On avance ou on recule ?

L’auteure Jennifer Welsh affirme que, contrairement à ce qu’avançait Francis Fukuyama, l’histoire est loin d’être terminée.

(Photo : George Ourfalian / Reuters)

Au lendemain de la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, un philosophe américain, Francis Fukuyama, publiait un article retentissant : « La fin de l’histoire ». Il y défendait la thèse selon laquelle la fin de l’affrontement entre l’Est et l’Ouest ouvrait la voie au triomphe d’un modèle, celui de la démocratie libérale et de l’économie de marché. Le monde entrait dans une période apaisée, marquant ainsi le terme de l’évolution socioculturelle et idéologique de l’humanité. Un quart de siècle plus tard, Jennifer Welsh, universitaire canadienne, a relu la thèse et en conteste les conclusions. Ex-conseillère spéciale des Nations unies pour la prévention du génocide, l’auteure affirme que l’histoire est loin d’être terminée. Le XXIe siècle est plutôt marqué par la réapparition de phénomènes que nous croyions disparus : génocides, famines imposées, invasions, migrations massives, rivalités géopolitiques. Son ouvrage Le retour de l’histoire (Boréal) décrit ces phénomènes et présente un monde en pleine convulsion. L’actualité en a discuté avec elle.

Francis Fukuyama disait qu’avec la chute du communisme l’histoire était achevée, car le monde entier adoptait la démocratie et l’économie de marché. Cela signifiait la fin des conflits politiques et idéologiques souvent violents. Vous n’êtes pas d’accord ?

La thèse de Fukuyama était fondée sur la diffusion graduelle de la démocratie libérale et la fin des luttes idéologiques. Nous allions vers un monde apaisé, mais en examinant le paysage politique et économique actuel, force est de constater que l’histoire ne s’est pas terminée. Elle est même revenue brutalement. Il y a des retours en arrière en matière de démocratisation dans plusieurs parties du monde — la Turquie, la Russie et la Thaïlande sont les exemples les plus criants —, et on croit moins à la supériorité de la démocratie libérale comme modèle absolu de notre vie politique. Enfin, même la démocratie libérale se fissure de l’intérieur avec la montée du populisme et la révolte contre les inégalités.

Au début, pourtant, la thèse de Fukuyama paraissait convaincante. Le monde ne se démocratisait-il pas ?

Un des messages de mon livre est que la diffusion de la démocratie n’a pas été de tout repos et a été marquée par de nombreux revers. Son triomphe n’était pas prédéterminé, et certains de ses partisans sont devenus trop enclins à croire qu’elle pouvait résister à toutes les crises et survivre. Au premier coup d’œil, la thèse de Fukuyama paraît tenir : la démocratie est toujours la forme de gouvernement la plus répandue, et sa promotion — ainsi que les droits de la personne — est toujours, du moins sur le papier, au cœur de la politique étrangère de nombreux pays. Par contre, la diffusion de la démocratie a failli, surtout après le printemps arabe. Certains spécialistes estiment que nous traversons maintenant une « récession » démocratique. En plus des exemples cités plus haut, on constate qu’en Afrique des leaders ont changé la Constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir. D’autres y travaillent. C’est très inquiétant.

Recep Tayyip Erdoğan, Vladimir Poutine et Bachar al-Assad, respectivement présidents de la Turquie, de la Russie et de la Syrie, pays en déficit de démocratie.
(Photo de R. T. Erdoğan et de V. Poutine : La Presse Canadienne. Photo de B. al-Assad : Sana Sana / Reuters)

La violence n’a-t-elle pas diminué dans nos sociétés et sur la scène internationale ?

Les statistiques montrent en effet qu’il y a eu un déclin lent et progressif des guerres entre États au cours des dernières décennies. Le psychologue cognitiviste Stephen Pinker, de l’Université Harvard, auteur d’un livre important sur la violence à travers l’histoire, affirme même que 80 % de la population mondiale vit en paix. Mais pour les guerres civiles, celles qui se déroulent à l’intérieur des États, la trajectoire est plus inégale. Les guerres civiles ont tendance à durer, et leur létalité envers les civils a augmenté. Aujourd’hui, la vaste majorité des victimes de guerre sont des civils, et il y a un déclin préoccupant du respect des principes de base du droit humanitaire international, non seulement chez les groupes extrémistes comme Daech (que les États s’empressent de montrer du doigt), mais aussi parmi des gouvernements qui sont des membres importants des Nations unies. Enfin, il faut mentionner que la violence politique hors des paramètres stricts d’un conflit armé est un phénomène inquiétant, particulièrement dans certaines régions d’Amérique latine.

