

Bienvenue à Gaza. Premières impressions : les odeurs et les martyrs. Sous le portrait de deux martyrs du Fatah palestinien, un mouton décapité se décompose au soleil parmi les ordures abandonnées dans la rue.

Depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas, le mouvement islamique tient à afficher son ouverture et à rassurer les étrangers. Sur la banderole, on peut lire : « Nos visiteurs et nos invités étrangers ne seront plus menacés. »

Décor dantesque qui rappelle celui d’une explosion. Mais non: c’est une énorme décharge de poubelles qui brûle et empeste les rues de la ville.

Les pompiers tentent, du mieux qu’ils peuvent, d’éteindre le feu que des enfants du quartier ont allumé dans la décharge parce qu’ils ne pouvaient plus supporter l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait.

Une boucherie typique de Gaza, décorée d’affiches de martyrs. Les quartiers de viande restent accrochés des heures au soleil, à des températures de 35°C à 40°C.

En raison du blocus économique et du boycott international, le travail manque à Gaza. Des centaines d’enfants palestiniens ont donc rejoint la rue pour tenter de faire vivre leur famille.

Pour le 1,4 million de Palestiniens enfermés dans Gaza, un territoire à peine grand comme deux fois l’île d’Orléans, la plage représente la seule façon d’échapper à un quotidien étouffant.

Une partisane arborant le bandeau des kamikazes palestiniens participe à une manifestation des femmes du Hamas à l’hôpital Nasser de Khan Younes, au centre de la bande de Gaza. Elles protestent contre l’ordre de grève générale du secteur public lancé par le gouvernement de Mahmoud Abbas, à Ramallah.

Des membres des Forces exécutives du Hamas patrouillent les rues. Composée de 6 000 hommes, cette brigade d’intervention a été mise sur pied après la victoire électorale du parti, en janvier 2006. Elle a pour mandat de maintenir l’ordre et la sécurité à Gaza.

Prière collective du vendredi organisée par les militants du Fatah pour protester contre les mesures de rétorsion du Hamas depuis la prise du pouvoir, le 14 juin 2007.

Abdoul Fattah Doukhan, un des fondateurs du Hamas, autographie un livre sur le parti. Le mouvement islamique a été créé en 1987 par un petit groupe de Palestiniens, dont les plus connus sont le cheikh Ahmed Yassin et Abdel Aziz al Rantissi, les deux leaders du parti assassinés par Israël en 2004-2005.

Cette nouvelle mosquée, décorée du drapeau vert du Hamas, a été édifiée dans le quartier Zeitoun, un des plus pauvres de Gaza.

Séance de rasage. En raison du rationnement de l’électricité imposé par les Israéliens, le salon est éclairé grâce à une génératrice.

Gaza, c’est l’ennui. Le jour, faute de parcs et de lieux de divertissement, on campe devant la télé ou on fait la sieste. La nuit, on va à la mosquée ou bien les enfants font claquer des pétards…

À Gaza, la mort est une triste habitude, un rituel familier. Ici, des Palestiniens accompagnent le cortège funéraire d’un jeune militant du Hamas écrasé par un tank israélien.

Chaque nuit, les miliciens masqués des brigades Al Qassam, branche armée du Hamas, quadrillent la ville comme une armée de l’ombre. Munis de kalachnikovs et de RPGs, les jeunes commandos surveillent les environs, tapis dans l’obscurité. Car depuis que Gaza est sous l’emprise du Hamas, l’Etat hébreu réitère sans cesse ses menaces d’envahir de nouveau la zone palestinienne.

Le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Plusieurs maisons ont été complètement détruites par l’armée israélienne au cours des multiples incursions qui ont précédé le retrait des colonies israéliennes de Gaza, en 2005.

Gaza, prison à ciel ouvert. Ce mur de béton s’étend sur des kilomètres. Il longe la frontière de Gaza avec Israël et l’Égypte, et isole ainsi la bande du reste du monde.