
— Consultez notre dossier Élections américaines: le sprint final —
Floride
Nombre de grands électeurs : 27
C’est le plus gros morceau encore en jeu dans cette élection. Le « Sunshine State » a voté pour Bush lors des deux derniers scrutins (en 2000, après de multiples décomptes, celui-ci a gagné par 600 voix !). Obama et McCain y sont au coude-à-coude. Le démocrate a l’appui des jeunes et des Noirs ; le républicain, celui des Cubains et des gens âgés, qui représentent le tiers de l’électorat de cet État. Mais la crise financière pourrait changer la donne. Obama est perçu comme plus crédible pour gérer l’économie, et l’épargne des retraités est menacée…
Virginie
Nombre de grands électeurs : 13
L’ancien État sudiste a voté pour un président républicain à chacune des 10 dernières élections. Mais cette fois-ci, les choses ne sont pas si claires. De nombreux locataires travaillant dans la capitale, Washington, ont profité du crédit facile des dernières années pour s’acheter une maison en banlieue, et ils souffrent de la crise actuelle. Or, la banlieue sud de Washington est située… en Virginie. Familles immigrantes et jeunes diplômés — la clientèle type du Parti démocrate — y ont donc migré. Avec leur appui, Obama pourrait « voler » l’État à McCain. Le démocrate en rêve : il a fait pas moins de 22 visites en Virginie pendant la campagne. La crise immobilière, qui frappe durement les banlieues de Washington, l’avantage.
Ohio
Nombre de grands électeurs : 20
C’est l’État baromètre par excellence. Depuis 1900, l’Ohio a voté pour le gagnant dans 25 élections présidentielles sur 27. On y trouve tous les types d’électeurs : étudiants, cols blancs et ouvriers syndiqués des grandes villes (comme Cleveland) — qui votent habituellement démocrate —, ainsi que fermiers et évangéliques des régions rurales et républicaines. La dernière indication du baromètre donne à penser qu’Obama gagnera. Aux élections de mi-mandat de 2006, l’Ohio a choisi un gouverneur démocrate, Ted Strickland. Mais les ouvriers blancs qui appuyaient la nomination de Hillary Clinton viennent brouiller les cartes : beaucoup ne font pas confiance à Obama. Ceux-ci pourraient modifier le cours des choses dans cette élection.