
Et l’entente survenue en septembre entre la Russie et la Norvège – sur la division de la zone subarctique qu’elles ont en commun – fait monter d’un cran la pression sur Ottawa. L’enjeu est de taille : le sous-sol arctique contiendrait jusqu’à 13 % des réserves mondiales de pétrole et 30 % des réserves de gaz naturel.
L’ENTENTE RUSSO-NORVÉGIENNE
Après 40 ans de querelles, la Russie et la Norvège se sont partagé une zone subarctique de 135 000 km2, soit l’équivalent des Provinces maritimes canadiennes. Cette zone pourrait contenir jusqu’à 40 milliards de barils de pétrole.
DES FRONTIÈRES À DÉFINIR
Le Canada doit s’entendre avec le Danemark sur la limite maritime tracée au milieu du détroit séparant l’île d’Ellesmere et le Groenland. Avec les États-Unis, sur la ligne de démarcation qui divise les eaux entre l’Alaska et le Yukon. Un territoire non négligeable : 6 milliards de barils de pétrole et 1,6 milliard de mètres cubes de gaz seraient en jeu…
RUSSE OU CANADIENNE, LA DORSALE ?
La Russie et le Canada se disputent la dorsale Lomonosov, une crête sous-marine de 1 800 km qui relie l’île d’Ellesmere et la Sibérie. Ils clament que cette dorsale est le prolongement de leur plateau continental. Elle ferait donc partie de leur territoire, selon le droit de la mer. Les deux pays ont porté leur différend devant l’ONU, qui tranchera d’ici quelques années. Pour le moment, le Canada et la Russie s’affairent à accumuler des preuves scientifiques pour défendre leur position respective.