
Le pape François ou Edward Snowden ? Edward Snowden ou le pape François ?
C’est finalement le chef de l’Église catholique qui a été choisi «Personnalité de l’année 2013» par le magazine américain Time, devant l’ex-consultant de la NSA réfugié en Russie.
«En neuf mois, [le pape François] a su se placer au centre des discussions essentielles de notre époque : la richesse et la pauvreté, l’équité et la justice, la transparence, la modernité, la mondialisation, le rôle de la femme, la nature du mariage, les tentations du pouvoir», a expliqué Nancy Gibbs, la directrice de la rédaction de Time.
L’Argentin Jorge Mario Bergoglio, de son vrai nom, est le premier pape sud-américain de l’histoire, ainsi que le premier jésuite. Élu le 13 mars dernier, il a recommandé la miséricorde pour les homosexuels, les divorcés et les femmes ayant avorté.
Ça, vous le saviez sûrement déjà.
Mais saviez-vous que François enfilait discrètement un costume, la nuit venue, pour venir prêter secours aux plus vulnérables ? A-t-on affaire à… Super François ?
L’histoire prend sa source dans une entrevue accordée par Konrad Krajewski, l’aumônier du Vatican, dont le rôle est d’assister les plus démunis en redistribuant notamment un peu de la richesse du Saint-Siège. Une tâche à laquelle le pape tient tout particulièrement, au point de demander à l’aumônier de «vendre son bureau» et de «sortir du Vatican» pour «chercher les pauvres».
«Quand je lui dis « Je sors en ville ce soir », il y a toujours un risque qu’il veuille venir avec moi», a ainsi expliqué Krajewski. « Il est ainsi – au début (de sa papauté), il n’avait pas pensé au malaise que cela pourrait créer.»
Le souverain pontife aurait-il gardé ses habitudes du temps où il était l’archevêque de Buenos Aires ? À l’époque, il sortait en cachette afin de parler et de manger avec les sans-abri.
Lorsqu’un journaliste a demandé à Krajewski si le pape était passé de la parole aux actes, l’aumônier est resté évasif, puis a esquissé un sourire avant de répondre : «Question suivante, s’il vous plaît». Ainsi naquit la légende de Super François.
Des gardes ont ensuite confirmé – malgré les démentis du Vatican – que le pape s’est déjà aventuré la nuit dans les rues de Rome, habillé en simple prêtre.
Poussé par Super François, le «service de premier secours» du Vatican tourne à plein régime. En octobre, quand un bateau d’immigrants érythréens a chaviré au large de l’île de Lampedusa, Krajewski a distribué 1 700 cartes téléphoniques afin que les rescapés puissent appeler leurs familles.
«L’autre jour, le pape m’a dit d’envoyer 200 euros à une vieille dame de Venise qui s’était fait voler son porte-monnaie en allant renouveler ses médicaments», a ajouté Krajewski.
L’an dernier, l’Aumônerie apostolique a fait don d’un million d’euros pour aider 6 500 personnes, mais ces chiffres devraient doubler en 2013, sous l’égide du pape François. Une action financée par la vente de parchemins avec le sceau papal, destinés à des mariages ou des ordinations, entre autres.
«Le pape m’a dit « la balance du compte sera bonne quand elle atteindra zéro, et alors on recommencera. N’investissez pas cela, donnez tout aux pauvres »», a expliqué Krajewski.
Mais Super François n’est pas qu’un sauveur de l’ombre. Il est aussi un idéologue… antilibéral et socialiste, selon certains. Dans son exhortation apostolique, publiée par le Vatican le 26 novembre dernier, il s’attaque à la situation économique mondiale et clame haut et fort : « Non à une économie de l’exclusion ».
De même que le commandement de « ne pas tuer » pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire « non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale ». Une telle économie tue. Il n’est pas possible que le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue, meure de froid ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une. Voilà l’exclusion. On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand il y a des personnes qui souffrent de la faim. C’est la disparité sociale. Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. Comme conséquence de cette situation, de grandes masses de population se voient exclues et marginalisées : sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie. On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route la culture du « déchet » qui est même promue.
Pourquoi qualifier de « SUPER » un Homme dans toute sa dignité humaine et sa grandeur spirituelle? N’est-ce pas tomber dans le piège même de la « loi du plus fort » ces stars spontanées de la société contemporaine qu’un seul Twitt ou Blogue fabrique à la seconde près!. Ce Pape est un HOMME NOBLE, OUVERT et COMPLET. Point à la ligne. Un homme non corrompu par les lois du pouvoir et de l’argent. Un Homme, bien que visible et portant un Titre, tire sa grandeur de ses relations humaines sans éclat et stratégies.