
Sans la moindre expérience politique, il devra prouver aux Haïtiens et au reste du monde qu’il a les capacités requises pour gouverner dans des conditions difficiles. Parmi ses premières tâches : convaincre la communauté internationale de débourser le reste des 10 milliards de dollars promis il y a un an (seulement le tiers de cette somme a été versé jusqu’ici).
RECONSTRUIRE LE PAYS
La reconstruction a très peu avancé depuis le tremblement de terre de janvier 2010. Plus de 1,7 million d’Haïtiens vivent toujours dans des campements temporaires, où les conditions sanitaires se sont détériorées avec l’épidémie de choléra qui a éclaté à la mi-octobre et fait plus de 4 600 morts.
REBÂTIR L’ÉTAT
Michel Martelly devra remettre sur pied un État qui contrôle aujourd’hui peu de choses. La reconstruction du pays et certains services publics – l’éducation et la santé, notamment – sont surtout assurés par des ONG. Haïti a d’ailleurs été rebaptisé la « république des ONG » par bien des observateurs internationaux. Le séisme a détruit une part importante des bâtiments de l’État, et la fonction publique a été décimée. Les bureaux du président élu seront même installés… dans des tentes plantées à côté des ruines du palais présidentiel.