Le CV – Andrés Manuel López Obrador

Premier président de la gauche élu au Mexique depuis des décennies, Andrés Manuel López Obrador entrera en poste le 1er décembre.

1953

Naît à Tepetitán, village du sud du Mexique, dans une modeste famille de commerçants de vêtements.

1976

Obtient un diplôme de sciences politiques de l’Université nationale autonome de Mexico.

1983

À la tête de l’Institut national des consommateurs, il organise de grandes manifestations contre l’entreprise pétrolière nationale Pemex, accusée de dommages environnementaux.

1991

Dirige une marche baptisée « L’exode pour la démocratie », qui durera deux mois, de la capitale de l’État de Tabasco jusqu’à Mexico.

2000

Devient maire de Mexico, la capitale du pays. Il arrive tous les matins à l’hôtel de ville dans une petite Nissan Sentra et donne une conférence de presse à 6 h 15, une transparence qui tranche avec l’administration précédente.

2006

Perd l’élection présidentielle aux mains de Felipe Calderón, un catholique conservateur, par un mince 0,5 % des suffrages ; il conteste le résultat, même après recomptage des bulletins de vote.

2012

Perd encore l’élection présidentielle, cette fois contre Enrique Peña Nieto, candidat du PRI, parti de centre droit. Il fonde alors le Mouvement de régénération nationale (MORENA), qui deviendra ensuite un parti politique.

Juillet 2018

Surnommé AMLO (ses initiales) par ses partisans, il est élu président désigné du Mexique, avec 53 % des suffrages.

« Je suis satisfait [de l’ALENA] parce que nous avons protégé notre souveraineté nationale. Il a été établi que le pétrole et les ressources naturelles du Mexique appartiennent à notre nation. »

1er décembre 2018

Succédera à Enrique Peña Nieto, qui lui laisse un pays gangrené par la corruption et déchiré par la violente lutte armée contre les narcotrafiquants. Il a promis de récupérer « l’argent des corrompus » pour financer son programme contre la pauvreté et entend continuer à vivre dans son appartement pour faire de la résidence présidentielle un musée.

« Je diminuerai mon salaire pour gagner la moitié de ce que Peña Nieto gagne. »