Donc, on ne se dirige pas vers un monde apaisé, et votre thèse est que le monde vit « un retour de l’histoire ». Vous énoncez quatre problématiques qui expliquent ce « retour ». Quelles sont-elles ?

Il y a plusieurs façons de caractériser le retour de l’histoire. Certains vont parler de la résurgence du nationalisme ou de l’isolationnisme. Il ne fait aucun doute que cela est vrai. Pour ma part, j’ai dégagé quatre grandes tendances, qui sont le « retour de la barbarie » (surtout en ce qui concerne la conduite de la guerre, comme en Syrie et en Irak), le « retour des migrations de masse » (comme on peut le constater par le nombre record de migrants dans le monde), le « retour de la guerre froide » (surtout la détérioration des relations avec la Russie) et le « retour des inégalités » (en ce qui a trait à la richesse et aux inégalités de revenus dans les démocraties libérales).

Prenons la barbarie. Elle a toujours existé. Est-elle de retour parce que les terroristes frappent à Paris et à Londres ? Sommes-nous plus sensibles à ses effets qu’autrefois ?

Il se pourrait que la diffusion rapide de l’information et la capacité de montrer les atrocités sur les médias sociaux aient augmenté notre sensibilité à la violence. Mais la barbarie mise en relief dans mon livre n’est pas seulement celle qui sévit dans les rues des villes occidentales. La majorité des personnes tuées par les extrémistes sont des musulmans, dans des pays comme la Syrie et l’Irak, et ailleurs aussi. Ce qui est différent aujourd’hui par rapport à ce qui se passait, disons, il y a 30 ans, est le degré auquel les extrémistes sont prêts à se rendre pour glorifier leurs actes de barbarie et violer ouvertement le droit humanitaire international. De plus, comme je l’ai déjà mentionné, des gouvernements bien établis violent de façon flagrante le droit humanitaire, comme on peut le constater dans les conflits en Syrie et au Yémen. Ce n’est pas une exagération de dire que le respect des lois de la guerre est en crise.

L’arrivée massive de migrants en Europe secoue nos sociétés et ébranle nos consciences, mais la question des migrations est bien plus large. Vivons-nous un phénomène exceptionnel ?

Sur le plan quantitatif, la situation est effectivement exceptionnelle. Le nombre de personnes en mouvement — des réfugiés ou des déplacés à l’intérieur de leur propre pays — est le plus élevé de l’histoire. De plus, les pays d’où vient cet exode sont nombreux. D’après moi, cet exode ne devrait pas être vu comme une « crise », c’est-à-dire une situation temporaire. Au-delà des guerres, dont les effets produisent des réfugiés, il y a des causes structurelles profondes à cet exode qui ne vont pas disparaître de sitôt, comme l’effondrement de la gouvernance dans plusieurs pays ou les changements climatiques.

Historiquement, les migrants ont contribué aux sociétés d’accueil. Pourquoi les populistes se déchaînent-ils contre eux ?

Le populisme est un phénomène aux multiples causes. Les déplacements provoqués par la mondialisation, la montée des inégalités économiques au sein des sociétés et la faillite apparente des institutions démocratiques à intégrer les voix de tous les citoyens (par opposition aux privilégiés) en font partie. Mais lorsqu’un segment défavorisé de la population, celui qui subit une certaine marginalisation économique, se voit offrir des réponses faciles à ses problèmes — le migrant comme bouc émissaire —, on comprend pourquoi l’hostilité envers les réfugiés et les migrants économiques apparaît. Cette réaction est répréhensible, mais son caractère simpliste plaît aux populistes. La politique de la peur prospère parce qu’elle fonctionne.

Vous parlez du retour de la guerre froide. En fait, on devrait plutôt parler du retour des luttes géopolitiques, non ?

Dans le livre, j’analyse les aspects des relations entre l’Occident et la Russie qui rappellent la guerre froide. L’histoire ne se répète pas à l’identique. Aujourd’hui, les relations entre les deux n’ont pas la même ferveur idéologique ni la même ampleur géographique que durant la guerre froide. Ce n’est pas la même concurrence entre systèmes rivaux. Et la structure de la guerre froide, avec deux superpuissances, n’existe plus. La Russie, par exemple, n’est pas à la tête d’un bloc comme au temps de la guerre froide : elle a moins d’alliés. Toutefois, même si nous ne sommes pas en présence d’une guerre froide 2.0, nous constatons la relance d’une vigoureuse rivalité géopolitique à propos de certaines régions du monde, particulièrement au Moyen-Orient et dans les marges occidentales de la Russie.

