
La communauté internationale a bombardé la Libye pour chasser du pouvoir Mouammar Kadhafi l’an dernier. Pourquoi n’intervient-elle pas en Syrie, où la révolte contre le régime a déjà fait plus de 7 500 morts ?
Véto chinois et russe
Munies d’un véto au Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie et la Chine s’opposent à toute intervention militaire en Syrie. Damas est un client précieux de Moscou, qui lui a vendu pour plus de 400 millions de dollars d’armes depuis 2008. Pékin, qui s’oppose par principe à toute ingérence dans les affaires d’un pays tiers, a été échaudé par l’expérience libyenne : l’opération, qui devait protéger le peuple, a vite tourné au renversement de régime.
Menace de guerre civile
La Syrie est une mosaïque ethnoculturelle complexe – sunnites, chiites, druzes, alaouites, chrétiens, kurdes – que Bachar al-Assad, président du pays depuis 2000, a jusqu’ici maintenue soudée avec une poigne de fer. En cas de chute rapide du régime, les puissances étrangères craignent que le pays ne sombre dans la guerre civile.