant, tricheur pour son service militaire, dans sa vie personnel que comme « homme d’affaires » qui n’a jamais cessé de déjouer le fisc comme ses créanciers. Maintenant, c’est pire, à la tête d’un grand pays, élus par des gens de son acabit et un électorat très très très peu informés…
Vous tranmettez des fausses informations…Vous faites partie de la propagande pharmaceutique chinoise…..Les gens se réveillent et vous ne faites pas partie de la solution…Vous ne faites pas du vrai journalisme…Vous portez le message de grosses corporation qui font de la propagande pour plus de pouvoir …honte a vous faux journalistes
Bon! Un autre qui ne sait pas faire la différence entre un journaliste et un politicologue qui analyse et réfléchi! Cela dit, vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec lui.
@ stephan chamko,
Monsieur Jacob n’est pas journaliste mais universitaire, chercheur entre autre à la Chaire Raoul-Dandurand. Nous profitons gracieusement de ses recherches et de ses réflexions. À tout le moins, nous devrions lui en savoir gré. Vous pouvez bien sûr ne pas être de son avis, mais vous devriez vous exprimer plus clairement.
Par exemple, vous ne dites pas en quoi les informations transmises par monsieur Jabob sont fausses. je pense que les lecteurs adoreraient, connaître vos arguments. Nous avons besoin de vos lumières pour sortir de la noirceur et finalement du néant….