Le nombre de réfugiés est le plus élevé de l’histoire. Cet exode ne devrait pas être vu comme une “crise” temporaire.

Votre quatrième thème concerne les inégalités. Vous comparez Toronto, où les inégalités sont les plus fortes au Canada, à la série télévisée Downton Abbey : il y a les spécialistes grassement payés et tout un petit personnel à leur service. Nous en sommes là ?

Encore une fois, je ne veux pas dire que l’histoire se répète. Elle revient avec une touche moderne. Les spécialistes des inégalités ont au cours des dernières années dressé un tableau dévastateur de la façon dont le fossé entre les super-riches et le reste de la population s’est élargi, et comment la richesse héritée plutôt que le revenu gagné à force de travail sera le déterminant central de la position économique de chacun. C’est surprenant. L’autre facteur à prendre en considération est à quel point le travail est maintenant déréglementé : de nombreuses personnes à Toronto, et ailleurs dans les sociétés occidentales, travaillent dans des conditions précaires et sans contrats stables.

Est-ce que Fukuyama ne vous répondrait pas que les malheurs que vous décrivez sont des phénomènes à court terme et qu’ils ne doivent pas nous distraire des mutations profondes vers la démocratie et le bien-être ?

Fukuyama a raison sur un point : l’idée de la démocratie libérale n’a pour l’instant aucun rival dont l’attrait est mondial. C’est ce qui a changé par rapport à il y a plusieurs décennies. Si la Russie tente de promouvoir sa doctrine de « démocratie souveraine », cette idée n’a pas vraiment dépassé ses frontières. Mais si rien n’a encore émergé, cela ne signifie pas que cela n’arrivera pas. De plus, il y a dans les démocraties libérales une complaisance et un excès de confiance envers notre système. Il n’y a pas d’action concertée afin de remédier à leurs lacunes et d’affronter les prochaines crises. Fukuyama peut nous conseiller de regarder les choses à plus long terme : la force d’un système ne peut se mesurer sur une année ou même sur une décennie, mais plutôt sur un siècle. Ce que nous pourrions alors constater, c’est une « route un peu cahoteuse ». Mais ce point de vue repose sur une vision linéaire du développement politique. Je suis, pour ma part, un peu plus inquiète, parce que les fissures apparues dans la démocratie libérale sont réelles et qu’elles s’élargissent. Et nous ne savons pas où cela nous mènera.

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Chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM), Jocelyn Coulon a été conseiller politique principal du ministre canadien des Affaires étrangères en 2016-2017.

 

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Il me semble que c’est le terme de « démocratie libérale » évoqué par madame Welsh qui soit à réviser. Je ne suis pas convaincu que la démocratie actuelle soit vraiment libérale d’obédience. Les vrais libéraux voient l’économie et la politique tout autrement qu’elle est maintenant.

La chute du mur de Berlin marque plutôt l’avènement ou le parachèvement d’un modèle néo-libéral ou ultra-libéral chaotique qui ne marche pas partout et pour tous. L’exemple des choix de l’Union-Européenne post traité de Maastricht en est assez emblématique.

L’Europe que nous avons, n’est pas celle que nous voulions. La monnaie unique devait générer des millions d’emplois, stabiliser les prix, accroître la concurrence, etc. Dans l’UE d’aujourd’hui, c’est loin d’être le cas. On nait pauvre, on a de très bonnes chances de mourir encore plus pauvre que lorsque nous sommes nés.

Une illustration de l’histoire récente en Europe, c’est la présidence de François Hollande formée d’une majorité socialiste avec un président officiellement Keynésien qui a imposé des lois antisociales, supposées libérales, destinées à relancer entre autre l’emploi… et tout cela n’a pas fonctionné. D’autant moins qu’on a décidé de sabrer en même temps dans le déficit public.

Au lieu d’embaucher, on a préféré débaucher, fermer des entreprises et délocaliser au besoin.

On a sacrifié sur l’autel de « l’Europe des finances » les leviers économiques qui permettent à toute nation active d’assurer sa croissance, sa stabilité, son commerce et sa subsistance.

Comme cette Europe de la finance est gourmande, qu’il lui en faut toujours plus — telle une addiction aux drogues dures -, on nous apporte sur un plateau d’argent le Brexit avec un Royaume-Uni qui croit que dans ce « cartel financier » aux commandes ; qu’elle peut jouer les troubles fêtes et accroître son rôle déterminant.

Lorsque ce sont des appareils qui ne sont pas élus démocratiquement qui dictent aux démocraties le rôle qu’elles doivent jouer et les mesures politiques qu’elles doivent adopter. Il est possible en effet de parler comme le dit madame Welsh, de récession démocratique et même de déni. — Sur le plan politique, la toute puissante Commission Européenne en est le vivant exemple. La BCE règne sur la Zone Euro sans partage.

Évidemment, je suis dubitatif quant aux vues de Jennifer Welsh sur la Russie. J’établis une distinction entre ce qui relève des faits et l’instrumentalisation de l’opinion. Le « retour de la guerre froide » a sans doute un pouvoir évocateur qui fouette l’imagination. Mais ce n’est pas exactement ce que nous observons.

On observe plutôt selon moi à une belle résurgence de la propagande qui provoque l’illusion d’une Russie agressive, hégémonique, impérialiste qui bafouerait les droits de l’homme, des citoyennes et des citoyens.

La vérité serait plutôt au contraire. Les Russes n’ont jamais disposé de toute leur histoire d’autant de droits et de liberté depuis l’arrivée de Vladimir Poutine. Ils en ont peut-être moins que chez-nous, mais les avancées dans toutes sortes de domaine sont considérables.

Ce qui nuit encore à l’instauration de la démocratie politique, c’est la corruption de leurs politiciens dont certains sont présentés ici, comme des héros…. Mais dont on ne voudrait pour rien au monde, s’ils choisissaient de faire de la politique chez-nous.

Heureusement d’ailleurs, que sur ces sujets, la population reste en général un peu plus nuancée.

Toronto, la ville la plus inégale au Canada. Je note
C’est aussi la ville la plus diversifiée au monde!

Le nombre de guerres sanglantes entres tribus sur le continent Africains en plus des nombreux gouvernements militaires font de ces pays une terre fertile pour le meurtre en série, la disparition de villages entiers sans que nous en connaissions l’étendue réelle.

Le nombre de pays ou sections de pays qui ne sont plus accessibles au ONG augmente d’année en année.

Le carnage n’est donc pas terminé, bien au contraire. Le génocide du Rwanda en 1994 fut selon moi une entrée de jeu par excellence. L’augmentation des enfants soldats se compte par millions.

Il est vrai que ce type de massacre et méthodes d’intimidation augmente en Amérique du Sud et ils sont provoqués par des sociétés minières américaines, canadiennes et européennes. Les familles s’entretuent parce que se sont les voisins qui ont obtenus les emplois dans les mines car le népotisme local d’embauche est bien présent. Les entreprises comptent sur des locaux pour embaucher et lorsqu’ils embauchent c’est toute une famille au lieu de donner du travail à un membre ou deux d’une famille.

Avec les promesses de Trump qui voyait des millions d’emplois revenir en sol américain pourrait provoquer le même phénomène. Au delà des quelque uns qui pourront obtenir un emploi, les millions d’autres se sentiront trahis dans deux ans car la création d’emploi aux USA est latente et le demeurera.

Lorsque l’Amérique du nord devient une terre du tiers monde est un titre que j’avais en tête il y a environ vingt ans. Le parcours pour y parvenir est à 50% fait mais le reste du parcours s’effectuera beaucoup plus rapidement.

Le modèle de démocratie libérale assorti d’un capitalisme relativement débridé a échoué pour la plupart des gens en occident à cause du fossé grandissant entre les plus riches et les autres. C’est aussi un modèle colonial, impérialiste, qui vise à soumettre les autres pays aux diktats des grandes corporations qui contrôlent les pays occidentaux.

On se retrouve en occident avec un conflit ouvert entre la protection de notre environnement, de notre espace vital, et le développement économique car le dieu argent mène le monde. On en est rendu à accepter l’impact désastreux de notre industrialisation sur l’ensemble de la planète mais pour l’amour des « jobs » on fait l’autruche dans bien des pays et on fonce en avant, dans le précipice.

Dans un contexte comme celui-là il est difficile pour les pays occidentaux, soit-disant démocratiques (on se rappelle que nos gouvernements au Canada sont souvent « majoritaires » avec 40% des votes – donc, 60% de la population qui vote n’a pas de voix au gouvernement) de convaincre les autres pays d’adopter leur modèle néo-libéral. Souvent la dictature semble donner plus de sécurité aux citoyens et on doit se souvenir que les dictatures fascistes furent le fruit de pays occidentaux très éduqués et développés; difficile de blâmer les autres de l’imiter…

Dans ce contexte, oui, ce n’est pas la fin de l’histoire, loin de là, et les décennies qui s’annoncent n’accorderont pas de répit aux humains où qu’ils soient sur la planète terre. Les inégalités vont se cristalliser en conflits de plus en plus difficiles à gérer et on peut prévoir une désintégration des grands ensembles (Brexit). Les migrations vont aussi contribuer à l’instabilité car bien des gens ne se reconnaîtront plus dans leurs pays, ils vont sentir leur identité s’éroder, et cela aussi va exacerber les conflits inter-groupes. On peut penser que les prochaines décennies seront celles de l’instabilité à l’échelle planétaire, possiblement le chaos si on laisse faire.

Si l`on se fie à l`histoire humaine, il y a eu Caïn et Abel, l`un a tué l`autre, dans le temps du Christ, il y avait les Romains qui voulaient être les maitres du monde en faisant des guerres pour garder leur puissance, il y a eu la guerre de cent ans, les Catholiques contre les Protestants, la première guerre mondiale avec des millions de morts, la seconde guerre mondiale pire que la première, avec des bombes atomiques comme arme de destruction massive, encore des millions de mort, et de nos jours les centaines de petites guerres à la grandeur de la planète qui font en bout de compte des milliers de morts à chaque année, petites guerres nourri, encouragé et stimulé par les états hypocrites, fabricants d`armes. Si le passé est garant de l`avenir…l`humain n`est pas sorti du bois.. Je rêve ( I have a dream) de posséder un appareil électronique, style téléphone intelligent, qui pourrait un jour déceler les hypocrites menteurs, des gens honnêtes et intelligents, on pourrait savoir enfin si les méchants Russes sont vraiment méchants….En attendant l `humain pourrait se servir de son jugement et de son esprit d`analyse pour lire entre les lignes de tout ce que l`on rapporte dans les médias de nos jours.

Bravo Antoine! Au moins un qui me rejoint.

Pour les autres … dans quel monde vivez-vous? Comment faire pour prétendre que nous vivons sous le joug de la haute finance lorsque, en France surtout, 59 % des dépenses de la nation viennent de l’État …

@ Jean-Marie,

Vous avez le droit évidemment d’avoir votre opinion et en bon internaute que je suis, je m’efforce de la respecter. Néanmoins, vos courts commentaires établissent un fait très simple, celui en vertu duquel vous confondez : dépenses publiques et marchés financiers.

Il serait je pense un peu long ici de vous délivrer un cour magistral d’économie. Cependant je vous convie à procéder à une petite recherche sur Internet, à fin de vous rendre compte de la taille et de la fonction des marchés financiers sur la planète et de comparer ces marchés avec le budget, le financement du budget et les dépenses publiques engagées par divers États.

Accessoirement, vous pourriez vous poser la question quant à savoir, si les marchés financiers influent bénéfiquement sur la croissance mondiale ou si c’est l’inverse. Ce qui pose implicitement la question quant à savoir de quelle manière et à qui bénéficie la répartition de la richesse en principe générée par les dits marchés ?

Même des économistes distingués comme ceux du FMI — sous l’aune des données macroéconomiques -, se posent désormais la question.

C’est une excellente analyse qui ne souligne toutefois pas assez la léthargie qui règne en Occident et lorsque que nous nous réveillerons il sera trop tard. D’ailleurs dans plusieurs endroits de nos pays il est déjà trop tard. Personne, dont la majorité de nos dirigeants, ne voit venir les troubles sociaux que nous aurons lorsque nous serons « musalminisés » à outrance, ayant ouvert nos frontières sans limite et permis la pratique de l’islamisme dans nos petites écoles, nos collèges , nos universités et tous nos milieux de travail. Sans compter tous les privilèges qui leur seront graduellement accordés sous prétextes que nous devons être ouverts à l’étranger. À un certain moment, qui n’est pas si loin, on pourra alors dire « si on avait su », mais il sera trop tard !

Serge,
Mon salaire brut a augmenté chaque année, depuis 17 ans, à peu près en ligne avec l’augmentation du coût de la vie. Par contre, mon salaire net est resté au beau fixe pendant ces mêmes 17 ans. La différence est allée au gouvernement. J’ai donc assisté à une baisse réel de mon pouvoir d’achat, et donc de ma consommation (car je ne consomme pas plus de biens publiques). Et ces gouvernements persistent à vouloir faire augmenter le déficit accumulé, et donc à reporter sur le dos de nos enfants le coût d’un niveau de vie que nous refusons nous-mêmes d’assumer.

Je termine en vous assurant que je suis de ceux qui croit fermement en l’importance du gouvernement.

Mais de grâce, imposons-nous la discipline d’un budget équilibré. Augmentez les services si vous voulez, mais assurez-vous d’augmenter les impôts immédiatement, et suffisamment pour payer l’augmentation des services offerts. Diminuez les impôts si vous voulez, mais seulement en parallèle avec une diminution comparable en services. Un budget équilibré … c’est la seule chose que je demande.